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Chapitre 13 : Naissance d'un nouvel espoir ?


Le monde lui-même semblait s'être arrêté de tourner. Hermione entendait à peine ce que Drago lui disait. « Il est amoureux. Drago Malefoy est amoureux. Et tout cela par ma faute ».

- Granger tu m'écoutes ?

- Non. Heu, oui, oui je t'écoute.

- Je n'en reviens pas, dit-il la mine réjouie. J'aime Lisa. Je suis content mais d'un autre côté je t'avoue que ça me fait peur. Qui aurait cru ça un jour, hein ?

- Je te souhaite beaucoup de bonheur, dit simplement Hermione, les yeux dans le vide.

- Ne t'emballes pas je n'ai as l'intention de me marier, dit-il en souriant.

Les jambes d'Hermione n'avaient plus la force de soutenir son corps qui menaçait de s'effondrer d'un instant à l'autre. Drago s'approcha et l'enlaça sans qu'elle n'ait eut le temps de faire le moindre geste.

- Merci, lui murmura-t-il à l'oreille.

- Ne me remercie pas, répondit-elle d'un ton sinistre.

Drago relâcha son étreinte et la contempla longuement. Elle avait l'air complètement ailleurs.

- Ne t'en fais pas, lui dit-il, toi aussi un jour tu trouveras quelqu'un.

- Je ne me sens pas très bien, dit Hermione en s'accrochant à la veste du jeune homme.

Ce dernier paraissait paniqué devant l'attitude de la Gryffondor.

- Granger qu'est-ce qui se passe ?

Pour toute réponse, Hermione se laissa lourdement tomber dans les bras du garçon. Evanouie.

- Hermione ! s'écria Drago en soutenant la jeune femme du mieux qu'il pouvait.

Celle-ci ouvrit les yeux quelques secondes plus tard, alors que Drago venait de l'allonger sur le canapé central.

- Qu'est-ce que tu m'as fais là ? demanda Drago dont l'expression trahissait son inquiétude.

- C'est l'émotion, fut la seule excuse qui lui vint à l'esprit.

- Plutôt sensible Granger.

Cette dernière, après avoir rassuré le Serpentard un bon nombre de fois, lui suggéra de la laisser se reposer, elle devait probablement manquer de sommeil. Une fois seule, Hermione souffla longuement, évacuant la pression qui permit à son cœur de se mettre à nouveau en marche.

Elle avait pour habitude de se maîtriser lorsque la colère s'emparait d'elle, à part avec Malefoy peut-être, mais elle eut soudainement un élan de rage. Toute la haine et le chagrin contenus depuis plusieurs jours se libérèrent avec une force effrayante.

Hermione s'était levé, avait donné une dizaine de coups de pied dans le canapé, lancer plusieurs tableaux accrochés aux murs de la salle commune à terre, avant de les piétiner soigneusement avec toute la hargne possible, sous les regards outrés des propriétaires brutalement réveillés. Ses yeux se posèrent alors sur le Bulborbus. Sans réfléchir, Hermione saisit la plante qu'elle balança à travers la fenêtre.

Une longue plainte déchirante s'en suivit. Les genoux au sol, Hermione contempla ses deux mains aux couleurs rouge vif. Brûlées.

*

- Hermione ! s'écria Harry en ouvrant la porte de l'infirmerie à la volée.

Il se précipita vers son amie, assise en tailleur sur un des lits blanc. Hermione tenta de cacher ses mains mais Harry fut plus rapide et lui saisit les poignets bien haut. Un nombre incalculable de bandages et de pansements recouvrait les mains de la jeune femme.

- Mais enfin qu'est-ce que tu as fait...murmura-t-il horrifié.

- Rien, répondit-elle sèchement en ramenant ses mains vers elle d'un geste vif.

- Ne fais pas ta tête de mule Hermione, pas avec moi. Aller raconte.

- Je...je ne peux pas.

Et puis quoi encore ? Lui avouer qu'elle s'était brûlé les mains en jetant une plante par la fenêtre parce qu'elle était en colère contre elle-même, pour le simple fait que grâce à elle, l'homme qu'elle aimait était amoureux d'une autre ? Qui plus est une pimbêche qui s'est fait virée de son ancienne école pour venir lui pourrir la vie ici ? Mieux valait qu'elle se taise.

- C'est en rapport avec Malefoy c'est ça ?

- Pourquoi tout devrait être en rapport avec lui ! s'énerva Hermione.

Elle venait de se trahir. Et le savait.

