Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 1 - L'emménagement

Lolly

- Vous êtes sûrs que vous allez vous en sortir ?

Mon père pose le dernier carton sur le parquet de mon nouveau salon. Il tente de cacher son inquiétude. Mais je vois bien qu'il est stressé depuis ce matin. Par contre, il n'arrive pas à battre ma mère sur ce point. C'est une véritable pile électrique aujourd'hui. Elle bouge dans tous les sens, défait les cartons, les remballe, range les affaires. Il n'y a que comme ça qu'elle parvient à oublier mon départ de la maison familiale.

- Quand est-ce que vos meubles arrivent ma chérie ?

Debout au milieu de la pièce, elle contemple le vide autour d'elle, ne faisant même plus attention à la vue magnifique que possède mon appartement.

- Dans une demi-heure, maman. Joshua et ses parents sont allés les récupérer. Et ne t'inquiète pas, Papa. Je suis une grande fille, maintenant.

Je m'approche de lui, un sourire aux lèvres. Mais l'expression « grande fille » n'a pas l'air de lui plaire. Il fronce les sourcils et m'ouvre ses bras pour que je vienne me nicher à l'intérieur. Ce que je fais sans la moindre hésitation.

- Tu seras toujours mon petit bébé, poussin.

Il pose son menton sur le sommet de mon crâne et me caresse les cheveux avec tendresse.

- Tu n'as jamais été séparé de nous plus d'une semaine. C'est normal que je m'inquiète. Je ne pourrais jamais cesser de le faire.

Tout comme lui, j'ai du mal à croire qu'à partir de maintenant je vivrai loin d'eux. Je devrai m'occuper de moi toute seule. Les premières semaines seront difficiles. Très difficiles. Peut-être bien que je ne m'y ferais jamais. Mais il est temps que je prenne mon envol. Il est important que j'apprenne à être indépendante. Et puis, j'ai une promesse à respecter et je tiens toujours parole. Nous restons ainsi enlacés plusieurs secondes, avant que la lumière d'un flash ne nous brûle la rétine.

- Maman!

Cette dernière éclate de rire et repousse ses longs cheveux roux en arrière.

- Vous étiez trop mignons.

Elle hausse les épaules avec nonchalance, avant que son visage ne soit déformé par une moue attristée. Elle se précipite vers nous et m'enlace de toutes ses forces, comme si sa vie en dépendait. Mon père nous rejoint pour un câlin groupé et je finis étouffer au milieu de leur masse corporel. Leur teinte opaline contraste avec ma peau mate à un point tel que nous ressemblons à un succulent Hershey Oreo.

Le bruit de l'ouverture d'une porte nous pousse à arrêter notre étreinte, cherchant tous à savoir qui vient d'arriver. Monsieur Marshall est le premier à sortir du vestibule. Son visage agréable et chaleureux est strié par la fatigue. De petites rides similaires à celle de mon paternel apparaissent au coin de ses yeux. Ses cheveux autrefois blonds sont parsemés de mèches grises par ci par là. Son expression s'illumine dès qu'il nous voit. Mais lorsque son fils entre dans la pièce, plus rien d'autre ne compte autour de moi. Plus rien n'a d'importance. Je cours me jeter dans ses bras, heureuse de le voir après autant de temps.

Il y a cinq ans, Josh aurait été incapable de me rattraper et nous serions tomber tous les deux à la renverse. Toutefois, aujourd'hui, il me réceptionne sans encombre, reste debout et passe ses bras autour de mon corps svelte pour me soutenir. Beaucoup plus fort qu'auparavant. Comme un petit singe, je m'agrippe à lui et enroule mes jambes autour de sa taille.

- Hey.

Sa voix devenue rauque et grave, emplit ma poitrine d'une douce chaleur. Je ferme mes paupières, heureuse au plus haut point de le revoir.

- Tu m'as tellement manqué. J'ai l'impression que ça fait une éternité que l'on ne sait pas vu.

