Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Première Partie 6

Le cimetière ressemblait à un simple terrain vague, avec les pierres tombales dressées telles des langues cherchant à lécher l'obscurité de la nuit. Là, dans cette atmosphère funèbre, spectrale et obscure, Margarita avançait, désarticulée, vers la silhouette humaine qui l'attendait debout.

Le maître, son manteau flottant au vent, la fixait tandis qu'elle approchait, cherchant à atteindre ce qui lui manquait tant mais qu'elle ne pourrait jamais récupérer.

Sous ses pas, les hautes herbes sauvages du cimetière faisaient entendre un bruissement sifflant.

Shhh.

Shhh.

Shhh.

Chaque pas.

Chaque pas semblait lui intimer l'ordre de se taire.

Shhh.

Shhh.

Shhh.

Chaque pensée.

Les herbes s'agrippaient à elle, comme pour l'empêcher d'avancer.

Shhh.

Shhh.

Shhh.

Sans un mot, les deux chercheurs d'ombres se regardèrent.

Le maître tourna légèrement les yeux vers une tombe fraîchement creusée.

Elle suivit son regard.

Dans le trou béant, un cercueil ouvert l'attendait.

Comme un bassin.

Un bain d'eau croupie, dont elle comprit sans savoir qu'il lui était destiné.

— Sans les vêtements.

Un instant, elle le regarda, interloquée.

Mais une étrange sensation de triomphe anticipé la submergea.

Elle se rappela pourquoi elle était là.

Et sans aucune honte, elle obéit.

Elle se dénuda devant lui.

Le maître la contempla des pieds à la tête.

Un éclat de tristesse traversa son visage.

Il lui prit les épaules, l'attira contre lui et l'embrassa sur la bouche.

Elle ne frémit pas.

Elle sentit ce baiser pour ce qu'il était.

Un baiser de mort.

Sans désir.
Sans amour.

C'était le baiser de la trahison.

Le baiser de l'adieu.

Sans un mot, il la guida doucement, l'amenant à descendre dans la tombe.

Son pied abîmé toucha en premier la surface des eaux froides et gélatineuses.

Puis l'autre.

La mare funèbre l'accueillit comme une mère retrouvant son enfant.

Elle leva les yeux vers lui.

Un regard suppliant.

— Quel est votre nom, maître ?

— Edgar.

— Merci.

Edgar tenta un sourire.

Une grimace plutôt.

Comme un homme cherchant à imiter une émotion oubliée.

Le hululement d'une chouette brisa le silence.

Le rituel venait de commencer.

— D'abord, je dois ouvrir ta conscience. Tu dois revoir ce que tes yeux ont appris à ignorer depuis tant d'années.

— Oui, maître.

Il posa les mains sur elle.

Doucement, il la guida vers le bas, l'amenant à s'accroupir puis à s'asseoir dans le cercueil inondé.

Avec une agilité insoupçonnée, il descendit à son tour dans la fosse.

Puis, délicatement, il posa une main sur sa nuque et l'autre sur sa poitrine.

Sous ses doigts, il sentait les battements de son cœur, ce traître révélateur de ses peurs les plus profondes.

Un frisson la traversa.

Puis une chaleur étrange.

Comme une flamme invisible qui se réveillait au creux de son plexus solaire.

— Ça va faire mal.

Il la regarda droit dans les yeux.

Elle hocha la tête.

Elle s'abandonna.

Alors, il la plongea.

Face vers le ciel.

Jusqu'à ce que son visage disparaisse sous la surface trouble.

Sous l'eau, elle ouvrit grand les yeux.

Elle le voyait d'en bas.

Et lui, les larmes aux yeux, la regardait d'en haut.

Elles glissaient jusqu'à elle, s'effaçant dans l'eau stagnante.

Il la regardait vaincu.

Une série de bulles jaillit brusquement de sa bouche, de son nez, et Margarita ouvrit grand les yeux, leva les mains et tenta de s'accrocher à lui, au rebord du cercueil, à n'importe quoi.

Désespérée, elle griffa le visage impassible du maître, qui continuait de l'observer, mais ne la laissait pas remonterpour aspirer de l'air.

Dans un dernier instinct de survie, elle se débattit comme une bête, déchirant les parois de terre qui les encerclaient.

Mais c'était inutile.

L'eau remplit ses poumons, et elle se mit à suffoquer dans le cercueil.

D'abord, la brûlure terrible de ce liquide envahissant son corps, comme si au lieu d'eau, c'était du feu qu'elle aspirait.

Puis, lentement, son corps se calma.

Un état d'engourdissement doux la recouvrit de l'intérieur, une paix qu'elle n'avait jamais connue.

Une sourire serein se dessina sur son visage.

Tout devenait plus sombre.

Son corps cessa de lutter pour sa vie.

Le froid disparu.

Autour d'elle, des silhouettes glissèrent depuis les parois de la fosse.

Des femmes.

Elles rampaient, leurs mains fendues s'enfonçant dans l'eau, et l'arrachaient doucement à son bain funéraire, comme des fauves affamées à qui le maître offrait la chair promise pour leur festin nocturne.

Allongée sur le sol du cimetière, elles buvèrent et se nourrirent d'elle, tandis que le maître se redressait hors de la tombe, émergeant régénéré.

L'une des femmes lui tendit un lourd marteau de bois.

Le maître s'avança, fit craquer ses doigts, et lui murmura quelque chose qu'elle ne put comprendre.

Était-elle morte ?

Était-elle toujours vivante ?

Ce dont elle était sûre, c'était qu'elle ne pouvait plus respirer.

C'était comme si ses narines et sa gorge avaient été scellées, une pression écrasante l'empêchant d'inspirer.

Le maître s'approcha à nouveau, lui parlait.

Mais cela lui parut absurde d'essayer de comprendre.

À quoi bon ?

Derrière lui, derrière les sorcières qui l'accompagnaient, une série d'ombres s'avançait vers eux.

Des ombres qui n'étaient pas des ombres.

C'étaient... des personnes ?

Des enfants.

Des vieillards.

Luisito...

Rien qu'en y pensant, elle entendit son cri.

« Luisito ! »

La silhouette de Luis se détacha du groupe, courant derrière eux, et Margarita tenta de se redresser.

Mais les femmes, qui semblaient la dévorer vivante, l'empêchaient de bouger.

« LUIS ! »

Son cri mental explosa dans la nuit.

Le maître recula brusquement, tombant sur le sol.

Les sorcières furent projetées en arrière.

Les ombres se dissipèrent.

Et la silhouette de son fils adoré courut vers elle, en larmes, avec une mélange de terreur et de bonheur de la retrouver.

Elle se redressa en tremblant, s'assit à même la terre, tendit les bras pour l'attraper.

Pour ne plus jamais le lâcher.

Luis s'écroula dans ses bras.

D'un seul coup, elle recracha toute l'eau qu'elle portait encore en elle.

Les visions disparurent.

À nouveau, ils étaient seuls.

Seuls au cimetière.

— Mais... murmura-t-elle.

— Pardonnez-moi, Margarita.

Le maître brandit le marteau et l'abattit sur son crâne.

Un craquement osseux retentit.

Son corps s'effondra à ses pieds, comme une poupée de chiffon abandonnée.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro