Portrait, musique et casino
Robin prit une dernière photo de Luffy, Nami et Ussop à l'aide de son portable, puis observa le résultat.
Elle améliora l'image à l'aide de Photoshop, afin de créer une affiche représentant le futur groupe de chanteurs. Ils n'avaient répétés qu'une fois, mais ils formaient déjà une bonne équipe. Luffy chantait et jouait de la guitare, Nami du piano, et Ussop des percussions. Ils jouaient plutôt dans un style de Rock qui plaisait à Robin qui pourtant n'aimait pas tellement ce genre de musiques.
« - Robin, t'as terminé ? s'enquit Luffy avec impatience. Je peux voir la photo ? »
Robin lui montra fièrement l'image, tandis que Vivi, Nami, Ussop et Law s'approchaient pour eux aussi admirer le résultat final.
« - Tu te débrouilles vraiment bien, pour faire des photos montage, constata Law.
- Ouais, elle est douée ma pote, hein ? dit Nami en donnant un coup de coude à son amie. »
Robin reçu encore des félicitations du reste de ses amis. La plupart brûlaient d'impatience pour commencer à se faire de l'argent. Les musiciens voulaient absolument répéter afin d'être au top. Ils imprimèrent l'affiche et les trois amis partirent s'entraîner de nouveau dans la suite parentale de Crocodile, l'endroit le plus isolé de la maison.
Il ne restait plus que Vivi, Robin et Law.
« - Et nous, on fait quoi ? demanda ce dernier.
- Je vais aller dépouiller un casino. Nami m'a donné plein d'astuces, et j'ai appris à compter les cartes depuis toute petite grâce à mon père, leur apprit Robin. Vivi a des talents très artistiques en ce qui concerne le dessin. Comme toi, Law. Vous créerez des œuvres démentielles et vous pourrez aller les vendre au marché, demain.
- Ok. Bon, viens chez moi, Vivi. J'ai plein de matériel, proposa Law.
- Je te suis, répondit Vivi, légèrement intimidée par Law. »
Les deux artistes sortirent de la pièce, laissant Robin seule. Elle prit alors un peu d'argent de poche dans un de ses tiroirs à culotte, s'empara de la fausse carte d'identité qui indiquait qu'elle avait 18 ans ( alors qu'elle en a presque que 17 ) afin de pouvoir passer pour une majeure, et se fit un peu plus belle.
•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•
Zoro boudait dans sa chambre. Monet, Perona et Sugar lui tenaient vaillamment compagnie. Les deux plus grandes gloussaient comme des dindes dès qu'elles regardaient la photo avec Zoro et Sugar jouant ensembles avec des poney arc-en-ciel. Cela irritait au plus haut point les concernés.
« - Rhooo ! Arrêtez de nous faire la gueule ! Vous êtes trop mignons, sur la photo ! dit Perona.
- Faut pas le prendre comme ça, ajouta Monet. Plus tard, vous serez content de revoir cette image.
- Je crois pas, non, répondit Zoro avec humeur. Je serais peut-être content si vous la supprimez !
- Je suis d'accord avec lui. Ça vous dit quelque chose, le droit à l'image ? se renfrogna Sugar, occupée à démembrer une poupée barbie à l'aide d'un ciseau de couture.
- Oh, Sugar ! J'étais juste tellement heureuse de te voir t'amuser autrement qu'en bouffant des raisins, dit Monet.
- Des raisins ?! s'étonna le seul garçon présent dans la pièce.
- Cherches pas à comprendre. Elle raffole de ce fruit, expliqua Monet.
- Au fait, vous pourriez sortir de MA chambre ? J'aimerais bien être tranquille ! dit Zoro. »
Mais les deux adolescentes ne bougèrent pas d'un poil. Le jeune homme se passa une main dans ses cheveux. Il réfléchissait à un moyen de se débarrasser d'elles, mais rien ne lui venait en tête. Il décida finalement d'appeler Kid pour avoir un peu de soutien, et s'isola dans la salle de bain.
« - Hallo ? Zoro ? demanda Kid dans le combiné.
- Salut Kid. Tu pourrais venir chez moi, dans ma nouvelle maison ? D'ailleurs, je devrais te prévenir : j'ai une « sœur ».
- Non ! C'est vrai ?! Elle est comment ? s'enquit Kid avec un intérêt soudain.
- Disons qu'elle a un style ... particulier. Tu as trouvé une voiture pour la mission de demain ?
- Ouep, j'ai pris celle de ma tante. Tu me donnes ton adresse ? »
Zoro lui donna donc son nouveau numéro et arrêta l'appel. Il retourna dans sa chambre et remarqua que les filles avaient à présent squatté son lit.