Je souffle ses quelques mots, blottie contre son cou. Son doux parfum boisé s'immisce dans mon nez. Une petite bulle se referme sur nous. Elle nous isole des autres et de leur bavardage. Mais telle une aiguille pointue, un puissant raclement de gorge vient éclater notre sphère de bonheur absolu.

- Joshua, ça suffit. Dépose la par terre.

Le corps de mon meilleur ami se tend à l'entente des paroles de sa mère. Au son de sa voix, on peut discerner le petit sourire qu'elle a sur le lèvre. Pourtant, les mâchoires serrées de son fils m'indiquent qu'il n'a pas l'air d'apprécier sa remarque.

- Soleine, laisse-les tranquille. Ils viennent à peine de se retrouver.

Le père de Joshua essaie de prendre sa défense. Jetant un coup d'œil en leur direction, j'aperçois le sourcil relevé de Soleine et son regard mauvais. Je suis convaincue que si ça ne tenait qu'à elle, Joshua et moi ne nous serions plus jamais revus. Contre son gré, mon ami entreprend de me remettre sur mes pieds. Toutefois, je resserre ma prise autour de lui et m'accroche comme s'il était un arbre.

- Tu ne veux pas descendre ?

Je remue ma tête de gauche à droite, déterminée à garder la même position. Je le sens glousser sous moi, avant qu'il ne remette ses mains où elles étaient plus tôt. Sans scrupule, je me permets de profiter de cette force nouvelle qui semble l'habiter, afin de passer toute l'après-midi auprès de lui. Lorsque nos meubles arrivent, je ne me détache pas pour voir comment ils sont disposés. Joshua est donc dans l'obligation de se tourner pour que je puisse les apercevoir par dessus son épaule. Il arrive à soulever mon poids durant une heure entière. Puis il prétends avoir soif et me dépose sur le comptoir de notre cuisine ouverte.

Son premier réflexe est d'ouvrir le réfrigérateur. Mais le nombre d'étagères vides lui rappelle que nous venons à peine de l'allumer. Je tire une des bouteilles d'eau dans mon dos et la lui tends.

- Tiens. À quelle heure penses-tu qu'ils auront fini de tout assembler ?

Il saisit la bouteille dans mes mains et me gratifie d'un clin d'œil. Joshua prend le temps de vider son contenu, avant de me répondre.

- Je ne sais pas. Ça devrait prendre encore un moment. Ils viennent à peine de finir d'assembler la cuisine et le salon. Il leur reste encore nos deux chambres. Pourquoi tu as des choses à faire après ?

Un petit sourire naît au coin de sa bouche, tandis qu'il m'observe à travers ses pupilles couleur or.

- Non. Mes parents doivent partir dans une heure, s'ils ne veulent pas louper leur avion.

Les fines lignes de ses sourcils se froncent, laissant apparaître une minuscule ride du lion sur son visage.

- Je croyais qu'ils repartaient demain.

Je saute du comptoir et atterris à quelques centimètres de lui. Sa grandeur me force à relever la tête pour avoir la sienne dans mon champ de vision.

- Ma mère a un procès important en matinée. Je sais qu'ils resteraient une semaine, s'ils le pouvaient. Mais il est impératif qu'ils repartent aujourd'hui. Tes parents sont ici pendant combien de temps ?

Joshua jette un regard en leur direction et je l'imite. Soleine et Mark sont en grande discussion. Sa mère n'arrête pas de tapoter sa montre sous les yeux de son mari. Son visage a pris une teinte rouge tomate. Il est clair qu'elle fulmine, exaspérée d'être encore présente.

- Je pense qu'ils vont bientôt s'en aller.

Un rictus plein de gêne déforme les traits de mon meilleur ami. Il gratte sa nuque nerveusement, puis soupire. J'attrape sa main dans le but de le faire cesser ce geste. Ma paume se pose sur sa joue et je le pousse à me fixer.

- Hey. C'est moi, Josh. Tu n'as pas à te sentir mal à l'aise. Je ne suis pas une inconnue.

