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Chapitre 25 : Retour en arrière

Drago Malefoy.

A côté de cette nouvelle, les vampires lui apparaissaient bien inoffensifs tout à coup. Hermione aurait voulu rester impassible, mais ses yeux ne purent s'empêcher de détailler l'homme pour lequel elle aurait donné sa vie. Qui aurait pu croire que l'on pouvait faire plus beau encore qu'il ne l'avait déjà été ? En une année seulement, la maturité s'était ancrée dans les traits parfaits de son visage, il n'affichait pas son habituel air arrogant ou son petit sourire en coin, mais simplement l'expression d'un homme, et non plus d'un adolescent. Il avait pris quelques centimètres, sa carrure s'était elle aussi améliorée, irréprochable. Ses cheveux avaient conservé cette intensité qui les confondait avec l'or. S'il y avait bien une chose que Hermione regrettait dans ce visage parfait, c'était encore et toujours ses yeux : de magnifiques yeux qui auraient pu éblouir n'importe quelle femme d'un simple regard s'ils avaient gardé le bleu océan où Hermione s'était noyé à maintes reprises. Mais voilà, ses yeux étaient gris. Un gris doux, pas comme celui qu'elle avait eu le malheur de connaître, mais qui restait tout de même la preuve d'une blessure profonde dont elle serait à jamais responsable...

- Toi aussi tu as changé, lança-t-il de sa voix grave qui retourna l'estomac de la jeune femme. Encore plus belle...

L'entendre ainsi, se rappeler cette voix qui avait si longtemps été son oxygène, Hermione dut respirer un grand coup pour ralentir la vitesse douloureuse qu'avait prise son cœur. Elle s'empressa de détourner son regard, gênée de s'être fait prise en train de le contempler. Malgré le ton détaché qu'elle adopta, sa seule phrase résonnait encore à ses oreilles comme un tambour intarissable.

- Qu'est-ce que ça veut dire ? demanda-t-elle d'une voix tremblotante.

Elle regardait Bernard avec de grands yeux, ignorant désormais la présence du jeune homme.

- Monsieur...Malefoy, balbutiait-t-il, sera votre...garde du corps en réalité.

Hermione ne put s'empêcher d'exploser de rire devant le regard incrédule de Bernard et amusé de Drago, ce dernier n'étant pas surprit le moins du monde.

- C'est une blague, c'est ça ? lança-t-elle toujours avec ce même sourire d'incompréhension. Non parce que si c'est le cas, croyez-moi c'est de très mauvais goût.

Le silence qui s'ensuivit déforma les traits de Hermione en expression horrifiée.

- Je n'ai pas besoin de protection ! s'écria-t-elle alors sans un regard pour celui qui rigolait discrètement au fond de la pièce. Encore moins de la sienne !

- Mais vous disiez à l'instant que...

- Oui eh bien je préfère encore me faire transformer en vampires plutôt que de supporter constamment la présence de cet homme, qui plus est un Mangemort !

Le terme, puissant et effrayant, établit un silence glacial. Les mains de Bernard s'étaient mises à trembler et le calme qui s'était imposé dans son dos signifiait que la situation ne le faisait plus rire.

- Miss Granger, dit alors Bernard d'un ton grave. Que vous le vouliez ou non, la justice magique l'a innocenté, et monsieur Malefoy est officiellement...

- La justice ? l'interrompit Hermione au bord de la crise cardiaque. Ce sont des hommes qui jugent un passé de plusieurs années en trois jours que vous osez appeler justice ? Un ministre dont la fille est un Mangemort et qui ne pense qu'au puissant pouvoir de Malefoy sans réfléchir aux conséquences d'un éventuel piège ? C'est ça, votre justice ?

- Miss Granger allons, vous...

- Elle a raison.

Sa voix avait tranché, lente et mélodieusement belle.

Hermione n'osa se retourner, probablement effrayée à l'idée d'être une fois de plus déstabilisée. Elle le sentit néanmoins se rapprocher, et frissonna lorsqu'il se retrouva à ses côtés.

- La justice n'est pas fiable en ces temps de guerre, poursuivit-il à l'adresse de Bernard. On ne peut reprocher à Hermione sa méfiance, et Merlin sait qu'elle est têtue...

Elle devinait son sourire.

L'entendre prononcer ainsi son prénom anima un jaillissement de flammes dans son estomac, et la chaleur provoquée en elle fit virer ses joues au rouge.

- Je ne lui demande pas de me faire confiance, simplement d'accepter mon engagement à protéger sa vie.

Apparemment, Drago aimait toujours autant les petits jeux de leurs anciennes querelles puisque, en ignorant Hermione de la sorte, il ne faisait que reproduire ce qu'elle tentait de faire avec lui depuis le début de l'entretient. Mais derrière cette phrase, la jeune femme devinait qu'il s'adressait à elle directement. Aussi, Hermione prit son courage à deux mains et plongea ses yeux noisette dans le regard gris qui l'observait intensément, avant de déclarer d'une voix qu'elle voulait ferme :

- Dîtes-moi, monsieur Malefoy, comment me serait-il possible d'accepter votre si précieuse protection, si je ne vous fais pas confiance ?

