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Chapitre 41 : Drago

— Drago —

Réserver le Portoloin, faire ma valise, me lever ce matin, petit-déjeuner, me préparer, me rendre à la zone de départ. Tout cela était plus facile que je l'avais imaginé. Le docteur Thery avait raison : je suis parfaitement capable de le faire.


Mais maintenant que l'hôtesse de transfert me tend cette vieille lampe de chevet avec son abat-jour en papier complètement déchiré, mon bras reste bloqué le long de mon corps. Je ne vais pas y aller. C'est trop dur. Je ne suis pas prêt, il est encore trop tôt. Peut-être le mois prochain... ou l'année prochaine ? Ou jamais ? C'était une bêtise. Je ne peux pas. Je ne peux pas prendre ce Portoloin.

Si je tends la main et m'emparre du pied de cette lampe, dans moins d'une minute j'atterrirai à Londres. Au Ministère de la Magie. Et je ne veux pas retourner là-bas. Plutôt mourir.

Que va penser Harry ? Sera-t-il déçu ? Certainement. En colère ? Sans doute. Et Teddy ? Je n'aurais pas dû lui faire miroiter ma venue. Mais sa lettre était tellement adorable. Sans compter que Harry me propose de venir chez lui depuis des mois. Toujours de façon très respectueuse, mais répétée. Je crois que c'est sa manière de me rappeler que je suis bienvenu chez lui. Bienvenu dans sa vie. En cinq mois, j'ai déjà réussi à manquer nombre d'anniversaires. Sans compter Noël. Je m'étais donné pour objectif de lui rendre visible pour son anniversaire à lui, fin juillet. Mais quand il m'a dit toutes ces choses à propos de Teddy... je n'ai pas résisté. Même si je savais pertinemment que c'était une petite manipulation de sa part. J'avais vraiment envie d'être là. J'ai toujours envie d'ailleurs.

J'aurais dû trouver un moyen d'obtenir un Portoloin qui n'arrive pas au Ministère. Ça aurait peut-être été plus facile. Mais quand Drago Malefoy fait une demande de Portoloin, même s'il n'est plus tenu de prévenir toute l'administration, de signer 12 formulaires et d'attendre son autorisation par hibou, bien sûr qu'on lui assigne une arrivée au Ministère de la Magie. Et même si je suis parfaitement capable d'enchanter moi-même mon Portoloin, je suis pas quelqu'un pouvant se permettre de faire fi des lois.

— Monsieur ? Votre Portoloin, me rappelle la jeune femme en me tendant toujours la lampe.

— Je...

Cette fois, je lève le bras par réflexe et m'empare du Portoloin. Non, je n'aurais pas dû faire ça. Je ne veux pas partir. Je ne peux pas partir. Et pourtant, mes doigts restent serrés autour de l'objet. Lâche-le. Ce n'est pas grave. Harry te pardonnera. Il te pardonne toujours. Il comprendra.

— Départ dans 30 secondes.

La lampe a commencé à vibrer. C'est le moment ou jamais pour changer d'avis. Dans quelques secondes, il sera trop tard. Qu'est-ce que je fais ? Qu'est-ce que je fais ? Qu'est-ce que je... ?

— 20 secondes.

Je ferme les yeux. Si je lâche, le Portoloin partira sans moi. Et Harry se retrouvera seul face à une vieille lampe de chevet. J'imagine parfaitement la déception dans ses grands yeux verts. La peine, peut-être. Ou la colère ?

— 10 secondes. 9... 8... 7...

Que voulez-vous, monsieur Malefoy ? C'est ce que me demande constamment mon psychomage. Qu'est-ce que je veux ?

— 4... 3...

Je veux être avec Harry. Tout de suite.

— 2... 1...

Je me cramponne au pied de lampe.

La seconde suivante, je sens un crochet m'attraper par le nombril et le monde se met à tourbillonner à toute vitesse.

*

Comme à chaque fois, le voyage est extrêmement court. Et même si j'ai l'habitude, je suis absolument terrifié à l'idée d'atterrir. J'en perds tellement mes moyens que je m'écrase à plat ventre sur le carrelage noir du Ministère de la Magie.

