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Chapitre 13 : Harry

Bonjour !

J'espère que vous allez bien ^^ Je suis vraiment content de vos retours positifs, ça me touche beaucoup que vous appréciez cette histoire <3

Je me fais énormément plaisir en l'écrivant, j'essaye d'écrire ce que j'aurais envie de lire comme Drarry et je suis touché que vous appréciez autant que moi :)

Bonne lecture pour ce nouveau chapitre

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– Harry –

C'est l'estomac noué et les mains moites que j'appuie sur la sonnette. Andromeda apparaît dans l'encadrement de la porte. Même après toutes ces années, j'ai toujours une impression étrange lorsque je la vois. Elle ressemble tellement à Bellatrix. Le même visage, la même froideur, les mêmes mimiques. L'image de la Mangemort est tellement gravée dans ma mémoire que rien ne peut l'effacer. Pas même mon affection pour Andromeda.

La sorcière me fait entrer chez elle. Elle habite une petite maison en bordure de forêt. Son plus proche voisin est à au moins deux kilomètres. J'ai toujours trouvé son intérieur très froid. On est loin de la chaleur du Terrier. Sans doute est-ce dû aux couleurs très neutres de la décoration : du gris, du blanc, du beige. Pourtant les pièces sont lumineuses, de nombreux bouquets de fleurs du jardin égayent la maison et des sortilèges animent les objets sorciers de toute part.

Après avoir pris mon manteau, Andromeda me fait passer au salon. Je suis accueilli par une tornade multicolore.

— Parrain !

J'ai le souffle coupé par l'étreinte de Teddy qui m'a sauté au cou. Je souris en enfouissant mon nez dans ses cheveux de toutes les couleurs. Il sent la réglisse. Je le serre contre moi un peu plus que de raison. Il m'a manqué. À chaque fois, je promets de lui rendre visite plus souvent. Puis je me retrouve englué dans ma dépression, mes angoisses et mes souvenirs, et je reporte mes visites.

Alors qu'il se décolle enfin de moi, je réalise à quel point il a encore grandi. Il a sept ans maintenant, presque huit. Dans trois ans, il ira à Poudlard. Mon cœur se serre. J'ai l'impression d'avoir manqué tant de choses.

— Parrain, il faut absolument que je te montre comment je me suis devenu fort au Quidditch ! J'ai appris une figure trop classe ! À mon club, je vais peut-être passé Poursuiveur titulaire tu te rends compte ?!

Je souris. Je suis tellement fier de lui. Et je suis ravi qu'Andromeda l'ait inscrit à un club de Quidditch pour enfant. Ça lui permet de se faire des amis de son âge. Jusqu'à son entrée de Poudlard, il est scolarisé à la maison, comme c'est le cas de beaucoup d'enfants sorciers. Andromeda lui fait la classe ou elle fait venir des précepteurs selon les matières. J'aurais aimé qu'il puisse aller à l'école moldue, mais sa grand-mère a eu le dernier mot.

— Très bien. Va te mettre en tenue et échauffe-toi bien, je te rejoins dans le jardin dès que j'ai fini de parler à ta grand-mère, je déclare en lui ébouriffant les cheveux.

Cri de joie. Teddy quitte le salon en sautillant. Je le regarde montrer l'escalier quatre à quatre, sans doute pour aller chercher son balai dans sa chambre. Le balai que je lui ai offert à son dernier anniversaire.

— Tu veux boire quelque chose ? me propose Andromeda en passant à la cuisine.

— Un jus de citrouille, ça sera très bien.

Nous nous installons au salon. Je m'assois dans le canapé avec le jus de citrouille qu'elle m'a servi. Elle prend place dans son fauteuil, face à moi, avec son thé.

— Qu'est-ce qui t'amène, Harry ? Je suis surprise de te revoir si vite.

Ces mots sonnent comme des reproches. La dernière fois que je suis venu voir Teddy, c'était il y a deux mois. Je baisse les yeux.

— Je...

Je ne sais pas par où commencer. La dernière lettre de Drago a été un ouragan dans ma vie. Sirius. Remus. Toutes ces choses que je n'ai jamais su. Toutes ces choses qu'on m'a cachées. Ou qu'on a oublié de me dire. Rien que d'y penser, je sens la colère qui monte. Je prends sur moi.