- Alors je la gagnerais, quoi qu'il m'en coûte.

Ils se fixèrent en silence quelques instants. Hermione était surprise de pouvoir lire tant de sincérité sur son visage d'habitude si fermé. Elle avait l'étrange impression de ne l'avoir jamais quitté, comme si cette année n'avait pas existé et qu'elle savait déchiffrer ses sentiments mieux que n'importe qui d'autres.

- Midi approche, déclara alors Bernard, mettant fin au contact visuel qui semblait durer une éternité. Miss Granger, pour la dernière fois, acceptez-vous ou refusez-vous cette mission, sachant qu'elle ne se fera pas sans l'aide de ce jeune homme ?

Sans quitter ce dernier des yeux, Hermione répondit :

- Si ce Mangemort pense réussir à m'éloigner de ce qui m'a été confié, c'est qu'il me connaît mal.

- Et comme je te connais bien, je sais que ma présence ne te sera pas un sacrifice pour ta mission, répondit-il avec un sourire qui découvrit ses dents blanches.

Hermione désespérait. En fait, il ne changerait jamais : la prétention faisait partie de lui, et elle se demanda comment elle avait pu penser un seul instant qu'il ait changé.

- Parfait ! s'exclama Bernard, visiblement soulagé d'avoir affronté le pire. Votre mission commence demain miss Granger : à la première heure, vous transplanerez en Nouvelle-Zélande, en Waikato. Une maison est à votre disposition non loin du repère de vampires, vous y resterez la nuit et négocierez le jour.

- Attendez, intervint Hermione, ce qui déclencha un nouveau soupire de la part des deux hommes. Qu'entendez-vous par « vous y resterez la nuit » ? La mission ne devrait même pas prendre une journée, ils acceptent ou ils refusent ma proposition. Et quand bien même on nécessiterait deux jours, il me suffirait de transplaner chez moi pour la nuit.

Bernard lança un regard désespéré à Drago qui lui rendit un sourire :

- Je me chargerais de lui expliquer, assura-t-il.

- Merci, souffla-t-il avant de rassembler ses affaires. Bonne journée à vous deux, et tâchez de ne pas vous entretuez, le monde a besoin de vous mes enfants.

- Non attendez ne partez pas ! s'exclama Hermione sur la porte qui claqua aussitôt.

Elle laissa lourdement retomber ses bras en signe d'abandon et, après avoir longuement soufflé les yeux fermés, se tourna vers Drago qui, appuyé contre le bureau d'un air décontracté, la scrutait avec le sourire.

- Surtout ne crois pas que ton petit jeu va marcher avec moi Malefoy, dit-elle d'une voix froide.

- Je ne vois pas de quoi tu parles, répondit-il calmement.

- Oh je pense que si...La guerre est mondiale, quelque soit l'endroit où tu étais pendant tout ce temps, tu ne pouvais échapper aux combats. Il a bien fallut que tu choisisses un camp...

- Et qu'est-ce qui te fais dire que ce n'était pas le tien ?

Comment lui répondre ? Lui dire qu'elle était au courant de la dette qu'il avait envers Voldemort ? Impossible, cela réveillerait une douleur à son avant-bras endormie depuis longtemps et qu'elle ne souhaitait en aucun cas réveiller.

- Même après Poudlard, répondit-elle alors, un Serpentard le reste toute sa vie...

- Il me semble ne plus être un Serpentard depuis longtemps. En réalité, je ne suis plus rien depuis longtemps...

Sous cette phrase pleine de sous-entendus, la culpabilité de Hermione bondit cruellement en surface, et la fuite fut sa meilleure défense :

- J'ai besoin d'un café, bonne journée Malefoy.

Contrairement à ce qu'elle laissait paraître, il était extrêmement difficile pour Hermione de se montrer ainsi froide envers l'homme qu'elle ne cesserait jamais d'aimer.

Après l'école, elle n'avait même pas essayé de refouler ses sentiments pour lui. Le cœur de Bulborbus qu'elle portait au cou en ce moment même, était une preuve suffisante pour lui montrer que toutes tentations d'oublier son âme sœur étaient vouées à l'échec. Alors elle vivait avec, essayant de ne pas penser à ce qu'aurait pu être sa vie avec Drago, se persuadant qu'elle avait agit pour le mieux et que, la marche arrière étant impossible, mieux valait pour elle aller de l'avant. Même après sa rencontre avec Richard, elle sut parfaitement que sa relation ne serait en rien comparable avec ce qu'elle avait vécu à sescôtés, et ne faisait rien pour l'égaler. Une chose l'aidait néanmoins à repousser Drago : la haine. Il était tellement plus facile de le haïr plutôt que de l'aimer...Ainsi, lui en vouloir pour avoir rejoint Voldemort était un argument sur lequel sa mauvaise conscience s'appuyait dans le but de s'autoriser à le détester...

- Ma journée ne pourra être que bonne en ta compagnie, sourit-il, attendant sa réaction.

Comme il l'avait deviné, la jeune femme se stoppa net, avant de se retourner vers lui.

