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Tous les cœurs du monde (AT et AST)

Des pépites d'affection qui n'en sont pas vraiment parce qu'on essaie quelque chose de différent. Bonne lecture-

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Lan Yue ne sait pas trop qui est Altaïr.

Luel est l'un-e de ses meilleurs amis sans être proche de lui. Iel se demande si ça a un sens.

Les choses prennent tout leur sens autour d'Altaïr et il est le seul à être toujours aussi incompréhensible. L'œil du cyclone.

Ils parlent, bien sûr, longuement.

Mais presque jamais d'Altaïr. Juste de ce qu'il a vu, ce qu'il a mangé, ce dont il a rêvé.

Lan Yue se demande si à force d'étudier les rêves on finit par en devenir un.

Il a même été au plus près d'Altaïr autrefois, lors de nuits aveugles, peau contre peau et lèvres contre cou, mais même à cet instant son ami est resté cadenassé sous ses doigts.

Altaïr est un puzzle à qui il manque toutes les pièces du milieu.

– Lan Yue, tu devrais manger, ça va être froid.

Lan Yue cligne des yeux et prend une bouchée de ses ramen. C'est vrai, ils sont déjà froids. Il repose sa fourchette et cherche Altaïr des yeux. Iel n'a jamais pu voir les siens.

Chaque jour, Altaïr creuse à la petite cuillère le fossé qui les sépare.

Chaque jour, Altaïr disparaît un peu plus et Lan Yue ne peut rien y faire.

Chaque jour, il lui semble qu'il a la réponse à l'énigme qu'est Altaïr sur le bout de la langue. Ce n'est jamais qu'une impression.

Il y a un océan entre eux que Lan Yue ne sait pas comment traverser.

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Michiru est une maison hantée.

Elle ne compte plus ceux qui sont morts à l'intérieur d'elle.

Parfois, elle se dit qu'elle ressemble à ces vitrines avec des papillons épinglés à l'intérieur. Ils sont beaux, mais quel intérêt à la beauté si ceux qui la portent ne sont plus en mesure d'en profiter ?

Michiru est une maison hantée qui essaie de se reconstruire.

Il y a peu, une petite lumière de vie est revenue dans la maison. Elle s'est nichée au creux de son ventre et soudain le gouffre a paru moins grand.

Mais ce n'est pas parce qu'une maison a un visiteur que les fantômes disparaissent. Et Michiru connaît chacun de ses fantômes. Elle sait qu'ils vont essayer d'éteindre sa lumière.

Alors elle essaie de prendre soin de la maison, pour que les fantômes aillent en hanter une autre.

Les longues minutes à fixer son corps qui change dans le miroir. À tracer les nouvelles extensions de peau, les petites vagues gravées sur son ventre, sur sa poitrine, à guetter les mouvements à l'intérieur. À respirer, longuement.

Chaque expiration chasse un fantôme et cela la soulage autant que cela la terrifie.

Parce qu'une maison hantée sans fantômes est juste une ruine.

(Pas si on vit à l'intérieur.)

C'est étrange, cette vie qui a décidé de visiter son cimetière.

Parfois, elle pleure. La chaleur rend les larmes plus légères.

Michiru est une maison hantée.

Michiru essaie de devenir un foyer.

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(TW pour tentative de suicide sous-entendue)

Quand on lui demande pourquoi, Judicaël ne répond pas. Pas parce qu'il ne sait pas quoi répondre, au contraire, mais parce que la réponse n'est pas celle qu'ils attendent. Mais il n'a pas envie de mentir. Il est fatigué de tout cacher, et il n'y a plus rien à dissimuler lorsqu'on est allongé sur un lit d'hôpital avec juste une chemise comme barrière à l'humiliation. Il touche machinalement les petits trous dans sa lèvre, là où on lui a retiré son piercing.

Il peut dire que c'était trop dur, qu'il était trop fatigué, qu'il voulait oublier, qu'il avait besoin d'aide et rien de cela ne serait un mensonge. Mais ça ne serait pas non plus la vérité.

Il se connaît. Il a toujours tout fait dans l'excès. Il a toujours fourni deux fois plus d'efforts pour dépasser les barrières entre lui et les autres. Peu importe le prix.

Mais aucun de ces efforts ne peut changer l'irrémédiable. Aucun effort ne peut le faire marcher, courir, sauter.