Mon premier réflexe, ça a été de débarquer chez Ron et Hermione. J'étais furieux. Je ne comprenais pas comment il était possible qu'en dix ans, je n'ai jamais entendu parler de cette histoire. Pourquoi Sirius ne m'en avait jamais parlé ? Et Remus ? Après toutes ces années, je découvrais encore des secrets.

Sur le moment, j'en voulais au monde entier. Je me suis fait la liste de toutes les personnes qui étaient sans doute au courant et qui ne m'ont rien dit. Comment on a pu me cacher une chose pareille ? J'étais hors de moi.

Heureusement, mes meilleurs amis, habitués à mes colères, ont réussi à trouver les mots pour me calmer. Ça devait être difficile pour eux. Ce n'était pas une période où il était facile d'être ouvertement gay. Ils m'ont dit de me mettre à leur place. Ils n'ont sans doute tout simplement par eu le temps. Ils pensaient qu'ils pourraient m'en parler après la Guerre. On avait tous d'autres choses à penser. Ça a dû être compliqué aussi pour eux de se retrouver après 12 ans, surtout pour Remus qui a cru pendant toutes ces années que Sirius avait trahi mes parents. Admettons.

Ce sont eux qui m'ont conseillé d'aller voir Andromeda. S'il y a bien une personne encore en vie capable de me raconter toute l'histoire, c'est elle.

— Je voulais te parler de... de Sirius. Et Remus. J'ai appris... certaines choses. Sur eux. Et je me suis dit que tu aurais sans doute des éléments de réponse.

La sorcière hausse les sourcils. Elle me fait penser à Drago. Quand j'y pense, c'est sa tante.

— Qu'est-ce que tu veux savoir ? me demande-t-elle de but en blanc.

— Est-ce qu'ils... Est-ce c'est vrai qu'ils ont été... ensemble ?

Andromeda me dévisage. J'ai du mal à soutenir son regard. Elle remet sa tasse dans sa soucoupe et repose le tout sur la table basse.

— Oui.

— Sirius était... ?

— Homosexuel, oui.

— Et c'est pour ça qu'il est parti de chez ses parents à 16 ans ?

— En effet.

J'accuse le coup. Ce n'est pas que j'espérais qu'Andromeda m'apprenne que Drago m'avait menti, mais avoir la confirmation qu'on m'a caché ces informations pendant 10 ans me tord le ventre. La sorcière ne semble pas bouleversée outre mesure. Elle reste très calme, imperturbable.

— Pourquoi tu... pourquoi tu ne me l'as jamais dit ?, j'ose bafouiller douloureusement.

— C'est la première fois je ne sais plus combien d'années que je t'entends prononcer son prénom, Harry, me rappelle Andromeda.

Encore une fois, il y a tellement de reproches dans sa voix. Je prends une profonde inspiration.

— Tu ne peux pas me reprocher de ne pas t'avoir parlé de l'homosexualité de mon cousin alors que toi-même tu évitais soigneusement les conversations le concernant. De la même manière, tu ne m'as jamais demandé qui mon gendre avait pu fréquenter avant d'épouser ma fille.

Ça me fait mal, mais elle a raison. Parler de Sirius, c'est toujours aussi dur. Même après 10 ans. J'ai accepté de nombreuses morts, mais la sienne reste toujours aussi difficile. Je m'en veux toujours autant. Avec Mrs. Bones, nous avons parfois effleuré le sujet, sans nous y attarder. C'est un « gros morceau », comme elle dit. Le jour où je vais m'y attaquer, ça va faire très mal. Je le sais. Et plus j'attends, plus ce sera douloureux. Mais je n'y arrive pas. C'est trop dur.

— Comment ça se fait qu'en dix ans, personne ne m'en ai jamais parlé, que personne n'ait jamais fait la moindre allusion ? Et pourquoi eux, ils me l'ont caché ? Je leur demandais tout le temps de me raconter comment c'était, avec mes parents. De me parler de leur vie, avant. Pourquoi ni l'un ni l'autre n'a cru bon de me parler du fait qu'ils avaient été ensemble !

