Surveillez vos verres
La musique résonnait dans le bar tellement fort que les personnes présentes devaient se crier après pour se faire entendre. On était samedi soir, la place était bondée, une file attendait à l'extérieur et les serveurs et serveuses se faisaient un maximum de pourboires. Le propriétaire de l'endroit observa la salle amusée. Il retourna dans son bureau où deux jeunes femmes rigolaient autour d'un pichet de sangria et où deux hommes s'embrassaient à pleine bouche pendant qu'un troisième observait timidement les filles.
"Vous deux, allez-vous laver les amygdales ailleurs." Dit le proprio aux hommes qui se levèrent confus et quitta la pièce.
Son regard tomba ensuite sur les femmes. Il les détailla un moment. L'une brune, l'autre rousse. L'une à forte poitrine, l'autre n'en avait presque pas. S'il en choisissait une, l'autre serait insulter. D'un autre côté, ils pouvaient s'occuper de deux personnes en même temps, mais pas trois. Qu'allait-il choisir? Bye bye gentilhomme, je me contenterai de deux sirènes pour la nuit? Ou la jouer duo seul à seul avec l'homme?
Qu'avait-il eu les dernières fois? Une orgie. Mauvais exemple, la dernière vraie fois. Il se souvient du jeune couple d'homme avec qui il avait passé la nuit. Donc il devrait prendre les deux jeunes femmes. Mais avant le couple d'homme, il avait eu trois femmes de suite. Et merde. Il aurait voulu un bon vieux trip à trois avec un garçon et une fille, mais encore une fois, il n'avait pas sélectionné les bon clients. Son téléphone sonna et il observa l'afficheur avant de répondre. Le nom afficher ne lui fit pas plaisir. Roy.
"Oui?"
"J'ai envoyé l'un de mes amis pour recruter dans ton bar. Tu n'as aucun problème avec ça?"
Le propriétaire serra les dents un instant. Bien sûr que ça le dérangeait. Il perdait de la clientèle et la police débarquait toujours dans la semaine une fois qu'il comprenait que la dernière fois que la jeune femme ou l'homme est été vu dans son bar pour la dernière fois. La clientèle diminuait pendant un moment avant que l'histoire de la disparition ne s'estompe et que l'envie de faire la fête reprenne.
"Pourrais-tu demander à tes hommes de mains d'avoir l'indulgence d'attendre qu'ils soient à l'extérieur avant de les enlever?"
"Il est plus facile de glisser des drogues dans des verres à l'intérieur."
"Alors laisse moi sélectionner mon monde. Je vais en droguer quelques jolis et appelerait les "taxis" pour eux. Tout ce qui restera à faire, c'est de passer les cueillirs."
"Je préfère que mes hommes les choisissent."
"Bien." Finit-il par capituler.
Il n'aurait jamais dû revenir dans cette région. Il y a fort longtemps il avait commencé une nouvelle vie à des kilomètres de l'endroit qui l'avait vu grandir, mais justement la nostalgie avait pris le dessus et il était revenu, argent plein les poches pour s'ouvrir son propre établissement. Pourtant il savait qu'il allait devoir rendre des comptes au patron de la ville. Monsieur Roy, celui qui gérait toutes les petites et grandes illégalités du coin.
Il le savait. Il les avait déjà croisés dans le passé. D'ailleurs, voilà d'où était venu une partie de son argent de base. Une somme colossale que l'un des brigands lui avait versé. Avec cet argent, il avait commencé une nouvelle vie très loin, mais le voilà de retour et son âme charitable n'était plus là pour le soutenir. Tant pis. Il s'en fichait de ce qui se passait avec ses clients. Tant qu'il pouvait faire la fête jour après jour et que l'argent coulait à flot.
"Alors on fait quoi, maintenant?" Demanda l'une des alcooliques qu'il avait ramassé près du bar.
Il se tourna vers elle et soudain il n'avait plus aucune envie de la sauter.
"Fou le camp de mon bar."
Après le choc, elle se leva frustrée avant de quitter avec son amie qui lui offrit son majeur. Il l'avait prédit. Les filles étaient tellement prévisibles. Elles se supportaient hors de tout doute et ce même si elles passaient à côté de la baise de leur vie. Il se laissa tomber sur le divan à côté du mâle qui l'observa en rougissant.
"Salut mon mignon."
Son client rougit de plus belle, un sourire aux lèvres. Il devait avoir dix ans de moins que lui et il commençait à se demander s'il était puceau. Majeur?
"T'inquiète, je vais te mettre à l'aise."
Le jeune homme hocha la tête intimider.
"C'est juste que je ne sais pas si c'est une bonne idée. Vous êtes très beau. Charismatique et vous avez cette aura, mais... j'ai... je viens de vivre une rupture et j'étais venus oublier, mais je crois pas être assez soûl pour coucher avec le patron de la boîte." Conclua le jeune homme incertain.
Il aurait cru que le patron l'aurait mis à la porte comme tous les autres, mais à la place il hochait doucement la tête.
"Ça fait mal les ruptures. Je sais ce que c'est. J'aimais un homme qui en aimait un autre. Je n'arrivais qu'à le satisfaire sexuellement. Jamais plus."
"Je suis désolé."
Le proprio haussa les épaules de désinvolture.
"C'était il y a longtemps. Il est mort depuis et j'ai fait mon deuil. Tu fera le tien toi aussi."
"Je crois que je devrais quand même aller retrouver mes amis en bas."
"Ne descend pas."
"Pourquoi?"
"Car tu semble un gars bien et que si tu descend maintenant, tu serais assez naif pour t'embarquer avec une personne fraîchement rencontrer et qui détruira ta vie."
Le jeune homme l'observa un moment confus sans comprendre.
"Je peux te faire oublier cet homme l'instant d'une nuit." Proposa le propriétaire.
"J'aimerais bien, mais vous ne serez peut-être pas d'accord avec le fait que je suis habituellement le donneur."
"Aucun problème avec ça. Je connais un nombre incalculable de positions autant chez les donneurs que les receveurs."
"Vraiment?"
"Il fut un temps où je vendais mon corps pour vivre. Si c'est être le donneur qui te ferais plaisir, je serais ton receveur volontier pour cette nuit."
Les deux hommes ne prit même pas la peine de s'offrir le regard d'approbation avant de s'embrasser.
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