On ne pouvait rêver pire arrivée. D'une main tremblante, je vérifie que j'ai toujours mon chapeau Change-De-Tête. C'est heureusement le cas. Grâce à lui, je suis un brun avec un grand nez et un tout petit front.

Les jours en feu, je me relève tant bien que mal en époussetant ma robe de sorcier. Mais contrairement à ce que j'imaginais, personne ne fait attention à moi. C'est à peine si l'agent de Transfert prend le temps de me regarder avant de récupérer le Portoloin usagé.

— Bienvenue à Londres, se contente-t-il de déclarer. Je vous invite à faire enregistrer votre baguette à la douane. File de droite pour les ressortissants britanniques, file de gauche pour les étrangers. Passez une bonne journée.

Et c'est terminé. Etape 1 : terminée.

C'est bien. Je peux être fier de moi. Je suis à Londres.

Je suis à Londres.

À Londres.

Chez moi.

Parce que la Grande-Bretagne restera toujours « chez moi », même après toutes ces années. Même après tout ce que ce pays m'a fait subir. Et j'ai une boule dans le ventre.

Je ne peux plus faire marche arrière maintenant. Il faut que je passe la douane.

Heureusement, il n'y a pas grand monde au terminal. Je fais la queue sagement, en jetant des coups d'oeil derrière la vitre qui me sépare du hall où attendent les proches des nouveaux arrivants. Harry est censé s'y trouver. Il doit s'y trouver. Il a promis de m'y attendre et de ne pas être en retard. Mais je ne le vois pas.

Au fur et à mesure que j'avance dans la file, l'angoisse grandit. Et s'il n'a pas pu venir ? Et s'il a oublié ? Et s'il n'a finalement pas envie de me voir ? Et si je me retrouve tout seul au Ministère ? Et s'il m'a envoyé une lettre pour rompre mais qu'elle n'est pas arrivée avant que je quitte mon appartement ?

J'ai chaud. Je me sens mal. J'ai la tête qui tourne.

Harry n'est pas venu. Je suis seul. Il m'a abandonné. Il ne m'a jamais aimé. Tout ça n'était qu'une vaste farce pour me piéger. Je vais passer la douane et être arrêté par les Aurors. Ils vont me renvoyer à Azkaban.

— Monsieur ? Avancez s'il vous plaît !

Je reviens brusquement à la réalité. C'est vrai, la douane... C'est mon tour. Je m'avance vers le comptoir.

— Nom et raison de votre visite.

— Drago Malefoy. Visite familiale.

Je vois l'employé de douane me regarder des pieds à la tête. Mon cœur bat la chamade. Dois-je retirer mon chapeau ? Mais le sorcier ne fait pas de commentaire et se contente de noter ma réponse dans son registre.

— Votre baguette.

Je la tire de ma manche et la pose sur le comptoir.

— Bois de rosier, crin de licorne, 23 centimètres, déclaré-je d'une voix mal assurée.

Je compte les secondes pendant que l'employé de douane réalise l'enregistrement. 6... 7... 8... D'un instant à l'autre, je m'attends à ce qu'il m'annonce ne pas pouvoir me restituer ma baguette. À voir les Aurors débarquer. 19... 20... 21... À moins qu'à cause du chapeau Change-De-Tête, il pense que j'ai volé l'identité du vrai Drago Malefoy ? Il sait forcément à quoi je ressemble, n'est-ce pas ? Il a dû voir ma photo dans les journaux.

Mais à mon grand étonnement, il me rend ma baguette sans plus de formalité. Je la récupère sans attendre.

— Bonne journée et bon séjour en Grande-Bretagne. Suivant !

C'est tout ? Je suis tellement surpris que je reste planté sur place jusqu'à ce que la vieille sorcière derrière moi se racle la gorge bruyamment.

— Merci d'avancer, jeune homme.

Les excuses se bloquent dans ma gorge et il me faut toute ma volonté pour faire quelques pas en avant et dépasser le bureau de la douane. Me voilà dans le hall d'accueil. Je me rappelle de la dernière fois que je suis passé par ici. Après mon procès. Le cœur en miettes.

