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Chapitre 15 : Bienvenue chez les serpents


Ginny entraîna non sans mal Hermione à l'intérieur de la salle commune des Griffondors. Ces derniers criaient et chantaient, faisant la fête d'une façon très joviale et chaleureuse. Les coupes de champagnes passaient de mains en mains, les garçons invitaient les filles à danser, certains riaient aux larmes avec un verre à la main, menaçant de s'effondrer d'un instant à l'autre.

- Aller avance ! cria Ginny à Hermione pour couvrir le bruit ambiant.

Mais Hermione fit non de la tête :

- Je ne suis pas trop d'humeur là !

- Quoi ! hurla Ginny en approchant son oreille.

- J'ai dit que j'étais fatiguée ! s'écria Hermione à son tour.

Ginny eut beau insister, la jeune femme lui souhaita bonne nuit avant de refermer le portrait sur ceux de sa maison, avec un pincement au cœur. Elle serait volontiers restée parmi eux si elle ne redoutait pas à chaque instant de croiser Harry.

Hermione marchait seule le long des couloirs sombres, silencieux...Tout le monde devait être en train de faire la fête, même les professeurs...

Elle se résigna finalement à aller dormir, probablement la meilleure solution pour s'évader de cette solitude permanente. Elle savait très bien qu'elle ne pouvait s'en prendre qu'à elle-même, que le fait qu'elle soit seule était parce qu'elle avait eu la stupide idée de lancer un défi à Drago, elle aurait du savoir qu'on ne sortait pas sans séquelles d'un jeu avec Malefoy...

Hermione, alors qu'elle allait entrer dans la Salle Commune des Préfets, entendit du bruit venant de l'intérieur.

- Et merde ! jura-t-elle. J'avais complètement oublié qu'il faisait une soirée celui-là ! Bon pas de panique Hermione, se dit-elle en inspirant profondément. Tu vas entrer et voir plein de Serpentards qui vont te regarder de haut en bas, mais garde la tête haute ma fille.

La jeune femme avait espoir de passer inaperçue avec la musique et la foule d'élèves qui danseraient sans lui prêter attention. Mais ce qu'elle ne savait pas, c'était qu'elle n'échapperait à aucun regard...

En entrant, Hermione fut d'abord attaquée par la fumée blanchâtre envahissant la pièce qui lui piqua la gorge et les yeux. Ce n'était pas du tout, mais alors pas du tout comme elle s'y attendait, bien qu'après mûre réflexion, elle aurait du s'en douter...La Salle Commune, d'habitude si éclairée, était plongée dans une obscurité froide et inquiétante, ayant le feu de cheminée et la pleine lune pour seule source de lumière. La musique était lente et envoûtante, créant une ambiance lugubre et sinistre. La majorité des Serpentards étaient affalés dans de gros fauteuils noirs, comme elle avait vu si souvent Drago s'installer, avec une ou deux filles sur les genoux. D'autre, accoudés au bar qui avait été aménagé, luttaient pour garder les yeux ouverts, et puis d'autres encore, en train de danser avec une fille ; mais ça ressemblait plus à une fusion corporelle debout. En effet, le Serpentard caressait et touchait la fille où bon lui semblait, sans que celle-ci ne s'y oppose, tous deux tournant très lentement sur eux-mêmes, au rythme de la musique.

Hermione venait de poser le pied en Enfer, l'enfer des Serpents...

                                       *

On lui avait déjà parlé des fêtes glauques que les verts et argents aimaient organiser dans les cachots, mais jamais elle ne se l'était imaginé tel que cet horrible tableau dont les personnages étaient blancs et laids, tous tenant une cigarette ou un verre entre les doigts. Hermione aurait voulu faire demi-tour, mais tous les yeux rivés en sa direction, la détaillant de haut en bas d'un air mauvais, la paralysèrent de terreur.

- Attention t'es en train de prendre racine Granger.

Hermione sursauta. Drago venait d'arriver à ses côtés, affichant un air amusé devant la raideur de la jeune femme.

Comme elle ne semblait pas décidée à bouger, Drago ordonna aux autres d'arrêter de la fixer, et Hermione se sentit légèrement mieux lorsque plus personne ne fit attention à elle.

- Tu veux un verre ? proposa Drago en fermant le portait derrière elle.

- Non je vais aller me coucher, dit-elle d'une voix tremblante, jetant des coups d'œil furtifs vers les quelques danseurs.

