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Chapitre 17 : Un couple, c'est quoi ?

Alors que Drago se faisait emmené au loin par Dumbledore, Hermione réussit à se dégager de la foule à l'aide de Harry, Ron et Ginny. Cette dernière se jeta alors son cou en la félicitant de son courage, suivit de Ron. Lorsque Harry approcha à son tour, Hermione hésita à l'enlacer. Mais il finit par lui sourire avant de la prendre dans ses bras :

- Fais attention à toi Hermione, murmura-t-il à son oreille, je n'ai pas confiance en lui.

- Merci, répondit-elle simplement, merci de ne pas me demander de choisir entre mes amis et lui, je n'aurais pas pu...

Drago venait d'arriver et toussota légèrement pour faire remarquer sa présence. Hermione regarda ses amis d'un air désolé, mais ceux-ci la rassurèrent en lui adressant un grand sourire, avant de s'éloigner. Un fois seule, une immense gêne s'installa entre Hermione et Drago ; maintenant qu'ils n'étaient que tous les deux, ce n'était plus la même chose, comme si tout ce qu'ils avaient vécu auparavant n'avait jamais existé. Ils formaient un couple à présent, et aucun des deux ne savaient vraiment comment s'y prendre. Drago s'avança et la prit maladroitement dans ses bras. La jeune, qui avait tant rêvé de ce moment, se sentait affreusement mal à l'aise.

- On marche ? proposa-t-il dans une tentative de détendre l'atmosphère.

- Bonne idée.

Ils marchaient en silence depuis quelques minutes, puis Drago sentit une main se glisser doucement dans la sienne. Il jeta un œil à Hermione, mais celle-ci gardait la tête droite, les joues légèrement rosies.

Ils arrivèrent près du lac, Drago s'assit contre un arbre, Hermione s'installa au creux de ses bras, la tête sur son torse, et tous deux contemplèrent leurs mains entrelacées, comme si cette vision était difficile à réaliser.

- J'aurais voulu que tu l'apprennes autrement, dit alors Hermione.

- C'est vrai que tu aurais pu m'en parler avant, au lieu de mettre le collège au courant, répondit-il.

Elle devinait qu'il souriait, et cela la mit un peu plus à l'aise :

- Il faut que tu saches que ce n'est pas moi qui ais publié ma lettre en plusieurs exemplaires, et d'ailleurs ça me sidère que tu ais pu croire une seconde que j'avais envi de mettre mes sentiments à nu de cette manière !

- Pour être franc, je m'en suis douté après. Sur le moment je n'ai pas réfléchi, j'étais en colère. Lisa ne serait pas derrière tout ça par hasard ?

- Bingo, lâcha-t-elle dans un souffle. Elle s'est introduite dans ta chambre, tu connais la suite. Comment as-tu pu lui donner ton mot de passe ?

- Je ne l'ai pas donné ! Elle a du le deviner.

- Il ne devait pas être bien difficile pour qu'une écervelé comme elle le trouve ! Qu'est-ce que c'était ?

- Oh...C'était...Serpent.

- Tu m'étonnes qu'elle l'ait trouvé ! se moqua Hermione, même un gamin de cinq ans aurait trouvé mieux ! Je ne te pensais pas si...

- Oui bon ça va, coupa Drago qui détestait être critiqué.

Mais il préférait de loin que son estime en prenne un coup plutôt que de lui avouer la vérité, il ne se sentait pas encore prêt à lui faire des compliments.

- Que te voulait le professeur Dumbledore ? demanda Hermione pour changer de sujet.

- Rien de spécial, dit-il en soulevant une boucle brune à hauteur de ses yeux avant de l'examiner comme un objet rare.

- Peut-être dois-je te rappeler que la confiance est la base d'un couple ?

- Il m'a félicité si tu veux tout savoir, répondit-il en enroulant la mèche autour de son index. Il m'a dit qu'il était très fière de mes actes venant d'un garçon comme moi et blablabla...Il veut faire une réception demain soir pour fêter le premier couple lion-serpent et blablabla...

- Tu devrais lui montrer un peu plus de respect Drago, c'est le directeur quand même ! Et puis qu'est-ce que tu fais avec mes cheveux depuis tout à l'heure ?

Drago retira aussitôt sa main des bouclettes brunes et répondit sur la défensive :

- Rien du tout.

- Tu aimes mes cheveux c'est ça ? dit-elle avec un grand sourire.