Mon timbre vocal se veut doux et réconfortant. Je ne souhaite pas qu'il soit dans cet état à chaque fois qu'une scène pareille se produira. Il opine du chef en toute vitesse et essaie de se libérer de mon emprise pour me fuir au plus vite. Joshua n'apprécie pas les moments où il se retrouve dans la même pièce que Soleine. Ajouté des personnes proches ou pas à l'équation ne fait qu'empirer la situation pour lui. Je le retiens tout de même près de moi et l'étreint. Je suis certaine qu'il lève les yeux au ciel. Toutefois, c'est bien le dernier de mes soucis.

Au moment où je le relâche, nous remarquons tous les deux que ses parents se dirigent dans notre direction. Son père affiche un immense sourire en nous regardant, alors que sa mère adopte une expression détachée.

- C'est bon. Elle l'a convaincue.

Je sens la déception qui perle au fond de cette affirmation. Il fait une grimace affreuse pour éviter que je ne perçois sa douleur, puis avance pour aller à leur rencontre. Je me place derrière lui, une main caressant son dos. Comme une muraille entre Soleine et moi, il arbore une posture droite et stricte qui met toute sa carrure en avant. Le regard de sa mère est fuyant, se posant partout sauf sur Joshua. Il y a une légère peur cachée à l'intérieur. Ce qui me surprend totalement. Cinq années plutôt, leurs rôles auraient été inversés et mon meilleur ami serait recroquevillé dans son coin.

Par contre, il y a bien une chose qui n'a pas changé. Mark ne semble toujours pas être conscient de ce qui se produit sous ses yeux.

- Fiston. Nous sommes obligés de nous en aller. Ta mère a un rendez-vous qu'elle ne peut pas manquer chez son médecin.

Cette dernière m'adresse un sourire faux, avant d'essayer de fuir au plus vite cette discussion.

- Chéri, je vais t'attendre dans la voiture... Joshua.

Elle désire sauver les apparences et se rapproche pour faire un baiser à un son fils. Mais ce dernier recule d'un pas, méfiant.

- Soleine.

Sa réaction l'agace. Elle sert les poings et se tourne afin d'aller saluer mes parents.

- Tu n'es pas obligé de céder à tous ses caprices.

Les épaules tendues de Joshua s'affaissent enfin, alors qu'il s'adresse à son père.

- Josh...

Mark semble désespéré. Toute cette tension entre sa femme et son fils l'atteint inévitablement.

- Elle ne va jamais chez son psy. Pourtant, le jour où j'emménage, elle a un rendez-vous important avec lui.

Un rire nerveux s'échappe de ses lèvres. Il secoue la tête, certain que ce sont des balivernes. Toutefois, il ne dit pas un mot de plus la dessus et enlace son père.

- Faites une bonne route et prends soin de toi, Papa.

- Je t'aime, Fiston.

Mark est ému. Il n'est pas facile de devoir laisser son enfant voler de ses propres ailes. Il a du mal à lâcher son fils. Et lorsqu'il le fait enfin, c'est pour essuyer une petite perle au coin de ses yeux. La tristesse qui l'habite est palpable.

- Ça va aller, papa. Je vais y arriver.

- Bien sûr que tu y arriveras. Tu es mon fils. C'est plus pour moi que je m'inquiète. Qu'est ce que tu crois ?

Ils jettent ensemble un petit coup d'œil à Soleine, puis se mettent à rire. Au moment même où cette dernière décide qu'il est temps de partir, elle écourte les au revoir et tire presque son mari vers la sortie. In extrémiste, ce dernier arrive tout de même à s'adresser une dernière fois à Joshua avant de partir.

- Occupe-toi bien de Lolly, surtout. S'il lui arrive quoique ce soit, je viendrai moi-même te botter le derrière.

Mark arrive à arracher un faible rictus à mon meilleur ami, qui semble à la fois soulagé et attristé par leur départ. Afin d'éviter que nous ne restions pas tous peinés par cet instant, mon père tape dans ses mains avec vivacités.

- Je pense que nous avons encore assez de temps pour vous aider à défaire quelques cartons.

J'hoche la tête, sachant déjà très bien ce que j'aimerais que les garcons installent pour moi.

- Mais le mobilier de la chambre de Lolly n'est toujours pas arrivé. C'est étrange, non ?