- Non, ne me dis pas que...

Elle laissa sa phrase en suspens, espérant probablement qu'il la détromperait, mais Drago se contenta d'étirer un peu plus son sourire :

- Je suis ton garde du corps Granger, ne l'oublie pas. Où que tu ailles, j'irai...

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Poussant des jurons à tout bout de champ, Hermione pressait le pas à travers la foule qui envahissait la sortie du ministère. Mais le semer semblait tout simplement impossible.

En effet, quelques minutes plus tôt, la jeune femme avait profité de son inattention pour courir dans l'ascenseur bondé de sorciers, qui referma ses portes en quelques secondes. Hermione se mordit la langue pour avoir crié victoire trop tôt, alors que Drago l'attendait patiemment à l'ouverture des portes, retenant difficilement ses éclats de rire.

Il riait toujours lorsqu'elle pénétra dans un petit café londonien, et Hermione dut serrer les poings pour empêcher son envie irrésistible de lui en coller une.

- J'avais oublié à quel point tu étais grincheuse, lança-t-il alors qu'elle prenait place à une table du fond.

- Et mon poing dans la figure en troisième année, tu t'en souviens ? grogna-t-elle.

Il rit de plus bel avant de s'asseoir sur la chaise en face. Hermione commanda un café à la serveuse qui arriva, et malgré sa colère, sa bonne éducation ne put s'empêcher de la faire culpabiliser :

- Tu veux boire quelque chose ? proposa-t-elle à Drago qui ne cacha pas sa surprise.

- Pas pendant le service, mais merci.

Hermione leva les yeux au ciel :

- Tu es ridicule. Deux cafés s'il vous plaît.

La serveuse acquiesça et partit vers une autre table.

- J'étais sérieux Hermione.

Son cœur loupa une fois de plus un battement. Il l'avait de nouveau appelée par son prénom, et elle ne put s'empêcher de se demander s'il se moquait d'elle. Ne devrait-il pas lui en vouloir à mort pour ce qu'elle lui avait fait subir ? Ne devrait-il pas être en train de lui crier sa peine au lieu de se montrer poli et respectueux ? Avait-il réellement tourné la page sur elle pour se montrer si à l'aise, ou n'était-ce encore qu'un masque parmi tous ceux qu'il savait porter ? Il paraissait si sincère que c'en était déstabilisant, et Hermione aurait presque préféré qu'il lui reproche ouvertement ses erreurs, plutôt que renfermer cette douleur qui se lisait dans son regard.

- Enfin, c'est juste un café ! répondit-elle les sourcils froncés.

- Je n'aime pas ce liquide noir moldu, c'est infecte je trouve. Mais si je n'en prends pas c'est pour ne pas relâcher mon attention, je dois te surveiller constamment. Ce sont les ordres.

Il avait rajouté cette dernière phrase rapidement, comme pour justifier ses paroles.

- Arrête, ricana Hermione en remerciant la serveuse qui apportait les deux cafés. La mission n'a même pas commencé, quel danger veux-tu que je cours aujourd'hui ?

Drago détourna la tête, signe qu'elle reconnaissait de lui lorsqu'il voulait fuir son regard noisette, sachant pertinemment qu'elle était l'une des rares à savoir déchiffrer ses expressions.

- Mon devoir de te protéger commence aujourd'hui, je me contente de faire mon boulot, c'est tout.

Il mentait. Hermione l'avait vu à son imperceptible contraction de mâchoire, et fut heureuse de le connaître aussi bien, cela lui servirait sûrement beaucoup avec le mur de glace qui était assis devant elle. Etrangement, elle n'insista pas et enchaîna sur un sujet qui lui revint en mémoire :

- Que voulait dire Bernard tout à l'heure ? Pourquoi resterions-nous plusieurs jours ?

Son visage sembla se détendre, et il plongea à nouveau son regard gris dans le sien, sourd aux battements de cœur assourdissants qui résonnaient aux oreilles de la jeune femme.

- Les vampires ne se laissent pas approcher, annonça-t-il. Nous ne leur parlerons certainement pas le premier jour.

- Ils ont peur de nous ? demanda Hermione intéressée, perdant toutes traces d'agressivité.

- Peur ? Non, ils sont juste très méfiants. Les vampires sont connus pour être d'une politesse extrême, presque hypocrite. Les hippogriffes à côté d'eux apparaissent comme vulgaires. Tu ne peux mettre le pied dans un nid de vampires sans connaître leurs coutumes et leurs règles, où alors tu n'en ressors jamais.

Hermione frissonna. Elle n'avait en aucun cas entendu parler de cet aspect des vampires, et se trouvait bien bête de ne pas s'être renseignée plus tôt avant d'accepter la mission qui lui semblait suicidaire à présent.

- Il nous faudra du temps pour repérer leur nid, poursuivit-il en jetant un œil mauvais au café qui pourtant dégageait une délicieuse odeur selon Hermione. Ce qui est loin d'être aisé, on devra observer toute la nuit des mouvements susceptibles d'apercevoir l'un d'eux. Une fois repéré, ce sera facile de trouver la Reine. Ensuite, en admettant qu'on mettre moins de trois jours à la trouver, il nous faudra être acceptés en tant que visiteurs de paix, l'étape la plus difficile. Si nous arrivons à tout cela, alors seulement tu pourras parler à la Reine de ta proposition ministérielle.

