Chapitre 17 : Harry
Bonjour !
J'espère que vous allez bien ^^
Nouveau chapitre ! Maintenant c'est une semaine update de Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites, et la semaine suivante update de mon autre drarry In Another Life et ainsi de suite. Si vous n'avez pas encore lu In Another Life, n'hésitez pas à aller jeter un œil. C'est un contexte 8e année avec des histoires d'âmes sœurs ;)
Bonne lecture
*****
— Harry —
Je n'ai pas réfléchi longtemps avant de débarquer à Sainte Mangouste. Pendant quelques minutes, je me suis dit que c'était impossible, que je ne pouvais pas y aller, parce qu'il y avait trop de monde là-bas et qu'y être vu avec Drago était le dernière chose que je voulais. Mais je n'ai pas pu me résoudre à le laisser seul dans cet endroit. Il a besoin de moi.
Alors j'ai pris sur moi. J'ai récupéré un des vieux chapeaux ensorcelés offerts par George, avec un enchantement qui permet de modifier sommairement son apparence. Je suis devenu roux avec des tâches de rousseur et un nez en trompette. J'ai utilisé du fond de teint moldu pour recouvrir ma cicatrice. Je pense que ça ira si personne ne me regarde trop attentivement. Et si on me voit avec Ron, en supposant qu'il est toujours à l'hôpital, on devrait me prendre pour un cousin Weasley.
J'espère vraiment que ça va marcher. Et que le chapeau ne va pas me lâcher au pire moment. Sans compter que je n'ai aucune idée de comment je peux aider Drago. Il faut que je parle à Ron.
Arrivé par Cheminette, je me retrouve dans cet hôpital bien trop familier. J'y ai passé presque un mois complet après la bataille de Poudlard. J'étais épuisé et je venais de survivre, encore une fois, à un sortilège de mort. Pas mes meilleurs souvenirs.
Le hall est toujours aussi bruyant. Les sorciers et les sorcières vont et viennent avec des blessures tantôt impressionnantes, tantôt ridicules. Mon regard est attiré par un homme qui a visiblement raté sa métamorphose et a deux pattes de canard à la place des jambes. Une femme a le teint aussi vert que le blason des Serpentard. Soudain quelqu'un hurle. Accident de chaudron. Un homme brûlé dont la peau a l'air de commencer à fondre est transporté sur un brancard, entouré de trois médicomages survoltés.
Je suis nerveux. Mais personne ne me prête vraiment attention. Drago et sa mère sont sans doute au quatrième étage, au service de pathologie des sortilèges. Je prends l'ascenseur, le cœur battant, cependant les quatre sorciers qui montent avec moi ne paraissent pas me reconnaître. Je rajuste mon chapeau ensorcelé. Mec, c'est pas le moment de me lâcher...
*
Quatrième étage. Par chance, Ron attendait justement l'ascenseur. Je lui attrape l'épaule en sortant, ses sourcils se froncent. Je le vois porter la main à sa baguette.
— Ron, c'est moi. Harry, je chuchote avec un regard entendu.
Il écarquille les yeux, ses épaules se détendent. Mais nous bloquons l'accès à l'ascenseur, nous nous décalons de manière à pouvoir discuter.
— Mais qu'est-ce que tu fais là ?
— Drago... Drago m'a demandé de venir. Qu'est-ce qu'il se passe avec sa mère ?
— Rien de grave. Manifestation magique spontanée. Ils vont la garder cette nuit, elle pourra repartir demain avec Malefoy.
Je hoche la tête. C'est bien ce que m'avait dit Drago.
— Tu ne crois pas que... enfin, elle est vraiment en sécurité ici ?
Ron lève les yeux au ciel et soupire.
— S'il te plaît, j'insiste. Il ne faut pas qu'il lui arrive quoi que ce soit. On entre ici comme dans un moulin. Et j'imagine que si les Aurors ont été dépêchés pour l'enterrement, ce n'était pas seulement au cas où d'anciens Mangemorts se pointent pour déposer des fleurs sur la tombe. Il y a eu des menaces ?
— Je ne peux pas te le dire, Harry.
Autrement dit : oui. J'en étais sûr. Et pour que le bureau des Aurors daigne protéger Narcissa et Drago Malefoy, c'est que le risque était plus que sérieux.
— Tu ne peux pas t'arranger pour qu'un Auror reste ici ? Juste au cas où ? Et pas un qui rêve de voir tous les Malefoy morts et enterrés si possible ?
— Je...
— Ron, s'il te plaît. Il est mon ami.
Ça ne m'est jamais arrivé de lui demander des faveurs, il peut bien faire ça pour moi. Juste cette fois. Je le vois hésiter, puis se résigner :
— Je vais voir ce que je peux faire.
— Merci, je te revaudrai ça.
— C'est rien.
Maintenant où est Drago ? Je le cherche du regard depuis tout à l'heure, mais je ne l'ai vu nul part.
— Il est dans la chambre de sa mère, au bout du couloir.
Alors que je me détourne pour aller retrouver Drago, Ron m'attrape par le bras.
— Eh sinon, t'as pas oublié mon anniversaire dimanche ?
Je me pince les lèvres. Merde. C'est au Terrier et je comptais faire le mort, comme d'habitude. Prétendre avoir oublié. Voir la famille Weasley au grand complet, c'est toujours une épreuve. Trop de malaises, trop de monde, trop de bruit. Trop de culpabilité.
— Je m'occupe de la mère de Malefoy pour toi, mais tu dois venir dimanche.
Je hoche la tête, pris au piège. Je crois que je n'ai pas le choix. Tant pis. Je trouverai bien une excuse pour ne pas rester trop longtemps. J'irais pour le déjeuner et ensuite je rentrerai chez moi. Ça devrait aller. Je crois.
— Cool, conclut Ron avec un grand sourire.
Il a l'air heureux de m'avoir arraché cette promesse. Je culpabilise encore plus d'avoir envisagé rater une nouvelle fois son anniversaire. Sa main libère mon avant-bras. Je tourne les talons, le cœur serré. Je suis vraiment un ami lamentable.
Alors que je remonte le couloir, mon chapeau toujours vissé sur la tête, je réalise que je vais revoir Drago. La dernière fois qu'on s'est vus, c'était chez ma psychomage. Un rendez-vous catastrophique. J'ai des nœuds dans le ventre, les mains moites et mon cœur qui s'affole. J'ai rêvé de ces retrouvailles. Sauf qu'il n'y a sans doute pas de pire moment qu'aujourd'hui. Alors qu'il vient d'enterrer son père et que sa mère est à l'hôpital. Il faut que je me calme.
Soudain, il est là. Il sort d'une chambre, les sourcils froncés et les lèvres pincées. Merlin, il est encore plus beau que dans mes souvenirs. Ses longs cheveux blonds sont attachés en une haute queue de cheval et tombent sur son pull col roulé noir beaucoup trop moulant. Je ne pensais pas qu'il était possible d'être sexy en portant un putain de col roulé, et pourtant il l'est, avec son port de tête bien droit. Il porte un pantalon tout aussi noir. C'est vrai qu'il rentre tout juste d'un enterrement.
Je le vois me dévisager. Son front se plisse avec ses sourcils dans une expression interrogative. Nos regards se croisent. Je vois immédiatement qu'il me reconnaît. Mes yeux sont les mêmes. Il les reconnait. Comme il les a reconnus dans le passé. Au manoir Malefoy.
Merde, j'ai envie de l'embrasser. Je suis aussi fébrile que la dernière fois, si ce n'est plus. Parce que cette fois, je sais ce que je ressens. Je sais que je l'aime.
À la place, je lui ouvre mes bras pour une accolade qu'il accepte sans hésiter. Sa main dans mon dos. Je frissonne. Je sens son odeur, je l'avais presque oubliée. Il a un parfum caractéristique que je ne saurais décrire. Il sent bon. Et son regard orageux me transperce le cœur.
— Merci d'être venu..., me murmure-t-il en rompant notre étreinte un peu trop longue. Je suis désolé de... t'avoir appelé comme ça. Je ne savais pas quoi faire et-
— C'est rien, je le coupe. T'as eu raison. C'est à ça que servent les amis, non ?