- C'est moi ou tu as peur ? demanda-t-il avec son habituel sourire en coin.

- Je n'ai pas peur ! rétorqua-t-elle plus fermement, bien que le ton de sa voix trahissait ses paroles.

Drago saisit par le bras un grand homme brun, peut-être deux ou trois têtes de plus que lui, et lui ordonna d'aller lui chercher deux verres de whisky pur feu. Le jeune homme s'exécuta.

- J'ai dit non, répéta Hermione.

- Dans ma partie du contrat, je devais t'apprendre à t'amuser, lui rappela-t-il en souriant.

- Je ne vois pas en quoi le fait de boire est amusant ! En plus cette histoire de pacte est finie depuis longtemps, j'ai gagné le pari à partir du moment où tu as retiré le cœur du Bulborbus, répliqua Hermione sèchement.

- Malheureusement pour toi Granger, Lisa et moi ça n'a pas marché, tu as perdu le défi et c'est donc à mon tour d'essayer. Et puis tu n'as rien à perdre, je ne peux pas te transformer en une seule soirée...

Hermione hésita, se tordant nerveusement les mains.

- Juste un verre, insista Drago, sachant très bien que c'était gagné d'avance.

La Gryffondor souffla d'agacement, et prit le verre que lui tendit Drago, après qu'il ait envoyé le garçon balader.

- Tes amis ne vont pas te renier si tu bois un verre avec une Sang-de-Bourbe ? demanda Hermione d'un ton ironique.

- T'occupes pas d'eux, ils savent ce qui les attend s'ils te touchent, répondit-il tout naturellement.

Cette dernière phrase rassura Hermione lorsqu'elle passa à côté de trois Serpentardes qui lui lançaient un regard meurtrier. L'une d'elles était assise sur un fauteuil et sa mine se réjouie lorsque Drago s'approcha sensuellement, posant ses lèvres avec délicatesse contre sa joue et lui murmura à l'oreille :

- Vire de là.

La jeune femme ne réagit pas tout de suite, encore sous le choc de ce qu'il venait de lui dire. Lorsqu'elle sembla enfin réaliser, elle fit un énorme effort pour contenir la haine qu'elle éprouvait à l'égard de l'intrus gryffondorienne, avant de se lever et de partir sous l'œil amusé de Malefoy.

- Heu...merci, dit alors Hermione en avançant de quelques pas pour s'asseoir dans le fauteuil à présent vide.

Mais vide, il ne le resta pas longtemps. Drago devança Hermione et s'affala sur le fauteuil avec la grâce d'un phacochère.

- Je vois, souffla-t-elle en se résignant à rester debout.

- Tu ne crois quand même pas que je libérais une place pour toi Granger ? lui dit Drago en allumant une cigarette. C'est comme ça ici, tu veux t'asseoir, tu dégages la personne qui te gêne.

- Ça va peut-être t'étonner mais je ne fonctionne pas comme ça...répliqua-t-elle froidement. Je trouve que vos manières à tous sont détestables et irrespectueuses. Oh oui vas-y rigole Malefoy, fiche-toi de moi ! Mais je suis sûr que tu pourrais trouver une place sans agir comme un homme préhistorique !

- Ah oui vraiment ? demanda Drago qui trouvait que la situation était de plus en plus amusante. Et comment ?

- La politesse par exemple !

A présent, tout le monde écoutait la conversation, car quand Malefoy rigolait, il fallait rire aussi.

- Voyez-vous ça ! La politesse ! Granger, nous sommes des Serpentards, on s'en fout d'être poli, tu piges ?

Sans un mot, Hermione se dirigea vers un gros lourdaud qui fumait paisiblement, avachit dans son fauteuil.

- Bonsoir, dit-elle en lui offrant son plus beau sourire. Je suis un peu fatiguée, tu pourrais me laisser ta place ?

Le Serpentard la fixa longuement de ses petits yeux plissés, comme lorsqu'une blonde essaie de comprendre une blague. Puis il éclata de rire, d'un rire gras et bruyant. Il fut bientôt rejoint par toute la Salle Commune.

- Non mais pour qui elle se prend celle-là ! pouffa-t-il. Tu penses sérieusement que je vais laisser ma place à une petite Sang-de-Bourbe comme toi ?

Les rires éclatèrent de nouveau.

