Réconciliation
Ce fameux lundi matin, Robin était d'excellente humeur.
Elle se sentait comme libérée d'un poids, suite à sa séparation avec Julian Avery. Elle marchait tranquillement vers le lycée, pensant à son incroyable week-end. Il fallait qu'elle retrouve Zoro au plus vite.
Elle voulait le regarder, sentir sa main chaude contre la sienne, et croiser son œil gris et froid. Elle voulait se blottir entre ses bras rassurants, et effleurer ses lèvres. Plus elle y pensait, plus le désir en elle augmentait.
Puis elle se rappela d'hier, et du fait qu'il travaillait pour Rosinski. Était-ce vraiment une mauvaise chose ? Après tout, elle-même était la fille d'un chef de mafia. Le problème était qu'avec son boulot, Zoro devenait immédiatement un rival pour Crocodile, et était ainsi en perpétuel danger. Il fallait donc absolument que son amoureux cesse d'être au service d'un autre trafiquant.
Robin soupira. Pourquoi sa vie était-elle si compliquée ? N'aurait-elle pas pu naître au sein d'une famille normal, aller dans un lycée normal, et tomber amoureuse d'un mec normal ? Toutes ces histoires de drogues, de gangs et de mafias lui montaient à la tête. Elle n'en pouvait plus. Elle s'en voulait également d'en avoir rajouté une couche avec cette histoire de preuves envers son père.
C'était dans ce genre de moments difficiles que sa mère aurait pu l'aider, et la conseiller. Mais Olvia était décédée.
D'un geste machinal, Robin repassa une mèche derrière son oreille, et accéléra le pas. Elle regardait le sol, mouillé de verglas fondu.
Lorsqu'elle releva le nez, elle aperçu Nami qui lui fit un grand signe de la main, toujours très accueillante envers ses amis. Les deux jeunes filles se serrèrent l'une dans les bras de l'autre, en guise de bonjours. Puis elles rejoignirent le reste de la bande.
Law avait un énorme sourire, ce qui inquiétait grandement ses amis. Jamais ils ne l'avaient vu avec cet expression, qui contrastait tellement avec son attitude froide que ça en devenait comique.
« - Hum... Law ? osa Ussop en le considérant d'un air étonné.
- Oui ?
- Pourquoi t'as l'air si... content ? Quelque chose ne va pas ?
- Ha ha ! Non ! Tout va bien ! »
L'adolescent se tapa alors un fou rire, terrorisant le long nez et Nami. Les autres n'en menaient pas large non plus. Qu'avait-t-il ?
Lentement, Law se calma. Son expression redevint sombre, et il regarda tout à tour chacun de ses amis dans les yeux.
« - Je suis en couple. »
Robin sentit sa mâchoire se décrochée. Abasourdie, elle posa sa main sur sa bouche, les yeux écarquillés. Nami eut un énorme sourire, une fois le choc passé. Ussop et Luffy bugaient, ne comprenant plus rien à la situation.
« - MAIS C'EST GÉNIAL !!! brailla Nami en sautant en l'air.
- Félicitations, Law, dit Robin.
- Et avec qui ?!? » s'empressèrent de demander les autres.
Law eut une expression énigmatique. Il passa sa main pâle dans ses cheveux foncé, s'amusant de l'impatience grandissante de ses amis.
« - Elle s'appelle Monet. »
À présent, une confusion totale avait envahi l'esprit de ses interlocuteurs. Qui était cette fille ? Personne ne semblait le savoir. Sauf Nami. Un doigt posé sur le menton, elle était plongée dans une intense réflexion. Robin attendit avidement des précisions sur le sujet.
« - AH OUII !! s'écria finalement la belle rousse. Je m'en souviens !!! C'est pas la meuf aux longs cheveux verts et aux yeux dorés qui travaille à la maison sportive ?!?
- Effectivement, c'est elle. »
Ne voyant pas du tout qui pourrais bien être cette Monet, Robin se contenta d'adresser un petit sourire à son ami. Il méritait vraiment d'être en couple.
En parlant de couple, Robin ne put s'empêcher de penser à elle et Zoro. Maintenant qu'elle avait quitté Julian, pouvait-elle considéré qu'elle sortait avec le beau jeune homme aux cheveux verts ? Peut-être, peut-être pas... rien était encore officiel, en tout cas. Il fallait qu'elle lui demande. Après tout, ils s'étaient bien embrassés !
Toujours plongée dans ses réflexions, Robin n'entendit pas la sonnerie retentir, et fut brusquement tirée par Nami, qui l'entraînait vers la salle de classe.
Un grand soupir collectif sortit de la bouche de tous les élèves, lorsqu'ils virent leur cher professeur de science se pointer avec des taupes. Encore un cours de dissection.
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Les cours venaient de se terminer.
Zoro marchait hâtivement dans les rues de son quartier, et se rendait à la maison sportive. Il devait retrouver Mihawk et lui apporter des informations sur Rosinski.
