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Chapitre 1: Lafayette

" Merci pour les 300$ mon beau. Mais on va en rester là. Si on se recroise, on ne se connait pas. Ça serait bête que ta femme apprennent pour cette nuit, non?

XoXo
Mercy"

Une silhouette se faufila par la porte de la chambre d'hôtel et ferma la porte en douceur. Chaussures à la main, ses petits pieds nues parcoururent la moquette d'un pas léger, remontant le long couloir, jusqu'à l'ascenseur où la jeune femme s'engouffra avec souplesse. Elle profita de la descente pour s'admirer un peu dans le miroir, rajustant sa veste en soie nacrée. La demoiselle eut juste le temps de remettre ses escarpins rose pailletés, remonta sa minaudière, puis sortit de l'ascenseur d'une démarche assurée et détendue. Elle traversa le hall d'entrée, s'arrêta à la réception afin de demander le réveil de la chambre 304 avec un petit déjeuner, ainsi qu'on appelle un taxi, aux frais de la dite chambre 304. Quelques minutes plus tard, la jeune inconnue disparaissait dans la nuit de la ville de Lafayette.
Construite au XVIIe siècle sur les reste d'une ville champignon au nord du Colorado, sa proximité avec le Wyoming et l'Utah permirent à la ville de Lafayette de devenir une place forte commerciale. La petite ville vit apparaître un quartier de buildings et de bureaux au nord, les quartiers aisés et les riches banlieues se développèrent, qui furent immanquablement suivis de boutiques chics, de lieu de loisir quottés, à l'écart du reste de la ville.
Mais dans le taxi filant dans la nuit sombre éclairé des néons et éclairage publiques, pour la jeune femme regardant les rues défilantes par la fenêtre, Lafayette ressemblait à n'importe quelle ville, comme Mercy en avait déjà vu. Pourtant, après Boston, Las Vegas, Austin ou Topeka, Mercy revenait toujours à Lafayette. Il n'y avait que dans la ville de son enfance qu'elle se sentait bien. C'était son terrain de jeu favoris.
Après un gros carrefour, le taxi tourna à gauche et sortie des quartiers huppé de la ville. Les beaux immeubles et les villas finirent par disparaitre, laissant place d'abord à des résidences pavillonnaires, puis à des immeubles et des blocs de bâtiments. La voiture s'arrêta en douceur devant une tour garnie de petits balcons et d'étroites baies vitrées. La peinture était défraichit, les boites aux lettres étaient taguées, et le parterre de fleur avait grise mine. Telle une fée pailletée dans un débarras de jardin, Mercy tapa le digicode et entra dans le bâtiment.
Passant devant la liste des résidents, elle remarqua que quelque chose avait été tagué à son numéro d'appartement. Ecrit au marqueur à côté de l'indication "Appt 18: GIBBS Cassidy & SHERMAN Mercedes" on pouvait lire un chaleureux "salope". Loin de s'en offusquer, Mercy sortit son stylo feutre liner mauve à paillette et commenta un simple "jaloux? :)" en toute réponse. Elle rangea son accessoire et, dépitée que l'ascenseur soit encore en panne, monta les escaliers jusqu'au 3e étage.