Hermione avait tressaillit quand il avait prononcé l'insulte qu'elle haïssait tant. Le Serpentard dû le remarquer car il rajouta :

- Quoi, c'est « Sang-de-Bourbe » qui ne te plaît pas ? Je peux changer si tu veux, fille de sang impur ?

- Ça suffit comme ça Sid, dit alors Drago.

- Relax Drac' ! Je m'amuse un peu ! Parce qu'elle n'a pas l'air de se rendre compte de la crasse de moldue qu'elle laisse derrière elle dans ce monde !

- Sid ! siffla Drago qui s'était levé de son fauteuil.

Mais Hermione, qui se retenait jusqu'à présent, se pencha sur lui, enfonça violement l'un de ses genoux dans les parties intimes du garçon, avant de lui tirer la tête en arrière en saisissant les cheveux. Ce dernier poussa un cri de douleur, qui s'intensifia lorsque la lionne appuya encore un peu plus son genou.

- Je vais répéter gentiment une dernière fois, articula-t-elle, pourrais-tu me laisser ta place ?

- Crève fille de pute ! cracha-t-il.

Hermione sourit :

- T'es un dur toi...Tu ne veux pas perdre la face devant tous tes petits copains c'est ça ? Mais faut apprendre à perdre mon gars...

Hermione saisit alors la cigarette que le Serpentard avait réussi à garder malgré la douleur. La jeune femme l'approcha lentement au dessus de l'œil de la victime. La cendre était prête à tomber à n'importe quel moment. Il paniqua :

- Qu'est-ce que tu fais !

- Ecoute-moi bien gros lard, si tu ne me laisses pas ta place je tire une bouffée de cette cigarette, c'est clair ?

Tout le monde avait retenu son souffle, impressionné par le comportement de la Gryffondor, et sachant très bien qu'à la prochaine bouffée, la cendre de la cigarette serait d'avantage grande, bien trop pour ne pas tomber en tout cas...

- A...a...arrête ça ! bégayait le garçon, les yeux exorbité par la peur, fixant la cendre rougeoyante qui menaçait dangereusement de tomber. C'est bon t'as gagné ! Prend mon fauteuil d'accord ? Mais enlève cette putain de clope de mon œil !

Hermione sourit, victorieuse, puis se dégagea rapidement. Sid se leva péniblement, avant de s'écrouler à terre, les deux mains en dessous de la ceinture, le visage crispé par la douleur.

La jeune femme prit place dans le fauteuil, puis leva un sourcil vers Drago, tous les Serpentards attendant sa réaction. Ce dernier jetait des regards alternatifs entre Hermione et Sid, puis éclata finalement de rire, suivis de tous les autres.

- Mesdemoiselles et Messieurs, dit-il alors, je vous présente une tout nouvelle recrue.

Il s'avança vers Hermione, puis lui tendit la main :

- Bienvenue chez les Serpentards Granger.

Celle-ci lui serra la main avec un radieux sourire, contente de ne plus se sentir étrangère parmi les reptiles...

                                         *

- Aller Granger ! Te fais pas prier !

Hermione, assise au centre de la pièce, fixait son verre de whisky pur feu depuis plus d'une minute maintenant. Les Serpentards l'encourageait à ne boire ne serait-ce qu'une gorgée, mais elle ne pouvait s'empêcher d'imaginer la tête que feraient ses parents s'ils la voyait boire de l'alcool. Drago la regardait avec insistance, il lui fit un signe de tête pour la rassurer que tout irait bien. Hermione pria pour que sa mère lui pardonne, puis, après avoir reniflé le contenu avec un air de dégoût, trempa les lèvres dans le liquide. Avant même qu'elle n'ait avalé, le whisky lui brûlait déjà le palais, et c'est en fermant les yeux qu'elle bu la première gorgée.

Silencieux, tous attendaient impatiemment sa réaction avec de grands sourires connaisseurs. Hermione ouvrit alors la bouche en grand et y agita ses deux mains en éventail devant, pour envoyer de l'air frais dans cette gorge si brûlante.

- Ça pique ! lâcha-t-elle dans un souffle, la voix légèrement cassée.

Tous les Serpentards explosèrent de rire devant les gesticulations d'Hermione.

- De l'eau ! Il me faut de l'eau ! dit-elle à l'adresse d'un jeune homme.

- De l'eau ? Qu'est-ce que c'est ?

Et il éclata de rire à nouveau.

- Tu dois finir ton verre Granger.