- Hermione, reprit-il calmement en s'asseyant à côté d'elle. Quoi que tu ais fait, je ne te jugerais pas. Crois-moi.

- Je ne peux pas, répéta-t-elle. Je ne vais pas très bien ce moment, et j'ai besoin de toi, et Ron. Je ne peux pas me permettre de te perdre maintenant.

- Mais enfin tu ne me perdras jamais ! s'exclama-t-il surprit des paroles graves de sa meilleure amie. Aller raconte-moi ! Ça ne peut pas être si dramatique.

Hermione prit une profonde inspiration, et priait de tout cœur pour qu'il ne s'énerve pas.

- Ces derniers temps, j'ai passé beaucoup de temps avec Drago comme tu le sais.

- Malefoy.

- Quoi ?

- Il s'appelle Malefoy ! Depuis quand tu l'appelles par cet horrible prénom ?

Découragée, Hermione ferma les yeux un instant. Comment accepterait-il la suite si le prénom seul du Serpentard l'insupportait ? Mais elle avait commencé, et se devait de terminer :

- Eh bien notre pacte est achevé. J'ai gagné.

- Oui je l'ai vu avec cette fille là, la nouvelle. Plutôt jolie. Alors il est vraiment amoureux ? Je n'en reviens pas 'mione t'as fait un sacré boulot, je te respecte

- Le problème c'est que...

Hermione déglutit.

- ...Que je suis également tombée amoureuse. De lui.

Il y eut un moment de silence, puis Harry rigola bruyamment, croyant sûrement à une blague. Il chercha Hermione du regard, espérant y lire ne serait-ce qu'un brin d'humour...Son sourire diminua peu à peu, pour finalement disparaître totalement.

Hermione fixait le sol, immobile, n'osant pas le regarder en face. Harry se leva lentement du lit. Elle sentait son regard pesant la fixer sans relâche, tel un vautour scrutant une proie. Elle était persuadée de mourir pétrifiée si elle croisait ses yeux émeraude. Alors elle attendait, la tête toujours baissée, une quelconque réaction du jeune homme. Mais celui-ci, debout en face d'elle, restait immobile également, sans un mot. Pourtant le silence terrifiant qui envahissait la pièce en disait long. Si ça continuait comme ça, Hermione n'était pas sûre de tenir longtemps.

Harry reprit enfin ses esprits, mais toujours sans rien dire, sortit de l'infirmerie en claquant violement la porte derrière lui, ce qui la fit sursauter. Ses larmes jusqu'ici retenues par un énorme effort de volonté, se libérèrent alors le long de ses joues.

*

Le jour suivant Hermione avaient des mains comme neuves grâces aux bons soins magiques de Madame Pomfresh. Drago ne sut jamais rien de cet accident.

Elle descendit dans la Grande Salle manger un morceau. A son grand soulagement, elle était vide. Enfin presque. Drago et Lisa étaient au fond, à la table des Serpentards, en train de s'embrasser langoureusement. Il y avait également Ginny, toute seule à la table des Griffondors, mangeant un gâteau au chocolat. Hermione s'assit en face d'elle, la mine maussade :

- Salut Gin'.

- Excusez-moi on se connaît ? rétorqua celle-ci en lui lançant un regard chargé de reproches.

Hermione en avait plus qu'assez des réflexions en ce moment, et se contenta de croiser les bras, le regard ailleurs. Comme elle l'espérait, Ginny finit par s'excuser :

- Désolée Hermione. Je ne voulais pas être blessante.

- Moi aussi je suis désolée, c'est vrai que je ne t'ai pas beaucoup parlé ces temps-ci, mais j'étais...

- ...occupée oui je sais, acheva-t-elle.

Ginny enfonça paresseusement sa cuillère dans sa part de gâteau, avant de la porter devant ses yeux, puis de la reposer.

- Ça ne va pas ? s'inquiéta Hermione.

- Non. Harry n'arrive pas à oublier Cho. Tu vois, je suis persuadée qu'on a une chance d'être ensemble lui et moi, et lui aussi le sait. Parfois je sens son regard sur moi, il m'enlace souvent même. Mais il est triste constamment. Et lorsqu'il commence enfin à être heureux, Chang est dans les parages et Harry se renfrogne aussitôt.

- Laisse-lui du temps Ginny, conseilla-t-elle.

- Mais je ne fais que ça !

- C'est encore trop récent comme blessure, crois-moi c'est dur à oublier quand la personne que tu aimes trouve son bonheur ailleurs...

