Une « charmante » soirée
Nami et Vivi, dans les vestiaires des filles, regardaient discrètement à travers la serrure de la porte de secours, à l'arrière de la pièce. Elles avaient entendu une conversation parlée à voix basse, et, pour le but de leur mission, elles écoutèrent avec attention les deux personnes. On distinguait à travers le trou un homme de grande taille, aux incroyables yeux jaunes, semblables à ceux de Monet. Sa voix était très grave, son ton était sévère. Il s'agissait sûrement de Mihawk.
En face de lui, une silhouette appartenant probablement à un ado, était adossée au mur. On reconnaissait d'ici que ses cheveux blond étaient longs et ondulés. Pourtant, c'était sûr à 100% que c'était un garçon, à en juger par le timbre de sa voix.
« - ... Ouais, j'en suis sûr, disait ce dernier.
- Je vois. Merci. Sinon, t'as des noms ? demanda Mihawk.
- Ouais, mais je préfère ne pas tous te les signaler d'un coup. S'ils se font tous prendre au même moment, cela attirerait des soupçons.
- Je sais. Donne-moi seulement trois noms, exigea le trafiquant de drogue.
- Harry Hurst, Julian Avery et Bellamy. C'est les moins discrets, cela serait moins louche s'ils se faisaient prendre. Sinon, t'as une commande ? s'enquît le blond.
- 6 impasse de la citelle. À 17 h 30. »
Puis ils repartirent sans dire un mot de plus. Vivi avait soigneusement noté les noms cités par l'adolescent, et les principales caractéristiques de ce denier, afin de l'identifier. Elles se dirigèrent avec rapidité vers la sortie, avec l'espoir de voir en plein jour les deux individus. Mais personne. Au moins, elles avaient recueillie de précieuses informations, bien qu'elles n'aient pas compris grand-chose.
Tandis qu'elles se dirigeaient vers le parkin là où elles étaient censée se retrouver avec Law, qui possédait une voiture, elles le retrouvèrent debout à côté de sa vieille caisse en train de discuter avec Monet.
L'incroyable dans la scène était qu'il lui souriait. La verte, elle, semblait avoir perdue son air mystérieux. Ses joues étaient légèrement roses.
Nami se plaqua une main sur sa bouche.
Law, en train de draguer quelqu'un ?! C'était une première !
De son souvenir, et du peu d'informations que la rousse savait sur lui, Law n'était jamais tombé sous le charme d'une fille !
Vivi, un peu moins étonnée, souriait de toutes ses dents. Elle et son amie s'assirent discrètement dans la voiture afin d'écouter une conversation sensée être secrète pour la deuxième fois de la journée.
« - ... Et toi, tu as un frère ou une sœur ? demandai Monet au brun.
- Oui, j'ai une sœur. Elle s'appelle ... Baby 5.
- Pardon ? fit la verte en riant.
- Baby 5. C'est plutôt son surnom, mais même les profs l'appellent comme ça, répondit un Law tout gêné. N'empêche, ta petite sœur s'appelle bien Sugar, et ton frère ( d'après ce que tu m'as dit ) est un vrai psychopathe ! En plus, Baby 5 est ma sœur adoptive. Elle et moi, on a été recueillis par Corazon.
- Ah. Tu connais un peu ta famille d'avant ? Sans vouloir être indiscrète ...
- Ils sont morts quand j'avais 10 ans, à cause d'une maladie appelée le saturnisme. J'avais une petite sœur qui s'appelait Lamy.
- Je suis désolée ...
- Ce n'est pas de ta faute.
- ... au fait, les deux jeunes filles qui viennent de rentrer dans ta voiture et qui nous écoutent sans aucune discrétion, c'est tes amies ?
- Hein ?! »
Law se retourna et découvrit les deux filles qui le regardaient derrière le pare-brise d'un air penaud. Il leur jeta un regard sombre, tandis que Monet souriait, l'air de très bien s'amuser. Law se tourna vers elle, prêt à lui dire au revoir.
« - Attends, dit Monet en lui posant un doigt sur la bouche. Passe-moi ta main. »
Sans trop savoir pourquoi, Law lui tendit son bras. La belle jeune fille sortit un feutre de sa poche, normalement nécessaire à inscrire le nom des nouveaux du club de gym, et écrivit un numéro de portable sur la paume moite du bel adolescent. Il mit un moment à capter que ces chiffres serviraient plus tard à la rappeler pour prévoir un éventuel rendez-vous. Il marmonna un semblant d'« au revoir », et prit place derrière le volant.
Monet, les joues rosées, lui fit un petit signe de la main alors que la voiture quittait le parking.
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Zoro observa son reflet dans le miroir. À côté de lui, sur sa table de nuit, étaient posés une liasse de billets, gagné grâce à cet allez-retour entre l'aéroport et la ville.
