Kachi continuait de me caresser les cheveux tandis que je laissais toutes les larmes de mon corps se déverser. Je ne sentais pas mon ami me serrer dans ses bras étant donné que j'avais retiré le sens du toucher de mon corps de substitution mais cela m'apaisa tout de même de me dire que je n'étais pas seule et qu'il y avait quelqu'un qui était là pour me consoler.

Durant ces derniers jours, alors que tout s'écroulait autour de moi, que je me remettais à peine de la trahison de Tegan qu'il fallait que j'apprenne qu'Andrew n'avait jamais été de mon côté non plus, je m'étais toujours retenue. Il fallait que je reste forte. Carter me l'avait dit à plusieurs reprises : j'étais l'espoir de Preston. Je ne pouvais pas faiblir dans un moment aussi capital.

Mais lorsque les événements se déchaînaient contre moi de la sorte, il était de plus en plus dur de garder les épaules hautes. J'aurai dû craquer il y avait de cela bien longtemps, mais je m'étais forcée à rester forte. Ce n'était donc pas étonnant qu'un jour, ça finisse par s'extérioriser. Et aujourd'hui était plutôt approprié.

Je n'avais plus la notion du temps et je ne savais pas combien de temps j'étais restée à humidifier l'épaule de Kachi. Il ne m'avait pas coupé dans ma décharge d'émotions mais lorsque je relevai la tête et que je découvris les premiers rayons de soleil s'élever dans le ciel, je réalisai que je m'étais laissée aller bien trop longtemps. Je me mis alors à culpabiliser.

- Oh mon Dieu, je suis désolée ! m'excusai-je. Je n'ai pas vu le temps passer.

- Ne t'en fais pas, tu avais beaucoup à évacuer. Tu portes beaucoup plus de responsabilités à toi toute seule que l'école toute réunie.

Les yeux de Kachi me témoignèrent sa sincérité et je ne pus me retenir de l'enlacer une nouvelle fois en le remerciant d'être un ami aussi génial.

- Je ne voudrais pas te couper dans ton témoignage d'affection, mais il faudrait peut-être aller au réfectoire, si tu ne veux pas mettre en colère ce démon d'Andrew.

Je jetai un coup d'oeil à mon horloge et vis qu'il était en effet l'heure d'aller petit-déjeuner. Mon sommeil était tellement bancal ces temps-ci, que ce soit parce que j'étais éveillée toute la nuit ou bien réveillée au milieu de mon sommeil par des fantômes, que je n'avais plus aucune synchronisation avec la lumière du jour. J'étais incapable de savoir l'heure qu'il pouvait être en fonction de l'emplacement du soleil, contrairement à la nuit où la lune me permettait de savoir l'heure à la dizaine de minutes près. Quelle ironie lorsque je pensais qu'Apollon était le Dieu du jour et du soleil.

- Allez c'est parti, retournons en Enfer, déclarai-je en me levant.

J'essuyai rapidement mes larmes et je sortis de ma chambre suivie de Kachi. Lorsque j'arrivais au niveau du pallier du premier étage, Carter était debout quelques marches plus haut, en train de me dévisager et d'alterner le regard à plusieurs reprises entre la personne derrière moi et ma personne. Je n'eus pas besoin de lire dans ses pensées pour savoir ce qui était en train de s'y tramer.

Je fis un pas vers lui pour tenter de lui expliquer la raison pour laquelle je sortais de ma chambre avec Kachi à une heure aussi matinale de la journée. Pour toute personne extérieure, il serait facile de croire que j'avais passé la nuit avec lui. Or, ce n'était pas le cas. J'avais passé la moitié de la nuit dans les vapes parce qu'Andrew m'avait drogué, et l'autre moitié à modeler une statue en argile pour duper le directeur. Cependant, je ne pouvais lui révéler aucune de ces deux informations.

Je finis par me raviser et descendre les escaliers sans aucune explication. Je le sentis venir s'immiscer dans mon esprit mais je me précipitai pour bloquer les ouvertures à mon esprit. Sa vie était en danger. Je ne me permettrais pas de le mettre en danger.

Kachi alternait son regard entre moi et Carter, l'air de se demander quoi faire. Carter l'ignora et il me retint par le bras pour m'empêcher de descendre les escaliers. Je me mordis la lèvre si fort que je commençais à sentir le goût métallique du sang dans ma bouche. Je ne devais pas pleurer maintenant. Maintenant que je m'étais laissée aller une fois, les vannes de mes glandes lacrymales ne voulaient plus faire leur travail pour empêcher mes larmes de couler.

- T'es sérieuse Aly ? me demanda Carter.

J'entendais ses pensées si fort que je ne pouvais les ignorer. Ce n'était qu'un fracas de douleur, d'inscrédulité et d'incompréhension. Je sentais qu'il était blessé et qu'il ne saisissait rien de la situation et le fait que je me renferme sur moi-même sans rien lui expliquer, en l'ignorant même, le destabilisait.