- Et si...bégaya Hermione dont le visage avait blêmis. Et si elle ne me croit pas ?

- C'est là que mon rôle de garde du corps intervient, répondit-il avec un immense sourire.

Hermione ne respirait plus. Ces révélations lui fichait une peur bleue, sa main tremblait tellement fort que le bruit de la cuillère qu'elle tenait résonnant contre la tasse de café dérangea plusieurs clients.

Sa main recouvrit alors la sienne, faisant cesser les tremblements aussitôt.

- Ne t'inquiète pas Hermione, souffla-t-il. Je serais avec toi, tu ne risques rien...

A ce moment là, l'ancienne Gryffondor dut se retenir pour ne pas sursauter : le cœur de Bulborbus, resté si longtemps gelé contre son cou, prit une lueur incandescente et la chaleur lui brûla la peau sous son tee-shirt. Le contact du jeune homme réveilla en elle l'appel de son corps, les souvenirs défilèrent dans son esprit, et le goût de ses lèvres célestes lui revint en mémoire aussi clairement que s'il venait de l'embrasser.

Drago avait du sentir son trouble car il retira aussitôt sa main. Honteuse, Hermione se reprit et, en prenant bien soin d'éviter son regard, héla la serveuse avant de payer la note.

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L'après-midi shopping que Hermione avait imaginé pour se détendre, tomba à l'eau. Premièrement parce que, inconsciemment ou pas, elle refusait que Drago la prenne pour l'une de ces filles accro à la mode ou qui aime passer des heures dans la même boutique, et deuxièmement parce que personne ne pouvait comprendre sans l'avoir vécu le malaise permanent qu'était d'avoir un homme qui vous suit où que vous alliez, même de loin. Elle sentait bien que Drago essayait de se faire tout petit, mais pour Hermione, même à une centaine de mètres, sa présence lui pesait lourd. La jeune femme était parfaitement consciente qu'elle était suivie par un Mangemort probablement en mission, mais elle savait qu'il ne lui ferait pas de mal, jamais. Au contraire, c'était idiot mais cela faisait longtemps qu'elle ne s'était pas sentie autant en sécurité. Le cœur de Bulborbus était une fois de plus la preuve que leur amour étant éternel et indestructible, Hermione ne craignait absolument rien de lui. Mais alors pourquoi ? Pourquoi Voldemort l'aurait-il envoyé la suivre comme ça ? Hermione était persuadée que Drago était la source de cette idée de « protection continue », il avait sûrement convaincu le ministère que sa sécurité restait importante pour telles raisons, car jamais auparavant les aurors n'avait eu de gardes du corps. Une idée intelligente pour se rapprocher de elle ne savait quoi, mais en rentrant dans son jeu, Hermione découvrirait plus facilement la vérité... Alors qu'elle s'apprêtait à rendre visite à Ginny, une main se posa sur son épaule avant qu'elle ne monte dans sa voiture.

- Qu'y a-t-il ? demanda-t-elle exaspérée.

- Il est l'heure, répondit-il.

- L'heure de quoi ? s'étonna-t-elle en se retournant.

- Bah l'heure de s'entraîner. Oh je vois, miss je-sais-tout n'a pas pris la peine de lire le dossier rouge ?

- Je n'en ai pas eu le temps ! répliqua-t-elle, consciente de sa mauvaise foi. Qu'est-ce que c'est encore que cette histoire d'entraînement ?

Hermione sortit le dossier de son sac et parcourut rapidement les premières pages. Au fur et à mesure de sa lecture, ses yeux s'écarquillèrent et quelques secondes plus tard, la jeune femme explosait à nouveau, pour le plus grand désespoir de Drago :

- Que tu m'entraînes ? hurlait-elle, furibonde. Comme si j'avais besoin de tes services ! Je suis parfaitement capable de me défendre et je l'ai prouvé à maintes reprises ! C'est vrai quoi, où est-ce que le puissant Malefoy était lorsque je me battais contre des troupes de Mangemorts, hein ? Toutes ces batailles où j'ai risqué ma vie, je m'en suis bien sortie et toute seule ! Même Ron m'a félicité le soir où...

Sa tirade fut interrompit par l'apparition d'une énorme boule en travers de sa gorge. L'image de son ami en train de lui faire une révérence et de rire de bon cœur un soir après l'une des nombreuses batailles lui revint en mémoire, son petit nez parsemé de tâches de rousseur, son sourire chaleureux, ses grands bras qui l'avaient si souvent enlacée...