Arrivé sur les lieux, il se dirigea vers la salle indiquée. Il croisa alors Cavendish. Bizarre.
Mais sans plus se poser de questions, Zoro entra dans la pièce où il avait rendez-vous avec son coach. Assis sur un fauteuil moelleux, ce dernier se limait patiemment les ongles. Il ne leva pas les yeux sur le nouveau venu.
« - Bonjour, Zoro. Qu'a-tu à me dire ?
- Ça dépend de ce que tu veux savoir.
- Effectivement. Sais-tu par quel moyen ses marchandises arrivent ici, en France ?
- Par avion. La compagnie Flyvia, utilisée pour transporté des marchandises, alternant des vols entre ici et Miami.
- Intéressant, dit Mihawk en se massant le menton. Comment faites-vous pour vous faire passer les commandes entre clients et livreurs ?
- Un portable dont les appels ne peuvent être tracés par les services secrets. C'est une femme qui nous indique où aller. Elle s'appelle Viola Ryku. »
L'homme aux yeux jaunes s'empressa de noter le nom sur un post-it. Puis il poursuivi l'interrogatoire.
« - Où est stocké la drogue, une fois transporté jusqu'ici ?
- À la maison de Rosinski, je crois. Il y habite pas vraiment, mais le bâtiment s'appelle quand même comme ça. Je crois que c'est dans la cave. Y'a une sorte d'immense réfrigérateur, et derrière, une petite trappe juste assez grande pour qu'un homme puisse s'y faufiler.
- Cite-moi le nom de quelques autres collègues.
- Harry Hurst, Grount Chauvman, Léo Cassaro, Ann Corsa, Harry Potter, John Jones...
- Attends, laisse-moi le temps d'écrire ! »
Zoro se tut, et observa son aîné griffonné le nom des collègues qu'il détestait le plus. Bien sûr, il ne dénoncerait jamais Kid, Bellamy, Bartoloméo ou Cavendish. Il avait commencé à vraiment s'entendre avec eux. Pas question de les mettre en danger.
Finalement, quelques minutes plus tard, Zoro quitta les lieux, accomplit une petite livraison, et rentra chez lui.
Il retrouva l'intégralité de sa famille en train de regarder les élections de Miss Univers. Il constata sans surprise que Boa Hancock avait encore gagnée. Il s'assit à côté de Perona, les yeux rivés sur l'écran.
Il regardait attentivement la gagnante, dotée d'incroyables yeux bleus. Mais leur valeur n'était rien, par rapport à ceux de Robin. Boa avait également de longs cheveux noirs, fins et soyeux. Ceux de Robin semblaient plus naturels. Boa avait une peau parfaite, sans le moindre défaut. Robin en avait une encore plus douce. Boa avait des formes magnifiques. Robin aussi, mais elle, au moins, n'avait pas avoir de pastèques à la place d'une paire de seins.
Boa avait un sourire éclatant. Mais celui de Robin était doux, sincère, empli de tendresse.
Boa était prétentieuse. Robin modeste.
Boa était belle. Robin encore plus.
Zoro choqué par ses réflexions, finit par se relever, et monta dans sa chambre. Il se rendait compte qu'il trouvait toujours un moyen de fantasmer sur celle qu'il aimait. Elle était tellement irrésistible. Et il avait tant de chance d'avoir pu la connaître. Il l'aimait vraiment. Beaucoup trop. Mais ce n'était pas un sentiment désagréable.
Pouvait-il se considérer comme son petit ami, maintenant qu'il l'avait embrassée ?
Il poserait la question à Robin, la prochaine fois qu'il la verrait. Et il espérait qu'elle accepterait, bien qu'il n'avait pas trop de doutes là-dessus.
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Robin, assise à table, regardait son père installé devant elle. Cela faisait longtemps qu'ils ne s'étaient pas retrouvés dans la même pièce durant plus de 5 secondes.
Crocodile fixai sa montre, suivant des yeux la grande aiguille. Robin triturait l'une de ses longues mèches noires, les lèvres pincées. Aucun des deux n'osaient prendre la parole.
Au bout de 3 minutes et 14 secondes exactement, le père se décida à parler.
« - Robin, on ne peut plus continuer comme ça... ça n'arrangera strictement rien.
- Mon comportement risque de ne pas changer, si tu continue à vouloir me marier à un parfait inconnu. »
Son ton était glacial. Et il ne s'adoucirait pas tant que Crocodile ne revienne pas sur sa décision.
« - Voyons, ma chérie ! Tu ne sais même pas qui je pourrais te présenter ! Si ça se trouve, l'un d'eux est l'amour de ta vie ! insista l'homme, désespéré.
- Je ne pense pas.
- Zoro ? soupira Crocodile.
- Exact. On est en couple. Que tu le veuilles ou non. »
Soit, ce n'était pas encore officiel, mais cela ne dérangeait pas vraiment Robin. Elle soutenait insolemment le regard de son aîné, bien décidée à ne pas perdre la face.
« - Robin ! Je suis ton père !
- Je sais, merci.
- Respecte-moi un minimum !! J'essaie de régler tout ça pacifiquement, et toi, tu continue à te comporter comme une gamine !! »
Il ponctua ses derniers mots d'un coup de poing sur la table. La bouteille d'eau tangua dangereusement.
« - Pourquoi es-tu aussi têtue !?
- Je ne le suis pas plus que toi !
- Sauf qu'entre nous deux, c'est moi qui commande, et tu te dois de m'obéir !!!
- Et si je refuse, tu fais quoi ? »
Le visage de Crocodile s'assombrissait progressivement. Il se contenait avec d'énormes difficultés.
« - Je te demande juste te marier ! À quelqu'un de riche et beau, ou en plus est !! JE M'EN CONTREFICHE DE TON ZORO !!!
- Tu crois vraiment que maman aurait été d'accord avec ça ?!? riposta Robin sans se décourager.
- TA MÈRE EST MORTE !!! MORTE !!!! »
Puis soudain, il se tut, se rendant compte de l'impact de ses mots. Robin se redressa, les yeux écarquillés. Elle secoua la tête de droite à gauche, et serra les poings.
« - Tu aurais mieux fait de te taire, chuchota-t-elle.
- Je... Robin, non, reste !! Ok, j'ai vraiment merdé ce coup-ci, mais je recommencerai pas ! Arrête de te défiler... reviens ! Je... ok. »
Robin se retourna, et regarda son père, la mine interrogative.
« - Ok pour quoi ? »
Crocodile soupira bruyamment, se prit la tête entre les main, et eut un faible sourire.
« - Je ne te forcerai pas à te marier à la personne de mon choix.
- Promis ?
- Juré. »
La jeune fille se figea. Elle fit un pas en avant, hésitante.
Puis, dans un élan de joie, Robin sauta dans ses bras.
Finalement, Crocodile ne regrettai plus sa décision. Il caressa tendrement les cheveux de sa fille, se sentant comme libéré d'un poids. Car oui, il détestait faire de la peine à Robin. Et puis elle avait raison. Olivia n'aurait jamais été d'accord avec cela.
Robin desserra lentement son étreinte, et murmura un « merci » à peine audible. Puis elle monta à pas léger dans sa chambre.
Elle se sentait bien. Tout ses problèmes se réglaient. Bientôt, elle aurait de nouveau sa conscience libre. Il ne manquait plus que cette histoire de preuves.
À l'aide des dessins de Vivi et Law, des représentations de Luffy, Namy et Ussop, et de la somme gagnée par elle même au Casino, Robin avait récolté un montant de 3200 €. Les dessinateurs avaient réalisé une vingtaine de portraits, et avaient obtenus 300 €. Le groupe de chant, quant à lui, avait donné des représentations un soir sur deux dans la rue, et les passants n'avaient pas manqués de poser des pièces dans le vieux chapeau de paille de Luffy. Ils avaient gagnés 900€.
Robin, elle, avait rapatrié seule 2000€. Les sommes montaient en flèches dans les casinos, pour une personne comme elle. Depuis toute petite, son père lui avait enseigné milles et une façons de gagner à coup sûr, de truquer les machines, et connaître par cœur leur fonctionnement. Même aux jeux de cartes ou de chance, elle n'avait jamais connue la défaite.
Avec un petit sourire, Robin s'amusa a compter ces liasses de billets. Nami avait réussi à lui négocier 1/16 du montant des gains. C'est à dire qu'elle aurai 200 €. C'était mieux que rien.
Maintenant, il ne restait plus que trouver une explication à Crocodile sur l'origine de l'argent. Bien sûr, elle ne lui raconterait pas la vérité. Elle inventerait une histoire du genre qu'elle aurai volé l'argent à divers livreurs, comme ceux dont Robin avait entendus les noms. Ainsi, elle révèlerait les identités de réels livreurs à son père.
Crocodile, en plus de se voir offrir 3100€, serait plus informer sur les employés de ses rivaux. Il ne pouvait espérer plus belle surprise.
Robin, une fois lavée, déshabillée et fatiguée, se lova confortablement dans ses couvertures chaudes et rassurantes.
En hiver, rien de mieux qu'un lit bien chaleureux.
C'était le 23 ème chapitre de Trafic !
Je suis sincèrement désolée pour cette longue absence. L'inspiration n'est malheureusement pas quelque chose qui se contrôle.
Par ailleurs, je suis de moins en moins satisfaite de mes chapitres. Je n'arrive pas à faire mieux, et ça m'agace vraiment. Mais je fais comme je peux, et j'espère que, malgré tout, ce chapitre vous aura plu !
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