- N'importe quoi ! rétorqua-t-il tel un petit garçon prit la main dans le sac.

Hermione fronça les sourcil, vexée.

- Enfin c'est pas ce que je voulais dire, se rattrapa-t-il. Ils sentent bon.

- Tu as encore beaucoup à apprendre sur les compliments, mais merci quand même.

Drago se pencha sur le côté de façon à atteindre le lac malgré le poids d'Hermione allongée sur lui, mais il finit par y tremper la main et lui envoyer de l'eau. Celle-ci poussa un petit cri et se releva.

- Ça frise ! rigola-t-il en voyant les petits cheveux humides de la jeune femme se dresser sur la tête.

- Je ne sais pas d'où te sort cette passion pour l'étude du comportement des cheveux, mais tu vas le regretter !

Elle l'arrosa à son tour, mais à sa grande surprise, Drago ne rit pas, au contraire, il resta immobile, les mâchoires contractées. Hermione ne se laissa pas impressionner, consciente qu'elle venait d'arroser le Grand Drago Malefoy.

- Pourquoi t'as fait ça ? lança-t-il.

- Parce que tu m'as arrosé juste avant ! dit-elle déboussolée par son attitude.

- Ce n'est pas une raison ! Grandis un peu Hermione !

Bouche bée, cette dernière explosa :

- C'est toi qui devrais rajeunir ! Même quand il n'y a personne tu te sens humilié ! Je n'aurais jamais cru te dire ça un jour, mais décoince ! C'est vrai j'en ai assez de ton comportement, de ta fierté qui vient gâcher les petits moments de bonheur comme celui-ci ! Tu as le droit de t'amuser Drago, tu n'as que dix-sept ans ! Il est temps d'arrêter de jouer les adultes au regard froid, on dirait ton père !

- Tais-toi ! Je ne suis pas mon père ! Je ne lui ressemble pas du tout c'est clair ?

- Alors prouve-le !

Drago se jeta sur elle et tous deux tombèrent dans le lac glacé. Lorsque leur tête émergèrent à la surface, ils se mirent à rire, doucement au début, puis le fou rire prit le dessus. Ils finirent par se calmer, on entendait juste le violent claquement de dents de la Gryffondor. Drago nagea vers elle avant de l'enlacer, comme si cette étreinte pouvait la réchauffer. Il approcha alors ses lèvres violacées par le froid, et Hermione répondit au baiser sans aucune gêne cette fois, sa bouche étant peut-être la seule partie de son corps qu'elle pouvait encore sentir. Elle était heureuse, pour la première fois depuis si longtemps, son bonheur était complet. Quelque chose attrapa alors sa cheville l'attirant vers les profondeurs, mettant fin au baiser. Hermione paniqua, mais Drago plongea la tête la première et fit lâcher prise, non sans peine, le strangulot qui cherchait chaleur humaine.

- Ça va ? demanda-t-il. Viens on sort, le lac commence à givrer et la nuit à tomber.

Quelques minutes plus tard, après avoir lancé le sortilège de séchage, ils remontèrent vers le château, main dans la main.

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Lorsqu'ils pénétrèrent dans le grand hall, les quelques élèves présents leur adressèrent un sourire. Ils arrivèrent à leurs appartements sans croiser personne d'autre, et une fois devant le portrait, Hermione annonça au chevalier :

- Serpent.

Il la regarda, étonné. Drago s'empressa d'intervenir :

- Non dis ton mot de passe à toi Hermione, j'ai changé le mien et...

Mais il n'acheva pas sa phrase, car le portrait s'ouvrit après qu'il ait prononcé le nom « Hermione ».

- Tu n'es qu'un menteur Drago Malefoy, plaisanta Hermione, amusée par la situation. Mais je suis flattée.

Il l'entraîna à l'intérieur, sans oublier son habituel regard noir destiné au propriétaire du tableau.

- Inscendio ! prononça Hermione en pointant sa baguette vers la cheminée dont les flammes s'élevèrent, réchauffant l'atmosphère.

Elle sentit alors deux bras puissants l'enlacer, puis des lèvres fines la parsemer de petits baisers dans le cou. Elle se retourna et Drago saisit aussitôt ses lèvres. Ils échangèrent un baiser passionné, retrouvant enfin les sensations de désir ardent qui leur donnait l'impression de respirer pour la première fois. Mais les mains du jeune homme commençant à balader un peu trop à son goût, rompirent la magie du moment, et Hermione se détacha de lui.

