Un boulot particulier
Michael Rosinski était un grand homme aux cheveux grisonnants, âgé d'une quarantaine d'années. Il avait le regard dur, l'expression hautaine, et une démarche sûre.
Il marchait dans la rue bondée de monde, sans avoir de problèmes pour passer car les gens s'écartaient sur son chemin, impressionnés par son visage sévère qui incitait le respect. Michael entra dans un café, et se dirigea vers une table, où deux personnes l'attendaient patiemment. C'était un adolescent de 17 aux cheveux verts, et un individu bâti comme une toilette de chantier, Harry Hurst, fort mais pas très intelligent. Ce dernier était un homme très loyal à Michael.
Celui-ci s'assit, et observa pendant un moment l'adolescent, qui soutint son regard sans ciller.
« - C'est lui ? demanda Michael en le désignant du menton.
- Ouais, patron, répondit Harry. Il veut absolument du boulot. Il sait se battre et à l'air d'avoir bien besoin de pognon, alors ça devrait poser aucun problème.
- Mmh ... tu t'appelles comment ? poursuivit Michael.
- Roronoa Zoro.
- Bien. Je vais faire vite. Comme tu le sais déjà, ce boulot n'a rien de légal. C'est à tes risques et périls d'accepter. Tout ce que tu dois faire, c'est suivre les ordres. Tu fait tes livraisons, tu vas chez les personnes qu'on t'a désigné, et tu leur vend le « produit ». Si un client refuse de payer, tu lui donnes quand même, et tu m'appelles. J'enverrai quelqu'un pour lui régler son compte. Si les flics te surprennent, tu leur dis que tu avait trouvé le « produit » dans un buisson.
Ah oui, j'oubliais ! Je te conseilles de tenir ta langue, si ils t'interrogent. Tu ne dois absolument rien dire à mon sujet aux flics. Ce serait dommage que ta mère finisse défigurée.
Compris ? demanda Michael.
- Oui, affirma Zoro, qui ne semblait guère impressionné.
- Parfait. Tiens, un portable. C'est pour te prévenir à chaque livraison, où aller, et à quel moment. Tu seras payé en fin de semaine, par Avery. Tu sais, le type, qui a redoublé trois fois et qui est dans le même lycée que toi.
- Oui, je vois qui c'est. Merci ...
- T'as une moto ou un vélo, pour aller chez les clients ?
- Ouais, une moto, affirma l'adolescent. »
Michael se leva, l'affaire étant réglée. À la tête d'une mafia trafiquant de la drogue (surtout de la cocaïne ), il avait beaucoup à faire, et ne pouvait perdre son temps plus longtemps. Il jeta un dernier coup de d'œil à l'adolescent, puis, se disant qu'il ferait l'affaire, il partit.
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Zoro échangea un bref regard avec Harry, puis tous les deux se levèrent, et chacun partit de son côté.
Après cinq minutes de marche, Zoro arriva chez lui. C'était un vieil appartement miteux, dans un quartier défavorisé de la ville. Sa mère, affalée devant la télé, regardait une série quelconque, le regard dépourvu d'expression et une bouteille d'alcool vide pendant à sa main. Ses cheveux étaient négligés, elle était vêtue d'un vieux T-shirt froissé, d'une culotte grise, et son visage était cerné de rides prématurées.
Autrefois, elle avait été une femme débordante d'énergie, de force et de gaieté. À présent, elle n'était même plus l'ombre d'elle même. Son homme l'avait quittée à la naissance de Zoro, et elle avait alors commencé à s'enfoncer dans la pauvreté. Sans argent, elle avait fini par voler, mais cette action avait mal tournée. Au bout de plusieurs tentatives, elle fut mises pendant sept mois en prison. Son fils avait alors onze ans.
Quand elle en ressortit, elle sombra peu à peu dans l'alcool, et dans la dépression. Elle avait eut de plus en plus de difficultés à trouver un boulot, jusqu'à ne plus travailler du tout, étant donné que personne ne voulait embaucher une femme alcoolique ayant déjà passé plusieurs mois en taule.
Zoro n'avait donc plus eut le choix, et avait commencé à chercher un boulot. Et aujourd'hui, il avait trouvé. Il travaillait à présent pour Michael Rosinski, et livrerait de la cocaïne et toutes autres sortes de drogue à différentes personnes dans la ville. Ce n'était pas plus compliqué que livreur de pizza, sauf que c'était illégal.
Le plus grand danger ne serait pas les flics, mais plutôt les gangs ennemis, qui cherchaient également ce genre de drogues pour gérer leurs affaires et qui n'hésitaient pas à aller jusqu'à commettre un meurtre pour avoir ces produits de valeurs.
