Vous le connaissez, vous l'avez déjà croiser
Le petit garçon s'approcha de la fenêtre sale de sa chambre. Il agrippa les bord de ses petits main tout aussi sale et se mit sur la pointe des pieds pour pouvoir observer l'extérieur. Ses yeux vert-noisette ne dépassaient que de peu la bordure, il n'avait pas une grande vue sur le monde extérieur. Son regard accrocha sur les fleurs mortes dans le parterre, puis sur les vers qui dégustaient un trognon de pomme et enfin sur le chien de sa famille qui venait visiblement d'attraper un écureuil malchanceux et entreprenait de le déchiqueter.
L'animal devait déjà être mort, car aucun cri, ni membre ne bougeait pendant que leur rottweiler lui arrachait la queue de ses dents. Puis, ayant visiblement une bonne prise, des lambeaux de chair furent arrachés l'un après l'autre. L'enfant était captivé par ce spectacle. La brutalité de la nature à l'état pur. Il ne pouvait décrocher son regard de cette chose terrible. D'une part, il avait toujours eux peur de ce chien qui vivait dans leur cour arrière, mais en ce moment, il le trouvait fascinant.
Mais voilà que la porte de sa chambre vient s'ouvrir à la volée et apeuré, l'enfant quitta son poste pour gagner un coin de sa chambre sans vie et se mettre en boule en gémissant. Il entendit son père pénétrer dans la pièce et les larmes lui coula sur les joues en attendant le premier coup.
Ses remparts furent brisés par une forte main qui lui agrippa le bras et le tira dans les airs. Dès que son visage fut à la vu, il reçut un coup qui lui fendit la lèvre et aussitôt, son géniteur le relâcha et le petit garçon pu reculer dans son coin et se remettre en position de défense.
''Sale mioche! C'est toi qui l'a appelé dit? Cette pute de quoi elle se mêle? Tu aurais pu répondre à ses putains de questions!''
L'homme en colère asséna un coup de pied à son fils qui encaissait par les bras protégeant son visage.
''J'ai du baratiner un max pour ne pas qu'elle nous trouve louche! Si jamais elle revient et que tu agis pas normalement, je te jure que tu verras pas le soleil se lever!''
De nouveau, le cocon de sûreté du petit garçon fut brisé. Le père avait mis la main sur sa touffe de cheveux brun et le tirait de nouveau par le haut. L'enfant pleurait, se débattait et s'urinait dessus. Il ne comprenait pas toute cette haine dirigée vers lui. Il avait peur et voulait juste être seul. Il reçut malgré tout un coup dans le ventre avant d'être relâché. Son frêle corps tomba au sol comme une vulgaire poupée de chiffon et il reçut un crachat avant d'entendre les pas s'éloigner. Il se força malgré tout à reculer jusque dans son coin et reprendre sa position de défense qu'il aimait tant jusqu'à qu'il n'y est plus aucun bruit dans la maison.
Lorsque ses bras tombèrent mollement sur lui et que ses petits yeux vert fouilla la chambre à la recherche d'un ennemi, il laissa échapper des larmes supplémentaires. D'un doigt, il vient observer le sang qui sortait de sa bouche avant de tracer une ligne au sol avec. Puis il en traça une deuxième et une troisième avant que, de sa petites mains, il vient chercher d'autre sang pour continuer son dessin macabre. L'écureuil viendrait le rejoindre dans sa chambre, comme ça, il ne serait plus seul. En espérant qu'il y ai assez de sang dans sa bouche.
Lorsqu'il eut fini son dessin, il avait sommeil, mais mouillé de son urine, il n'osa pas embarquer sur son lit. Il recevait des coups chaque fois qu'il faisait pipi au lit, il en recevrait, s'il tâche ses draps avec ses vêtements souillés. Il prit donc son doudou et se glissa sous le lit pour se rouler en boule et tenter de s'endormir.
Il fut réveillé quelques heures plus tard par sa mère qui criait son nom. Il s'extirpa de sous le lit et se dirigea vers la cuisine où son père buvait une énième bouteille de bière pour calmer sa colère et où sa mère déposa une drôle de mixture tiède dans une assiette à la table.
''Mange.''
Manger? Il avait été assez gentil pour avoir le droit de manger? Il vient s'installer à la table en vitesse et de ses mains agrippa la mixture pour la mettre dans sa bouche. Il devait manger le plus possible avant que ses parents ne changent d'idée. Qui sait quand il serait de nouveau assez sage pour manger. Comme de fait, son père mécontent lui enleva l'assiette après la troisième bouchée, mais l'enfant ne dit rien et vient lécher ses doigts pour récupérer le plus de nourriture possible en fixant le vide devant lui.
''Qu'est-ce que tu fais?'' Se plaignit la mère.
''Gaspille pas notre bouffe pour cette petit merde.''