- Ça va pas ? demanda-t-il.

Hermione ne répondit pas, gardant les yeux au sol, honteuse.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

« Il ne peut pas être ignorant à ce point là ! s'indigna Hermione. N'importe quel garçon normalement constitué se serait rendu compte que son comportement me gênait ! Mais lui non, ça lui paraît tellement normal de faire l'amour le premier soir qu'il ne se pose même pas la question de savoir si c'est possible d'attendre un peu ! ».

- Tu vas vite, déclara-t-elle la tête toujours baissée.

- Tu exagères un peu tu crois pas ?

Hermione leva vers lui des yeux de la taille d'une balle de tennis, incertaine d'avoir bien entendu :

- Quoi ? Drago, on est ensemble depuis quelques heures !

- Oui c'est bien ce que je dis !

Hermione se tut, se contentant de le regarder d'un air choquée. Puis elle déclara :

- Non désolée, je ne comprends toujours pas ce que tu essaies de me dire.

- C'est pas compliqué pourtant, tu dis que je vais vite alors que je n'ai jamais été aussi patient avec une fille !

Au bout de quelques secondes, Hermione percuta :

- Oh je viens de comprendre...Tu es en train de me dire que tu n'as jamais attendu aussi longtemps avant de... ?

- Bah oui ! dit-il d'un air évident. Je n'ai jamais passé plus d'une heure avec une fille ! Et là, on est ensemble depuis trois heures au moins !

- Mais moi je ne suis pas une fille Drago ! Je pensais que tu avais compris ce que représentait un couple pour moi ! Si tu ne devines pas tout seul que je coucherais jamais avec un garçon le premier soir, c'est que tu me connais mal !

Vexée par l'attitude de l'homme qui avait su être si tendre auparavant, Hermione partit s'asseoir en tailleur sur un canapé au fond de la pièce. Drago se sentit affreusement idiot, il aurait du se douter que Hermione voudrait un soir parfait pour sa première fois, même si selon Drago, cette soirée était idéale, premier soir ou pas. Il alla la rejoindre, et utilisa son charme, sa meilleure arme :

- Tu boudes ?

Hermione détourna la tête. Drago devina par là qu'elle avait voulu masquer son sourire naissant. Il avait déjà gagné.

- Tu te souviens, à Noël je t'avais dit que je n'arrivais pas à dormir si tu ne me pardonnais pas après une dispute...

- C'est ton problème, dit Hermione d'une voix qu'elle voulait ferme. En plus tu as dit que tu n'avais jamais passé plus d'une heure avec une fille sans le faire, mais c'est faux. Lisa et toi êtes restés plus de deux jours ensemble et...

- Et tu crois que c'est parce que je la respectais ? l'interrompit-il.

- Tu m'avais dit que c'était la première fois que tu n'avais pas envie de te jeter sur une fille le premier soir ! rétorqua-t-elle en tournant ses yeux chocolat vers lui.

- Mais c'est parce que je n'en avais pas du tout envie justement ! J'ai fait passé ça pour du respect, mais en y réfléchissant, si je ne me suis pas jeté sur elle c'est parce qu'elle ne m'attirait pas du tout !

- Toutes les filles t'attirent, en plus Lisa est une jolie fille, une Vélane !

- Mais j'étais déjà amoureux Hermione...Et contre ça même le pouvoir d'une Vélane ne peut rien.

- Alors, dit-elle timidement, le Bulborbus...

- Oui...

Hermione sourit. Si elle avait su, quelques jours plus tôt, alors qu'elle pleurait toutes les larmes de son corps parce que Drago avait retiré le cœur de la plante, si elle avait su que c'était pour elle...

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Un tonnerre d'exclamation s'éleva lorsqu'ils entrèrent dans la Grande Salle pour manger.

- Finalement j'aurais peut-être préféré que notre relation reste secrète, avoua Drago prit au dépourvu.

- Tu as toujours adoré être acclamé Drago, protesta Hermione en remuant à peine les lèvres, souriant maladroitement aux élèves. Le collège entier te vénère ce soir et tu es mal à l'aise, je ne comprends pas.

- C'est pas pareil, dit-il. Tu es là.

- En quoi est-ce différent que je sois là s'il te plaît ?

- Tout est toujours différent quand tu es là.

- Comment je dois prendre ça ?

- A ton avis ? dit-il avec un sourire.