Il approuve d'un signe de tête. Il a un blanc gênant où je ne sais pas quoi dire, et lui non plus. Je baisse les yeux, mets les mains dans mes poches, lui se tord les doigts. J'essaye de retrouver mes esprits. Pourquoi je suis là déjà ? Ah oui, sa mère. Ron. Les aurores.
— J'ai parlé à Ron en arrivant et... il va demander à ce qu'un Auror reste à Sainte Mangouste. Juste au cas où. J'espère que... enfin que ça te rassure.
— Merci, Ha... Merci.
— De rien.
Je jette un œil à l'intérieur de la chambre devant laquelle nous sommes postés. Narcissa Malefoy dort dans un lit d'hôpital. Elle a pris un sacré coup de vieux, je ne m'y attendais pas. Son visage est creusé de rides, ses traits sont moins nets et elle a perdu sa chevelure luxuriante d'autrefois. Je ne pensais pas qu'il était possible de changer à ce point en quoi ? Huit ans ?
— Du coup tu... tu vas rester avec elle j'imagine ?
— Je pense que c'est le mieux, répond Drago avec un regard vers sa mère endormie.
— Au contraire Malefoy, intervient une voix derrière nous.
C'est Ron, dans son uniforme. Il est accompagné d'une autre Auror que je ne connais pas. Un femme d'une quarantaine d'année, qui a troqué le pantalon réglementaire contre une mini-jupe noire. Elle porte néanmoins le même manteau que Ron, avec ses boutons dorés et son insigne sur la poitrine. Son teint blafard me fait penser à celui de Drago. Ses cheveux bruns en bataille donnent l'impression qu'elle vient de courir ou de se battre avec quelqu'un.
— Je te présente l'Auror García. Elle va rester ici jusqu'à demain matin.
— Enchantée monsieur Malefoy, se présente l'Auror en tendant spontanément sa main.
Difficile de manquer son accent américain très prononcé. Drago lui rend sa poignée de main, elle lui sourit franchement. Je vois immédiatement les épaules de Drago se détendre. Je devine ce qu'il pense. Cette sorcière est étrangère, elle n'a aucune raison de haïr la famille Malefoy. Elle fera certainement correctement son travail.
— Je vais veiller sur votre mère, n'ayez aucune inquiétude.
— García est arrivée il y a deux mois, elle vient des Etats-Unis, explique Ron au cas où nous n'aurions pas déjà compris à l'accent.
— Boston, précise l'Auror.
— Malefoy, je pense qu'il serait mieux que tu ne restes pas ici, poursuit Ron. Ce n'est pas ta mère qui est la plus menacée. Donc en restant avec elle...
— Je la mets en danger, complète Drago avec froideur.
Il soupire ostensiblement. Je m'autorise à poser sur son épaule une main réconfortante. Il ne me repousse pas. Mon cœur s'accélère. Je serre les dents pour feindre l'indifférence.
— Je te conseille de rester en monde moldu, ajoute Ron. C'est plus sûr.
— Tu peux venir chez moi si tu veux.
J'ai proposé ça sans réfléchir. Je me sens rougir alors que tous les regards se tournent vers moi, notamment celui de Ron qui semble dire « sérieux, mec ? ». Drago a l'air surtout surpris.
— Enfin, je dis ça comme ça. Tu fais comme tu veux.
— Vous devriez y aller, nous interrompt Ron.
Il a un regard très appuyé sur mon chapeau. Merde. À tous les coups, le sortilège doit être en train de faiblir. Il faut dire que ce chapeau est dans mon placard depuis un moment déjà. Comme j'ai arrêté de me cacher lors de mes sorties en monde sorcier, du moins la plupart du temps, j'en ai beaucoup moins l'utilité et je n'ai pas pensé à en redemander à George.
— Soyez sans crainte, monsieur Malefoy, soutient l'Auror García avec un sourire. Je ne quitterai pas votre mère des yeux.
Le regard de Drago va de sa mère à moi. Il pince les lèvres. J'essaye de garder la tête baissée et de me tourner vers le mur pour éviter d'attirer trop l'attention. Je n'ai aucune idée d'à quel point l'illusion s'est dissipée, mais je me doute que dans très peu de temps, je serai à nouveau Harry Potter.