Maîtresse en organisation, Macy Arthur refuse d'avoir à décorer des pièces vides.

- Tu n'auras pas le temps de l'attendre, maman.

Je saisis sa main et la tire à ma suite. Elle a toujours été ma décoratrice attitrée. Même si je déménage aujourd'hui, cela n'est pas prêt de changer. J'emporte avec moi, les différents objets que l'on pourra utiliser. Il n'y a pas grand choses à placer sans mes meubles. Mais au moins, cette activité aura le mérite de la distraire.

Une quarantaine de minutes plus tard, c'est à mon tour de dire au revoir à mes parents. Et c'est à grand renfort de larmes et de mouchoirs que tout ça se produit. Mon père doit m'arracher des bras de ma mère pour pouvoir partir. Nous sommes toutes les deux inconsolables, incapables de se laisser l'une l'autre.

- Je t'aime, mon petit bébé. Prends bien soin de toi. N'oublie pas de manger correctement, de séparer les couleurs et le blanc dans ta lessive. Surtout va en cours. Et ne mets pas de métal dans le microonde...

Ma mère commence à énumérer une liste de directives, alors qu'ils risquent d'être en retard.

- Elle sait toutes ces choses, Macy.

- Laisse-moi tranquille, Harry. Je dis au revoir à ma fille.

Mon père roule des yeux, mais préfère se taire pour sa survie. C'est alors à moi que reviens la charge de la traîner jusqu'à leur taxi et de l'obliger à monter dedans. Quand il démarre et s'en va, je reste planter au milieu du trottoir à les regarder s'éloigner. Un poids énorme s'abat sur ma poitrine. J'ai la sensation que l'oxygène m'échappe et que je dois me battre pour respirer. Je suis sûre que ma mère sanglote dans le cou de mon père. Je tressaille, lorsqu'une chaleur douce et protectrice encercle mon corps de manière soudaine. Une senteur musquée réconfortante m'enveloppe, tandis qu'une larme coule le long de ma joue.

- Hey. Tu tiens le coup ?

Joshua pose ses mains sur mes épaules pour me faire pivoter dans sa direction. Quand il aperçoit mes yeux rouges et ma mine déconfite, son premier réflexe est de me serrer contre son torse. Comme un feu vert, ce geste me donne le signal pour exprimer mes émotions du moment. Divisé en deux, mon cœur se bat entre l'euphorie que me procure mes retrouvailles avec mon meilleur ami, et la déchirure qui s'agrandit de plus en plus au fur et à mesure que mes parents s'éloignent de moi.

- Tu les reverras bientôt, Lol. En plus, dis toi que si cette colocation ne fonctionne pas, tu repartiras vivre avec eux.

- J'espère vraiment que ce ne sera pas le cas. Si non, c'est toi qui retourneras dans ton petit village perdu, après l'enfer que je te ferais vivre.

Nous gloussons de concert, sachant très bien qu'aucun d'entre nous n'est facile à vivre. Je relève ma tête pour capturer cette petite moue amusée propre à Joshua, qui m'a tant manqué. Il en profite pour chasser du plat du pouce les perles salées au bord de mes yeux. Il approche son visage du mien, laissant son souffle chaud glisser sur ma peau. Telle une plume, ses lèvres effleurent avec douceur l'endroit que ses doigts ont quitté.

- Aller. On rentre maintenant.

Il me sourit avec tendresse, avant de m'attirer à l'intérieur. Une fois dans le salon, une grimace méfiante s'imprime sur ses traits. Il recule d'un pas, sûrement en quête d'une quelconque protection.

- Bon alors, j'ai une mauvaise nouvelle à t'annoncer.

Je relève un sourcil interrogateur. Il sait bien que je n'aime pas que l'on tourne autour du pot. Pourtant, il continue à en faire sa spécialité.

- Le magasin de meubles à appeler. Ils ont eu un petit problème de coordination avec ton lit. Il semblerait qu'ils aient dû le commander et qu'il n'est toujours pas arrivé.

- Quoi ?!

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro