On pense toujours que la solitude est l'une des pires sensations pouvant nous accabler. La solitude est un obstacle à notre bonheur. Qui a envie d'être et de finir seul après tout ? Ne vivons-nous pas dans l'espoir d'être reconnu, aimé et d'aimer ? Pourtant, mieux vaut être seul que mal accompagné. La solitude aurait été mille fois mieux que le cercle vicieux dans lequel j'étais enfermé et dont je ne pouvais m'échapper. Quoique... Peut-être étais-je déjà seul ? Personne n'était capable de voir ma souffrance derrière mon sourire faux. Personne n'était capable de m'aider. Personne. J'étais seul finalement. Seul dans mon bonheur de malheur ou mon malheur de bonheur... Seul avec l'être qui me faisait vivre et en même temps mourir. Seul avec l'auteur de mes rires et de mes larmes. Seul. Définitivement seul et pourtant si entouré. Entouré de mes démons les plus sombres la nuit venue.

La boule au ventre me tiraillant les soirs à l'attendre dans l'obscurité naissante de notre chambre me rappelait que je n'étais pas seul. Lui était là. Pour mon plus grand bonheur. Pour mon plus grand malheur.

Je n'étais pas seul non. Mes cauchemars m'accompagnaient sans relâche la nuit et le jour était là pour me rappeler que mes cicatrices et ecchymoses m'entouraient inlassablement...

Je ne connaissais pas la solitude. Je ne connaissais que la peur et l'amour. La crainte qui vous tord l'estomac et la passion qui fait bondir fort votre coeur à l'intérieur de votre poitrine. Voilà ce qu'était mon quotidien. Les pires sensations m'accablant. L'obstacle à mon bonheur.

« It's getting late...To give you up...Slowly it's taking over me »