Il s'éloigna alors vers sa propre table, laissant Hermione à ses réflexions. Mais contrairement à elle, il ne fut pas accueillit chaleureusement par les siens. En effet, la place qui lui était habituellement attribuée, c'est-à-dire en plein centre, était occupée par quelqu'un d'autre, la seule place vide se trouvait tout au bout, isolée. Drago sentit la colère monter, il n'allait pas se laisser faire par ces idiots ! Il n'avait jamais craint personne, excepté son père, et ce n'étaient quelques malheureux Serpentards qui allaient l'effrayer :

- Dégage c'est ma place, cracha-t-il au Serpentard qui était assis à la place préfectorale.

Celui-ci se leva doucement et Drago leva lentement les yeux au fur et à mesure que la silhouette du jeune homme prenait de l'importance.

- Tu crois que ton un mètre quatre-vingt me fait peur ?

- T'es qu'un sale traître à ton sang, à ta maison ! T'as plus ta pace parmi nous, encore moins en tant que Préfet !

Les vert et argent approuvèrent, mais ils se turent aussitôt lorsque Drago tourna la tête vers eux.

- William Dester c'est ça ? T'es le seul à en avoir dans le pantalon on dirait. Mais si tu ne veux pas les perdre t'as intérêt à te casser maintenant.

Le jeune homme déglutit difficilement, arrivant de moins en moins bien à aligner une pensée cohérente devant cette couleur grise qui le transperçait du regard. Quant il vit qu'il ne pouvait pas compter sur le soutient des autres, il finit par se retirer et Drago s'assit, comme si rien ne s'était passé. Bien sûr, la scène n'était pas passée inaperçue et les chuchotements s'élevèrent pour devenir, comme à chaque fois, un brouhaha de commérages.

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Une fois le repas terminé, Hermione se leva et vit alors Drago faire la même chose. Elle sourit de cette délicate attention et salua brièvement ses amis avant de rejoindre son joli blond qui venait de sortir. Mais apparemment il n'avait pas l'intention de l'attendre car il se dirigeait déjà vers les escaliers d'un pas traînant. Hermione du se faire à l'idée qu'il ne s'était pas levé pour elle mais simplement pour aller se coucher.

- Tu aurais pu m'attendre, dit-elle une fois au pas des escaliers que Drago montait paresseusement.

Il se retourna, puis sourit :

- Ne me dis pas que tu fais parti de ce genre de fille qui veut être attendue à chaque sortie de cours ou prévenue dès que je m'en vais ?

Hermione se sentit vexée par ces paroles, même si elle avait toujours critiqué les filles telles que Padma Patil qui ne lâchait pas son copain de la journée, Drago et elle étaient ensemble depuis peu de temps et il se comportait déjà comme si leur couple datait de plusieurs mois.

- Bien sûr que non, mentit-elle.

- Tu me rassures !

Voyant que quelque chose n'allait pas, il demanda :

- J'ai dit un truc qu'il ne fallait pas ?

- Non, c'est rien...

Mais Drago n'était pas dupe, et il devina facilement ce qui la contrariait. Il descendit les quelques marches qui les séparaient, puis lui prit les mains avant de regarder vers le ciel comme si ce qu'il s'apprêtait à faire requérait du courage :

- Je vais te faire un compliment Hermione alors profite bien !

Cette dernière releva légèrement la tête, surprise par des paroles si franches. Drago lui prit le menton pour la forcer à le regarder, puis déclara :

- Hermione tu me connais mieux que quiconque et tu sais que je ne suis pas facile à vivre. Même si tu as révélé une autre partie de moi, ne t'attends pas à ce que je sois à tes petits soins tout le temps, car si tu cherches ce genre de copain, je ne suis pas le bon. Je fais des efforts je t'assure, mais nous deux ça va prendre du temps, je pense que tu le sais. Je ne prendrai pas dans mes bras toutes les cinq minutes, je ne te dirai pas sans arrêt que tu es la plus belle fille que j'ai rencontré, mais tout ça, je le penserais, chaque jour. C'est ma façon à moi de t'aimer...

Hermione sourit, touchée par ce qu'il venait de dire, elle se demanda même si elle arriverait un jour à se faire aux compliments de Drago Malefoy, cette situation lui paraissait tellement étrange. Ce dernier l'entraîna doucement par la main et ils firent le reste du chemin ensemble.