Hermione s'imposa brutalement une barrière aux souvenirs avant qu'elle ne finisse par s'y noyer de chagrin. Elle clignait très fort des yeux pour arrêter les larmes naissantes, lorsqu'elle sentit une main froide et douce se poser contre sa joue humide. Surprise, elle attendit prudemment, et le souvenir du soir où elle s'était blessée à la main remonta soudainement à la surface. Il était gêné et n'avait pas osé bouger pendant un bon moment avant de finalement la porter jusqu'au château. Ce soir-là, Drago avait déjà bien changé, même si elle se souvint du lendemain où il décidait de mettre un terme à ce défi qu'il percevait dangereux pour lui, pour son comportement qu'il sentait changer de jour en jour.

Il était incroyable de constater à quel point il n'était plus le même aujourd'hui, agissant envers elle avec une aisance surprenante. Mais il ne fit rien de plus. Sa main restait posée sur sa joue, balayant du doigt quelques larmes qui s'étaient échappées.

Hermione aurait voulu rester ainsi pendant des heures, mais son bras devint engourdi, la douleur n'était pas encore là, toutefois elle la sentait sur le pas de la porte, prête à débarquer sans frapper.

Drago retira alors sa main en la laissant glisser lentement le long de son visage, pour finalement la lui tendre sans un mot. Étonnée mais confiante, Hermione joignit la sienne.

Il y eut alors cette sensation que tous les membres du corps devenaient légers, comme transportés par un vent doux mais rapide, et plus rien ne lui encombrait l'esprit que ce sentiment de souplesse et de bien être. Elle avait l'impression d'une brise caressant son visage, d'une main qu'il l'emmenait loin de tous ses soucis...

Hermione ouvrit les yeux. Devant elle se dressait l'immense, le somptueux, l'imposant et ancien château de l'école de magie, Poudlard.

Jamais Hermione n'avait connue pareille sensation lors d'un transplanage. Elle avait toujours ressentis ce voyage comme violent et désagréable, d'une brutalité douloureuse à l'arrivée. Même lorsqu'elle se laissait faire par Harry, transplaner rester quelque chose de déplaisant. Mais là, l'atterrissage était quasiment passé inaperçu, et si Hermione n'avait pas respiré l'air frais et parfumé du grand saule pleureur, elle n'aurait probablement même pas remarqué la fin du voyage.

- Que faisons-nous ici ? chuchota-t-elle, comme effrayée de briser un tel silence.

- Je voulais un endroit sécurisé pour s'entraîner, répondit-il.

Avait-il fait exprès de choisir un tel endroit ? Chaque morceau de ce château était pour elle un nid de souvenirs nostalgiques, même le parc qui s'étendait devant eux lui rappelait des moments de bonheurs qu'elle avait tenté de chasser de son esprit pendant longtemps, en vain.

Sans un mot, ils passèrent devant l'arbre, leur arbre. Aucun des deux ne fit la moindre remarque, mais la tension était palpable. Par contre, Hermione ne put s'empêcher de jeter un œil au lac noir de Poudlard qui bordait le parc. C'était dans cette eau glacée que Drago l'avait réellement embrassé pour la première fois sans personne autour, alors qu'il venait de déclarer publiquement son amour pour elle. Cette époque ne remontait qu'à un an, et paraissait pourtant si lointaine, si...irréelle. Hermione ne savait même plus ce qu'était le vrai bonheur, cette envie de mordre la vie à pleine dents qu'elle avait ressentit à chaque moment passés en sa présence. Drago avait-il tiré un trait sur tout ça ? Son comportement ne ressemblait-il pas à celui de quelqu'un qui a pardonné sans rancune ? C'était ce qu'elle avait souhaité après tout, qu'il l'oublie. Pourtant, au fond d'elle, elle donnerait n'importe quoi pour qu'il se souvienne à jamais de leur histoire...

Une fois à l'intérieur, Hermione s'était presque attendue à voir lumière et chaleur, un hall accueillant, une odeur appétissante de pancakes émaner de la Grande Salle ainsi qu'un bruyant brouhaha de jeunes sorciers et sorcières en robe noire qui se dirigeraient vers leurs cours, livres sous le bras.

Mais la réalité retomba. Le silence de mort enveloppait des courants d'air glacés qui balayaient les murs sales d'un grand hall vide. C'était tétanisant, il ne restait plus rien de ce qu'avait connu Hermione, le château parut soudainement quelconque, une ruine abandonnée.

- Si tout cela finit, murmura Hermione plus à elle-même qu'à Drago, je jure devant Merlin de rouvrir cette école pour que les futures générations vivent un jour les années les plus belles de leur vie comme elles l'ont été pour moi...

Par simple curiosité, ils pénétrèrent dans la Grande Salle. Hermione se figea sur place : tout était dévasté. Les débris de verre jonchaient le sol, une odeur de vieux sang infestait l'air et les tables de bois complètement explosées indiquaient bel et bien qu'une bataille avait eut lieue ici.

Ne désirant pas en voir d'avantage, Hermione tourna les talons et s'empressa de retrouver l'air frais de l'extérieur. Drago la rejoint, toujours silencieux, comprenant sûrement sa peine puisque ce château avait longtemps été pour lui un refuge aux horreurs de sa famille.

- Il faut qu'on se dépêche Hermione, dit-il alors au bout d'un moment. Notre expédition commence demain, tu dois être prête...