•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•
Vivi et Law étaient à présent arrivés chez ce dernier et s'étaient installés dans sa grande chambre aux murs sombres, assis autour de son bureau, la seule partie éclairée de la pièce. Chacun griffonnait une esquisse de son côté, et ils se rendirent compte qu'ils avaient chacun un style très différent. Vivi évoluait à l'aide de plusieurs petits traits discrets pour le brouillon, puis elle avait utilisé de l'aquarelle et avait représenté un cerf d'une beauté et mélancolie particulièrement touchante, tandis que Law traçait de longues lignes appuyées et précises sur sa feuille, pour finir sur un portrait très réaliste de sa partenaire aux cheveux bleus. Chacun observa avec attention l'œuvre de l'autre.
« - Tu dessines très bien, commenta Vivi au bout de quelques longues minutes.
- Toi aussi, tu as du talent, rétorqua Law. Tu sais faire des portraits ?
- J'ai déjà dessiné des visages, mais ils étaient totalement inventés.
- Je pourrais t'apprendre. Les gens adorent les autoportraits, on pourrait se faire pas mal d'argent avec ça. Le problème, c'est que je ne maîtrise pas encore vraiment l'aquarelle. Tu peux me l'apprendre ?
- Bien sûr ! Je suis sûr que le résultat final sera superbe ! fit Vivi avec son plus beau sourire
•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•
Robin se tenait devant son adversaire au jeu de cartes, un homme rondouillard à la moustache très soignée, qui tapait frénétiquement le sol de son pied sous l'effet du stress. Cela faisait trois fois qu'il perdait contre elle, et pourtant, à chaque il demandait de rejouer. Cela ne dérangeait pas du tout Robin, qui n'était pas contre un peu plus d'argent. Les membres du personnel s'étaient rapprochés, persuadés que cette dernière trichait. Ils s'étonnaient que si jeune fille puisse battre aussi facilement un homme du niveau de son adversaire. Mais ils ne trouvaient pas une trace de tricherie.
Au bout de sa neuvième perte, l'homme à la moustache abandonna, frappant avec dépit la table de sa main grassouillette ornée de bagues. Robin sourit avec satisfaction. 2000 euros. L'homme avait joué avec le feu, étant beaucoup trop confiant et sûr de soi.
Elle fut félicitée par les membres du personnel, qui restaient tout de même suspicieux à son égard.
Elle attendit avec patience un nouvel adversaire.
Lorsqu'elle eut encore vaincu trois autres adversaires réputés, et amassé plus de 3500 euros, elle quitta le casino, une expression d'exaltation affichée sur son beau visage. Nami n'en croirait pas ses yeux, quand elle verrait la somme.
Tandis qu'elle marchait, elle entendit alors le son caractéristique que faisait son portable quand elle recevait un message. Zoro en était l'auteur. Elle s'empressa de le lire, très intéressée, car le jeune homme ne la laissait pas indifférente.
_ Salut, Robin. Tu vas bien ?
Je voulais savoir si tu étais libre, demain soir. On pourrais se retrouver à 18 heures au parc ( celui le plus proche lycée ) ?
Donc Zoro voulais la retrouver et passer du temps avec elle. Robin ne pouvait s'empêcher d'être très excitée à cette idée. Elle n'était pas bête, et savait qu'il était très probable qu'elle l'aimait, et lui aussi.
Cependant, elle était assez incertaine.
Elle ne connaissait à vrai dire pas grand chose de Zoro. Peut-être était-il un dangereux délinquant ? Ou un connard qui cherchait à sortir avec la première meuf à gros seins qui se pointait, pour après la laisser tomber ? Peut-être sortait-t-il déjà avec quelqu'un ? Peut-être était-il gay ? Peut-être était-il un pédophile sans scrupules qui la jèterait dans une camionnette dès que l'occasion se présenterait ? Peut-être ...
Non.
Ce délire allait trop loin, et Robin était sûre que Zoro n'était ou n'allait rien faire de tout cela. Elle éclata d'un petit rire nerveux, se moquant d'elle même. Elle envoya alors sa réponse à Zoro, car oui, elle était bien libre et voulait le revoir elle aussi.
Elle se rendit alors compte qu'elle était juste devant une fleuriste.
Derrière la vitrine, on distinguait une jolie jeune femme aux cheveux verts foncés et aux sourire contagieux que Robin ne connaissait que trop bien, étant aussi la mère de Luffy. Sachant que le cimetière où était enterrée sa mère n'était pas loin, Robin décida d'acheter des fleurs pour lui mettre sur sa tombe.