J'ai haussé le ton, malgré moi. Andromeda pousse un profond soupir. J'essaye de calmer les battements irréguliers de mon cœur. Je ne comprends pas. Ils ne me faisaient pas confiance ? Pensaient-ils que je les jugerai ? C'était important. Je suis sûr que c'était important pour eux. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai la conviction profonde que ce n'était pas qu'une amourette d'ado, comme moi et Cho par exemple.

— Peut-être parce qu'eux-mêmes ne savaient pas vraiment où ils en étaient. Mon cousin avait passé 12 ans à Azkaban. Pendant tout ce temps, Remus était persuadé que l'homme qu'il avait aimé était coupable et avait trahi leurs meilleurs amis. Je n'ai pas tous les détails, mais je ne pense pas me tromper en avançant qu'ils étaient l'un comme l'autre dans une situation très compliquée. Sirius... Sirius voulait qu'ils reprennent leur histoire là où elle s'était arrêté, mais Remus... Salazar, ça faisait 12 ans qu'il avait fait le deuil de leur couple. Et effectivement, c'était sans doute trop compliqué à expliquer à un enfant de 14 ans.

Andromeda ne fait qu'aller dans le sens de Ron et Hermione. J'essaye vraiment de comprendre, mais je ne peux pas m'empêcher de me sentir trahir. Toute ma vie, on m'a caché des choses. J'ai fait confiance à des personnes qui m'ont toujours menti ou dissimulé la vérité. J'ai toujours su que Sirius avait des secrets, Remus aussi. Mais celui-là... celui-là je ne l'accepte pas.

— C'était une vieille histoire. Ce n'est pas très étonnant que personne n'ait cru bon de t'en parler. Et ce n'est pas à toi que je vais apprendre que la société sorcière est assez... crispée, sur ces questions.

Je sais bien. Mais ça me dingue. En dix ans, personne n'a rien laissé échapper. Je n'ai même pas le souvenir du moindre sous-entendu bizarre, d'une phrase que je n'aurais pas comprise et qui ferait sens à présent. Je ne vois pas comment un secret peut tenir aussi longtemps sans que ce soit volontaire.

— Je ne comprends pas pourquoi tu en fais une montagne, Harry. Ça ne te concernait pas.

Cette fois, je ne peux pas masquer ma douleur. Ça ne me concernait pas ? Je réalise qu'Andromeda ne sait pas. Je ne lui ai jamais dit. Je n'ai jamais voulu le lui cacher, mais je n'ai jamais eu l'occasion de lui parler de moi. Je n'ai eu aucune relation stable depuis Ginny, elle n'avait aucun moyen de le deviner.

— Je suis bi, je déclare simplement en baissant les yeux.

Andromeda se tait. Je n'ose pas la regarder. Je tombe la tête dans mes mains. Ma voix n'est plus qu'un murmure.

— J'ai découvert que j'aimais aussi les garçons quand... ils étaient tous les deux encore en vie. J'étais persuadé d'être seul au monde, j'avais personne à qui en parler, personne pour me rassurer. J'aurais aimé... savoir. Ça m'aurait fait un bien fou. De savoir que je pouvais en parler avec eux, qu'ils avaient vécu la même chose.

Les larmes me piquent les yeux. Je me contiens tant bien que mal.

— J'ai mis des années à m'accepter. Alors oui, cette information, j'en aurais eu besoin à l'époque. Et ça me tue de l'apprendre des années après.

Je ne peux pas m'empêcher d'imager ce que ma vie aurait été si j'avais su. J'aurais pu parler avec Sirius de mes doutes, de mes peurs. Ou avec Remus. Ils m'auraient rassuré, m'auraient dit que j'étais normal, m'auraient peut-être parlé de leur adolescence à eux. Ils auraient su trouver les mots. Parce qu'ils avaient vécu la même chose. Les mêmes doutes, les mêmes peurs, les mêmes questions.

— Je l'ignorai, déclare simplement Andromeda.

— Je sais.

— Tu ne me dis jamais rien, Harry.

Je relève la tête, essuie mes larmes sur la manche de ma chemise.

