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Chapitre 4

- April -

Rapidement, le déjeuner se termine. Kelly n'a pas arrêté de me lancer des œillades perçantes, frustrée que je n'abreuve pas sa curiosité. Il n'y avait rien à dire. Elle attendait une réponse qui n'existe pas.

Mon corps réussit à relâcher la pression une fois hors de ce repaire de motards. Pas avant. Je sentais l'intensité de leurs regards dans mon dos. Je me sentais comme une nouvelle bête de foire. Impossible de les louper. Ils ont glacé tous mes membres.

Je ne suis pas la bienvenue, je crois que le message est bien passé.

Je secoue la tête de droite à gauche en marchant dans le couloir de l'entreprise de mon père et me remets les idées en place. C'est complètement idiot. Je suis une idiote.

Je ne sais même pas pourquoi je perds mon temps à réfléchir sur ce sujet. Je suis fiancée, bordel ! Que m'arrive-t-il depuis mon anniversaire ?

Je souffle en poussant la porte de mon bureau. Je la laisse ouverte dans mon dos et pars vers mon siège. Je m'y adosse avant de passer les mains sur mon visage.

Allez, au boulot !

J'ouvre un nouveau dossier à traiter avant de voir Warren revenir d'un pas rapide. Ma porte donne sur le couloir principal et offre une vue parfaite sur toutes celles avoisinantes. Dont la sienne.

Je fronce les sourcils en détaillant sa tenue. Sa chemise semble froissée au niveau du col et l'arrière de ses cheveux est légèrement décoiffé. Deux constatations anodines, mais pas en ce qui concerne Warren. Monsieur est toujours parfait. Il fait attention aux moindres détails de son apparence, encore plus lors d'un déjeuner professionnel comme c'était le cas ce midi.

Il ne me jette aucun regard et ouvre la porte de son bureau en passant sa main négligemment sur ses lèvres.

Ce n'est pas son genre de revenir ainsi d'un rendez-vous. Était-ce vraiment professionnel d'ailleurs... ?

Je le questionnerai ce soir pour savoir ce qu'il en est. Cette histoire m'interpelle plus que de raison même si je dois probablement me faire des idées.

Ce n'est pas parce que ton cœur bat anormalement pour un motard inconnu au regard froid que ton fiancé te fait des cachotteries.

Le cap de la trentaine me perturbe. Fichu anniversaire !

D'ici quelques jours, tout sera de retour à la normale, je tente de me persuader.

Les minutes me paraissent des heures. Je peine à travailler convenablement. Je n'avance pas. Mes pensées se perdent entre un regard dur et cette situation avec Warren. Mon cœur part inexplicablement à la dérive. Je me sens suffisamment coupable d'avoir ressenti toutes ces émotions contradictoires dans ce bar pour que ces images reviennent me hanter.

Visiblement, mon cerveau aime me tourmenter.

Je souffle une énième fois, passant mes mains dans mes cheveux et les ébouriffant légèrement.

Je jette un coup d'œil à l'heure avant de sourire en voyant la fin de la journée approcher enfin. Je me lève et rejoins le bureau de Warren. Il n'en est pas ressorti depuis qu'il est revenu de son rendez-vous.

Je tape deux petits coups à sa porte et attends sa réponse qui tarde à arriver. Je frappe à nouveau au bout de quelques secondes. Je l'entends alors pester à travers la paroi avant de répondre un « quoi ? » furieux.

J'ouvre le battant et lui souris timidement.

– Il est bientôt 18h, mon chéri.

Il tire sur sa cravate et la défait légèrement. Il relève les yeux vers moi avant de les détourner presque immédiatement. Son regard me fuit, cherchant un point d'accroche sur son bureau.

L'atmosphère de la pièce se charge de tension sans que je comprenne pourquoi. Inconsciemment, je change de position et me tiens bien droite sur mes jambes.

Je me racle la gorge et tente à nouveau d'attirer son attention.

– Quelque chose ne va pas ? le questionné-je d'une faible voix.

