"On reste humain même si nous possédons des pouvoirs."

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Je me retournai une nouvelle fois vers mes amis et un sourire étira mes lèvres. Si la vie était une balance entre les bonnes choses et les mauvaises choses qui arrivaient, si mes pouvoirs, ces trahisons et ces révélations farfelues faisaient partie de la catégorie des mauvaises choses, la balance restait à l'équilibre grâce à mes amis si incroyables. J'étais chanceuse de les avoir dans ma vie.

- Je vous aime, lâchai-je, coupant la parole à Armande qui était encore en train de dire des bêtises.

Tous se retournèrent vers moi comme si j'avais dit une énormité, les yeux grands ouverts. J'avais l'impression de les avoir insulté à leur réaction. Puis des sourires se formèrent sur leur visage et Armande répondit pour tous :

- Nous aussi on t'aime Aly. Non, même plus, on t'adore !

Pour montrer que tout le monde était d'accord, tous se levèrent pour me serrer dans leur bras dans un câlin collectif alors que j'étais bloquée sur ma chaise.

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La journée ne me réserva aucune surprise. On s'entraîna toute la matinée à utliser nos pouvoirs. J'avais l'impression d'être au bord de l'évanouissement à plusieurs reprises à cause ma fatigue et mine de rien. J'avais invoqué Morgane durant plusieurs heures ainsi que Hannah en même temps de temps à autre.

 De plus, la possession de Zara m'avait tout autant épuisé lorsque j'avais tenté de combattre pour récupérer mon corps. J'étais à bout de force mais je ne devais pas faire comprendre à quiconque que j'avais veillé cette nuit sinon ça amènerait à des questions auxquelles je ne voulais pas répondre alors je prenais sur moi.

- T'es sûre que ça va ? me demanda Naïa, ma partenaire, en me voyant flancher pour une énième fois.

- On peut faire une pause deux minutes ? demandai-je en échange.

On était qu'en début d'après-midi et j'étais déjà à bout de force. Je n'allais jamais tenir la journée de cette façon. Je lançai souvent des regards furtifs vers Andrew. Le voir entraîner les élèves d'une main de fer en leur faisant croire qu'ils le faisaient pour eux alors qu'il ne servait que sa cause m'énervait au plus haut point. Je me devais de ravaler ma rage. Seule, je n'allais pas faire long feu contre Andrew, surtout dans cet état. 

Je ne savais même pas de quoi il était capable avec ses pouvoirs. Il en avait des puissants : Zeus, Dieu des Cieux et Dieu suprême et Mictlantecuhtli, Dieu de la mort et de l'inframonde. Grâce à ses pouvoirs, il était relié à deux domaines, il ne manquait plus que la mer pour qu'il puisse contrôler les trois domaines. Andrew était tellement puissant qu'il en devenait terrifiant. 

Je comprenais à présent ce que les élèves de cette école avaient pu ressentir lorsqu'ils avaient appris que j'étais liée à deux Dieux de deux mythologies différentes situés aux deux extrêmes : le noir et le blanc. Mais la différence étant que je n'étais pas leur ennemi et que je ne souhaitais pas les tuer, contrairement à Andrew. Comment pourrais-je dormir sur mes deux oreilles à présent que je savais qu'il souhaitait me tuer et que je vivais dans son établissement où tout le monde lui accordait une confiance aveugle ?

- Tu es malade ? me demanda ma soeur. Tu veux aller à l'infirmerie ? Tu es vraiment très pâle... pas que tu sois très colorée d'habitude, mais tu es beaucoup plus blanche que d'ordinaire. Tu devrais peut-être aller te reposer.

- Ne t'en fais pas, j'ai juste besoin de respirer un coup.

- Tu n'es pas obligée de jouer la dure. Avec tout ce qui se passe en ce moment, c'est normal que tu sois fatiguée. Il faut savoir prendre le temps de récupérer de l'énergie aussi. Tu ne peux pas passer ta vie à combattre sans jamais te reposer. On reste humain même si nous possédons des pouvoirs. Ce n'est pas de cette façon que tu vas pouvoir vaincre Nicolas. Il te mettra la raclée de ta vie parce que tu ne tiens même pas debout. Tu es l'espoir de toute l'école. Si tu te fais battre à plate couture, l'ensemble des élèves seront démotivés et perdront à leur tour. Je sais que ça doit te mettre la pression mais il faut que tu sois au courant de ça.

Je fixai Naïa, le cerveau complètement lessivé. J'étais au courant du fait que les élèves comptaient sur moi. Mais eux ne savaient pas que mon objectif lors de ce combat sera avant tout d'éliminer Andrew et ensuite Nicolas. 