Qu'est-ce qui m'a pris de faire ce voyage ? Je n'aurais jamais dû prendre ce Portoloin. C'était une énorme erreur. J'ai du mal à respirer. Dans ma poitrine, mon cœur bat des records de vitesse. J'ai l'impression que je vais m'évanouir. J'ai complètement oublié pourquoi je suis ici. Harry, l'anniversaire de Teddy, tout ça a disparu de mon esprit. Tout ce que je sais, c'est que je ne devrais pas être ici.

Ce pays ne veut pas de moi. Ces gens me haïssent. Ils voudraient me voir mort ou enfermé à Azkaban pour le restant de mes jours. J'ai l'impression que ma Marque me brûle alors que je sais que c'est impossible. Tout le monde me regarde. Je crois. Peut-être. Je ne sais pas. Je referme ma main sur mon avant-bras gauche pour cacher ma Marque. Elle est dissimulée sous ma manche, mais on ne sait jamais.

J'ai peur. Que dois-je faire ? Que puis-je faire ? Où m'enfuir ? Où me cacher ? Comment rentrer chez moi ? Je veux rentrer chez moi. M'enfermer dans mon appartement pour le restant de mes jours. C'est le seul endroit où je suis en sécurité. Ils ne vont quand même pas venir me chercher jusqu'à Paris, non ? Sinon, je peux toujours déménager. Encore. Loin. Très loin de la Grande-Bretagne et des Aurors. Au Canada, peut-être ? De l'autre côté de l'Atlantique, peut-être serais-je enfin en sécurité ?

Une main se pose sur mon épaule, je sursaute et tire ma baguette automatiquement. Plante l'extrémité dans le cou de mon agresseur. Agresseur qui lève les mains en l'air et déclare :

— Drago ? Qu'est-ce que tu... ?

Harry. C'est Harry. Potter. Je le reconnais tout de suite. Avec ses cheveux en bataille, ses yeux verts et sa cicatrice qui lui mange la moitié du visage. Harry.

C'est pour lui que je suis venu. N'est-ce pas ?

Je m'immobilise. Je sais que je devrais baisser ma baguette, mais je n'y parviens pas. Tout mon corps s'est figé contre ma volonté.

— Drago, baisse ta baguette s'il te plaît.

Impossible de parler. Ma gorge est totalement nouée et ma bouche sèche comme jamais. Mais je parviens à desserrer les doigts. Sentant mon relâchement, Harry s'empare doucement de ma baguette pour l'éloigner de son visage.

— Ça va aller, me rassure-t-il avec un sourire. Tout va bien. Mais il faut qu'on s'en aille. Tout le monde nous regarde.

Je prends brusquement conscience de l'endroit où je me trouve. Le Ministère. Le terminal d'arrivée des Portoloins. Et si je ne suis pas reconnaissable, Harry, lui, l'est totalement. Mes oreilles bourdonnent, mais je devine les murmures sur les lèvres des sorciers autour de nous. Les larmes me piquent les yeux. Mais je ne dois pas pleurer. Pas maintenant.

Harry me prend la main et je n'ai pas le temps de réfléchir à la portée de ce geste. Sans plus attendre, il m'entraîne hors du terminal, puis dans les couloirs menant à la zone de transplanage. Je le suis en silence, les yeux rivés sur le sol pour ne pas croiser le regard de qui que ce soit.

Je transpire comme rarement. Ma main glisse dans celle d'Harry mais je m'y cramponne. J'essaye de me rassurer en me disant que ce sera bientôt fini, mais chaque seconde me semble durer une éternité. Je porte la main à mon chapeau pour le tenir fermement, juste au cas où. Il ne manquerait plus qu'il tombe ou s'envole.

Je crois qu'Harry est interpellé plusieurs fois sur le chemin. Je n'y prête pas attention, trop occupé à essayer de contenir mes angoisses. Je suis en apnée. Ça va aller. C'est bientôt fini. Heureusement, Harry ne s'arrête pas. Et au bout d'un moment, je constate avec soulagement que nous sommes enfin arrivés aux cheminées de transplanage.

La porte de sortie.

Enfin.

La suite ne prend que quelques secondes. Rentrer dans la cheminée. M'agripper au bras d'Harry. Fermer les yeux. Et transplaner dans un craquement sonore.

