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Chapitre 31 : Harry

Bonjour !

Je suis grave content d'arriver à la publication de ce chapitre si vous saviez <3

Bonne lecture

*****

Il m'a fallu une heure pour arriver chez Drago. Je n'ai pas réfléchi. Je me suis immédiatement rendu à l'office des Portoloins et j'ai pris un aller simple pour Paris. Même si j'ai réduit en cendres toute notre correspondance, je me rappelais encore de son adresse par cœur. Même sept mois après.

Sauf que maintenant que je suis devant sa porte, à vingt-deux heures, dans la même tenue que je portais au procès, sa lettre chiffonnée dans mon poing serré, j'ai un moment d'hésitation. Peut-être que je me suis un peu précipité. Peut-être que j'aurais dû attendre demain matin. Après tout, il sort à peine d'Azkaban et le procès a été éprouvant. Peut-être même qu'il n'est pas chez lui mais à l'hôpital sorcier.

Et puis merde. Il a attendu sept mois ma réponse. Sept mois. Je n'arrive toujours pas à y croire. N'importe qui aurait fini par penser que la réponse était négative. Mais lui, il a attendu. Je ne le ferais pas attendre un jour de plus. Il faut que je lui dise. Il faut qu'il sache que c'est oui. Le reste, on verra plus tard. Mais là, tout de suite, j'ai besoin de le voir. Lui dire que je l'aime.

Je frappe. Une fois, deux fois, trois fois. J'insiste un peu. Putain, si ça se trouve il n'est pas chez lui. Allez Drago, ouvre cette foutue porte. Ouvre-moi... Je frappe encore. Cette fois, j'entends le son de la serrure. J'inspire profondément.

Il est là. C'est bien lui. Avec ses quelques millimètres de cheveux blonds qui lui font comme un halo autour du crâne, ses yeux métalliques, son nez ridiculement pointu. Il porte un vieux t-shirt Serpentard délavé et un bas de pyjama gris qui a peut-être été noir il y a longtemps. Mon regard s'attarde sur les bleus sur ses bras blancs. Il me fixe, les yeux écarquillés, comme s'il avait vu un revenant.

Je cherche mes mots. J'ai tellement de choses à dire, j'ignore par où commencer. J'ai l'impression que mon cœur va s'envoler tellement il bat vite. Les secondes s'écoulent et je ne sais toujours pas quoi dire. Je suis essoufflé. Et heureux. Et terrorisé.  

Son regard tombe sur le rouleau de parchemin dans ma main. Je le brandis dans un geste un peu tremblant. Il faut que je dise quelque chose. Maintenant.

— Je... C'est... C'était tombé sous un meuble et je... j'avais pas...

Je n'ai pas le temps de poursuivre. Ni de réfléchir à une phrase plus construite. Drago me claque la porte au nez et je suis trop surpris pour l'en empêcher. Je reste figé sur le palier, je ne m'attendais pas à ça.

Non. Il n'a pas le droit de me faire ça ! Il n'a pas le droit de fuir. Pas encore. Alors je frappe à nouveau sur la porte. Évidemment, il ne répond pas.

— Drago ! Putain mais ouvre-moi ! Il faut qu'on parle !

Mais la porte reste close. Je prends une profonde inspiration. Il faut que je reste calme. Ce n'est pas le moment de m'énerver. J'appuie mon front contre la porte, la paume de ma main sur le bois.

— Drago... Je suis désolé. Ta lettre... je ne l'ai retrouvée qu'aujourd'hui. Je ne savais pas que tu avais laissé un mot. Je te jure que si j'avais su, je... J'ai cru que tu m'avais abandonné. Je ne pouvais pas savoir que... Putain, je parle à une porte.

En plus, si ça se trouve, il y a un sort d'insonorisation sur son appartement. Quoi que, sinon il ne m'aurait pas entendu frapper ? Merde, j'en sais rien. Est-ce qu'il écoute ? Peut-être. C'est bien son genre. Je l'imagine derrière la porte, peut-être dos à elle. Sa tête exactement au même niveau que la mienne. Enfin un peu plus haut considérant qu'il est plus grand que moi. Je sens mes joues chauffer. Il est si proche et pourtant si loin...