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Nico Robin était une lycéenne de 17 ans. C'était la fille de Crocodile.
Son père était à la tête d'une des mafias les plus redoutées du pays. Il était réputé pour sa violence, et sa méchanceté, mais aussi pour son sens du bizness irréprochable. La seule personne au monde qu'il aimait était sa fille. Elle seule arrivait à le calmer lors de ses crises de rages, à le faire sourire et à l'amuser. Il l'adorait et la surprotégeait, de peur de la perdre. Depuis la mort de sa femme, Olvia, il avait toujours craint pour la sécurité de sa fille. Celle-ci avait appris à faire avec, mais désirait quand même plus de liberté.
Heureusement, sa meilleure amie Nami, arrivait toujours à lui remonter le moral. C'était une jolie rousse au tempérament de feu, qui adulait l'argent et qui s'y connaissait particulièrement bien en matière de vol. Crocodile l'appréciait beaucoup et avait fini par l'embaucher.
Aujourd'hui, le dernier samedi des vacances d'automne, Nami alla rendre visite à son amie. Celle-ci faisait ses devoirs, sans grand intérêt.
« - Salut, Robin ! s'exclama Nami en déboulant dans sa chambre, avec des vêtements flambants neufs.
- Coucou, Nami. Tu t'es achetée des nouveaux habits, à ce que je vois !
- Ouais ! Je gagne un fric fou, grâce à ton père, dit-elle avec un sourire triomphant.
- Tu dois vraiment être forte, dans ton domaine, il embauche jamais de filles, normalement !
- Je sais, je suis incroyable, dit Nami en rejetant de façon exagérée ses cheveux en arrière. »
Robin se mit à rire. Nami imitait à la perfection Kalifa, leur professeure d'histoire de son lycée, à l'égo aussi gros que ses seins.
- Tu sais quoi ? demanda Nami.
- Quoi ?
- Hier, au restaurant Le Baratier, je crois, j'ai volé le fric de pas mal de personnes, qui mangeaient dans ce resto. Et y'avait un serveur trop mignon !
- Ah bon ? s'étonna Robin. Raconte !!!
- Il était grand et blond, il avait une mèche qui cachait son œil droit. Et son sourcil partait en spirale !
- Attends, comment c'est possible ?
- Je sais pas. Si tu veux, je te le dessine ! dit Nami. »
Elle attrapa une feuille blanche et fit une esquisse rapide mais appliquée du beau serveur. C'était vrai qu'il était plutôt mignon, mais ce n'était pas vraiment le genre de Robin.
« - Il est pas mal ..., commenta-t-elle.
- C'est tellement mon genre de mec ! s'exclama Nami.
- C'est vrai que t'aime bien les blonds. Comme Sabo, tu te rappelles ?
- Il était beau, c'est vrai ...c'est dommage, il sort avec Koala maintenant, dit-elle, la mine boudeuse.
- Moi je trouve qu'ils vont bien ensemble.
- Peut-être. »
Robin sourit, puis se leva de son lit pour se diriger vers son bureau.
« - Tu pourrais m'aider pour les devoirs de géographie, Nami ?
- Bien sûr ! »
Le lendemain matin, Nami et Robin se levèrent et décidèrent de passer leur dernière journée des vacances entre potes. Elles donnèrent rendez-vous à leurs autres amis dans le parc du coin. Elles s'assirent sur un banc en les attendant.
« - On ira manger au Baratier, ce midi, hein, demanda Nami, espérant revoir le blond.
- Oui, oui, je te l'ai promis, répondit Robin en soupirant.
- Ah ! Voilà Luffy ! remarqua Nami.
- Salut ! dit le petit brun, un large sourire étalé sur son visage enfantin. Ace ne viendra pas, aujourd'hui.
- Pourquoi ? demanda Robin.
- Eh bien il a déjà un rendez-vous avec Nojiko.
- QUOI ?! s'étonna Nami. Comment ça se fait que je n'en sache rien ? C'est ma propre sœur !
- Ben je sais pas, moi ! dit Luffy en haussant les épaules avec un air innocent.
- Nojiko aura intérêt à tout me raconter, à mon retour, dit Nami, la mine sadique. »
Robin éprouvait de la peine pour cette pauvre Nojiko. Nami pouvait être très têtue, et elle ne lâcherait pas sa sœur, tant que celle-ci ne lui aurait pas raconté l'événement dans le moindre détail.
Elle remarqua alors Law et Ussop arriver. Tout le monde était là, à présent.