*

En arrivant dans l'appartement d'Harry, la première chose que je fais est de fondre en larmes. Je les retiens depuis plusieurs minutes déjà et il est devenu impossible de me contenir une seconde de plus.

Incapable de me tenir debout plus longtemps, je me laisse glisser contre la porte jusqu'à être accroupi. J'ai mal au ventre. Mal à la gorge. Mal à la tête. Et en même temps, je suis tellement soulagé. C'est fini. Je suis en sécurité maintenant.

— Je peux faire quelque chose ? me demande Harry.

Je ne l'entends qu'en sourdine. Je secoue la tête. Non. Surtout pas. J'ai peur qu'il cherche à me prendre dans ses bras en espérant me réconforter. Heureusement, il ne le fait pas.

— Tu veux que je te laisse seul un moment ?

Non. S'il te plaît, non. Je ne veux pas être seul. Mais je ne veux pas non plus qu'il me touche. C'est compliqué. Harry comprend. Je ne sais pas comment, mais il comprend.

— OK, je reste. Prends ton temps. Je bouge pas d'ici.

On doit avoir l'air stupides. Moi, accroupi dans l'entrée, la tête dans mes mains. Lui, debout devant moi, les bras ballants. Mais tant pis.

J'ignore combien de temps nous restons ainsi. Moi qui pleure et lui qui attend. Une minute ? Cinq ? Vingt ?

Mais au bout d'un moment, je finis par retrouver mon souffle.

Mes sanglots se tarissent.

Mon corps cesse de trembler.

Mes pensées s'éclaircissent.

Et je peux enfin respirer.

Je dois vraiment avoir une sale tête car Harry me tend un paquet de mouchoirs. Je me redresse, me mouche, et inspire profondément.

C'est bon. C'est fini.

— Désolé, croassé-je difficilement.

— Ne t'excuse pas. C'est moi qui suis désolé de t'avoir poussé à venir.

Je lève enfin les yeux sur Harry. Il a retiré ses chaussures et son manteau sans que je m'en rende compte. Il porte sa chemise verte et je me plais à penser qu'il l'a choisie parce que je lui répète constamment que cette couleur met ses yeux en valeur.

— Je pensais pas que ça me mettrait dans un état pareil.

Enfin si. Peut-être. Ou plutôt j'imaginais que ce serait tout ou rien : soit j'y arrivais sans problème, soit j'étais incapable de prendre le Portoloin. Je ne pensais pas que je réussirais à le prendre pour paniquer une fois sur place.

J'ai quelques difficultés à m'exprimer. Ma voix est rauque et construire des phrases complètes réclame un effort.

— Ça va aller ? s'inquiète Harry.

— Je crois...

Après tout, le plus dur est fait. Maintenant j'y suis. Et je n'aurais techniquement plus à mettre un pied dehors. Enfin, il faudra bien nous rendre chez ma tante demain, mais j'imagine que nous prendrons la Cheminette. Il faudra malgré tout que je retourne au Ministère pour reprendre un Portoloin en sens inverse, mais je préfère ne pas y penser. C'est un problème pour plus tard.

Harry a fait un pas en avant. Il lève le bras, j'ai un mouvement de recul par réflexe avant de réaliser qu'il cherche simplement à retirer mon chapeau. C'est vrai, j'ai un visage différent, ce doit être un peu perturbant. Je le laisse attraper le chapeau pour m'en débarrasser.

Alors que mon visage retrouve son état normal, je vois son regard s'adoucir.

— C'est mieux comme ça, commente-t-il.

J'ai envie de l'embrasser. Alors je le fais.

Ce baiser est réconfortant. Il m'ancre dans une routine rassurante : la joie de retrouver Harry et de l'embrasser après de longs jours de séparation. Il m'enlace avec tendresse, je me détends dans ses bras.

On s'embrasse un long moment. Et je n'ai aucune envie de mettre fin à ce baiser. J'ai besoin de ses lèvres, de sa langue, de son odeur, de sa peau. Il m'a manqué. Et je réalise que je suis bien là, chez lui. Tout d'un coup, le bonheur m'envahit. Je l'ai fait. J'ai réussi. Je suis chez Harry.

Mais il faut bien se décoller l'un de l'autre un jour. Il faut que je me déchausse, que j'enlève ma cape qui commence à me tenir chaud, que je me déleste de mon sac de voyage.