Je n'ai jamais aimé voir Warren distant. Ce n'est jamais bon signe. L'un de ses défauts, c'est qu'il est impulsif. Au travail, c'est un homme très posé et sur qui l'on peut avoir confiance, mais il peut facilement sortir de ses gonds – en privé – si quelque chose ne lui convient pas.

Encore une histoire de contrôle.

Je déteste ce côté-là de lui. Mon cœur s'emballe toujours lorsqu'il s'énerve. Je crois qu'inconsciemment... je suis de plus en plus agacée par son comportement. Je ne l'avouerai jamais à voix haute, cependant.

Son corps se tend contre son dossier à l'entente de mes mots. Il se racle à son tour la gorge avant de me répondre.

– Tout va parfaitement bien. Pourquoi cela n'irait pas ?

– Je te trouve... bizarre. La réunion de ce midi s'est mal passée ?

– Tout va très bien, je te dis ! s'énerve-t-il en frappant sa main à plat contre le bois de son bureau.

Le claquement fait trembler toute la pièce, moi avec. Mon cœur tambourine dans ma poitrine.

– Pas la peine de t'emporter, lui réponds-je en reprenant de l'aplomb.

– C'est toi, là ! Tu me déranges en plein boulot, m'accuse-t-il.

– Je venais simplement te prévenir que c'était l'heure, Warren.

– Ouais, bah je n'ai pas terminé. Je vais rentrer tard ce soir. Pars sans moi, tu veux.

Et arrête de me faire chier, ne puis-je m'empêcher de terminer mentalement pour lui.

J'aime Warren, mais parfois j'ai juste envie de le fuir. Son caractère peut être insupportable, et il ne s'en rend même pas compte !

Je lui tourne le dos et quitte son bureau sans refermer la porte derrière moi. Il déteste ça, et de mon côté je n'aime pas le ton qu'il emploie avec moi. Au moins, là, il aura une bonne raison de se plaindre.

– Même pas capable de fermer une porte, bordel ! peste-t-il suffisamment fort pour que je puisse l'entendre.

Je sursaute une nouvelle fois avant de lisser ma tenue. Je rassemble mes affaires, range rapidement mon bureau et quitte l'étage la tête haute.

Être la fille du patron et la fiancée de l'un des principaux associés n'a pas que son lot de points positifs. J'ai la sensation d'être continuellement scrutée, certains collaborateurs toujours à la recherche du meilleur potin à raconter à la pause-café de 10 ou 15h.

Mon travail n'a jamais été d'un grand intérêt pour moi. Par conséquent, je n'ai jamais réussi à me faire de vrais collègues, le genre qu'on est content de voir en pause. Je ne suis pas asociale pourtant, c'est juste que je ne me fascine pas pour les grandes discussions autour de la comptabilité ou pour les anecdotes afférentes.

D'un autre côté, je me vois mal faire autre chose. Je n'y ai jamais réfléchi. Alors, au bout de plusieurs années, je ne me fais même plus la réflexion. Je vais au travail, je fais mon boulot et je rentre le soir.

Heureusement, tous les employés sont déjà partis. Seulement, juste pour la forme, je me dois de m'en aller d'ici avec un minimum de dignité. Je ne donnerai pas la satisfaction à Warren de me voir fuir à la hâte, tête basse, vers l'ascenseur.

Rapidement, je quitte l'entreprise pour rentrer chez moi et monte dans ma petite citadine. Tant pis pour Warren, il prendra un taxi. Sur le chemin, je croise la devanture d'une nouvelle boutique, proche de la périphérie. Sur une impulsion, je me gare sur la première place que je trouve, coupe le moteur et rejoins le magasin Sensuality & More.

Je penche la tête sur le côté en observant les lingeries mises en vitrine. Les ensembles sont magnifiques. Très sensuels, épurés, sexy. Rien de trop osé. Juste ce qu'il faut pour mettre en valeur le corps et les courbes d'une femme.