— Je suis désolée que tu aies appris cette histoire avec tant de retard, sincèrement. Mais je ne crois pas que tu aies laissé à qui que ce soit la possibilité de te parler ces dernières années. Teddy est ton filleul et tu ne viens le voir que trois fois par an. Je sais que tu ne rends pas plus souvent visite aux Weasley. Minerva ne t'a pas vu depuis des années. Tu vis enfermé chez toi depuis que tu as arrêté tes études d'Auror, sans voir personne. Alors non, je ne suis pas surprise que personne ne t'ait jamais dit que Sirius et Remus avaient été en couple. Tout le monde a peur de te parler de la Guerre, du passé, de tes parents, de Sirius encore plus.

Je serre les dents. Je sais qu'elle a raison, mais ça fait mal quand même.

— Et pardonne-moi, mais t'entendre te lamenter sur combien tu aurais aimé pouvoir parler avec ton parrain de tel ou tel sujet, je trouve ça particulièrement culotté quand on voit le peu de place que tu accordes à Teddy et le peu d'attention que tu lui portes. On peut reprocher beaucoup de choses à mon cousin, mais il a fait du mieux qu'il a pu aux vues de la situation à l'époque. C'était la guerre, tout le monde n'avait que ça à l'esprit.

Comme toujours, Andromeda ne mâche pas ses mots. Elle n'a jamais été du genre à me ménager. Je me mords la lèvre inférieure. Elle a raison. Je ne suis pas assez présent pour Teddy. J'en veux à Sirius, mais je suis incapable de faire mieux que lui. Je n'ai même pas l'excuse d'être successivement en prison et en cavale pour justifier mon manque d'implication.

— Je suis navrée que tu n'aies pas pu avoir toutes les conversations que tu voulais avec Sirius, et avec mon gendre. Mais en attendant, Teddy lui, grandit. Et il a besoin de son parrain.

— Je suis désolé... Je devrais... Je te promets d'être plus présent.

— Je n'ai que faire de tes promesses. Je veux que tu agisses.

Je hoche la tête. Nous sommes interrompus par Teddy. Il a revêtu son maillot de Quidditch préféré, aux couleurs des Canons de Chudley et tient à deux mains son balai pour enfant. Ses cheveux ont pris une couleur noire, comme les miens. Ses yeux sont devenus verts. J'ai un petit pincement au cœur. Il a pris cette apparence pour me ressembler. Les émotions se mélangent. Je suis fier, et en même temps triste.

— Je suis prêt ! On y va ? me demande-t-il en sautant sur place.

— Trouve-moi le balai de ta grand-mère, que je puisse voler avec toi.

— OK ! J'y cours ! J'y vole ! Je t'attends dans le jardin !

Il est vraiment surexcité. Andromeda lui accorde un regard attendri, avant que ses yeux sombres ne se reposent sur moi.

— Il aime tellement passer du temps avec toi. Tu ne peux pas modifier le passé, Harry. Mais tu peux faire en sorte d'apporter à Teddy tout ce qui t'a manqué quand tu étais enfant. Et je ne parle pas seulement des cadeaux, je parle de temps. Tout ce temps que tu regrettes de ne pas avoir passé avec ton parrain, avec Remus. Donne-le à Teddy. Il mérite mieux.

Je me lève, termine mon verre de jus de citrouille. Par la fenêtre qui donne sur le jardin, je vois Teddy qui me fait des grands signes. Il faut que je le rejoigne.

— Je vais aller voler avec lui. Mais après si... si tu veux bien, j'aimerais quand même que tu me dises ce que tu sais. Sur Sirius et Remus.

— Très bien. Je ne connais pas tous les détails, tu sais ?

— Je m'en doute. Mais il ne reste plus beaucoup de sorciers et sorcières qui les ont connus.

— Je te l'accorde.

— Merci.

Sur ces mots, je laisse Andromeda pour rejoindre Teddy dans le jardin. Il me confie le vieux balai de sa grand-mère alors qu'il enfourche son propre balai jouet. Il est enchanté pour ne pas s'élever au-delà de cinq mètres de haut, ce qui est largement suffisant pour un enfant. Je m'élance dans les airs à sa poursuite. Le rire de Teddy me réchauffe le cœur. Je me fais la promesse de lui rendre visite plus souvent. Peut-être même qu'il pourrait venir chez moi de temps en temps. Il a besoin de moi. Et je crois que j'ai également besoin de lui.

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N'hésitez pas à me laisser un petit mot pour me dire ce que vous en avez pensé <3

A mercredi prochain !

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