— Je suis tellement content que tu sois là, avoue Harry en accrochant ma cape au porte-manteau.

— Moi aussi.

Je suis sincère. C'était difficile, mais je suis ravi d'être ici. Et pour le moment, je ne regrette pas ma décision.

Nous passons au salon. Ou plutôt, à la partie salon car l'appartement d'Harry est constitué d'une grande pièce rassemblant espace salon et espace cuisine, le tout donnant directement sur l'entrée. Je pose mon sac sur le canapé et Harry ne me propose pas de ranger mes affaires dans sa chambre. Il sait et je sais. La chambre d'Harry est pleine de mauvais souvenirs. Nous devons procéder par étapes. Et mon arrivée a déjà été suffisamment éprouvante.

— Tu veux en parler ? me demande Harry en me servant une tasse de thé.

— Il n'y a pas grand chose à dire. Je ne t'ai pas vu en arrivant et j'ai paniqué. Enfin, j'avais déjà commencé à paniquer avant, mais disons que ça a été la goutte de trop.

Rien de bien surprenant. Le thé me fait du bien. Il est brûlant comme je l'aime et très infusé.

— Désolé, j'ai mis du temps à te reconnaître à cause du chapeau et je ne voulais pas me planter au milieu du hall et trop attirer l'attention.

Je comprends. J'aurais peut-être dû y penser. Harry n'est pas n'importe qui. Et c'est d'ailleurs bien là tout le problème dans notre relation. Nous ne sommes pas libres de nous retrouver dans le hall d'arrivée comme n'importe quel couple d'inconnus.

— Du coup, c'est un peu raté... soupire Harry en s'affalant dans son fauteuil.

— Désolé... c'est ma faute.

— C'est pas grave. Je pense pas que qui que ce soit t'ait reconnu.

Je l'espère. Néanmoins, les chapeaux Weasley Frères ne changent pas complètement le visage de ceux qui les portent. Ils ne font que modifier certains détails comme la couleur des cheveux, la forme du nez, l'épaisseur des lèvres. On pourrait me reconnaître sous le chapeau, d'autant plus que le modèle est assez identifiable.

— Et si c'était le cas ?

Ma question est accueillie avec un silence. Peut-être aurais-je dû la garder pour moi ? Je ne sais pas. Je suis fatigué.

— Eh bien... je ne sais pas. Tu voudrais qu'on te reconnaisse ?

— Non, mais peut-être que je n'aurais pas toujours le choix.

Je suis amer. Si ça ne tenait qu'à moi, personne ne serait jamais au courant. Nous irons vivre ensemble dans un pays où personne ne nous connait et personne ne pourrait nous retrouver et nous vivrions heureux jusqu'à la fin de nos jours.

— Moi, ça ne me gênerait pas, déclare Harry à ma grande surprise. J'ai connu pire. Mais je comprends que tu préfères que ça ne se sache pas. Et j'ai pas non plus envie que tu deviennes une cible parce que tu es avec moi.

J'intègre cette nouvelle information en silence. Harry a l'air sérieux. Il tend le bras pour attraper ma main. Nos doigts s'entrelacent. Mon cœur bat la chamade. Pense-t-il réellement ce qu'il dit ? Ça ne le dérangerait pas que le monde sorcier apprenne que Harry Potter sort avec Drago Malefoy ? J'ai dû mal à y croire. Cette idée devrait me faire terrifier, mais ce n'est pas du tout le cas. Au contraire. Mon cœur se gonfle de bonheur. Parce que Harry aimerait que notre amour soit public. Lui et moi. Officiellement.

Si j'en crois la chaleur qui se propage dans mes joues, je dois être rouge comme un Souafle.

— Chaque chose en son temps, rappelé-je en détournant les yeux.

— Je sais.

Un jour, peut-être ? Oui, un jour.

Un jour, j'en serais capable. Un jour, je n'aurais plus peur.

En attendant, nous devons avancer un pas après l'autre. Et je peux dire qu'aujourd'hui, j'en ai fait un sacrément grand.

Assez grand pour traverser la Manche.

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Merci d'avoir lu ! Pensez à la petite review pour m'encourager ^^


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