— Merci, je serai là demain matin à la première heure, assure Drago en serrant une dernière fois la main de Ron et García.
Enfin, il m'attrape le bras. Je me sens transplaner.
*
Nous atterrissons dans une étroite ruelle déserte. Au bout de la ruelle, je reconnais la gare de St. Pancras, avec ses briques rouges caractéristiques.
Drago me lâche le bras. Je retire mon chapeau qui ne me sert plus à rien et qui en plus, risquerait d'attirer l'attention des Moldus. Je le roule dans ma main, n'ayant pas de sac où le ranger.
— Merci, je pensais pas que l'enchantement me lâcherait comme ça, désolé, j'explique un peu mal à l'aise.
— C'est rien.
On se regarde fixement. Je jurerai qu'il a les joues légèrement roses. Je ne sais pas quoi faire. Je lui ai quand même proposé de dormir chez moi. Pourquoi j'ai fait ça ? Je ne vais quand même pas le faire dormir dans mon canapé ? Ou alors je peux lui prêter ma chambre ? Drago dans mon lit. Rien que d'y penser j'ai chaud. Et envie de baiser. Non, ce n'est pas le moment. Je dois me concentrer.
— Ça te dit de... d'aller prendre un v-, un thé quelque part ? me propose-t-il soudainement.
Il passe une main sur sa nuque. Il évite de me regarder dans les yeux.
— Ouais, ça serait cool.
Je regrette immédiatement ce que je viens de dire. Non, ça n'est pas cool. Il vient d'enterrer son père, ça ne va pas être un moment cool.
— Bon bah..., poursuit-il. On cherche un endroit où se poser peut-être ?
— OK.
Nous nous mettons en chemin. Je marche à côté de lui, me retenant difficilement de le regarder toutes les cinq secondes. La dernière fois qu'on a pris un café ensemble, ça s'est mal terminé.
C'est très étrange. Je ne sais pas comment me comporter. Dans nos lettres, c'était différent. Il n'y avait pas de gêne, on pouvait parler de choses intimes, j'avais l'impression qu'on était vraiment amis. Sauf qu'en face à face, c'est juste bizarre. Il y a ce malaise entre nous qui me fait presque mal. On a décidés d'être amis, mais c'est plus facile à dire qu'à faire. Et il faudra plus qu'une simple déclaration écrite pour vraiment le devenir.
Alors que nous passons devant un hôtel, comme il y en a beaucoup autour de King's Cross, Drago s'arrête.
— Je vais prendre une chambre, ça sera fait.
Je devrais approuver, ne pas insister. Mais je ne peux pas m'en empêcher.
— J'étais sérieux, tu sais ? Quand je t'ai proposé de venir chez moi.
— C'est gentil, mais... je ne veux pas te déranger.
— Tu ne me déranges pas. Et puis, mon appartement est protégé par des sorts installés par Hermione et Ron. Tu y seras plus en sécurité que dans un hôtel moldu.
Je devrais vraiment apprendre à me taire. Mais au fond de moi, j'ai terriblement envie qu'il accepte. Pour le voir un peu plus, lui parler. C'est l'occasion ou jamais.
Cette fois, il me regarde droit dans les yeux. Il paraît troublé. Je soutiens son regard. J'ai tellement envie de l'embrasser. Il est si beau. Je voudrais qu'il détache ses longs cheveux blonds pour les saisir à pleine mains et cacher mon visage dedans. Respirer son parfum.
— Tu es sûr que ça ne te dérange pas ?
— Si dormir dans le canapé ne te gêne pas, alors pas de souci.
Je feins l'indifférence. Je me force à rire. Il a un sourire un peu crispé.
— D'accord. C'est gentil à toi de proposer.
Mon cœur fait des loopings dans ma poitrine. Il a dit oui. Je ne pensais pas qu'il dirait oui. Drago va dormir chez moi. Sur mon canapé. Je suis fébrile rien que d'y penser. Mais je ne regrette absolument pas ma proposition. Au fond, j'espère qu'il se passera quelque chose. Je ne peux pas m'en empêcher, c'est plus fort que moi.
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A dans 15 jours !
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