— Je sais que je t'ai fait attendre sept mois et... qu'à cause de moi tu... Mais maintenant je suis là. Et la réponse c'est oui. Oui je veux être avec toi. Oui je veux essayer. Et je m'en fiche de ce que les gens penseront. Je m'en fiche si tu veux rester en France et qu'on doit prendre des Portoloins pour se voir. Oui, je veux te connaître entièrement, oui je suis prêt à t'écouter, oui je veux que tu me racontes tout. Drago, je... Je t'aime. J'ai jamais pu arrêter de t'aimer. Toutes ces années, je... je t'aime depuis si longtemps que je sais même plus comment c'est de ne pas t'aimer. Et peut-être que oui, on va se faire du mal. Peut-être qu'on est pas fait pour être ensemble. Peut-être que c'est une connerie, mais... Je t'aime et je peux pas faire une croix sur ça... sur nous. J'ai essayé, mais ça marche pas. J'y arrive pas. J'ai besoin de toi dans ma vie, je...

Je suis ridicule. Mais tant pis, il faut que ça sorte. J'espère qu'il écoute parce que... je ne suis pas sûr d'être capable de répéter tout ça.

— Drago, ouvre-moi, je t'en supplie. Drago, t'es l'amour de ma vie. Ça fait dix ans que je t'aime ! Dix putains d'années ! Tu entends ce que je te dis ? Je t'aime alors s'il te plaît, ouvre cette foutue porte. S'il te plaît...

Je ferme les yeux pour contenir mes larmes. Ma voix tremble de plus en plus.

— Je vais rester là, tu sais ? Je vais rester devant ta porte jusqu'à ce que tu ouvres. J'attendrais toute la nuit, des jours s'il le faut. Mais je partirai pas.

Le son de la serrure me fait sursauter. Je me recule d'un coup alors que je vois enfin la poignée tourner. La porte s'ouvre. Enfin. Et il est là, à nouveau. Devant moi. Le visage humide de larmes. Je ne réfléchis plus. Je fais un pas en avant, décidé à le prendre dans mes bras. Je ne passerais pas une seconde de plus sans le toucher, sans l'embrasser.

Mais il tend le bras en avant pour me tenir à distance. Je m'arrête à un mètre de lui. Son poing touche mon torse. Je ne comprends pas. Il ramène son autre bras contre son ventre et baisse les yeux. Je dois tendre l'oreille pour entendre son murmure.

— Arrête Harry... C'est trop... Je suis pas... cru que... Azkaban... Trop de...

Son discours est complètement incohérent. Il n'arrive même pas à finir ses phrases. Je comprends qu'encore une fois, j'ai agi trop vite, trop impulsivement, sans réfléchir. Il n'était pas prêt à entendre ça. C'est trop d'un coup. Trop rapide. Il y a quoi ? Cinq heures, il comprenait enfin que je n'avais jamais lu sa lettre et il faisait visiblement une croix sur nous. Il sort tout juste de prison. Et je débarque sans prévenir, chez lui, pour lui dire que je l'aime ? Qu'est-ce que je croyais au juste ? Qu'il allait me tomber dans les bras ?

— Pardon, je... J'ai été trop vite, j'ai pas pensé... On parlera de tout ça... je sais pas, demain, la semaine prochaine, dans deux mois... peu importe. Quand tu seras prêt. Au moins maintenant tu sais que... je t'attendrais. J'imagine que t'as besoin de temps pour... te remettre de tout ça et puis... me pardonner. Je... je vais te laisser peut-être ? Il est tard en plus...

— Non, reste...

Ses doigts se referment sur ma chemise. Je suis pris d'une bouffée d'amour. Ça m'emplit tout entier et me réchauffe la poitrine. Il relève enfin la tête. Nos regards s'accrochent, ne se lâchent plus. Je me perds dans l'orage de ses yeux. Je sais ce que j'ai à faire. Je lui ouvre les bras. Et cette fois, il ne me repousse pas. Je l'enlace avec force, ma tête sur son épaule. Je caresse son dos. Ses larmes mouillent ma chemise.

— Ne me laisse pas...

— Plus jamais, je jure à son oreille.