Il voulait croire qu'il y avait une bonne raison à mon comportement, et il y en avait une, mais je ne pouvais pas lui dire. Cependant, lorsqu'il me força à me retourner pour le regarder dans les yeux, à présent que nous étions proches, il remarqua mes yeux rougis et gonflés. Il en fut encore plus confus et il ne savait plus en quoi croire.

- On peut aller parler ?

Carter montra d'un mouvement de tête ma chambre. Je regardai le couloir aussi, pour éviter de le regarder dans les yeux. Je sentais son regard brûlant posé sur moi. Je ne savais pas quoi faire. Cependant, le voir s'imaginer les pires scénarios qui auraient pu se passer et en ressentir la douleur comme si elle était mienne grâce au don de télépathie que j'avais acquéri me déchirait le coeur.

- S'il te plaît ? ajouta-t-il pour tenter de me convaincre.

Je reportais mon regard dans ses yeux de la même couleur que les nuages en temps orageux. Je savais qu'en faisant ça, je cèderai instantannément. Je finis par hocher la tête face à son air plein d'espoir. Il poussa un soupire mentalement. Kachi me lança un regard l'air de me demander si j'allais réussir à gérer la situation toute seule et je hochai la tête. J'allais pouvoir m'en sortir seule.

Carter marcha vers ma chambre. Il n'avait adressé aucun mot à Kachi. Il ne l'appréciait toujours pas, il le supportait seulement. Je ne pouvais pas lui en vouloir, c'était Kachi qui l'avait blessé au point de le plonger pendant plusieurs mois dans le coma. Je ne pouvais pas espérer qu'il lui pardonne et oublie tout des souffrances qu'il avait enduré pendant tout le temps que j'ai mis à trouver un remède à ses maux.

Je le suivis, ne sachant pas à quoi me préparer. Il entra quelques secondes avant moi, ne prenant pas le temps de m'attendre. On s'assit tous les deux sur le bord du lit et je veillai à ce qu'il ne découvre pas mon corps dissimulé par le sortilège que j'avais mis en place quelques heures plus tôt.

Carter ne dit rien et attendait que je lui explique de moi-même. Je jouais avec mes doigts quelques secondes, ne sachant pas quoi faire. Que devais-je dire ? Que devais-je ne pas dire ? Devais-je lui mentir ? Je n'avais aucune idée de ce qui était la meilleure chose à faire à l'heure actuelle. Je finis par me dire qu'il n'y avait ni bonne réponse ni mauvais réponse face à ce problème complexe que m'offrait la vie.

- Est-ce que tu me fais confiance ? finis-je par demander.

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Hi guys ! (J'ai changé mon accroche !)

J'ai pleins de bonnes nouvelles et je suis fière de mes petits exploits accomplis cette semaine alors lisez jusqu'au bout s'il vous plaît !

J'ai eu pas mal de temps cette semaine pour écrire. Je ne sais pas trop comment ni pourquoi, mais j'ai pu écrire un certain nombre de chapitres de diverses histoires.

Du coup : bonne nouvelle numéro 1 : j'ai atteint les 100 pages pour une vingtaine de chapitres pour la nouvelle histoire dont je vous avais parlé ! Je trouve toujours ça bizarre de me dire "Wow, t'as écrit 100 pages juste avec ce que tu as dans la tête". En tout cas, je trouve ça trop cool !

Bonne nouvelle numéro 2 : j'ai écrit le premier chapitre de l'histoire avec les troubles du comportement alimentaire. Ou devrais-je dire, mon premier jet. Je ne suis pas encore convaincue et je vais le relire plusieurs fois jusqu'à ce que ça me convienne mais je me suis lancée, c'est déjà un bon début.

Bonne nouvelle numéro 3 : j'ai utilisé Photoshop pour le première fois hier et j'en ai pondu un petit cover dont je suis pas peu fière. Je trouve que pour une première fois, c'est pas si mal que ça. J'ai mis un titre au hasard : Dernière Danse, en mode premade. 

Et du coup, j'ai essayé de le rendre un peu plus sombre afin que ça colle mieux avec le titre de ma prochaine histoire : Au coeur du Chaos.

Qu'en pensez-vous ? Une amie graphiste m'a dit que Au coeur du Chaos avec le rose collait bien aussi parce que c'était amusant comme contraste. Que me conseillez-vous ? Rose, violet ou alors je garde le rose pour une autre histoire avec laquelle ça collera mieux ? Par exemple celle sur les troubles du comportement alimentaire.

Par contre, ce tome s'éternise, je me demande même si j'aurai pas dû faire un quatrième tome pour raconter le combat !

Enfin bref, j'ai fini de blablater. Merci infiniment à chacun de vous qui continuer de me lire et de me soutenir ! Vous me donnez la force de continuer à écrire cette histoire et de la finir ! Sans mentir, je l'aurai sûrement délaissé si vous n'étiez pas là. Au final, si ce tome existe, c'est en partie grâce à vous, alors merci beaucoup ! Je vous aime de tout mon coeur !

Je vous fais de gros bisous ! Portez vous bien ! Il est 00h02 alors on est vendredi 13 de 2020. Faites attention à vous !

Bonheur à tous

Maloann