Kid était partit il y a 5 minutes. Zoro se demandait comment se mettre en valeur pour plaire à Robin. Il s'étonnait lui-même de son comportement. Il ne voulait pas tomber amoureux une deuxième fois. Il avait trop l'impression de trahir Kuina, et cette idée le tiraillait. Seulement, on ne pouvait pas s'empêcher de tomber amoureux. On pouvait le cachait, mais dans ce cas, on en souffrait beaucoup.
Il entendit alors toquer à la porte de sa chambre. Sachant tout à fait que la personne derrière entrerait même sans qu'il dise oui, il ne répondit rien. Comme attendu, Perona entra dans la pièce, un petit air curieux sur son visage rond.
« - Pourquoi tu te fais tout beau ? s'enquit-t-elle.
- Parce que je suis invité à une soirée.
- T'es tout décoiffé ! Tu peux pas y aller avec cette coupe !
- Mes cheveux sont toujours comme ça, dit Zoro un peu vexé. Et puis je vois pas en quoi c'est dérangeant.
- Ça passe pas avec tes vêtements. Viens là, ordonna Perona en lui désignant une chaise, derrière laquelle elle se tenait debout.
- Pourquoi ?
- Alors, viens t'asseoir ! Je vais juste arranger tes cheveux. »
Zoro obéit. Perona, un peigne à la main, entreprit de lui coiffer ses cheveux emmêlés. Elle prit un soin particulier de ne pas lui faire mal, ce que remarqua Zoro avec surprise. Finalement, elle avait un côté sympa, cette fille. Ils entendirent alors tous les deux gratter à la fenêtre. C'était le chat d'hier, Charlie, qui leur rendait visite. La rose se leva, en ordonnant au jeune homme de ne pas bouger. Le petit félin, une fois la fenêtre ouverte, entra gracieusement dans la pièce, réclamant du lait. Dès que les premiers miaulements retentirent, Asnah, qui avait tout entendu, se précipita dans la cuisine. Apparemment, elle aimait déjà beaucoup l'animal. Elle revint avec le breuvage, et vit avec étonnement Perona qui brossait délicatement son frère. La femme ne put s'empêcher de sourire.
« - Ce que vous êtes mignons, tous les deux ! Je ne savais pas que vous étiez déjà aussi proches ! dit-elle. »
Aucun des deux adolescents ne prit la peine de répondre. Ils se contentèrent d'observer Asnah cajoler Charlie, le gratouillant derrière le dos, et lui chantant des louanges. C'était limite qu'elle préférait le chat à son fils. Ce dernier n'était pas au courant de la passion de sa mère pour cet animal, et en était plutôt surpris.
Enfin, sa mère sortit de la chambre, le chat dans ses bras. Perona, elle, termina rapidement de coiffer Zoro.
« - Voila ! Tu es tout beau !
- Merci, c'est gentil. Je vais devoir y aller, maintenant, lui répondit Zoro avec un petit sourire, ce qui était plutôt rare, chez lui. »
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Robin finissait de mettre la table, prête à accueillir les invités. Elle retourna pour la troisième fois cette soirée dans la salle de bain, afin de s'assurer qu'elle était « présentable ». En réalité, elle espérait plaire à Zoro. Elle fit glisser quelques mèches rebelles derrière son oreille. Elle était impatiente de revoir le beau jeune homme qui embellissait chacune de ses nuits. À son goût, elle ne le voyait pas assez souvent. Elle jeta un coup d'œil par la fenêtre, et reconnut une scenic blanche qui se garait devant sa maison. Elle courut prévenir son père.
Peu à peu, la plupart des invités arrivaient, et la maison se remplissait. Il ne manquait plus que Zoro.
Les nouveaux venus discutaient avec Crocodile dans le salon.
C'est alors que l'on appuya pour la dernière fois cette journée sur la sonnette. Robin couru jusqu'à la porte et l'ouvrit. Un grand sourire s'étala sur son visage. Zoro, tout beau et coiffé, se tenait dans l'entrée, un sourire plus discret aux lèvres. Le père de Robin, devinant de qui il s'agissait, vint saluer Zoro en se dressant de toute sa hauteur. Il lui broya les doigts en lui serrant la main. L'adolescent serra les dents, et regarda les traces rouges apparaître sur ses phalanges. Robin lança un regard scandalisé à Crocodile.
Heureusement, il s'arrêta lorsque les invités s'approchèrent, curieux de savoir qui était ce garçon inconnu.
« - Comment ça va, Zoro ? demanda Robin en s'inquiétant plus pour l'état de sa main que pour son moral.
- Bien, et toi ? répondit le vert en lançant un regard sombre à Crocodile, qui ne s'en rendit même pas compte.