Les minutes passent et je le sens se détendre progressivement dans mes bras. Ses sanglots se calment un peu. On ne bouge pas, serrés l'un contre l'autre, la porte d'entrée encore grande ouverte. Ça crée un courant d'air, mais je m'en fiche. Parce que c'est Drago et que je ne le lâcherai pour rien au monde. C'est fini. Je ne le quitte plus. Je rends les armes. Je ne veux plus me battre contre cet amour. Tout ce que je veux, c'est être avec lui. Le protéger. Le réconforter. Le soutenir. L'aimer. Et le rendre heureux.

Au bout d'un moment, il finit par relâcher son étreinte. Je me détache à regrets. Il renifle, évite mon regard. Je sors ma baguette pour faire apparaître un mouchoir. Ou plutôt deux, parce que j'en ai besoin aussi. On se mouche, sans rien dire. C'est un moment un peu gênant, mais comme c'est lui, alors ça va. Je referme la porte d'entrée, tourne la clé dans la serrure. Il croise les bras sur son ventre et se mord les lèvres. Je décide de briser le silence.

— J'imagine que tu étais en train de dormir ?

Il hoche la tête.

— Je... je peux m'installer dans ton canapé ? Comme ça on... on pourra parler demain ? Enfin, si c'est pas trop tôt. Sinon je peux... enfin je sais pas, c'est... c'est toi qui décide.

Il s'approche doucement. Ses doigts attrapent les miens. Il n'ose toujours pas me regarder, mais je le sens m'attirer à lui. Alors je le suis dans sa chambre, le cœur battant.

La chambre est plus petite que je l'aurais imaginée, même si c'est difficile de vraiment l'évaluer dans l'obscurité. On a à peine la place de circuler autour du lit. Il faut dire qu'un mur entier est occupé par un immense placard. Je suis pris à la gorge par son odeur qui imprègne la pièce. Je ne sais pas si c'est son odeur à lui, son parfum ou sa lessive, mais ça sent tellement bon. Ça sent lui.

Il me lâche la main sur le seuil de la chambre. Je le regarde retourner dans son lit. Après un instant d'hésitation, je décide de me déshabiller. Je retire mon jean, mes chaussures, mes chaussettes et enfin ma chemise. Je pose le tout sur une chaise où repose le costume qu'il portait au procès et ma baguette sur la table de nuit. Je le rejoins dans les draps avec une certaine appréhension. Appréhension qui disparaît à l'instant où je sens le corps de Drago se coller à moi.

Il s'est allongé sur le côté, dos à moi, en position foetale. Je me positionne de façon à pouvoir l'enlacer entièrement, mon corps épousant la forme prise par le sien. Mon menton contre sa nuque, mon torse contre son dos, ses fesses contre mon ventre. Cuisses contre cuisses. Et ses pieds emmêlés aux miens. J'entoure son buste d'un bras, pour mieux le serrer contre moi. Sa respiration, un peu hachée au début, se calme petit à petit.

Je pose tendrement mes lèvres sur sa nuque. Sa peau est chaude. Mon amour... Je voudrais que ce moment ne s'arrête jamais. Rester pour toujours contre lui, bercé par le son de sa respiration.

— Je t'aime aussi, souffle-t-il si bas que je peine à l'entendre.

Un grand sourire étire mes lèvres sans que je puisse le contrôler. C'est la première fois qu'il le dit à voix haute. Bien sûr, il l'a écrit dans sa lettre, mais l'entendre me rassure. C'est réel. Il m'aime vraiment. J'ai toujours du mal à y croire et en même temps, ça me semble naturel. Comme une évidence.

Si je m'écoutais, je le couvrirais de baisers de la tête aux pieds. Mais je sais qu'il est trop tôt. Alors je me contente d'embrasser une nouvelle fois sa nuque. Il frisonne dans mes bras. Sa main cherche la mienne dans les draps. Nos doigts s'entrelacent.

— Je t'aime, je réponds simplement à son oreille.

Il serre mes doigts un peu plus fort. Je me laisse aller. Tout ira bien. Maintenant, on ne se quitte plus. Le jeu du chat et de la souris est terminé. J'ignore ce qui se passera demain, mais je n'ai pas peur. J'ai confiance.