Hermione leva les yeux vers Drago. Heureusement Ginny ne la regardait pas à ce moment là, trop absorbée par son gâteau au chocolat qu'elle écrasait à présent.

- Tu as raison, je dois attendre. Ce qu'a fait cette peste est impardonnable ! Je dois y aller, ça m'a fait plaisir de te parler 'mione. Tu veux ma part de gâteau ?

Hermione jeta un œil à ce que Ginny appelait « gâteau », et vit plutôt une bouillie noire étalée aux quatre coins de l'assiette. Hermione la remercia poliment et la regarda s'éloigner.

- Salut Granger, dit alors une voix qu'elle ne connaissait que trop bien.

Au grand regret de la jeune femme, Scrimgeour était encore à ses côtés, affichant un sourire magnifique.

Comme Hermione ne répondait pas, il enchaîna :

- Je suis venue parce que je tiens à te présenter Lisa, vous n'avez pas eut l'occasion de vous parler. Lisa, je te présente Hermione Granger, la pire des colocataires, dit-il souriant.

- Bonjour Hermione, Drago m'a beaucoup parlé de toi.

- Ah vraiment ? répondit celle-ci d'un ton faussement enjoué.

Les deux femmes se serrèrent brièvement la main.

- Monsieur Malefoy, dit alors une voix doucereuse derrière eux.

C'était Rogue. Hermione constata qu'il était plus moche que jamais avec ses longs cheveux noirs graisseux qui lui collaient au visage, son affreux nez en bec de corbeau, ses lèvres minces et pincées, presque invisibles, et ses poches en dessous des yeux noirs qui lui donnaient l'air d'un mort vivant.

- Quoi ? demanda Drago, apparemment mécontent de le voir.

- Je dois vous parler, venez avec moi.

Drago le suivit sans protester, après un bref regard vers Hermione seulement, sous l'œil étonné de Lisa. Les deux jeunes femmes se retrouvèrent seules. Hermione décida de briser ce silence gênant par pure politesse :

- Alors Lisa, comme ça tu viens de Beauxbatons ?

- Ecoute moi bien petite écervelée, dit-elle alors en plaçant ses bras tendus sur la table, son visage à quelques centimètres de la Gryffondor. Ne crois pas que je ne vois pas clair dans ton petit jeu.

Son visage, si gracieux à l'ordinaire, s'était déformé en une horrible grimace de haine.

- Je vois que tu n'es pas aussi indifférente à la présence de Drago que tu ne le laisses croire. Mais mets toi ça dans ta tête de miss je-sais-tout : tu n'es qu'une sale Sang-de-Bourbe sans intérêt, et Drago ne t'accorderas jamais d'attention, t'as compris ? Il mérite une fille comme moi, alors je te conseille de garder tes distances...

- Je vois que vous avez fait connaissance, dit Drago qui venait d'arriver, le sourire aux lèvres.

- Oui, répondit Lisa en reprenant son visage angélique, Hermione et moi s'entendons très bien, n'est-ce pas ?

Elle fixait Hermione, attendant une réponse. Cette dernière, encore sous le choc, se contenta d'approuver d'un hochement de tête.

- Que te voulais Rogue mon chéri ?

- Il vient de m'annoncer que ma demande pour fêter le nouvel an dans la Salle Commune venait d'être acceptée ! A la seule condition que mon homologue féminin n'y voit aucun inconvénient. Mais je ne te demandes pas vraiment ton avis Granger, rajouta-t-il ravi. Au fait, tu viendras à ma soirée hein ?

Hermione jeta un coup d'œil à Lisa qui, d'un simple regard, lui indiquait clairement ce qu'elle devait répondre :

- Non je ne pense pas Malefoy.

- Quoi ? Mais Pourquoi ?

- Parce que je veux le fêter avec mes amis, Harry et Ron. Une soirée est prévue dans la Tour Commune des Gryffondors.

- Bon, très bien, dit-il déçu. Mais rien ne t'empêche de passer dans la soirée si tu veux.

- Merci.

- A plus tard, lança-t-il en s'éloignant avec sa petite amie.

Cette dernière se retourna juste avant de franchir les portes de la Grande Salle et afficha un sourire en coin à l'adresse d'Hermione, comme pour marquer sa victoire.