On ne regrette pas ce que l'on a jamais pu faire mais on pleure ce qui aurait pu être.

Judicaël n'a jamais répondu à haute voix à tous ces pourquoi. Ils ne comprendraient pas.

Mais maintenant c'est Abel qui le regarde avec dans les yeux des questions qu'il ne posera jamais et Judicaël sait que son excuse n'est que cela, une excuse.

Abel a toujours tout compris sans même le savoir.

Il regarde par la fenêtre, vers le ciel de février, et ça sonne comme un au-revoir. Il garde les lèvres pincées pour essayer de contenir l'orage qui fait son chemin dans son estomac, remonte dans son oesophage, l'étrangle et le suffoque, le retenir encore un peu.

La pluie s'échappe par ses yeux, et les mots par sa bouche.

Cet Icare ne s'est jamais approché du soleil. Il s'est foudroyé de lui-même et depuis il n'a fait que couler.

Adieu au ciel.

Dans la pièce résonne un rire étranglé.

– Je crois que je voulais voler.

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Apprivoiser une créature battue par des gens qui vous ressemblent n'est pas une mince affaire.

Subaru l'apprend à ses dépens.

Il y a une peur archéologique ancrée dans le corps de Salimeh. Elle ne disparaîtra sans doute jamais.

Il voudrait panser ses blessures, prendre soin de ses cicatrices, lui dire qu'il la trouve belle.

Mais il doit d'abord accomplir beaucoup moins.

Il doit d'abord la laisser s'approcher. Il doit demander l'autorisation pour pénétrer son espace. Il ne doit pas se vexer face aux crispations. Il doit se rappeler que ce n'est pas de lui qu'elle a peur mais de ce qu'il pourrait lui faire.

Parce que Subaru est un homme.

Ce n'est pas comme si elle voulait avoir peur de lui.

Ce n'est pas de leur faute. On ne choisit pas les murs entre lesquels on naît ou la terre sur laquelle on fait ses premiers pas.

La Salimeh d'aujourd'hui qui veut se blottir dans ses bras se dispute avec la Salimeh de onze ans qui a promis de ne plus jamais laisser un homme la toucher.

Dans ce combat, lui doit rester sur le côté.

Lui doit reculer, respectueusement. Ni arbitre,  I joueur. Perpétuel spectateur.

Ce n'est pas grave.

Il attend.

Il n'attend pas de récompense. Peu importe le résultat. Salimeh en vaut la peine. Salimeh mérite de ne plus trembler. De faire taire les cris de ses entrailles. D'enfin fermer les yeux et de dormir sans que ses souvenirs reviennent la hanter.

Il attendra aussi longtemps qu'il le faudra.

Ses bras seront déjà grand ouverts quand elle les atteindra.

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L'esprit hurle au cœur de vomir sa lumière.

Alors Hibiki la change en éclairs et hurle, elle hurle pour tout détruire, pour détruire la lumière que Lisa la force à boire.

Lisa la regarde, immobile au milieu de la tempête. Immuable.

Lisa ne l'a jamais forcée à prendre en elle toute cette lumière. C'est son obscurité qui la rejette. La lumière brûle, la lumière fait mal lorsqu'elle frappe les yeux d'une personne qui est restée enfermée des années dans le noir.

Le soleil n'est pas censé briller la nuit.

Après le soleil vient la pluie.

Et Hibiki pleure, et pleure, et pleure. Parfois elle pleure alors même que le soleil brille. Ça fait des arc-en-ciel dans son cœur et elle rit à travers ses larmes.

Elle chatouille Lisa pour la faire rire. Son rire éclipse tout le reste. Tant qu'elles peuvent rire, elles sont vivantes et présentes et le monde ne peut pas les blesser. Le rire est une armure fendillée.

Elle serre Lisa dans ses bras durant les nuits trop longues et les cauchemars qui menacent de faire chavirer leur silence encore fragile. L'horizon est encore loin mais chaque cicatrice qui s'efface sur ses bras ajoute un nœud au navire.

Elle espère que les étoiles de sa nuit peuvent aider le soleil de Lisa à se reposer lorsqu'il a trop brûlé.

Peu importe que son corps embourbé dans le noir lui crie de tout rejeter et de s'arracher à l'étreinte du jour.

Hibiki ne reviendra jamais à l'obscurité.

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