- Je me porte très bien ! Je crois que je vais devoir faire les présentations. Tout le monde, voici Zoro. C'est un ami très proche. Zoro, voici les jumeaux Alice et Daniel, qui sont mes cousins, leur parent Richard et Sandra, mes grands-parents Pascalette, et Hans ( Oui, c'est un prénom allemand ), et mon père, Crocodile. »
Les jumeaux, qui semblaient avoir le même âge que Zoro, étaient plutôt beaux, avec leur peau mâte et leur cheveux noirs. Ils souriaient aimablement au nouveau venu. Les vieux, par contre, semblaient beaucoup moins amicaux.
« - Pourquoi vous laissez une racaille entrer dans la maison ? ronchonnait Pascalette à l'aide de sa voix éraillée. Il va foutre le feu à la baraque, croyez-moi !!!
- Pascalette ! gronda sa fille, Sandra. Tais-toi ! Il n'a rien fait de mal !
- Comment tu me parles, toi ? J'suis ta daronne, au cas où t'aurais oublié ! C'est moi qu'ai changé tes couches remplies de merdes, quand t'étais p'tite. Et croyez-moi, c'tait pas du plaisir ! De toute façon, si on écoute même plus les conseils d'une femme mûre pleine d'expérience et de sagesse, le monde est fichu. Viens, Hans. On va allez vivre avec les chenilles processionnaires et engager une révolution qui anéantira cette nouvelle génération merdique. »
La vieille femme partit pourtant dans le salon, et commença à s'en prendre aux couverts, qu'elle trouvait apparemment trop « présents » et « voyants ». Les autres, restés dans l'entrée, observait un silence gêné.
« - Bon. Tu auras fait connaissance de Pascalette, dit Sandra, assez honteuse de sa mère.
- Oui. Elle est très ... franche ? essaya Zoro.
- Oh oui ! Elle n'hésite pas à dire ce qu'elle pense, mais il ne faut pas le prendre contre toi. Elle trouve des défauts partout. »
L'adolescent hocha la tête. Il s'intéressa alors à Hans, le mari de la grand-mère. Ce vieillard était plus discret, mais on voyait clairement par ses émotions qu'il était du même avis que sa femme. Zoro trouvait en réalité ce couple plutôt comique, surtout avec leur tendance à mettre tout le monde mal à l'aise.
Richard proposa alors de se mettre à table. Cette proposition ne fut refusée par personne. Ils commencèrent à manger l'entrée PRESQUE sans encombre ( il a fallu changer les couverts des grands-parents, la nappe, et mettre un tissu devant la télévision qui « gâchait la vue » ). Une fois ces choses de faites, les invités continuèrent à déguster leur délicieuse salade. Mais tous étaient tendus, guettant une quelconque réaction négative de la part de Pascalette.
Elle mastiquait lentement une feuille de salade, l'air inexpressive. Lentement, elle replanta sa fourchette dans son assiette, et porta une deuxième bouchée à sa langue, remarquant bien qu'elle était au centre de l'attention.
Finalement, elle ne fit aucune remarque, et les autres recommencèrent à manger, rassurés.
Puis Crocodile décida qu'il était temps de passer au plat principal qui serait de la raclette. Il posa différents ingrédients sur la table, dont du fromage, du jambon, des pommes de terres, des œufs de caille ...
Là aussi, Pascalette ne trouva rien à redire, étant donné que c'était son plat préféré. Zoro et Robin, assit côte à côte, se lançaient régulièrement de brefs regards, tout en surveillant leurs œufs. Leurs genoux se frôlaient, et rien que ce petit contact les excitaient. Chacun cherchait plus de proximité envers l'autre, tout en essayant de rester discret.
C'est alors que le père de la brune reposa théâtralement sa fourchette, en regardant Zoro comme s'il allait lui annoncer qu'il allait adopter des ânes nains.
« - Dis-moi, mon garçon. Je ne sais pas grand-chose sur toi ! Pourrais-tu m'éclairer sur certain points ? »
D'habitude, il ne parlait jamais avec un langage aussi soutenu. Robin leva un sourcil, perplexe.
« - Donc, que fait ton père, comme travail ? demanda l'homme.
- Je sais pas. Je le connais pas, rétorqua Zoro.
- Oh ! Et donc tu vis seul avec ta mère ?
- On vient d'emménager chez son nouveau petit-ami.
- Je vois. Et il travaille ?
- Il est le patron d'une entreprise fabricant des ... des choses plutôt utiles, répondit l'adolescent en détournant le regard. »
Une lueur sauvage brilla durant un instant dans les yeux de Crocodile.
« - Quoi comme choses utiles ? insista-t-il. »
Zoro comprit que le père de Robin était parfaitement conscient de son malaise et cherchait à lui pourrir la soirée. Le jeune homme décida qu'il réagirait de la même façon envers son malfaiteur.
« - Des préservatifs. »
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