Je jette innocemment un coup d'œil autour de moi, avant de pousser la porte d'entrée. Ce serait gênant de croiser une tête familière juste en face de ce genre de magasin. Je ne suis pas réservée, mais j'aime garder mon intimité pour moi...

***

- Inconnu -

Je n'ai rien à faire là, putain. La réunion du MC s'est éternisée et j'ai eu besoin de changer d'air. J'ai enfourché ma bécane et j'ai roulé jusqu'ici. Je comptais aller plus loin, mais j'ai freiné lorsque je l'ai croisée dans sa voiture.

Sans même réfléchir, je me suis mis à la suivre. Cette meuf m'intrigue. Je n'ai jamais été attiré par une femme à ce point. Ça me frustre, putain !

Je déteste ça.

Je n'ai pas besoin d'une gonzesse dans ma vie, encore moins d'une pauvre innocente comme elle.

Pourtant, quand elle est là, proche de moi, je le sais immédiatement, sans même avoir à regarder dans sa direction. C'est comme si j'avais un radar. Mon corps est irrémédiablement attiré par le sien.

La première fois que je l'ai vue, ce soir-là, j'ai eu la trique en un quart de seconde. Son innocence, sa sensualité, ses yeux de biche, son sourire timide... tout m'a plu. Enfin, tout, sauf les mains du mec qui l'a tirée au loin. Immédiatement, j'ai eu envie de lui défoncer la gueule alors que je ne le connais même pas.

Je ne la connais pas non plus.

Je crois que ça fait trop longtemps, je deviens fou. Peut-être que tirer un coup me ferait du bien, finalement. C'est vrai que dernièrement j'ai été trop accaparé par le club... Ceci étant, je suis sûr que plus d'une brebis accepterait la tâche. Elles n'attendent que ça de toute manière. Coucher avec moi.

En revanche, il faut que je sois clair dès le départ pour éviter que ça se passe comme la dernière fois, à espérer devenir ma régulière. Personne ne prendra cette place. Jamais. Je m'en suis fait le serment sur la tombe de mon père. Pas d'attaches en dehors de mes frères du club et de ma sœur. Personne ne réussira à franchir ma barrière. Je suis toxique.

Pourtant, malgré toutes mes convictions silencieuses, je me retrouve comme un con à la regarder à travers la devanture de ce magasin de lingerie.

Lorsque je l'aperçois toucher du bout des doigts un ensemble en dentelle foncé, ma queue se réveille immédiatement. Mon esprit l'imagine instantanément dedans, mes mains rêvant de parcourir la chute de ses reins pour finalement lui déchirer sauvagement ce pauvre bout de tissu. Entièrement nue, voilà comment je rêverais de la dévorer. Pas besoin de lingerie. Son ensemble ne durerait pas longtemps avec moi.

Mes doigts resserrent les poignées de ma bécane. Mon corps est sous tension. C'est inexplicable, mais bien réel.

Je serre les dents et me retiens de quitter mon emplacement pour la rejoindre et l'amener loin. Très loin. Lui faire toutes ces choses que mon esprit se tourmente à songer...

Je reviens immédiatement à l'instant présent lorsque ses yeux se relèvent et fixent la rue. Elle le sent, elle aussi. Ce truc bizarre entre nous qui nous lie.

Putain, mais qu'est-ce que je fous encore là, à l'espionner comme un taré ?

Je détourne le regard avant qu'elle ne rencontre le mien et démarre en trombe. En moins de deux secondes, je suis déjà loin de son champ de vision.

C'était une grosse connerie de venir ici, de la suivre et même de laisser mes pulsions prendre le contrôle ainsi.

Vu ma réaction, cette fille est clairement dangereuse pour moi. Il faut qu'elle reste éloignée. Je ne veux pas de son cul près de moi, ni même du MC, et je ferai en sorte que ça n'arrive pas. J'espère qu'elle est prête à en subir les conséquences si elle se rapproche à nouveau de mon territoire.

Je ne laisserai pas mes émotions mettre à mal mes plans.

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