*

Le nouvel an était demain soir. Et Hermione le passerait probablement toute seule. Harry avait sûrement tout raconté à Ron, et jamais elle ne pourrait les regarder en face. Quant à la fête de Malefoy, c'était hors de question. Premièrement parce qu'elle n'était pas du genre à chercher les ennuis et que Lisa ne lui attirerait que ça, et deuxièmement parce qu'elle ne supporterait pas de les voir s'embrasser toute la soirée.

- Miss Granger ? appela la voix sèche de Minerva McGonagall.

- Oui professeur ?

- Veuillez informer les élèves de votre maison que la nouvelle année se passera dans la Grande Salle jusqu'à minuit. Ensuite ils seront libres de veiller dans leur salle commune jusqu'à deux heures du matin. Pas une minute de plus, vous m'avez bien comprise ?

- Oui, j'y vais tout de suite.

- Merci Miss Granger. Ah au fait, le professeur Dumbledore a choisit de fêter le nouvel an « à l'américaine », rajouta-t-elle avec une certaine colère dans la voix.

- A l'américaine professeur ? répéta Hermione.

- Encore une des idées étranges de notre directeur. Faites donc des recherches, dit-elle ironiquement.

Mais elle ne croyait pas si bien dire. Hermione fonça à la bibliothèque et y passa vingt minutes seulement avant de trouver ce qu'elle cherchait. « Les fêtes étrangères du monde magique ». Après avoir parcouru quelques lignes, elle referma le manuel d'un coup sec, manquant de tomber à la renverse.

*

Alors que la nuit avait recouvert le ciel de son immense manteau noir, Hermione était paisiblement endormie, recroquevillée dans un fauteuil de la Salle Commune, près de la cheminée dont le feu répandait une chaleur réconfortante. Un livre ouvert était posé sur sa poitrine. Elle devait être exténuée car elle ne se réveilla pas lorsque le portrait pivota pour laisser apparaître Drago. Celui-ci sourit à la vue de la jeune femme, il adorait la voir dormir. En plus elle portait le peignoir vert qu'il lui avait offert. Il monta les quelques escaliers qui menaient à sa chambre de préfet, puis redescendit une demi-heure plus tard, habillé sur son trente et un. Il s'apprêtait à sortir, mais il hésita un moment, les yeux rivés sur la belle Griffondor. Il devait lui dire ce qu'il s'apprêtait à faire. En temps normal il ne demandait l'avis de personne évidemment, mais ce soir il sentait qu'il n'avait pas le droit de partir sans lui avouer ses intentions, ce serait comme la trahir.

- Granger ? appela-t-il en la secouant légèrement.

- Hum...

Celle-ci ouvrit les yeux et se retint de sursauter en voyant deux yeux bleus à quelques centimètres d'elle.

- Tu me fais loucher Malefoy.

Gêné, Drago recula de quelques pas.

- Pourquoi m'avoir réveillé ? demanda-t-elle en baillant.

- On t'a déjà dit de mettre la main devant la bouche quand tu bailles ? C'est affreux à voir Granger.

- Tiens ça faisait longtemps que je n'avais pas eut le droit à une tes fameuses répliques qui me font tant plaisir. Tu as sûrement quelque chose à me dire, je me trompe ?

« Elle commence à trop bien me connaître, je n'aime pas ça du tout », songea Drago. Rien que pour lui prouver qu'elle ne savait pas toujours tout, il aurait voulu répondre non, mais le fait qu'il avait bel et bien quelque chose à lui dire :

- Ce soir est...comment dire...le Grand soir.

Hermione le dévisagea :

- Tu peux être plus précis ? Non parce que je viens de me réveiller tu comprends et ton charabia là...

- J'avais oublié que toi c'est pas trop ton monde tout ça, tu ne dois pas savoir que signifie « le Grand soir »...

- Quand t'auras fini avec tes vannes qui ne font rire que toi, tu pourrais peut-être aller droit au but ?

- Eh bien, c'est ce soir qu'avec Lisa...on va...enfin tu vois quoi.

- Oh ! s'exclama Hermione qui venait de comprendre.

- Content de voir que tu as percuté, lui dit-il en se forçant à sourire.

- C'est...c'est super, mentit-elle, j'espère que vous allez passer une bonne soirée, enfin une bonne nuit, quoi que vous n'allez pas dormir, enfin j'en sais rien, si je veux dire je me doutes bien, mais ça ne me regarde pas je...

Hermione s'interrompit brusquement, se sentant complètement ridicule à bégayer et à gesticuler dans tous les sens pour tenter de cacher son trouble.