« - Bonjour, Makino ! s'exclama-t-elle en ouvrant la porte, ce qui déclencha une légère sonnerie qui semblait très familière à l'adolescente.
- Oh ! Bonjour Robin ! Ça faisait longtemps ! lui répondit la fleuriste, en contournant le comptoir pour la serrer dans ses bras. Tout va bien ?
- Oui, oui ! Je me porte à merveille, et papa aussi, assura Robin. Tu as toujours ces jolies fleurs bleues ? Tu sais, celles que j'achetais tout le temps ?
- Bien sûr ! Je te les amène tout de suite ! »
Makino disparut derrière les innombrables plantes colorées de sa belle petite boutique.
Elle revint avec un bouquet magnifique composé uniquement des fleurs demandées par Robin. Elles avaient une couleur sublime. Leurs centres étaient d'un bleu très foncé, rappelant les profondeurs abyssales de l'océan, et la couleur
s'éclaircissait vers les bords du pétale fin comme de la soie, en passant par l'indigo, jusqu'à des bleus plus clairs couleur ciel d'été. Cette petite plante magnifique, douce, délicate et belle à la fois, avait tout pour rappelé à Robin sa mère. Surtout la couleur de ses yeux incroyablement profonds et rassurant. Caractéristiques qu'elle avait transmise à sa seule et unique fille.
Elle se dirigea vers le cimetière, après avoir remerciée Makino.
Elle observait avec une certaine compassion et tristesse les innombrables tombes qui s'étendaient dans l'endroit. Certaines d'entres elles étaient décorées de fleurs aux couleurs vives, et où l'on devinait que les proches des personnes défuntes venaient régulièrement s'y recueillir. D'autres, en revanche, semblaient avoir été oubliés. La pierre se fissurait par endroit, et s'il y avait des fleurs, elles étaient fanées. Ce spectacle plutôt émouvant pour la jeune fille était accentué par la nuit tombante. Les ombres se rallongeaient, alors que le ciel se dorait et lentement, virait au rouge. Une atmosphère mystérieuse emplissait l'endroit, le rendant encore plus triste et beau à la fois.
Robin arriva à la tombe recherchée. Les dernières fleurs avaient été changées il y a six mois. Jusqu'à aujourd'hui, ni Robin, ni son père, n'avaient vraiment eu le temps ou le courage d'y aller.
Avec un soupir, Robin essuya soigneusement la poussière qui s'était accumulée sur la pierre. Puis elle posa les délicates fleurs bleues sur le marbre gris, et nettoya les saletés qui masquait les mots gravées dans la pierres :
Nico Olvia
1978-2014
Puis elle repartit, tandis que les derniers rayons dorés moururent, avalés par le nuit.
•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•°•
Zoro éprouvit un immense sentiment de soulagement quand il entendit sonner pour la troisième fois cette journée ( il ne faut pas oublier la postière ), annonçant l'arrivée tant espérée et attendue de Kid.
Zoro dévala les escaliers, alors que les adultes, qui prenaient l'apéro dans le salon, le dévisageaient avec surprise. Il ouvrit la porte à son ami, qui paraissait essoufflé.
« - Hey ... Zoro ... , dit-il reprenant son souffle.
- T'as couru ?
- Ben tu rappelles de la bande que t'avais tabassé avec Bellamy et Bart' ? demanda le rouge.
- Ouais ?
- Eh bien je sais pas comment, mais ils savent que je suis votre collegue. J'ai dû marcher un peu plus vite que prévu.
- Pourquoi t'as pas pris ta moto pour venir ? le questionna Zoro.
- J'ai invité Bonney chez moi et on a ... voilà, dans la chambre de mes parents, puisqu'ils ont un lit deux places. Sauf que ma mère nous a surpris en flagrant délit. Je crois que ça lui a pas trop plu qu'on fasse sur son lit. Elle a « poliment » demander à Bonney de foutre le camp, et moi j'ai passé l'une des pires heures de ma vie. Elle m'a privée de sortie, et c'est tout.
- Alors pourquoi t'es ici ?
- J'ai fuguer, dit fièrement Kid. J'ai pas pris ma moto parce qu'elle m'aurait sûrement entendue.
- T'es déjà pas très discret sans ton engin, fit remarquer son ami en haussant les épaules. »
Kid lui lança un regard noir, et enleva ses chaussures sur le seuil, remarquant que toutes les personnes dans la maison étaient en chaussettes. C'est alors que Monet, Perona et Sugar déboulèrent jusqu'à eux.
« - C'est qui ? demanda la plus jeune.
- Il s'appelle Kid, et c'est mon pote. Kid, voici Sugar, Monet, sa grande sœur et Perona, ma futur sœur.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro