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Chapitre 44 : Drago

– Drago –

Lorsque je me réveille, il fait nuit noire et Harry n'est plus dans le lit. Je crois que nous nous sommes effondrés de fatigue sur les coups de 21h après une douche brûlante à deux dont je suis ressorti avec les genoux irrités par la mosaïque.

Un coup d'œil au réveil sur la table de chevet me permet de comprendre qu'il est presque 3h du matin. Mais n'ayant absolument plus sommeil, je décide de me lever et de partir à la recherche d'Harry.

Harry.

Les souvenirs de la veille s'imposent à moi. Merlin, c'était tellement... parfait. C'était parfait. Je me doutais que notre première fois – ou plutôt notre seconde première fois – serait agréable, mais jamais je n'aurais imaginé que nous puissions nous accorder si bien si vite. Je repense à ses jambes crochetées autour de ma taille, son corps étendu sous le mien, ses cheveux ébouriffés, sa chaleur étouffante... Rien à voir avec le désastre de notre première expérience.

Je suis heureux. Et pas seulement parce que je me suis enfin envoyé en l'air, après des mois d'abstinence. Je suis heureux parce que j'ai réussi à donner du plaisir à Harry. Et peut-être aussi un peu parce que j'ai le sentiment d'avoir enfin conjurer le mauvais sort.

Après avoir enfilé un grand t-shirt appartenant à Harry, je sors de la chambre à coucher pour découvrir mon... mon homme ? Oui, mon homme, allongé dans le canapé, la télévision allumée, le son au minimum. En entendant la porte s'ouvrir, il se redresse légèrement pour se tourner vers moi.

— Pardon, je t'ai réveillé ?

— Non, non. Je me suis réveillé tout seul et je n'ai plus sommeil.

— Ouais, on s'est couchés trop tôt.

Je hoche la tête et m'approche du canapé. Le salon est plongé dans l'obscurité, l'écran de la télévision est la seule source de lumière. Harry est étendu de tout son long en travers du canapé. Je pourrais m'installer dans le fauteuil, mais la chaleur qui irradie du corps de mon amant est bien plus attirante.

— Tu me fais un peu de place ?

Harry retire une partie des coussins et se cale contre le dossier, me laissant l'espace de me glisser devant lui. Son nez se presse contre ma nuque alors que ses bras s'enroulent autour de ma taille. J'avais raison, sa peau est brûlante. Je soupire de contentement.

Face à moi, la télévision moldue diffuse un match de... Est-ce du handball ou du basket ? J'oublie toujours lequel a des paniers et lequel a des buts. Ce n'est pas très important. Je ferme les yeux, me concentre sur la respiration régulière d'Harry, le contract de ses jambes contre les miennes, la chaleur de sa main sur mon ventre.

Nous restons un moment ainsi, l'un contre l'autre, en silence. Le murmure de la télévision et son écran lumineux pour seule compagnie. Harry me caresse les cheveux, je me détends sous ses attentions.

— Tu comptes les refaire pousser un jour ? finit-il par me demander.

Je me tends malgré moi, m'attendant presque à des reproches. Mes cheveux sont devenus un sujet de discorde, à cause de ce qu'ils symbolisent. Je n'oublierai jamais ce jour où les gardiens m'ont rasé le crâne. Je revois mes mèches blondes tomber les unes après les autres alors que je retenais mes larmes. J'ai connu de nombreuses humiliations, mais celle-là en particulier reste gravée dans ma mémoire.

— Pardon. C'est pas pour... bafouille Harry. Bien sûr, tu fais ce que tu veux. Mais c'est pour savoir si... enfin, j'aimais bien et... excuse-moi. C'était déplacé. Oublie.

Harry me serre un peu plus fort dans ses bras et niche son visage dans mes cheveux. Je reste agacé, mais préfère ne pas réagir.

Ça m'énerve, cette obsession pour mes cheveux. Je sais qu'ils étaient magnifiques, mais ça fait presque six mois maintenant. Il est temps de passer à autre chose. Pourquoi il bloque là-dessus ? Je ne comprends pas.

Après avoir passé plusieurs minutes à ruminer, je décide de le confronter.

— C'est quoi ton problème avec ça ? Je suis si moche que ça avec les cheveux courts ?

— Non ! Pas du tout ! T'es magnifique tout le temps.

Harry s'est redressé derrière moi, alors que je reste roulé en boule, dos à lui. Devant mes yeux, les publicités moldues défilent les unes après les autres. Harry embrasse ma tempe, puis appuie sa joue contre mon épaule.

— C'est juste que... je sais que tu les adorais. Et c'est à cause de moi qu'on te les a coupés. Désolé, c'est stupide. Je sais que ce n'est pas parce que tu fais repousser tes cheveux que Azkaban va s'effacer. Mais je crois que je m'étais mis en tête qu'un jour... c'est pour ça, j'aimerais bien savoir. Si t'es bien avec les cheveux courts et que ça te manque pas, c'est super ! C'est juste que à chaque fois, je me demande si c'est un choix ou si je dois comprendre quelque chose et... bref, je réfléchis trop. Désolé.

Harry parle vite, comme souvent lorsqu'il est stressé. Néanmoins, cette longue tirade m'aide un peu à comprendre son attitude. Il se sent coupable. Et mes cheveux sont un rappel quotidien.

— Je pourrais les faire repousser, si je voulais. Mais c'est beaucoup d'entretien et... je crois que c'est aussi par esprit de contradiction. Tu m'as posé cette question tellement souvent, Harry.

— Excuse-moi, marmonne-t-il.

Je ne vois pas son visage, mais je devine sa petite moue penaude.

— Et c'est vrai au début j'ai voulu les garder courts parce que j'avais peur de me laisser entraîner dans un schéma de déni mais... ce n'est plus le cas aujourd'hui. Je crois que j'ai surtout la flemme, admets-je en entrelaçant mes doigts avec ceux d'Harry.

— D'accord. Je comprends.

Harry a repris ses caresses dans mes cheveux. Je le sens jouer avec les mèches, les enrouler et les dérouler autour de ses doigts.

— Tu crois que je devrais reprendre les essais avec Lysander ?

Je fronce les sourcils.

— Les essais ?

— De baguette.

Oh. Je me souviens, Lysander en a parlé hier. Préférant avoir cette conversation en face à face, je me tortille pour me retourner. Le canapé est étroit, je n'ai pas beaucoup de place. Mais maintenant je vois son visage et c'est le principal.

— La question, c'est : est-ce que ça ta baguette actuelle te convient vraiment ou pas, Harry.

— Bien sûr qu'elle ne va pas... Elle m'écoute une fois sur deux et je sens bien qu'elle n'est pas... à moi.

Je m'en doutais un peu. Un sorcier a besoin d'une baguette qui lui corresponde. Alors je sais qu'Harry a fait un long chemin depuis l'époque où il était incapable de lancer un Lumos, et que le simple fait qu'il soit capable de refaire de la magie est un exploit, mais il mérite aussi de retrouver une baguette à lui. D'autant plus que ça lui faciliterait la tâche. Il ne sera sans doute jamais un grand enchanteur, mais pratiquer la magie avec une baguette mal adaptée est encore plus difficile. Plus que quiconque, il a besoin de sa baguette.

— Alors reprends les essais. Qu'est-ce que tu risques ?

Harry ne me répond pas tout de suite. Il se laisse glisser dans le canapé pour nicher sa tête dans mon cou. Sa main caresse ma hanche à travers mon t-shirt.

— Je crois que j'ai peur de jamais la trouver en fait, confesse-t-il tout bas. J'en ai déjà essayé tellement... Et si... Et si ma seule baguette, c'était la jumelle de Voldemort ? Des fois je me dis que... j'aurais dû mourir ce jour-là. Peut-être qu'aucune autre baguette ne me choisira jamais parce que je ne suis pas supposé être encore en vie ?

— Harry...

Je ne peux résister au besoin de l'embrasser. Pour le rassurer, le réconforter. Lui rappeler qu'il est bien en vie. Et que je veux qu'il le reste.

— Je n'y connais pas grand chose en prophétie, mais je sais une chose : je suis heureux que tu aies survécu.

— Je dis pas que j'aurais voulu mourir, précise-t-il.

— Je sais, mais il fallait que je le dise.