Au plus profond de lui, Drago savait que cette nouvelle ne lui ferait pas plaisir. Pourtant c'était bien elle qui l'avait poussé à faire toutes ces choses, alors pourquoi avait-il redouté toute la journée cet instant précis où il lui annoncerait ce qu'il allait faire ? Mais surtout, pourquoi la jeune femme avait l'air si triste à cette nouvelle ?

- Et comment peux-tu être certain que c'est ce soir ? risqua-t-elle.

- Pour être franc, c'est Lisa qui m'a dit de venir le rejoindre dans sa chambre tard dans la soirée. Donc je pense que c'est assez clair.

- Oui sans doute, dit Hermione en regardant ses ongles, prenant un air détaché.

Un lourd silence s'installa, pendant lequel aucun des deux adolescents n'osaient se regarder, comme si Drago s'apprêtait à commettre un acte irréparable ce soir. « Pourtant, pensa-t-il, je ne lui doit rien du tout, alors reprend tes esprits et va rejoindre Lisa, c'est un soir comme un autre, une nuit comme une autre... ».

- Elle m'attend, dit-il simplement.

- Oui bien sûr vas-y ! Dépêche-toi je ne veux pas te retarder. Alors, bonne nuit Malefoy.

Celui-ci disparût derrière le portrait sans regard en arrière, ce qu'Hermione considéra comme de l'impatience d'aller rejoindre sa Serdaigle. En réalité, il préférait seulement partir avant de changer d'avis.

Habillé d'un jean noir très classe avec une chemise blanche froissée, ouverte sur le devant ce qui donnait un air décontracté, Drago marchait dans le couloir qui le séparait de la Tour commune des Serdaigles. Lisa lui avait donné le mot de passe, chose complètement interdite qu'il se promit de ne jamais révéler à Hermione.

- Sombrals, murmura-t-il.

Le portait pivota, et Drago pénétra à l'intérieur. C'était la première fois qu'il avait l'occasion de voir la salle commune d'une autre maison, et il devait avouer qu'ils ne s'étaient pas cassé la tête pour les décorations : c'étaient exactement les mêmes que celles des Serpentard, à l'exception de la couleur et de l'animal représentant un aigle.

- Lisa ? appela-t-il.

Il tendit l'oreille mais personne ne répondit. La lumière s'éteint tout à coup. Pas très rassuré, Drago sortit sa baguette. C'est alors que deux mains sorties de nulle part lui enlacèrent le buste par derrière. Le Serpentard se retourna doucement.

- Salut toi, dit-il à l'adresse de Lisa, vêtue uniquement de ses sous-vêtements violets. Je ne m'attendais pas à un accueil aussi...direct.

- Je suis contente que tu sois venu, lui susurra-t-elle à l'oreille tout en lui mordant le lobe. Enlève ta chemise.

Drago ne se le fit pas dire deux fois. Lisa se détacha de lui pour aller s'allonger sur le canapé, avant de lui faire signe de venir la rejoindre.

- Où sont les autres filles ? demanda-t-il en se plaçant à ses côtés.

- Ne t'inquiètes pas elles sont toutes dans leur dortoir...

Drago déposa alors ses lèvres sur celles de la jeune femme qui répondit au baiser avec fougue. Il aurait préféré que cette nuit soit douce et pleine de tendresse, pour changer de ses habitudes, mais Lisa semblait pencher pour le côté sauvage. De ses mains expertes, il parcouru du bout des doigts la peau nue de sa partenaire qui gémissait déjà de plaisir. Drago quant à lui, ne ressentait rien à son plus grand désespoir. C'est étrange, il attendait cette nuit depuis plusieurs jours, et maintenant qu'ils passaient à l'acte, il n'en avait plus envi. Peut-être Lisa lui semblait-elle trop pressée ? Mais ça ne pouvait pas être ça non, il sentait qu'autre chose l'empêchait d'être à son aise ce soir.

La Serdaigle dut remarquer qu'il était ailleurs, car elle stoppa ses caresses et prit un air inquiet :

- Tout va bien ?

- Oui, tout est parfait, répondit-il en sortant de sa rêverie.

Il l'embrassa à nouveau pour la rassurer, puis continua ses baisers dans le cou avant de descendre sur la poitrine qui se gonflait et dégonflait rapidement au rythme de la respiration.

L'image d'une Hermione toute seule face à la cheminée dans leur Salle Commune lui apparut soudainement. Il l'imagina frissonnante à cause la température pas très élevée de la pièce.

- Drago, tu es sûr que ça va ? demanda à nouveau Lisa en sentant son corps se crisper.