Pourraient-ils comprendre si je leur expliquais ? Décideraient-ils de se joindre à moi et de trahir Andrew ? Ou est-ce que certains d'entre eux iraient le répéter au directeur, me prenant pour une menteuse ? 

Les risques étaient bien trop grands pour que je puisse leur parler. J'allais devoir faire face à cette situation seule. Je tentais de me relever pour me remettre aux entraînements mais ce fut un échec. Je retombais lourdement sur le sol.

- Aly ! Tu m'inquiètes ! s'exclama la sorcière. Va à l'infirmerie !

- Non, tout va bien, ne t'en fais pas, ce n'est rien.

Lorsque je tentai une nouvelle fois de me lever, Naïa m'aida pour tenir sur mes jambes que je ne sentais plus.

- Tu devrais vraiment aller à l'infirmerie. Tu ne devrais pas être dans cet état. Tu es trop fatiguée pour continuer la séance d'entraînement.

- Laisse moi continuer, je te dis que je peux le faire.

Naïa n'ajouta rien mais elle me gardait tout de même à l'oeil, inquiète. Je n'eus pas le temps de préparer un nouveau sortilège que je m'écrasai à nouveau sur le sol. Je ne pouvais plus cacher mon épuisement. 

Plusieurs personnes se ruèrent sur moi, m'appelant et me demandant si j'allais bien. J'aperçus le visage de Carter se pencher au-dessus de moi et commencer à me secouer. J'allais finir par lui créer des rides précoces à cause de mes problèmes. Il ne faisait que s'inquiéter pour moi. Son visage laissa place à un écran noir.

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Lorsque je rouvris les yeux, j'étais à l'infirmerie. C'était devenu ma deuxième chambre. Il faisait déjà nuit dehors, ce qui voulait dire que j'avais dormi tout le reste de la journée. Quelle heure était-il ? 

Un frisson me parcourut le corps. Il faisait froid dans cette pièce. Je tentais de remonter la couverture jusqu'à mon cou mais quelque chose m'en empêcha. J'avais une perfusion attachée au dos de ma main. Qu'est-ce que c'était que ça ? L'infimière ne m'avait jamais mise sous perfusion, peu importait le nombre de fois où je m'étais évanouie. Y avait-il une différence par rapport aux fois précédentes ?

- Excusez-moi, il y a quelqu'un ? demandai-je.

Il ne fallut pas plus de dix secondes avant que l'infirmière fasse son apparition.

- As-tu besoin de quelque chose ? me demanda-t-elle.

- Pourquoi suis-je sous perfusion ?

- Tu ne le devines pas ?

Je fronçai les sourcils, ne sachant pas de quoi voulait parler l'infirmière. Comment pourrais-je savoir la raison pour laquelle j'étais perfusée ? Ce n'était pas comme si c'était moi qui me l'était administrée.

- Sais-tu pourquoi tu t'es évanouie ? me demanda à nouveau l'infirmière.

- C'est sûrement parce que je n'ai pas assez dormi et que j'ai dépassé mes limites physiques.

- Tu as fait une overdose.

Une overdose ? À quelle substance ? Je ne me droguais pas, comment aurais-je pu faire une overdose au point de perdre connaissance ? Qu'est-ce que c'était encore cette histoire ? Devant mon air ahuri, l'infirmière développa :

- Tu as fait une overdose de benzodiazépines, les médicaments qui sont utilisés comme somnifères et qui permettent de réduire le stress et l'anxiété. Tu en as abusé donc tu as perdu connaissance. Je suis en train de t'administrer un antidote grâce à la perfusion. Si tu as des soucis par rapport à tes insomnies ou ton anxiété, tu devrais venir me voir pour que je te prescrive la bonne dose de médicaments plutôt que de t'automédicamenter.

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Holà, je viens pour vous fournir quelques nouvelles qui risquent de ne pas vous plaire...

La première, c'est une bonne nouvelle : la semaine dernière j'ai écrit trois chapitres et demi de Trahie, alors il ne devrait pas y avoir de retard, en théorie. 

Là arrive la mauvaise nouvelle. Je fais des prélèvements pour le COVID19 (parce que c'est trop kiffant de mettre des cotons tiges dans le nez des gens), et cette semaine je travaille 55h par exemple, samedi et dimanche compris. Sachant que j'ai 4h de trajet par jour aussi. Et qu'en théorie, je suis sensée réviser aussi. Autant vous dire que le temps me manque. Donc ne m'en voulez pas si je mets du temps à publier. J'ai des journées à rallonge et c'est pas prêt de s'arrêter tant qu'il y aura toujours ce fichu virus en circulation.

Donc prenez soin de vous (c'est pas super agréable de se faire enfoncer un coton tige dans le nez), protégez vous et respectez les gestes barrières. Restez en bonne santé, c'est le plus important !

Bonheur à tous

Maloann