Je ne vois rien, je n'entend rien, je ne suis au courant de rien
Marc-Olivier tira la fumée de son joint à l'intérieur de sa bouche et la garda là un moment. Il fixait le mur vide devant lui sans réelle pensée et il recracha la fumée en même temps que de jouir dans la bouche de son copain qui lui faisait une fellation à genoux au sol. Un sourire débile apparut sur son visage et il ferma les yeux en s'accotant la tête sur la brique derrière lui. Sans regarder, il rangea ses parties génitales et ferma la fermeture éclair de son jean délavé. Lorsqu'il les rouvrit, il observa le garçon au cheveux frisé qui s'essuyait le bord de la bouche avec sa manche en fixant ses pieds.
''Allez, au boulot maintenant.'' Dit-il à son copain en lui tendant le reste de son joint.
Son petit-ami le termina en un rien de temps avant de quitter la ruelle avec lui pour se faufiler dans le bâtiment. Ils suivirent une série de couloirs avant d'arriver dans les loges des artistes. Marco agrippa la guitare basse sur le mur et le frisé la classique avant de se retourner vers les autres garçons présent.
''On a fini de se ''préparer'' pour le show. On est prêt à jouer.'' Dit-il au reste du groupe.
''Oublie ça, il n'y aura pas de concert.''
''Quoi?'' S'indigna presque Marco.
''Plus de concert. Fini!'' Dit l'un des garçons enragé avant de quitter la loge.
Le couple dans la mis vingtaine s'observa un moment avant de reporter leur attention sur les autres membres de la troupe.
''Mais on va être payé?'' Demanda le bassiste.
''Aucune idée et perso je m'en fou.'' Répliqua le chanteur qui partit à son tour en colère et donnant un coup de pied dans une chaise au passage.
Comprenant que la tension devait redescendre avant d'argumenter sur leur salaire des derniers jours, Marco soupira en hochant la tête. Il fit signe au frisé de ranger sa guitare et fit de même. Puis il quitta la salle de spectacle avec lui pour regagner son auto. Pourquoi les choses ne fonctionnaient jamais comme il voulait. Ce contrat était comme de l'or pour eux et il fallait que le groupe se sépare quatre concerts plus tard.
''On va faire quoi maintenant?'' Demanda le frisé sur le siège passager qui tenait contre lui son étui à guitare.
''J'en sais rien! Laisse moi réfléchir, merde.'' Répondit Marco irriter.
Il allait devoir éplucher les sites internet. Envoyer des démos à plusieurs groupes ou compagnies de musique. Merde, pourquoi le seul groupe qu'il avait trouver en quatre mois devait se séparer après quatre putain de concert! Qui allait engager deux jeunes guitaristes maintenant! Il avait cru que la fortune leur souriait, mais il pouvait faire une croix dessus. Il tourna dans une rue malfamé et se stationna devant un bloc appartement des plus louche.
En catimini, le couple entra dans le hall en faisant le moins de bruit possible. Il ouvrait la porte tout en douceur pour ne pas faire de bruit et que le grincement soit moins fort et le refermait en plus de deux minutes pour être sûr qu'aucun son ne les trahisse. C'était devenu une habitude pour eux. Ils avaient deux mois de loyer en retard et le propriétaire habitait le logement dans le hall..
Le frisé faisait donc le guet, ne quittant pas des yeux la lumière qui jaillissait de sous l'embrasure pendant que Marco s'occupait de la tâche délicate de refermer la porte. Une fois fait, c'était l'ascension des escaliers. Ils arrivèrent enfin au quatrième étage sans avoir averti le proprio de leur présence et pouffèrent de rire sur l'incompétence de l'homme à se faire payer.
Marc-Olivier vient glisser la clé de leur appartement dans la serrure, quand la porte derrière eux s'ouvrit à la volée et qu'une fille, peu habillée, se jeta dans les bras du petit-ami déboussolé.
''Aidez-moi!'' Dit-elle avant de s'effondrer en entraînant le garçon.
Aussitôt, le bassiste vient la repousser pour libérer son copain et l'observa tomber au sol avec un regard de dégoût. Clairement elle devait être saoul.
''Ne le touchez pas.''
Un homme bedonnant sortie de l'appartement pour ramasser la jeune femme début vingtaine par le bras.
''Excusez ma... nièce. Elle à des problèmes de consommation ces derniers temps.'' Dit-il simplement avant de retourner à l'intérieur et de refermer la porte.
Marc-Olivier haussa les épaules et ouvrit finalement la porte de l'appartement dans lequel il entra suivi de son copain qui paraissait sous le choc.
''T'inquiète, on va se doucher et tout va s'arranger.'' Dit le maître des lieux en voyant le visage de son amoureux et aillant une petite idée en tête.
''Marco, on devrait pas appeler la police?''
''Pourquoi faire?''
''Je crois que pas que c'était sa nièce. Et puis elle a demander de l'aide.'' Répondit le garçon inquiet.
''Ça ne nous regarde pas. On se mêle de ce qui nous regarde.''
''Même s'il se passe un truc louche dans l'appartement en face?'' Demanda le frisé.
''Surtout. Ta pas remarquer que tous les habitants de ce logement sont louches. Si on appelle les flics, ils vont savoir que c'est nous. Je veux pas d'emmerde.''
''Mais si elle a été kidnappée?''
''Ta aucune preuve.''
''Elle avait pas l'air bien.''
''Tu as fini de faire chier, Lou! Tu es trop gentil. C'est dangereux ton truc. Tu vas tomber dans un piège un jour et ça va te tuer.''