- Prête à quoi ? demanda-t-elle en levant vers lui son regard triste.

- A te battre...

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Debout, la tête droite, baguette sortie, Hermione défiait son adversaire du regard. Celui-ci affichait un rictus qu'elle ne demandait qu'à faire disparaître, elle allait lui montrer de quoi elle était capable.

- Tu es sûre que tu veux directement passer à la pratique ? demanda-t-il de sa belle voix veloutée, baguette à la main.

- Pour la dernière fois, oui. Aurais-tu peur de prendre une raclée Malefoy ?

Celui-ci éclata de rire. Hermione le regarda en souriant, il paraissait heureux. Il avait tellement changé, la liberté possédait-elle si bon goût ? Hermione secoua la tête ; venait-elle de penser au mot « liberté » ? A croire qu'il avait déjà réussit à la faire douter de son appartenance au mal. Il fallait qu'elle se reprenne, Drago avait souffert de leur rupture et le connaissant, la haine qui suivit ne put que le conduire à se rallier à Voldemort, ce dernier profitant de lui rappeler sa dette.

- Expelliarmus ! cria-t-elle soudainement.

Drago avait à peine bougé sa baguette que le sort se retournait déjà contre elle. Sa baguette valsa à l'autre bout de la Salle sur Demande. Désarmée, Hermione partit chercher sa baguette sous les rires de l'ancien Serpentard :

- Ne me dis pas que c'est ce genre de sort scolaire que tu lances en pleine guerre ? rigolait-il. Parce que sinon, j'ai vraiment de quoi m'inquiéter pour ta sécurité !

Bougonneuse, Hermione récupéra sa baguette et, sans prévenir, lança aussitôt le sortilège informulé « Stupéfix ». Drago évita l'éclair rouge sans aucun mal.

- Allons Granger, ricana-t-il en reprenant cette voix supérieure de petit Malefoy arrogant et taquin, tu ne peux pas faire mieux que ça ? Franchement décevant...

Folle de rage, celle-ci envoya une dizaine de sorts d'affilée avec à chaque fois une complexité plus élevée, mais Drago les contrait tous d'un simple mouvement quasi-imperceptible de sa baguette.

Hermione s'énerva :

- Comment ton minable « protego » peut-il être assez puissant pour contrecarrer tous mes sorts avec une telle facilité !

- Mon « minable » protego comme tu dis, ne fait que repousser des attaques toutes aussi minables. Enfin quoi, quel est le sort le plus fort que tu m'ais envoyé jusqu'à présent, Diffindo ?

- Je ne vais quand même pas te lancer un Doloris, souffla Hermione, épuisée.

- C'est pourtant ce que je te demande.

Hermione scruta son regard gris, interdit. Etait-il sérieux ? Lisant son incompréhension, Drago s'avança vers elle.

- As-tu oublié ce que je t'avais dit sur les Mangemorts, lors de notre première soirée ensemble ?

Hermione s'autorisa à aller creuser un souvenir enfouis, sans trop s'inquiéter des conséquences blessantes. Soudain, les paroles du jeune homme lui revinrent en mémoire après l'attaque de William Dester et des siens, un groupe de Serpentards qui refusait leur union, alors que Hermione contestait le fait qu'ils étaient dangereux : « Hermione ce sont des Mangemorts ! Tu n'as pas l'air de réaliser qu'ils sont aux côtés de Tu-Sais-Qui, et que la seule chose qu'ils attendent est le signal de leur maître pour passer à l'attaque.Crois-tu vraiment que ces Serpentards restent tranquilles et discrets parce qu'ils ont peur de se faire renvoyer ? Ce qu'il faut que tu comprennes Hermione, c'est que plus rien n'a d'importance pour eux que le Mage Noir. Le servir fidèlement est à présent leur seule raison de vivre, alors fais moi confiance quand je te dis qu'ils étaient capables de nous tuer tout à l'heure ».

- Si tu ne les tues pas la première, dit-il alors en continuant de se rapprocher, ce seront eux qui s'en chargeront.

Tête basse, Hermione se revoyait en train de combattre au long de cette année, épargnant la vie des Mangemorts quand elle en avait la possibilité, se contentant de les emprisonner.

- Si je leur enlève la vie, murmura-t-elle en levant les yeux vers son visage si proche à présent qu'elle pouvait sentir son haleine exquise, alors c'est que je ne vaux pas mieux qu'eux...

- Tu vaudras toujours mieux ! lui dit-il en fronçant les sourcils. Tu te bas pour le bien, pour les autres ! Tu risques ta vie pour redonner espoir aux gens, pour maintenir le monde en paix, tu sauves sans arrêt des innocents ! Alors je t'interdis de te comparer à eux !

Hermione resta silencieuse. Il avait dit ça avec énervement, mais le sourire qu'il lui adressa la rassura.

- Je suis là pour t'apprendre la magie Hermione, la vraie magie...

Drago se recula et lui adressa un clin d'œil avant de faire apparaître six Mangemorts encagoulés, ou du moins une image supposa Hermione, et alors qu'ils levaient tous leur baguette, Drago avait déjà rabattu la sienne. Deux des Mangemorts s'immobilisèrent un court instant avant de venir se placer aux côtés de leur nouveau Maître.