Une épaisse bué se dégageait de la salle de bain de l'appartement 18. Une jeune blonde aux hanches plantureuses s'emballa d'un peignoir pêche sur lequel était écrit dans le dos en argenté "Cassie". Elle enfilait ses pantoufles lorsqu'elle entendit la porte de l'appartement s'ouvrir.
- Alors? demanda Cassie pendant que sa camarade balançait ses chaussures sur un petit tapis en fausse fourrure. Comment était ton pigeons du soir?
- Bien cuit, répondit Mercedes en retirant sa veste. Cuit au bourbon. Il s'est endormis en moins de deux après sa petite affaire. J'ai même pas eut à être discrète pour le plumer.
Mercy ouvrit sa minaudière. Après en avoir sortit son maquillage, son portable et un porte carte, elle déversa le reste du contenu sur un canapé en velours prune. Le butin, mélange de billet et de petits objets, vint rebondir sur les coussins.
- Heureusement qu'il était facile à vivre et pas casse-pied, parce que j'ai connu de meilleurs récoltes. Total: 300$, deux paquets de cigarettes, une Festina Chrono Sport et un zippo gravé avec une représentation du Montana. Et toi?
Cassie avait allumé une ses propres cigarettes qu'elle posa pour aller chercher son perfecto. Elle sortie un portefeuilles en cuir piqué noir et une enveloppe d'une poche intérieur.
- Pas forcément plus fameux, mais j'ai pas perdu mon temps pour autant. J'ai passé un peu de temps avec mon sugar daddy cet après-midi. On a fait quelques boutiques, puis j'ai dit que j'avais des courses à faire pour chez moi. Je pensais qu'il allait me donner de l'argent, mais non! Il a tenu à m'accompagner au magasin! Résultat: le frigo et les placards sont pleins pour un moment. J'ai aussi refait le plein de produit d'entretient et de toilettes. On devrait manquer de rien jusqu'à la fin du mois.
- Faut voir le côté positif, au moins on pourra garder le cash pour autre chose. Ou le mettre de côté.
- Tout à fait.
Cassie vint s'asseoir sur le canapé aux côtés de Mercedes qui cherchait le modèle de la montre sur son smartphone.
- Pour la soirée, je suis allée me poster au Cherokee 's Lounge affublée d'une adorable robe en satin vert clair et mon petit perfecto. J'étais en bombe, t'aurais dut voir ça! J'ai vite été accostée par un quarantenaire sur le retour. J'ai faillit l'envoyer balader, mais quand je vu ses boutons de manchettes en or blanc, je me suis dit qu'il pouvait être intéressant.
- Et il l'était?
La blondie tira une latte sur la cigarette slime et regarda sa camarade.
- Il était con comme une table, et lourdingue comme seul savent l'être les nouveaux riches. Je lui ai dit que je passerais la soirée en boite avec lui pour 500$, pas moins. Ce débile a marché. J'ai pris la thune, et je l'ai emmené à la Cave. Au détour d'un slow ou d'un câlin sur la banquette, je lui ai fait les poches sans honte. Après un joint et une vodka il était déjà bien. C'était un jeu d'enfant. J'ai fait mine d'aller pisser, et j'ai attiré l'attention du visio. Le vieux s'est fait dégager de la boite pendant que je me planquais aux toilettes le temps de fumer une clope.
- Et pour sortir? T'as demandé au barman de t'appeler un taxi et de te faire sortir par la porte de derrière?
- Tu me connais bien, répondit Cassie dans un sourire.
Elle claqua le contenu de l'enveloppe sur le canapé. S'ajoutèrent au butin de Mercy une paire de bouton de manchette, un portefeuille Gucci, et un étui à cigare.
Les demoiselles avaient l'habitude de soirées plus rentable. Mais ces seuls 24h de chasse représentaient la seule entrée d'argent suffisante pour les 15 jours à venir. Sauf si, bien entendu, l'une ou l'autre souhaitait un objet couteux. Mais ni l'une ni l'autre ne ressentait le besoin de faire de folles dépenses. Le sugar daddy de Cassie subvenait à la plupart de ses caprices, et Mercy venait déjà de claquer une coquette somme à 4 chiffres pour fêter son 22e anniversaire en grande pompes avec son associé et meilleure amie. L'appartement était équipé de façon moderne et confortable, les dressings étaient plein à craquer, les placards également. Si les jeunes femmes habitaient un quartier bien modeste, c'était d'avantage pour ne pas attirer l'attention des services juridiques que par manque de moyen. Et bien que des partenaires leur ait déjà proposé d'habiter des logements plus haut de gamme, les demoiselles s'étaient toujours promis une chose: ne jamais dépendre d'un homme pour avoir un toit. Ce qu'elles prenaient, elles le volaient, l'arnaquaient, l'usurpaient, le gagnaient, mais jamais ne le quémandaient. Leur liberté n'avait pas de prix.
Alors que la plupart des citoyens partaient travailler, Cassidy et Mercedes décidèrent qu'il état temps pour elles d'aller dormir. Chacune dans leur chambre, elle s'affalèrent à l'unisson dans leur lit, et le sommeil vint bien vite s'emparer d'elles, faisant disparaître le temps du repos leurs jambes engourdies, leurs pieds tendus et leurs muscles courbaturer. Pendant que ces oiseaux de nuit récupéraient de leurs activités, un homme en prise à la panique et la gueule de bois se faisait réveiller dans une chambre d'hôtel qu'il se souvenait à peine avoir prise, et un fringant quadra à peine dessaoulé rageait encore de sa mauvaise nuit, cherchant ses boutons de manchette.