''Alors si je disparaissais, tu voudrais pas que les gens fouine et tente de me retrouver?''
Marco soupira en hochant la tête désespérément.
''Je vais me doucher. Fais ce que tu veux. Me rejoindre de préférence, mais si tu appelles les flics, assures-toi qu'ils vont l'embarquer et de rester anonyme, car sinon, on va être dans la merde.'' Dit le bassiste avant de se diriger vers la salle de bain.
Il se fit couler une douche chaude qu'il dû prendre seul, vu que son copain ne se présenta jamais. Lorsqu'il sortit, il enfila seulement un boxer et s'alluma une cigarette en sortant de l'endroit. Il aperçut son petit-ami qui observait à travers le judas et il relooka ses fesses avant de l'interrompre.
''Qu'est-ce tu fais?''
''J'attend la police.''
''Tu n'as pas donner notre numéro d'appart?'' S'inquièta Marco.
''Non, mais je veux m'assurer qu'il ne parte pas avec la fille avant qu'ils arrivent.''
Marco désapprouva de la tête avant de se laisser tomber sur le divan.
''Et tu ferais quoi s'il essayait? Le combattre?''
Il observa son copain rougir et retourna à sa contemplation du judas. Marc-Olivier tira un coup de sa cigarette, avant de voir son copain paniquer et courir lui sauter dessus et lui plaquer les deux mains sur sa bouche. Mais pourquoi il l'empêchait de...
Des coups puissants se fit entendre à la porte. Les deux garçons retiennent leur respiration et la voix du proprio se fit entendre.
''Je sais que vous êtes là les gars! J'ai vu votre voiture dans le parking! Ouvrez moi cette porte.''
Le frisé redonna la liberté à la bouche de son copain sachant que maintenant il ne ferait pas de bruit pour les trahir et Marco se redressa pour serrer son copain contre lui qui se blottit dans ses bras.
''Vous me devez du fric, je suis mieux de l'avoir bientôt!''
Les deux garçons observaient la porte à l'affût du moindre danger, mais sans bouger d'un millimètre.
''Si vous me donnez pas mon fric d'ici deux semaines, j'appelle les flics et vous vous retrouverez à la rue!''
Puis des pas s'éloigna tranquillement et les garçons soupirèrent. Merde, il allait devoir trouver du fric et vite. On était mieux de les payer pour les trois concerts qu'ils avaient jouer, sinon il allait frapper quelqu'un. Il sentit son petit-ami se blottir contre lui et enfouir sa tête dans son cou et il vient tirer une autre bouffée de sa cigarette.
''Lou, tu peux demander à ton frère s'il y aurait pas des petites jobines sur le chantier de construction où il travail? On pourrait faire comme la dernière fois et être payé sous la table.''
''Ok.''
''Puis une fois que j'aurais réglé le problème du loyer, je me remettrais à chercher un band qui cherche des guitariste ou envoyez nos démos au compagnie de musique.''
''Ok.''
Les deux garçons restèrent en silence un moment sur le divan, avant que le frisé ne se remette à parler.
''Ma belle soeur sait chanter. Pourquoi on fait pas notre propre...''
''Je te l'ai déjà dit! Écoute moi au lieu de proposer des idées de merde. Si on veut percer, c'est pas en chantant de vieille chanson, mais en composant notre vrai musique.''
''Désolé.'' Dit le garçon qui se serra encore plus dans ses bras.
''Je m'occupe de nous, t'inquiète. Je gère et un jour on sera célèbre.''
''Ok. Je t'aime Marco.''
''Je t'aime aussi Louis, même si parfois tu me décourage.''
Des coups retentirent venant du couloir. Les deux garçons se redressèrent et Louis sauta au sol pour venir observer la scène de derrière le judas.
''Police, ouvrez. Nous avons eu vent qu'une personne pourrait être en difficulté dans votre appartement.''
Marco se coucha sur le divan en soufflant sa fumée dans les airs. C'était mieux pour eux que l'initiative de son copain ne leur retombe pas dessus, car il avait assez de choses à gérer autre qu'un voisin de palier en colère contre eux. Peut-être qu'il devrait abandonner l'idée de payer le loyer au propriétaire et fuir avec le plus de choses possible dans un autre appartement?
''Il veut pas les laisser entrer, mais je vois pas la fille nulle part.''
''Il la cacher.'' Répondit simplement Marco en fixant le plafond. '' Et sans commission orogatoire, la police peu pas entrer, alors ils vont partir bredouille et nous on va être dans la merde.''
''Mais et la fille?''
''Je t'avais dit de te mêler de ce qui te regarde. On peu rien pour elle.''
Louis se tourna pour observer son copain sur le divan.
''Dis Lou, ça te dirait de changer d'air. On pourrait s'essayer dans une autre ville. Demain, j'essaierais de nous trouvez un autre appart.''
''Mais...''
''Après ta bourde, vaut mieux partir. Si on reste, ça risque de nous tomber dessus.''
Et personne n'a envie de se retrouver pris dans un réseau illégal, car son petit copain ne sait pas se mêler de ses affaires. Personne, mais ça, il le garda pour lui, car si son copain savait qu'il était au courant que leur voisin gardait des filles en fugue et l'ai malmenait, jamais il aurait accepter d'emménager ici. Son petit-ami était trop pur pour comprendre que parfois, quand quelqu'un nous offre du pain, il ne faut pas cracher dessus, car il a été voler.
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