« - Donc on va où ? les questionna Luffy.
- Il est déjà midi et demi, dit Nami en consultant sa montre de qualité. On a qu'à aller manger !
- Ouais !! De la bouffe ! s'extasia le petit brun. »
Ils allèrent donc dans ce fameux restaurant, où Nami avait vu son beau serveur. Ils s'assirent à une table et regardèrent le menu. Luffy choisis le plat spécial viande, comme on put s'en douter. Une fois que chacun eut choisi, le serveur arriva pour prendre les commandes. Robin l'examina dans tout ses détails. Il avait une démarche élégante et décontractée, et avait un beau sourire chaleureux aux lèvres.
« - Bonjour, dit-il. Vous avez choisis ?
- Oui ! dit Luffy. Je veux le plat tout plein de viandes !
- Bien sûr ! Et vous ? demanda-t-il en se tournant vers les autres. »
Il remarqua alors Nami, et sembla la reconnaître. Un grand sourire illumina son visage.
« - Oh ! Je vois que vous êtes revenue, dit-il en s'adressant à elle.
- C'est très bon, ici, argumenta Nami en battant des cils.
- Je suis heureux que nos plats vous plaises, mademoiselle ! Je ...
- J'ai faim ! les interrompit Luffy. Vous pouvez faire plus vite ? »
Tout ses amis le fusillèrent du regard. Puis chacun annonça son choix pour le repas, et le serveur repartit.
« - Pourquoi t'as fait ça ?!? s'énerva Ussop. Tu es vraiment con ! T'avais pas capté qu'on est venu manger ici pour que Nami puisse sympathiser avec lui ?
- Beh non, je savais pas ! dit Luffy, se sentant un peu coupable. Je suis désolé, Nami.
- Pour la peine, tu devras payer le repas de chacun d'entre nous, c'est compris ? rétorqua-t-elle avec un regard qui incitait à ne pas refuser.
- Oui, Nami ... »
Une fois le repas terminé et payé, Les cinq amis sortirent, n'osant dire aucun mot, de peur de contrarier Nami, qui était d'humeur massacrante. Ils marchèrent dans la rue, et entendirent alors des bruits de pas rapides, derrière eux.
Le serveur blond les avait rattrapés.
« - Eh ..., cria-t-il, essoufflé. Attendez-moi ! »
Nami se retourna, une lueur d'espoir dans les yeux.
« - Je ... j'ai fini de travailler et ...ben ...
- T'as qu'à venir avec nous, on vas au ciné ! proposa Luffy, cherchant à réparer son erreur.
- Ah heu... je voudrais pas m'incruster ..., hésita-t-il.
- Mais non ! Viens, ça nous dérange pas ! insista Luffy.
- D'accord ...
- Tu t'appelles comment ? demanda Robin.
- Sanji. Vinsmoke Sanji. »
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Zoro était en plein entraînement avec son coatch, Dracule Mihawk. Il faisait du rugby, de la musculation et du kendo. Toutes ces activités étaient payées par Mihawk, ayant vu un grand avenir sportif en Zoro, et faisait de lui son meilleur élève. Il l'entraînait beaucoup au kendo, et Zoro excellait dans ce sport, bien qu'il avait encore beaucoup à apprendre.
Une fois la scéance terminée, Zoro reçu un message de son meilleur ami, Kid, qui travaillait déjà depuis trois mois au service de Rosinski. C'était lui qui avait proposé à Zoro ce boulot.
- RDV au parc à 18 heures. Annonçai le message.
Zoro chargea son sac sur les épaules, et se dirigea vers le parc et gara sa moto, après avoir déposé ses affaires chez lui.
Kid l'attendait, debout à côté d'un vieux terrain de foot abandonné, rempli de chats errants et de vieilles cannettes vides.
C'était un ado très grand et baraqué, aux cheveux rouges et hérissés sur sa tête.
« - Ah, t'es là, dit-il en voyant son ami aux cheveux verts arriver. J'ai reçu un appel du boulot, on doit apporter une bonne quantité de cocaïne, au centre-ville, vers des quartiers assez riches. Ils préfèrent qu'on le fasse à deux. C'est moins risqué, selon eux, termina le rouge en désignant un sac à dos qui contenait la précieuse drogue.
- D'accord. Et on gagne combien ?
- Quarante euros chacun. C'est rien par rapport au prix de ce qu'on livre, mais c'est pas mal quand même. »
Zoro haussa les épaules, satisfait de la somme à gagner. Les deux ados enfourchèrent leurs motos, et partirent en direction de la maison du client.
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