Il est beau, à la lumière bleue de la télévision. Sa cicatrice apparaît toute blanche, encore plus visible que d'habitude. Je l'embrasse délicatement, avant de déposer un baiser sur ses lèvres.

— Je ne connais pas le travail de Lysander, mais tu penses qu'il te le dirait s'il pensait ne pas être capable de trouver ta baguette ? Et qu'il serait capable de te conseiller un confrère si c'était le cas ?

— Oui, il me l'a déjà proposé d'ailleurs. C'est juste que je n'ai pas vraiment eu d'occasion de visiter d'autres fabricants.

— On pourrait aller voir celui de la Place Cachée la prochaine fois que tu viens chez moi. Si tu veux ?

— Pourquoi pas.

Harry ne semble pas convaincu. Je le comprends, car même si ce n'est pas totalement la même chose, j'ai eu une expérience un peu similaire.

— Tu sais, j'ai mis plusieurs mois à trouver ma première baguette, expliqué-je. Quand j'avais onze ans.

— Vraiment ?

— Oui. Et justement, Ollivander a fini par m'en fabriquer une sur mesure. C'est pour ça qu'elle était très courte, elle avait été taillée par rapport à ma taille de l'époque.

Crin de licorne, aubépine, 25 centimètres, relativement souple.

— C'est vrai qu'elle était toute petite. Ça m'avait frappé à l'époque où je l'utilisais.

L'époque où il l'utilisait.

Où il l'utilisait.

Crin de licorne, n'est-ce pas ce que Lysander a dit hier ? Le cœur parfait pour Harry.

— Harry... Ma baguette... Elle t'obéissait normalement ?

— Oui, comme si c'était la mi-

Il s'interrompt brusquement. Je me redresse. Lui aussi. Nous nous regardons un instant.

— Et tu t'en es servi après la guerre ?

Silence.

— Pendant des années. Jusqu'à ce que je ne sois plus capable de faire de magie.

Je n'en reviens pas de percuter seulement maintenant. Et le pire, c'est que je me souviens parfaitement avoir déjà proposé à Harry de faire des tests avec ma vieille baguette, mais ensuite il y a eu notre dispute et... J'ai complètement oublié.

Aucune baguette de Lysander ne choisit Harry. Parce qu'il a déjà été choisi par une autre baguette il y a des années. Baguette qui se trouve être au fond de mon sac.

Je me relève immédiatement et me précipite dans la chambre, abandonnant un Harry interdit. En tant que Maître des Charmes, je voyage toujours avec deux baguettes. L'expérience m'a appris qu'il valait mieux en avoir une de rechange, au cas où. Un petit Accio m'évite de fouiller pendant des heures dans le Sortilège d'Extension. Elle est là. Patinée par les années, mais toujours en bon état.

Harry m'a rejoint dans la chambre. Je le sens tendu. Sans attendre, je lui tends ma baguette. Sa baguette. Notre baguette. Mais il ne fait pas un geste pour s'en emparer.

— Harry, l'encouragé-je. Prends-la.

— Je ne sais pas... Et si ça marche pas ?

— Eh bien, tu retourneras voir Lysander. Mais ça vaut le coup d'essayer, non ?

Il se mord les lèvres. Son stress est compréhensible, mais il faut en avoir le cœur net.

— Prends-la. Et si elle t'obéit toujours, je te laisserai faire repousser mes cheveux.

C'est un chantage un peu stupide, mais je vois tout de suite au regard d'Harry qu'il fait mouche. Je me fiche complètement de ma coiffure, mais si ça peut le motiver à essayer cette baguette, je m'en accommoderai. Et je pourrais toujours le forcer à me laver les cheveux et à les démêler à ma place. Puisqu'il les aime tant, c'est lui qui s'en occupera.

La baguette passe enfin d'une main à l'autre. Sans surprise, il ne se passe absolument rien.

— Lance un sort pour voir ? Essaye quelque chose de complexe. Un sort que tu serais incapable de lancer sans une bonne baguette.

Je n'ai même pas le temps de lui proposer un sortilège qu'Harry a levé ma (sa ?) baguette :

— Expecto Patronum.

Immédiatement, une vapeur argentée jaillit de l'extrémité de la baguette. Ça fonctionne ! Je m'apprête à le féliciter, mais la vapeur continue de s'agglomérer jusqu'à... former un animal.

Bien sûr. Harry a appris à conjurer un Patronus corporel en troisième année. Je m'en souviens bien, il m'avait attaqué alors que j'essayais de lui faire peur pendant un match de Quidditch. Un souvenir désagréable, mais un peu comique maintenant que j'y repense.

Cependant, la forme n'est pas celle dont je me rappelle. Ce n'est pas un cerf. C'est beaucoup plus petit que ça.

— Je rêve ou c'est un putain de furet, lâche Harry, les yeux exorbités.

Il a raison. Morgane. Un furet.

Je vais l'étrangler.

Bien sûr, Harry éclate de rire. Humilié, je m'enfuis dans le salon. Je n'arrive même pas à me réjouir de sa réussite. Un furet. Un sale furet. Pas besoin d'explication, j'ai très bien compris sa signification. Je devrais sans doute être flatté et le regarder avec des yeux énamourés, parce qu'après tout son Patronus s'est modifié pour moi. Je suis le furet.

— Dragooooo ! Je te promets que j'ai pas fait exprès !

— Je t'emmerde, Potter.

— C'est parce que je t'associe au furet inconsciemment, c'est pas ma faute ! se défend-il. Quel autre animal ça aurait pu être ?

Je ne sais pas. Ce n'est pas comme si j'étais Animagus. Néanmoins, mon Patronus est un paon, comme ceux du parc du manoir Malefoy. Mais il est vrai qu'Harry ne l'a jamais vu, je ne pense même pas lui avoir dit.

Harry s'est approché pour me prendre dans ses bras. Il cherche à m'embrasser, mais je tourne la tête, lui refusant mes lèvres. Il me colle donc un gros baiser sur la joue.

— Je t'aime, me rappelle-t-il.

Je ne réponds pas, vexé.

— Tu pourrais au moins me féliciter. J'ai trouvé ma baguette !

— Félicitations, Potter.

J'ai conscience de réagir de façon puérile, mais... un FURET ! Si quelqu'un l'apprend – en particulier les amis d'Harry – ma réputation est finie. Je vais avoir droit à des piques pendant des mois, des années ! J'avais l'impression que tout le monde avait oublié cette histoire, ce Patronus va pour sûr la remettre sur le devant de la scène.

— Je te promets de le montrer à personne.

— Ne fais pas de promesse que tu ne pourras pas tenir.

Harry semble décidé à me couvrir de baisers. Mon front, mes joues, mon menton, mon nez, mes oreilles, mon cou... tout mon visage y passe. Ça me chatouille et je ris malgré moi.

— Arrête ça.

Harry s'immobilise et reprend son sérieux. Je soupire, mais pose ma joue sur son épaule alors qu'il resserre son étreinte.

— Tu m'en veux ?

— Je vais survivre, admets-je. Mais j'aurais préféré que tu gardes ton cerf.

— Moi aussi. C'est vraiment moche un furet.

Je le fusille du regard, ça le fait rire.

— Tu n'as rien d'un furet, Drago. Si tu étais un animal, tu serais... un dragon.

Mais bien sûr... un dragon. J'apprécie néanmoins qu'il essaye de me remonter le moral, même si c'est un peu maladroit. Je préfère essayer d'oublier le furet. Il y a plus important : la baguette d'Harry.

— Au moins, on a trouvé ta baguette.

— Notre baguette.

C'est vrai. Cette pensée me donne des frissons. Y a-t-il plus intime pour un sorcier que l'objet qui lui permet de faire de la magie ? Ça me fait rougir. Harry et moi sommes liés. Par la magie elle-même. Et au point où son Patronus s'est modifié pour moi.

— Du coup, je peux vraiment faire repousser tes cheveux ?

Mince, c'est vrai que je lui ai promis ça.

— Si t'as pas envie, c'est pas grave, assure Harry.

— Non, faisons-le.

— Vraiment ?

J'acquiesce et scelle cette décision dans un baiser. Au pire, je pourrais toujours les recouper s'ils me gênent trop. Et c'est un bon entraînement pour Harry.

*****

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