*

Lorsque je me réveille au beau milieu de la nuit, je me rends compte immédiatement que je suis seul dans le lit. Drago n'est plus là. Ma première pensée est : « il est encore parti », mais je me reprends. Calme-toi Harry. Ne recommence pas à paniquer pour rien. Il s'est sans doute simplement levé.

Je me redresse dans le lit. Sous la porte de la chambre, je distingue un mince filet de lumière. Voilà, qu'est-ce que je disais. J'attrape ma baguette. Un Tempus m'indique qu'il est trois heures du matin. Merde. Aurait-il fait un cauchemar ? Ou l'ai-je réveillé en m'agitant dans mon sommeil ? Je sais que je bouge beaucoup la nuit, d'ailleurs Oscar s'en plaignait tout le temps.

Après un instant de réflexion, je décide de me lever. Comme il fait un peu froid, je prends le temps de passer ma chemise avant de sortir de la chambre. Je découvre le salon faiblement illuminé par une petite lampe posée sur le guéridon à côté du canapé. Mais Drago n'est pas là. Peut-être dans la cuisine ? Ou dans la salle de bain ? Il y a l'air d'avoir de la lumière qui vient du couloir.

Bonne pioche. Drago est là, dans la cuisine, en train de verser de l'eau chaude dans une tasse. Je frappe doucement la porte pour signaler ma présence. Il tourne la tête vers moi, visiblement surpris.

— Je t'ai réveillé ? Désolé.

— Non, je me suis réveillé et comme tu n'étais pas là, je...  Enfin, je peux le laisser si tu préfères être seul, je propose en réalisant qu'il n'a peut-être pas envie de me voir.

— Tu peux rester. Tu veux une tisane ?

— Je veux bien.

Je m'installe sur une des deux chaises autour de la petite table calée contre le mur. La chaise crisse sur le carrelage. Drago sort une deuxième tasse de son placard et la remplit d'eau chaude. Je le regarde chercher une deuxième boule à thé dans ses tiroirs, les couverts tintent, il met un moment avant de mettre la main dessus.

— C'est de la verveine, j'espère que tu aimes ça... déclare-t-il en posant ma tasse sur la table.

— C'est très bien.

Lui reste debout, adossé au plan de travail. Je joue avec la boule à thé, en attendant que la tisane infuse. J'ose à peine le regarder. Avec cette lumière et ses cheveux presque blancs, on dirait qu'il est chauve. C'est bizarre. Et en même temps, ça n'enlève rien à sa beauté. Le voir me fait me sentir bien. Mieux, ça me rend heureux.

C'est étrange. Être là, chez lui, dans sa cuisine. Après tout ce qu'il s'est passé. Mais je ne me plains pas. Je ne voudrais être nulle part ailleurs.

— Cauchemar ? je demande prudemment.

Je souffle sur ma tasse. C'est trop chaud, je manque de me brûler la langue en voulant boire une gorgée. On va attendre un peu.

— Hum, répond-il en baissant les yeux sur sa tisane.

— Tu veux en parler ?

— Pas vraiment.

— OK.

C'est sans doute trop tôt. Et pas le bon moment. Comme toujours, je suis trop pressé. Je voudrais qu'on soit déjà un couple, qu'on se dise enfin toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites. Pouvoir le soutenir, lui dire que je l'aime toutes les cinq minutes. Mais ce n'est pas comme ça que ça marche. Tout ne peut pas s'arranger du jour au lendemain. Je lui ai dit que je l'aimais et même si c'est un grand pas en avant, il y a encore beaucoup de chemin à parcourir.

Ça ne sera pas facile, j'en ai conscience. Mais je veux essayer. Nous donner une vraie chance. Parce qu'on le mérite. Après dix ans de non-dits, de mensonges et de déni. On a le droit à un peu de bonheur. Et j'espère, beaucoup d'amour.

*****

J'avoue je me suis grave lâchée sur la déclaration. Mais bon en même temps, ça fait 30 chapitres qu'on attend ça !

En tout cas, ils sont sur les rails les deux loulous.

Bon week-end à vous !

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