- L'impero ! s'écria Drago à l'adresse de Hermione, sans lâcher ses ennemis des yeux.

Alors que ces derniers lui lançaient en même temps le sortilège de mort, Drago agita sa baguette magique et les quatre jets de lumière verte ricochèrent contre lui comme des petits cailloux.

- Le Transmica ! Et maintenant, coup fatal !

Avec sa baguette, Drago fendit l'air devant lui en un long trait horizontal. Ce geste avait agi comme une lame : deux têtes de Mangemorts roulèrent au sol. Drago enchaîna sans perdre de temps et, toujours à l'aide d'un sortilège informulé, fit un mouvement sec de sa baguette en direction de l'un des deux ennemis restant. Celui-ci se mit à trembler si fort qu'il lâcha sa baguette et tomba à genoux, avant d'exploser en millions de petites particules noires. Quand au dernier, il reçut un éclair vert en pleine poitrine et s'effondra, mort. Les images disparurent telles des mirages, et Drago regarda Hermione, fier de lui.

- Alors c'est ça, la vraie magie ? dit-elle encore sous le choc.

- Oui, de la magie d'attaque, de la magie puissante qui va te permettre de survivre. Rapide, efficace et mortelle.

- Plus clairement, tu désires m'apprendre la magie noire, c'est ça ?

- Les Mangemorts n'utilisent que ça, eux. Et si tu veux avoir une chance de les vaincre, met-toi à leur niveau, surprend-les. Jusque là, même les meilleurs aurors pratiquaient de la magie interdite aux simple élèves, de la magie noire bien sûr, mais celle qu'on leur avaient enseignée, ou bien celle qu'ils reproduisaient après avoir vu un Mangemort utiliser un sort nouveau. Mais ce que je t'apprends en ce moment même Hermione, ce sont des années d'expérience venant directement d'un ancien partisan du Lord.

Il avait bien insisté sur les derniers mots, conscient de cette méfiance évidente qui émanait de la jeune femme.

- Tout ce que je vais t'enseigner, dit-il, m'a été instruit par mon père ou le Mage Noir lui-même. Ils fondaient tous leurs espoirs en moi et m'ont entraîné intensivement pendant toute ma jeunesse, enfin mon père surtout puisque que Voldemort n'est revenu qu'il y a quatre ans. Ils ont eux-mêmes cherché et inventer des sortilèges d'une telle noirceur que tu ne pourrais pas l'imaginer, mais d'une efficacité infaillible. Et peut-être cela a-t-il été leur pire erreur...

Hermione voyait où il venait en venir, et comprenait à présent que les capacités magiques de Drago étaient bien réelles et fondées, pour ne pas dire dangereuses.

- Voldemort m'a fait confiance plus qu'il ne l'aurait dû. Je connaissais à présent toutes ses bottes secrètes, toutes les techniques d'attaque et tous les sorts qui allaient bien au-delà du simple « avada kedavra ». Alors tu imagines sa réaction il y a deux ans, lorsque je l'ai abandonné pour vivre ma propre vie, tous ces efforts pour rien. Pire, lorsqu'il a su que j'étais tombé follement amoureux de la plus belle et de la plus entêtée des Gryffondor, qui plus est la meilleur amie de son pire ennemi, il a eu peur que je ne me retourne contre lui. Mais étrangement, il n'a rien fait si ce n'est me menacer...

Hermione détourna la tête pour masquer le trouble qui s'était emparé d'elle. Il avait parlé de son passé sans aucune gêne, de son amour pour elle d'une façon si naturelle que la jeune femme ne savait plus quoi penser. Elle aurait tant voulu le détromper, lui dire que Voldemort était loin d'être resté passif à sa décision, que leur séparation n'était que le fruit de cette vengeance et du plan qui lui permettrait de récupérer Drago. Cependant était-il réellement retourné avec lui ? La question à laquelle Hermione était persuadée d'avoir la réponse encore ce matin, lui apparaissait plus incertaine que jamais. Mais alors pourquoi serait-il revenu, pourquoi maintenant et pourquoi ici ? L'histoire de Drago n'était pas claire du tout, et Hermione se jura de découvrir la vérité.

Drago sourit devant son silence, sûrement conscient de son embarras.

Aller, à toi.

Il ne fit apparaître qu'un seul Mangemort cette fois. Hermione s'avança, baguette fermement serrée entre ses doigts.

Que dois-je faire ? demanda-t-elle d'une voix faible, ne pouvant s'empêcher de constater l'illusion très réaliste de l'adversaire.

Tranche-lui la tête.

Quoi !

Comme je te l'ai montré juste avant. Ce sort est l'un des rares à ne pas avoir de formule, tu dois juste te concentrer et dessiner un trait horizontal avec ta baguette.

Je ne suis pas sûre que...

Bien sûr que si ! coupa-t-il. Tu peux le faire, tu dois juste le vouloir.

Hermione aurait voulu répliquer qu'elle n'en avait justement pas du tout envi, mais le regard noir qu'il lui adressa l'en dissuada. Elle fit une première tentative, et se contenta de faire le geste. Désastreux. Le Mangemort lança un éclair rouge et Hermione le repoussa sans difficulté.

- Au moins tu as de bons réflexes, lâcha Drago dans un soupir.

Il se colla derrière elle en l'encerclant et, ignorant la raideur de son élève, lui prit la main qui tenait la baguette avant de lui faire dessiner un long trait horizontal.

- Tout est dans la volonté, lui souffla-t-il à l'oreille. Ton geste doit être ferme, la moindre hésitation te serait fatale.

- Quelle heure est-il ? demanda-t-elle soudainement en s'empressant de se détacher de lui, le cœur battant.

- Quatre heure, pourquoi ?

- Quatre...Quoi ! Oh non les enfants !

Sans répondre aux questions de Drago, la jeune femme s'empara de sa main et transplana sans prévenir. Les deux sorciers retombèrent durement sur leurs genoux, près de l'endroit où elle avait laissé sa voiture.

- T'enseigner également le transplanage ne serait pas une mauvaise idée, se plaignit-il en se massant douloureusement les jambes.

Hermione ne releva pas, vexée de se montrer aussi pitoyable dans un domaine de magie que beaucoup maîtrisaient. Sans un mot, Drago la suivit dans la voiture et ils quittèrent le monde magique pour un tout autre monde, insouciant du mal.

- Je peux savoir où on est ? interrogea enfin Drago lorsque la voiture s'arrêta devant un grand bâtiment joyeusement coloré.

- A la maternelle, répondit-elle.

- A la quoi ? Qu'est-ce que...

Mais Hermione avait déjà claqué la porte et s'avançait dans une foule d'enfants. Lorsqu'elle revint avec un petit garçon brun dans les bras, Drago sentit sa respiration cesser aussitôt.

- Jaffrey, je te présente Drago, marmonna Hermione en l'installant à l'arrière.

Elle boucla sa petite ceinture et remonta à l'avant, faisant mine de ne pas apercevoir le visage décomposé de son voisin.

- Tu...tu as un môme ? réussit-il à articuler.

Hermione le dévisagea. Etait-ce possible que Drago n'ait pas suivit la presse une seule fois pendant son absence ? Pourtant sa vie familiale comme professionnelle était étalée aux quatre coins du monde depuis longtemps maintenant, mais il ne semblait même pas être au courant.

- Non ce n'est pas mon fils, répondit-elle perplexe. C'est le fils de Richard, l'homme avec lequel je vis, tu sais ?

L'expression d'horreur qu'il afficha lui assura clairement que la crise cardiaque ne serait pas loin lorsqu'elle lui présenterait Charlie...

- Charlie ! s'exclama Hermione en se tapant le front. Elle va encore me reprocher d'être en retard !

Hermione enfonça la pédale de l'accélérateur, tandis que Drago tentait de se remettre du choc.

- Richard ? répéta-t-il au bout d'un moment, un air écoeuré.

- Je te dispense de tout commentaire, prévint froidement Hermione. Je vis avec lui depuis plusieurs mois maintenant, avec son fils et sa fille, Charlie.

Elle arrêta à nouveau la voiture devant un grand bâtiment délabré cette fois-ci, où la gaîté et les couleurs semblaient être remplacées par l'ennui et le silence. Hermione s'apprêtait à sortir mais la portière s'ouvrit d'elle-même et une femme d'âge mûr au chignon serré et aux lunettes carrées apparût.

- Mme Mason ? demanda-t-elle de sa voix sèche.

- Non je suis la petite amie de Monsieur Mason, Mlle Granger.

- Vous êtes responsable de Charlie Mlle Grangé ?

- Granger. Oui, pourquoi ?

- Parce que Charlie n'est pas venue en cours aujourd'hui, et au vue de ses résultats scolaires catastrophiques, je vous conseil de lui transmettre nos avertissements. Bonne journée Mlle Grangé.

La portière claque et Hermione resta immobile, prise de panique.

- Elle n'était pas en cours...murmura-t-elle en se mordant la lèvre.

- Ce n'est pas dramatique, la rassura Drago.

- Pas dramatique ? explosa-t-elle. Tout est ma faute ! On s'est disputé ce matin, elle ne voulait pas mettre sa ceinture et je l'ai envoyé à l'école à pied ! Exactement ce que Richard m'avait dit de ne pas faire ! Oh il va me tuer...

- Calme-toi Hermione, on va la retrouver et...

- Oh non merci ! Toi ça ira comme ça pour aujourd'hui, rentre chez toi, on se voit demain d'accord ?

Drago explosa de rire pour le plus grand agacement de la jeune femme.

- Décidément, l'âge ne te rend pas très perspicace miss je-sais-tout.

Hermione grimaça à l'énonciation de ce vieux surnom, et lui ordonna de s'expliquer.

- Vingt quatre heures sur vingt quatre, se contenta-t-il de répondre. Ce sont les règles...

S'il n'avait pas été aussi beau en rigolant, Hermione l'aurait étranglé sur place.

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