''La travailleuse social à dit qu'il était étrangement maigre pour un gosse de son âge, si elle revient, il doit avoir prit du poids!''
''Elle reviendra pas ici cette pute, sinon elle mangera mon poing dans la face.''
''Je veux pas finir en prison, car tu es trop con!''
''On finira pas en prison! L'autre débile va lui dire qu'on est les meilleurs parents au monde.''
''Ton fils est tellement attardé qu'il parle même pas! Comment tu veux qu'il dise quoi que ce soit à l'autre conne!''
''Il va parler, sinon il le regrettera.'' Répondit le père en colère avant de dévisager son garçon qui fixait le sol sans un mot. ''Va te laver. Tu empeste ta pisse.''
Le petit garçon se dépêcha de quitter la pièce et se dirigea vers la salle de bain. C'était son jour de chance? Un repas et un bain dans la même journée? Il ouvrit les robinets et enleva ses vêtements poisseux. Allait-il aussi avoir des vêtements propres après? Non, ça serait trop demander, il ne pouvait pas être autant chanceux. De ses petites jambes fragiles, il embarqua dans le bain avant de s'y asseoir. Il observa l'eau du robinet couler un moment avant de prendre la débarbouillette à côté et de la frotter sur sa peau.
La porte de la salle de bain s'ouvrit sur le père qui l'observait amuser. L'enfant lâcha la débarbouillette avant de se rouler en boule dans un coin de la cuvette. Il entendit le rire de son père et tout ses muscles se contracta de peur. Il faisait ce qu'on lui demandait, pourquoi venait-il le voir?
''J'ai invité des potes à venir me voir ce soir.''
Le petit garçon n'entendit pas la fermeture éclair descendre à cause du bruit de l'eau coulant du robinet.
''Tu vas être sage? Faire tout ce qu'ils te disent sans te plaindre?''
La petite créature paniquée sentit de nouveau le liquide chaud de son urine couler autour de lui. Il n'aimait pas les amis de son papa. Tout comme il n'aimait pas son papa.
''Je vais m'occuper de toi avant. M'assurer que tu seras prêt à les accueillir.''
L'enfant gémit de plus belle, resserrant ses bras autour de lui comme protection pendant que le père, nu, embarquait dans la baignoire. Ce n'était pas la première fois que son père abusait de son jeune corps, ni la dernière, il le savait. Personne ne l'arrêtait jamais. Ni sa mère qui l'observait avec dégoût avant de quitter la pièce. Ni les amis de son papa qui réclamait leur tour aussitôt fini.
Lorsqu'il lui fut permis de regagner sa chambre, il n'avait qu'un caleçon propre. Il était debout à observer le vide, l'esprit encore ailleurs. Son regard glissa sur son lit, puis sa commode. Les deux seuls meubles de l'endroit. Puis elle tomba sur le dessin qu'il avait fait avec l'aide de son sang au sol. Il l'observa captivé. Et il l'observa pendant des heures sans bouger. Qui souffrait le plus? Lui ou cette écureuil?
Lorsqu'on cognait à la porte beaucoup plus tard dans la journée, il l'observait encore sans avoir bouger de sa position. D'une oreille distraite, il entendait la conversation dans la pièce d'à côté, mais son cerveau était incapable de traiter la moindre information.
''Monsieur Devanture, je suis venu chercher votre fils.''
''Mêlez-vous de ce qui vous regarde, vieille rapace!''
''Je suis accompagné d'un agent de police. Si vous refusez de collaborer vous irez en prison.''
''Vous allez mis envoyer de toute façon, pétasse. Vous trouverez moyen de m'accuser de chose que j'ai pas fait.''
''Tout dépendra de ce que le médecin aura à dire sur votre garçon.''
''Foutez le camp de chez moi!''
L'enfant entendit des bruits sourd de bagarre et lorsque des pas s'approcha de sa chambre et que la poignée de porte tourna, il reconnecta avec la réalité. Paniqué, il courut dans son coin pour se mettre en position de protection. Immobile, il restait à l'affût des bruits que la personne faisait en entrant dans sa chambre. On s'approchait de lui, mais ce n'était pas les pas lourds de son père.
''Sam? Sam, est-ce que tu te souviens de moi? J'étais venu te voir ce matin, car quelqu'un avait signalé que tu pouvais être en danger. Et bien je suis revenu pour t'amener avec moi. J'ai eu le feu vert pour t'éloigner de tes parents.''
Le petit garçon ne bougeait malgré tout pas de sa position. Il ne réagissait même pas au mot qu'on lui disait. Il resterait ainsi aussi longtemps que cet inconnue ce trouverais dans la même pièce que lui. Il crirait et se débatterait si elle essayait de le toucher. Peu-importe la douceur de sa voix. Peut-importe les mots réconfortants qu'elle prononcera. Il ne lui faisait pas confiance. Il ne faisait confiance à personne.
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