Malgré tout, Lafayette continuait de tourner rond. Les tramways et les bus s'engorgeaient de masses grouillantes mal réveillées. La vague quotidienne et inarrêtable de jambes inonda au file des heures les trottoirs des quartiers d'affaires. Le ronronnement des usines se mêlait aux klaxons hurlants sauvagement dans les zones industrielles. Elle était pleine de vie et pourtant indiscutablement morte de toute émotion, elle était dynamique et immobile, inarrêtable bien qu'inactive, résolument moderne mais encore ancrée de vieux souvenirs et de vestiges. Elle était le passé qui avait vu gambader plusieurs générations à bicyclette dans les quartiers ouvrier fleurissants entre les parcs à la lisière des productions agricoles, mais elle était dorénavant le présent qui voyait ces migrations de flux de personnes alterner des open-space aux cafés, s'arrêter à la salle de sport avant de faire une escale se prendre un repas mexicain à emporter pour manger sur le pouce, reluquant un groupe de jeunes femmes montées sur de vertigineux talons qui demanderont un taxi pour rentrer chez elles dans 3h avec leurs escarpins à la main en se demandant quand est-ce qu'elles trouveraient le compagnon idéal pour fonder une famille dans un 3 pièces quotté de la prestigieuse Hop Avenue, engendrant une marmaille qui ne verrait sans doute jamais un veau vivant de sa vie. Telle était la ville de Lafayette.

Les yeux encore clos, refreinant à s'éveiller complètement, sa main chercha son smartphone égaré dans les coussins qui vibrait avec insistance. Alors qu'elle arrêtait son réveil à tâtons, Cassidy unis toutes ses forces pour se redresser dans son lit. Il allait bien lui falloir au moins ça: le cruel réveil lui rappelait qu'il était 13h30, et que si elle voulait aller à sa séance de sport sans qu'il n'y ait trop de monde, elle n'avait pas intérêt à trainer trop longtemps sous la couette. Certes les formes doucement arrondies et gourmandes de la jeune femme séduisaient sans aucun mal, mais là où Mercedes pouvait engloutir absolument ce qu'elle voulait et se contenter d'un petit footing par semaine pour entretenir un corps tonique et gracile, Cassidy se tenait à des visites régulières en salle de sport afin de se garder en forme. Ho, si elle pouvait s'en passer, elle le ferait volontiers. Mais, outre pour sa santé, elle tenait à entretenir son corps pour une passion personnelle que lui rappelait chaque matin sa bar de pole dance installé dans sa chambre. Le twerk, la pole, et la danse en général, étaient des activités dans lesquelles elle s'investissait de bon cœur, et qui lui offrait une pleine confiance dans sa maitrise. Elle tenait d'ailleurs de façon épisodique une page sur les réseaux sociaux sur laquelle elle postait des danses, des conseils et astuces, voir même quelques performances en soirées lorsqu'elle était booké pour chauffer l'ambiance.
Finissant par capituler face à son téléphone qui menaçait de vibrer pour la 3e fois, Cassidy s'extirpa du lit et se traina jusqu'à la salle de bain. Certes il était d'avantage logique de se doucher après l'effort, mais le demoiselle sentait qu'elle avait besoin d'une bonne giclé d'eau pour se dérouiller correctement. En passant par la cuisine elle se lança un cappuccino sur la machine à café, puis optimisa son temps pour aller se rincer en attendant que la boisson coule. Elle avait préparé sa tenue de sport avant d'aller dormir et, comme à son habitude, elle avait tout organiser pour perdre le moins de temps possible. Une fois habillée, coiffée, et caféinée, Cassidy se chaussa de sa paire de baskets favoris, enfila une veste de survêtement retro noir blanche et prune, n'oublia pas de prendre son sac et ses clefs, et quitta de l'appartement déjà en meilleure motivation qu'à son réveil. Elle ferma la porte le plus doucement possible et, agacée de se rappeler que l'ascenseur était en panne, descendit à pied.
Le pâle soleil de début octobre éclairait les rues de Lafayette, sublimant les couleurs flamboyantes des quelques arbres décorant les rues. Une petite odeur de terre humide vint caresser le nez de la petite blonde, lui rappelant ses sorties d'écoles qui, lorsque la météo s'y prêtait, s'accompagnaient d'une sortie au parc avec son frère et son père qui étaient venus la chercher. Malgré tout ce qu'elle avait put y traverser, Cassidy ne pouvait qu'aimer cette ville de tout son cœur: seule Lafayette la faisait se sentir chez elle quelque part en ce bas monde.

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