Alors qu'ils traversaient un immense couloir désert, plusieurs « pop » retentirent derrière eux. Avant même de se retourner, Drago avait déjà deviné les visages des Serpentards qui refusaient l'union des deux maisons, mais en revanche, il ne s'attendait pas à les voir si nombreux. En effet, ils étaient une quinzaine, la baguette sortie, pointée en leur direction. Drago se plaça instinctivement devant Hermione, mais à sa grande surprise, celle-ci se replaça à ses côtés, tirant la baguette magique de sa poche. Parmi eux il reconnut William, ce fut d'ailleurs lui qui prit la parole :

- On a pas pu finir tout à l'heure Malefoy, il y avait trop monde mais on va se rattraper...

- Les Serpentards sont bien connus pour leur lâcheté, cracha Hermione. Il y avait trop de monde alors vous attaquez une fois seuls !

Drago la fit taire d'un seul geste, plus par prudence qu'autre chose, et Hermione obéit.

- Pourquoi tu nous fous pas la paix Dester ? dit calmement Drago en s'avançant malgré la poigne de la Gryffondor qui le tirait en arrière. J'ai pas demandé aux Serpentards de se marier aux Gryffondors que je sache ? Ce qui se passe dans ma vie ne regarde que moi, alors toi et tes lézards déguerpissez.

- Tu fais honte à notre maison, rétorqua celui-ci, et ça, ça nous regarde.

- Très bien au moins tu ne pourras pas dire que je ne les ai pas prévenue Hermione, dit alors Drago d'un air faussement désolé.

- Oui je suis fière de toi, répondit celle-ci avec un grand sourire, ils n'auront que ce qu'ils méritent.

Les Serpentards regardaient ce jeu de scène avec une inquiétude qui croissait de secondes en secondes. Pourquoi est-ce qu'ils n'avaient pas peur ? Pire, en quoi cette situation était-elle amusante ?

- C'est quand même pas équilibré du tout, dit Drago en sortant seulement sa baguette.

William sourit :

- C'est vrai, vous n'avez aucune chance.

Drago fit mine de ne pas comprendre, puis se mit à rire, suivit de Hermione, sous les regards terrifiés des Serpentards qui commençaient légèrement à reculer malgré leur nombre imposant.

- Non je disais que c'était mal équilibré, autrement dit, vousn'avez aucune chance, reprit Drago.

William se retourna vers les siens. Oui, ils étaient bien dix-huit, il n'avait aucune raison de s'inquiéter. Jugeant qu'il y avait eu assez de parlote, il fit signe d'attaquer, et lui-même leva sa baguette, prêt à prononcer le sortilège impardonnable de l'Endoloris. Mais avant même que chacun n'ait eu le temps de finir l'incantation, Hermione avait lancé le sortilège de désarmement, et dix-huit baguettes furent projetées dans les airs, tandis que Drago prononçait :

- Incarcerem !

Une grande corde jaillit alors de l'extrémité de sa baguette pour venir s'enrouler autour des vert et argent en des liens très serrés. C'est donc en une fraction de seconde qu'ils se retrouvèrent emprisonnés, et désarmés...

Le jeune couple s'avança vers eux, victorieux :

- Franchement Dester, dit Drago d'un air amusé, s'attaquer aux deux meilleurs élèves de l'école, c'est idiot quand même non ?

Celui-ci ne répondit pas, les yeux dans le vide, encore sous le choc de ce qui venait de se passer :

- Dix-huit, murmura-t-il. Elle a...elle a désarmé dix-huit baguettes.

- Oui d'ailleurs tu m'as impressionné aussi ! annonça Drago à l'adresse de Hermione qui était restée en retrait. Le sort « Expelliarmus » est censé désarmer quatre baguettes tout au plus ?

- Disons que je me suis améliorée en cinquième année, répondit-elle en anticipant la réponse de Drago. Comme elle le devina, il comprit assez vite :

- Ah oui pendant cette fichue période de l'AD, dit-il en ricanant. L'Armée de Dumby, permet moi de te dire que c'était vraiment stupide !

- Figure-toi que beaucoup ont progressé avant qu'un certain Serpentard idiot et immature ne vienne nous dénoncer, dit-elle avec une pointe de reproche.

- Je n'ai jamais été aussi fière de moi, dit-il d'un air absent, revisitant le passé.

- Tu le seras moins quand le Maître apprendra que tu te fais la Sang-de-Bourbe ! cracha alors William Dester.

Le sourire de Drago s'effaça aussitôt, ainsi que celui de la jeune femme.