Hermione se retourna vers Malefoy, hochant frénétiquement la tête :

- Pas question, trancha-t-elle.

- Ce sont les règles du jeu. Si tu veux faire parti des nôtres, tu dois tout boire c'est comme ça.

- Attend une minute, je n'ai jamais eu l'intention de devenir Serpentard !

- Tu m'as serré la main pourtant tout à l'heure, répondit-il en se regardant innocemment les ongles.

- Je...oui mais...enfin c'était pour de faux ! Je veux dire...je ne serai jamais Serpentard ! Jamais !

- Dommage...Fais-moi plaisir, et deviens le juste pour la soirée.

Il prit le verre qu'elle avait dans les mains, rajouta un peu d'alcool, et lui tendit après s'être également servi :

- Cul sec, dit-il.

Hermione ouvrit deux gros yeux, et porta son verre au niveau de l'œil, pour voir ce qu'elle allait subir. Drago lui fit un clin d'œil, et porta le verre à ses lèvres, la tête en arrière. Hermione le vit enchaîner les gorgées sans respirer, et en moins de dix secondes, il avait reposé le verre sur le bar, vide.

L'attention générale se reporta à nouveau sur elle. Se donnant un élan de courage, Hermione vida son verre d'une seule traite sous les cris surexcités des verts et argents.

La gorge en feu mais le sourire aux lèvres, elle montra bien haut le verre vide, faisant redoubler les exclamations.

Hermione eut soudain un vertige et du se retenir au dossier du fauteuil, et alors qu'elle s'attendait à être soutenue par quelqu'un qui voudrait l'aider, ils rigolèrent de plus belle. Sans vraiment savoir pourquoi, elle ria avec eux.

La nouvelle recrue avait apporté beaucoup de sa joie gryffonrienne, il ne régnait plus cette ambiance froide et silencieuse, mais une atmosphère détendue où tout le monde riait sans arrêt. Hermione était devenue le centre d'intérêt de tous, ils étaient fasciné par l'innocence et la pureté de la jeune femme :

- Tu n'as jamais fumé rien qu'une seule cigarette ? s'étonna une fille assise sur les genoux de Drago.

- Puisque je vous dis que non ! répéta-t-elle. Et je ne veux pas ! C'est extrêmement mauvais pour la santé vous savez ? Vos poumons doivent être noirs à l'heure qu'il est.

En effet, chacun s'enfilait un paquet de cigarettes par heure au moins, et la pièce commençait sérieusement à devenir irrespirable.

On lui tendit une cigarette allumée pour la dixième fois, mais elle continua de refuser.

- Les Gryffondors sont décidément des petites natures ! se moqua Blaise.

- Je suis une Serpentard ce soir ! rectifia Hermione en sentant l'alcool lui tourner la tête.

- Eh bien prouve-le...

La jeune femme hésita à nouveau.

- Laisse tomber, dit alors Drago, elle ne le fera pas, c'est une sainte après tout, hein miss je-sais-tout ?

Vexée, Hermione fronça les sourcils, à présent déterminée à leur montrer qu'elle n'était pas cette fille coincée qu'ils imaginaient. Drago avait encore gagné, il la connaissait sur le bout des doigts...

Elle prit la cigarette qu'elle cala maladroitement entre son index et son majeur, puis avança les lèvres, qu'elle colla à peine au filtre. Elle aspira doucement, mais la fumée pénétra à l'intérieur avec une vitesse qui la fit tousser violemment. Comme elle s'y attendait, ils se moquèrent encore, mais avec une gentillesse étonnante, pas la méchanceté qu'elle avait l'habitude de rencontrer dans les couloirs entre deux cours. Un Serpentard s'avança vers Hermione et lui montra comment faire. Après plusieurs essais catastrophiques qui la firent longuement toussoter, elle réussi enfin à avaler la fumée pour la ressortir quelques secondes plus tard en un long filet blanchâtre.

La soirée continua ainsi, Hermione découvrant avec plaisir que les Serpentards étaient peut-être arrogants avec les autres, mais d'un humour et d'une bonne humeur incroyable entre eux.

Drago quant à lui, ne cessait d'observer la jeune femme. Elle avait animé la soirée comme elle seule pouvait le faire, ayant même réussi à placer un cours sur l'alcool à trois Serpentards ébahis que cette drogue pouvait faire tant de dégâts. Peut-être n'avait-elle pas remarqué qu'elle-même tenait un verre à la main lors de son discours.