- Oui je t'assure, répondit-il d'un ton assez sec.

Il lui dégrafa son soutient gorge tout en la couvrant de petits baisers. Quant à elle, elle le serrait fort contre lui, passant ses mains dans les cheveux blonds du jeune homme. Celui-ci déboutonna le bouton de son jean d'une main, l'autre étant occupée.

- J'aurais du lui mettre une couverture.

Ces mots, pourtant à peine murmurés, avaient résonnés dans la pièce. L'atmosphère qui était chaude jusqu'ici, sembla refroidir en rien de temps par une vague glacée sortit de la bouche du jeune homme.

- Quoi ? aboya Lisa qui venait de se figer sur place, lui lançant un regard interrogateur. Qu'est-ce que tu as dit ?

Elle voulait s'assurer d'avoir bien entendu.

Drago se contenta de la regarder sans rien dire, ne sachant que répondre, car lui-même ne savait pas vraiment ce qui lui était passé par la tête.

- Je suis désolé.

- Mais enfin qu'est-ce qui t'arrives ce soir ? s'impatienta sa petite amie.

- Rien, je pensais juste à Hermione qui...

Mais Drago n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'il tomba lourdement sur le sol. Lisa l'avait poussé du canapé et s'en allait déjà à grands pas rageurs en s'écriant :

- Hermione bien sûr ! Encore elle ! J'en ai plus qu'assez de t'entendre toujours parler de cette fille ! Même quand elle n'est pas là elle reste présente dans ton esprit !

- Tu pourrais au moins t'excuser de m'avoir éjecté du canapé non ? répliqua froidement Drago. Je me suis fait mal à l'épaule je te signale.

- Alors là c'est la cerise sur le gâteau ! C'est tout ce que tu trouves à me dire ? Je me tire !

Lisa claqua la porte de son dortoir, réveillant plusieurs filles au passage. Drago se releva péniblement. Il ne regrettait même pas son comportement. Pire, il rigola en repensant à la scène qu'il venait de vivre. Pendant l'espace d'un instant, il s'était à nouveau sentit Malefoy, froid et dur, une personne qui vaut mieux que les autres, une personne qu'on ne jette pas...

*

Hermione, toujours affalée sur son fauteuil, regardait les flammes d'éteindre peu à peu. Elle ne trouvait pas le sommeil, sans cesse en train de penser à ce que Drago était en train de faire. Soudain, la porte du portait grinça. Hermione tourna vivement la tête et vit celui qui hantait ses pensées, la chemise défaite, les cheveux en bataille, posté sur le pas de la porte, affichant un air désolé. Il vint s'asseoir dans le fauteuil en face, et remercia intérieurement Hermione de ne pas le harceler de questions. En effet, elle attendait sagement qu'il lui explique pourquoi elle le revoyait au bout de vingt minutes seulement.

- Lisa et moi ne l'avons pas fait.

Hermione mit du temps à réaliser ces paroles. Son cœur retomba lourdement dans sa poitrine, un énorme poids lui écrasant l'estomac venait de disparaître.

- C'était ma faute, avoua-t-il. Je ne saurais dire pourquoi, mais elle ne me donnait pas envi. Je me suis montré froid et odieux avec elle. Tu veux que je te dise ? Je pense que le fait de m'être retrouvé dans cette situation avec elle, enfin sur le point de faire l'amour, a fait renaître en moi l'ancien Drago, celui qui aime dominer et qui ne permet pas que la fille donne son avis. Je suis comme ça, c'est ma nature, je ne peux pas changer.

- Alors c'est fini avec elle ? demanda-t-elle en s'efforçant de contrôler son enthousiasme.

- Je ne sais pas. Désolé de te décevoir Granger, mais je ne suis plus sûr d'être amoureux.

Drago se leva paresseusement avec la ferme intention d'aller se coucher. Il réfléchirait demain, ce n'était pas dans ses habitudes de se casser la tête pour une fille. Alors qu'il allait fermer la porte de sa chambre, la lionne lui lança depuis la salle commune :

- Peut-être que Lisa n'est celle qui te faut Malefoy...

Celui-ci, amusé par la remarque, répondit d'un ton moqueur :

- Tu sais je pense qu'il n'existe pas de femme « idéale » pour moi. Je te l'ai dit, le sang des Malefoy coule dans chaque parcelle de mon corps, et ça ne changera jamais. Aucune femme censée ne me supporterait plus d'un mois. Et moi-même je ne suis pas sûr de supporter une femme plus d'une semaine...

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