- La ferme, dit-il d'un ton sec.

- Ne me dis pas que tu pensais sérieusement que tes actes n'auraient aucune conséquence Malefoy ? poursuivit le Serpentard, les yeux pétillants de sadisme.

- La ferme j'ai dit ! cria-t-il, sa voix résonant dans le long couloir.

- Tu n'auras pas de seconde chance cette fois...

Drago abattit son poing dans la figure de William avec une telle violence que la tête du jeune homme partit en arrière, avant de retomber lourdement en avant, faisant écouler le sang par terre.

- Drago, souffla timidement Hermione. Drago c'est quoi cette histoire ?

Il resta dos à elle, muet, imaginant très bien son visage exprimer l'inquiétude et même, la peur...

William rigolait doucement dans son coin, mais lorsqu'il leva à nouveau la tête, non sans difficulté, le rire s'éleva un peu plus fort, et Drago serra le poing, fermant ses yeux gris acier pour contrôler sa rage.

- Alors la miss je-sais-tout n'est pas au courant ? dit William sous le ricanement des autres. Pourquoi tu ne lui montres pas ton joli bras tatoué hein ?

Drago se raidit aussitôt, alors que Hermione manqua de s'écrouler par terre. Son sang ne fit qu'un tour lors des derniers mots prononcés, les battements de son cœur semblaient mourir à petit feu, comme la confiance, si fragile déjà, qui s'était instaurée entre eux.

Elle vit Drago se retourner et commencer à lui parler, sûrement des arguments pour la rassurer, mais elle n'entendait rien, son esprit tout entier n'était obstiné que par une seule chose désormais : l'avant-bras de Drago.

- Montre-le moi, ordonna Hermione.

Drago s'interrompit, scandalisé :

- Quoi ? Tu le crois ?

- Ton avant-bras ! hurla-t-elle non sans retenir quelques larmes. Montre moi ton bras !

- Hermione il ment crois-moi ! s'écria-t-il.

- Bien sûr que non ! assura William à Hermione, amusé par la situation. Je dis la vérité, il faudra te faire à l'idée que ton petit copain parfait est des nôtres ! C'est un Mangemort !

William se prit un nouveau coup de poing. Le bruit d'une mâchoire déboîtée fut le dernier bruit qu'on entendit avant que Drago ne les propulse tous contre un mur d'un coup de baguette. La corde se dissipa lentement, et c'est sans un regard, que Drago s'en alla.

Il fut très vite rattrapé par Hermione qui ne lâcha pas si facilement :

- Drago ne pars pas ! Regarde-moi quand je te parle ! cria-t-elle en essuyant rageusement ses larmes d'un revers de manche.

- Quoi ! hurla-t-il à son tour, hors de lui. C'est ça que tu veux voir hein ? C'est ça ? rugit-il en relevant sa manche.

Il s'avança vers elle et lui présenta brusquement son bras à quelques centimètres de ses yeux chocolat. Hermione eut un mouvement de recul : son bras était nu, entièrement vierge...

Alors que son cœur s'était remit à battre, il prit cette fois une vitesse douloureuse lorsqu'elle repensa aux accusations indirectes qu'elle venait de faire, traduisant un manque évident de confiance. C'est d'ailleurs ce que sembla penser Drago car il murmura les dents serrées :

- La confiance c'est la base d'un couple...Ouais je vois ça.

Il tourna les talons, rajustant sa manche. Alors qu'il avançait d'un pas rageur, Hermione supplia :

- Drago...Je suis désolée.

Il aurait du continuer à avancer, lui montrer qu'elle l'avait blessé, qu'il lui en voulait ! Oui il lui en voulait beaucoup ! Mais il se retourna, sentant une part de responsabilité l'envahir, car lui non plus n'avait pas été sincère sur toute la ligne...

Le voyant s'arrêter, se retourner, puis la fixer, Hermione avança vers lui. Lentement d'abord, puis ses pas se firent plus pressants pour finalement courir avant de venir se loger dans ses bras.

- Pardon pardon pardon pardon, murmurait-elle.

Drago ferma les yeux, posa sa tête sur les cheveux doux de la femme qu'il avait si peur de perdre, huma son parfum puis déclara d'une voix grave :

- J'ai des choses à te dire Hermione, des choses dont je ne suis pas très fier...

Hermione resserra son étreinte, montrant ainsi que, quoi qu'il ait fait, elle serait avec lui.

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