- Ne les transforment pas en Gryffondors ! lui avait-il lancé.

Pour toute réponse, Hermione lui avait adressé un magnifique sourire, découvrant ses dents blanches parfaitement alignées grâce aux bons soins de ses parents.

Drago se sentit fondre dans son fauteuil de cuivre, il la trouvait particulièrement belle ce soir, riant avec les siens, elles les avaient envoûté aussi on dirait...

Il se leva pour se changer les idées, l'alcool lui faisait vraiment penser des choses complètement improbables, bien qu'il n'ait bu que deux verres depuis le début de la soirée...Drago se dirigea vers une fenêtre restée ouverte, s'y accouda et alluma une cigarette. La fumée pénétra dans ses poumons et lui donna un sentiment de bien-être. Il entrouvrit à peine la bouche et la fumée blanche sortit pour s'évader dans la nuit froide sous forme de nuage qui se dissipe lentement, tout comme l'esprit du Serpentard.

Mais quelque chose ensevelit sous la neige attira son attention. En plissant un peu les yeux sa vision devint plus nette et il reconnut la plante chinoise, devenue pierre. On aurait dit qu'elle avait été jetée par la fenêtre vu l'état dans lequel elle était. Drago haussa les épaules et se retourna pour apercevoir avec horreur qu'Hermione avait commencé un strip-tease debout sur une table. Les Serpentards tapaient dans leurs mains au rythme de celles de la jeune femme qui soulevaient le bas de sa robe. Alors qu'elle allait dévoiler sa cuisse, Drago s'était imposé un passage et arrivé à sa hauteur, lui ordonna de descendre. Mais celle-ci se baissa vers lui et approcha ses lèvres si près que Drago se crispa automatiquement, et c'est d'une voix sensuelle qu'elle lui murmura :

- Ce n'est pas toi qui voulais que j'apprenne à m'amuser Malefoy ?

Elle se releva alors et continua de danser sur la table de bois. Drago reprit ses esprits, frustré de s'être fait manipulé si facilement, c'était lui d'habitude qui s'amusait de la réaction des jeunes filles victime de son pouvoir hypnotique. D'un pas décidé, il grimpa sur la table et saisit Hermione par le poignet pour la forcer à descendre. Mais celle-ci se débattit furieusement, encouragée par les Serpentards :

- Mais laisse-là Drac' ! On s'amuse il n'y a rien de mal à ça !

Drago ne les écoutait pas et obligea Hermione à descendre, avant de l'emmener loin des huées mécontentes.

- Mais lâche-moi ! s'énerva Hermione. Pourquoi tu ne me laisses pas faire ce que je veux !

- Tu es ivre Granger.

- Pas du tout ! Je n'ai bu que quelques verres...

- Assez pour te soûler en tout cas, la première fois on est toujours plus sensible à l'alcool.

- Regardez-moi cet expert en la matière qui se la joue ! ricana Hermione. Tu veux que je te dise, j'en ai marre de toi ! Je ne te comprends pas, tu donnes l'impression d'être indifférent à ma présence mais dès que je suis heureuse tu es toujours là pour me faire redescendre sur terre ! Si tu n'étais pas là je sortirais avec Donovan depuis longtemps !

Drago serrait si fort les mâchoires qu'il en avait mal aux dents. Il n'appréciait guère qu'on lui parle sur ce ton, surtout pour lui avouer ce qu'il tentait d'ignorer...

- Je t'empêche de faire la pire connerie de ta vie avec ce type c'est tout ! s'écria-t-il.

- Mais pourquoi ! Pourquoi est-ce que tu fais ça ?

- Parce que je tiens à toi merde !

Drago avait crié. Sous le coup de la colère, ses mots s'étaient évadés de sa bouche, et le silence les avait absorbés. Hermione le regardait fixement, comme pour savourer cet instant qu'elle s'était imaginée tant de fois, mais auquel elle ne croyait plus...jusqu'à ce soir.

Drago lui lança un regard noir ; elle était responsable de son énervement et à cause d'elle tout le monde le dévisageait.

- Quelqu'un a quelque chose à me dire ? demanda-t-il d'une voix glaciale à tous les siens.

Ces derniers se jetèrent des regards inquiets et poursuivirent la fête comme si rien ne s'était passé.

Quant à lui il monta dans sa chambre sans un regard pour Hermione.

                                         *

Allongé sur son lit, Drago se repassait la scène en tête encore et encore. Ce n'était pas la première fois qu'il perdait le contrôle de ses émotions, tout était à cause d'elle, comme d'habitude. Il repensa à la fois où il l'avait vu pleurer, ce soir là il s'était montré faible, il l'avait aidé à rentrer au château. Ou encore la fois où il lui avait offert des cadeaux à Noël, la fois où ils avaient dansés près du lac en pleine nuit après une promenade aérienne au-dessus du parc...Tous ces moments si intimes où il s'était sentit si bien, si différent.

Drago se retourna pour enfoncer sa tête dans l'oreiller : tout ça s'était pas passé avec une Gryffondor, et par n'importe laquelle, Granger. Drago se sentit si mal tout à coup, si honteux...

- Si mon père savait, murmura-t-il. Putin s'il savait...

Drago prit une décision : la fréquentation avec sa colocataire devait prendre fin, elle avait fait trop de dégât dans sa vie, dans sa façon de penser, de se conduire. Il repensa à la veille où il avait croisé deux Serpentards en train de martyriser un première année ; en temps normal il se serait joint à eux, mais il les avaient chassé après s'être assuré que la victime allait bien...Qu'est-ce qui lui avait prit ? Il se le demandait encore, mais il reportait la faute sur Hermione, bien qu'elle n'était pas là.

Le jeune homme ferma les yeux, et aussitôt l'image de Granger lui souriant apparut. Drago sentit son cœur s'emballer mais mit ça sur le compte de la colère qu'elle créait chez lui.

Il se leva péniblement, finit sa bière d'une seule gorgée puis sortit. L'ambiance s'était calmée, plus personne ne riait, ils entraient dans ce que Drago appelait la phase comateuse. Il descendit les escaliers et jeta un coup d'œil à l'horloge qui affichait deux heures du matin. Rogue lui avait dit que c'était l'heure maximum, et comme toujours, son professeur de potion lui avait prolongé la soirée d'une heure. Mais Drago était fatigué ce soir, et ils les ferait dégager dans quelques minutes...Ses yeux parcoururent la pièce, Hermione n'était pas là.

- Où est Granger ? demanda-t-il à Blaise.

Celui-ci sortit de sa profonde réflexion concentrée sur sa cigarette, et leva les yeux vers son interpellateur :

- Qu'est-ce que ça peut te foutre ?

Drago se tut. C'est vrai pourquoi il la cherchait ? S'il voulait arrêter tout contact avec elle, il fallait commencer à cesser de la chercher tout le temps, surtout lorsqu'il ne savait même pas pourquoi il voulait la voir.

- Rien, rien du tout je m'en fou, répondit-il en s'asseyant à son tour.

Il contempla les autres, tous affalés à moitié endormie, le verre encore à la main. Quelques uns jouaient aux cartes et pariaient soit des gallions soit leur petite copine. Drago repensa à Lisa et sourit. Il n'y avait vraiment qu'Hermione pour lui faire faire des trucs aussi ridicule, avoir une petite copine ! En y réfléchissant, ce qu'il avait vécu avec Lisa n'était pas aussi extraordinaire qu'il le prétendait, quelque chose au fond de lui criait qu'il faisait ça pour ne pas décevoir les efforts de la Gryffondor, mais Drago n'écoutait pas et préférait penser à autre chose.

- Au fait si tu vois Sid dis-lui qu'il me doit dix gallions, annonça Blaise.

- Sid ? répéta-t-il étonné. Plus radin que lui tu meurs, il n'y a qu'un pari pour lui soutirer de l'argent.

- Justement. On a parié qu'il coucherait avec une meuf ce soir.

Drago explosa de rire avec le peu de force qu'il lui restait.

- Sid est incapable de mettre une femme dans son lit ! T'as vu sa gueule ?

- Ouais, dit Blaise avec un sourire. N'empêche qu'il a parié.

- Il est vraiment trop con.

Blaise allait sortir une plaisanterie mais Drago s'enfonça un peu plus dans son fauteuil, marquant la fin de la rigolade. Plusieurs minutes passèrent, Drago sentait ses paupières devenir lourdes.

C'est alors que l'image d'Hermione lui revint une nouvelle fois en tête. Son cœur cessa de battre, ses yeux s'ouvrirent d'un seul coup, ses ongles s'enfoncèrent profondément dans le cuir du fauteuil, et c'est dans un souffle qu'il prononça :

- Hermione !

- Qu'est-ce que tu lui veux encore ? s'impatienta Blaise.

Mais Drago le saisit par le col et l'approcha de son visage :

- Où est Sid ! cria-t-il.

- Je...j'en sais rien ! Lâche-moi tu m'étrangles !

- OÙ EST SID ! hurla Drago aux Serpentards qui sursautèrent.

Il n'attendit même pas leur réponse et se précipita à l'étage, ouvrant la porte à la volée de la chambre rouge et or :

- SID ! hurlait-il tel un fou.

Il ouvrit alors la porte de la salle de bain et y découvrit ce qu'il redoutait : Hermione, à moitié nue, inconsciente, était plaquée contre le mur par le corps volumineux du Serpentard dont le pantalon était baissé. Il n'eut même pas le temps de comprendre ce qui lui arrivait que Drago l'avait tiré vers l'arrière avant de le projeter contre le miroir qui se brisa en mille morceaux. Sid s'écroula par terre et tenta de se relever mais Drago se jeta sur lui et le rua de coups de poings de plus en plus violents :

- EN-FOI-RE ! hurlait-il en frappant de toutes ses forces à chaque syllabe. EN-FLURE !

Les Serpentards arrivèrent et essayèrent de dégager Drago du corps inerte de Sid, mais il était très difficile de s'approcher sans prendre de coups. Et il continuait de frapper, encore et encore, le visage déformé et ensanglanté du garçon n'atténuait pas sa rage, il fallait qu'il frappe encore, chaque fois plus fort.

- Drago arrête tu vas le tuer ! hurla Blaise.

A bout de souffle, il finit par obéir et se laissa entraîner par Blaise, abandonnant Sid dans la marre de son propre sang...

Drago reprit ses esprits et chercha Hermione des yeux. Plusieurs filles s'occupaient d'elle, la recouvrant d'une couverture.

- Dehors ! ordonna vivement Drago en glissant ses bras sous les genoux et le dos de la jeune femme avant de la soulever.

- Mais il faut qu'elle aille à l'infirmerie ! protesta une des filles.

- J'ai dit dehors ! cria-t-il.

Tout le monde s'exécuta aussitôt, se bousculant pour sortir le corps de Sid de la salle de bain. Une fois seul, Drago alla dans sa chambre et déposa délicatement Hermione sur le lit vert émeraude. Celle-ci bougea lentement, puis finit par ouvrir les yeux. Sans un mot, Drago la regarda plisser les yeux pour se souvenir de ce qu'il s'était passé, puis les ouvrir en grand, lorsqu'elle se rappela.

- Il m'a forcé à boire, murmura-t-elle. Je me rafraîchissais quand il est entré. Il m'a forcé à boire. Mais je ne voulais pas, moi je ne voulais pas...

Des larmes s'échappèrent le long de ses joues. Drago ne bougea pas. Quelque chose d'autre lui occupait l'esprit :

- Dis-moi qu'il ne t'a rien fait, dit-il d'une voix froide et sans compassion.

Hermione leva ses yeux humides vers lui, muette.

- Dis-moi qu'il ne t'a rien fait ! répéta-t-il, la couleur grise de ses yeux n'arrivant pas à s'atténuer.

- Je ne crois pas, répondit-elle tout bas. Non, je me suis débattue, et je t'ai entendu crier son nom avant de sombrer. Je savais que tu viendrais...

Drago sembla se radoucir, ses yeux prirent une teinte de plus en plus bleue. Il s'apprêtait à sortir de sa chambre mais Hermione l'interpella :

- Ne pars pas ! Ne me laisse pas seule, s'il te plaît...

Drago hésita, puis finit par s'asseoir sur le lit sans la quitter des yeux. Hermione l'enlaça avant qu'il ne réalise :

- Merci, murmura-t-elle réalisant avec peine que sans lui elle se serait faite violer...

Elle desserra légèrement son étreinte, gardant ses bras autour du cou de Drago, puis approcha son visage. Le jeune homme ne broncha pas lorsqu'elle posa ses lèvres sur les siennes. Drago ferma les yeux, puis finit par répondre au baiser, tendrement au début, puis il se fit plus passionné. Il retrouva la même sensation qu'il y avait quelques heures dans la Grande Salle, le désir s'emparait de lui, il goûtait aux lèvres les plus délicieuses qu'il n'ait jamais connu. Il allongea la jeune femme toujours en l'embrassant, il ne voulait en aucun cas briser le lien. Comment avait-il pu vivre jusqu'ici sans connaître ce désir ardent qu'aucune femme ne lui avait encore jamais procuré ? Il était si impatient de découvrir chaque parcelle de la peau de la jeune femme, pourtant ses gestes étaient lents et doux. Hermione quant à elle, était dépassée par un flot d'émotions intenses, frémissant sous les caresses de son partenaire qui avait glissé une de ses mains dans son dos et l'autre sur sa cuisse. Bien que sa respiration soit saccadée, Hermione continuait d'échanger ce baiser qui semblait la faire vivre, elle avait l'impression que la mort s'ensuivrait si elle mettait fin à ce contact.

C'est alors que la porte de la chambre s'ouvrit, et sur le pas de la porte, Blaise venait de se figer devant le spectacle.

La réalité retomba, plus dure que la pierre. Drago regarda Hermione, horrifié par ce qu'il était en train de faire. Il se dégagea tellement rapidement du corps de la Gryffondor qu'il manqua de tomber du lit. Il s'essuya rageusement la bouche, essayant de comprendre son comportement, l'air effondré. Suivit de Blaise, il sortit de la chambre en fermant la porte derrière lui, laissant Hermione immobile, elle-même dépassée par les évènements.

                                       *

Assis dans un fauteuil, les deux Serpentards contemplaient le feu de cheminer, silencieux. Blaise attendait patiemment que Drago prenne la parole, mais comme il ne semblait pas décidé à lui expliquer quoi que ce soit, il finit par dire :

- Je venais voir si tu t'étais remis...Par pitié Drago dis-moi que c'était du faux. Dis-moi que c'est le fruit d'un pari, dis-moi que t'avais trop bu.

Mais Drago ne dis rien.

- Ecoute, poursuivit Blaise, je t'ai toujours suivi où que tu ailles, tu sais que tu peux compter sur moi, j'ai toujours respecté tes choix et tes envies, je ne t'ai jamais jugé. Mais là...là vraiment faut que tu m'expliques, parce que je n'arrive plus à te suivre.

- Qu'est-ce qui m'arrive Blaise, murmura Drago, accablé. Qu'est-ce qui se serait passé si tu n'étais pas arrivé ? Hein ? Qu'est-ce qu'il se serait passé !

- Calme-toi Drac'.

- Que je me calme ? dit-il en levant les yeux vers lui. J'ai failli coucher avec Granger !

- Si ça se trouve, tu ne serais pas allé au bout ? risqua Blaise.

- N'essaie pas de me rassurer ! Je ne comprends pas...se plaignit-il en laissant sa tête tomber dans ses mains. Rien que le fait d'imaginer cet ordure de Sid poser ses mains sur elle me rend complètement fou. Elle m'a assuré qu'il n'avait pas eut le temps de la toucher, mais si ça avait été le cas je...

Il s'interrompit, maîtrisant de moins en moins bien son dégoût au fil des images qui lui traversaient la tête. Il ne l'avait pas dit à son ami, mais il sentait qu'il devait protéger Hermione, surtout ce soir, il l'avait impliqué dans cette soirée et se sentait responsable d'elle. La responsabilité...Encore quelque chose qu'il venait de découvrir, et il n'aimait pas, pas du tout.

- Je crois que je suis malade Blaise...dit-il finalement.

- Malade ou...amoureux ?

- Je t'interdis de dire des conneries pareilles ! hurla-t-il en se levant. Je ne serais jamais, jamais, jamais amoureux ! Et encore moins d'une...d'une...

- ...Sang de Bourbe ? suggéra-t-il.

Drago lui lança un regard noir.

- Laisse-moi maintenant, ordonna Drago. Demain j'ai match de Quidditch, il faut que je dorme.

- Si t'as besoin de quelque chose...

- Sors.

- D'accord...

Blaise lança un dernier regard inquiet à son ami, puis franchit le portrait. Drago, exténué, ouvrit la porte de sa chambre. Hermione était encore dans le lit, endormie. Il aurait voulu lui remonter la couette mais se ravisa au dernier moment. Il sortit avant de fermer la porte discrètement. Quelques minutes plus tard, il s'endormait sur le canapé de la Salle Commune...

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