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Pour Warren, le mirage sombre

Durant une tirade de jours infinis, j'étais homme effacé, le genre qui se voulait traditionnel et souhaitait bien se faire voir des anciennes générations. Trop réservé, surprotégé, renfermé et distant de tous les autres malgré lui. J'étais comme l'éternelle sculpture de glace qui n'a jamais su fondre – une œuvre d'art passe-partout et incapable de se démasquer. Cette œuvre d'art restait dans l'atelier de son maître jusqu'à ce que lui, Warren, la mette sous le feux des projecteurs et la fasse fondre.

Pour tous ces instants aussi fous que passionnés, qui resteront gravé dans l'éternité mais qui sans lui n'auront jamais pu avoir lieu... C'est ainsi à Warren qu'est adressé mon second courrier. Cet homme a fait une apparition fugace et sans que je le veuille, m'a changé du tout au tout.

L'œuvre du maître-potier a été ébréchée ; mais elle trône parmi toutes ces consoeurs rangée à sa place, ni plus ni moins abîmée que les autres, telle la sculpture de glace qui n'a pu échapper à la fonte, sous les rayons d'une lumière froide-réchauffante.

Warren est un maître de l'obscurité, de la précarité, de l'illégalité et de l'invisibilité. Et c'est sans l'ombre d'un doute que je conclurais cette réflexion en le qualifiant d'un maître de la séduction soumis à que trop d'addictions. Pour Warren, qui fut la mienne...


* * *


Timéo GLAS

09 rue de la Belle Folie

00003 TENTATION

[email protected]


02/01/0001

Warren COUDRAY

18 rue des bas-quartiers

00002 VIRE-NOIRE

Slt, Warren.

J'ose espérer que tu te souviens de moi, Timéo. On était à E.C. ensemble. En tout cas, sache que je suis tout aussi surpris par cette lettre que toi. Ce n'est absolument pas dans mes habitudes de faire ça, et je n'oserai jamais te l'envoyer. Enfin... puisque tu lis ça, on peut supposer que si, finalement.

Avant que tu ne la déchires, ne veux-tu pas savoir ce qu'elle contient et quel est son objet ? Tu vois, j'en étais sûr ! Ce dont je suis encore plus certain, c'est que ce courrier n'aura jamais de réponse et n'éveillera pas la moindre réaction (outre ta curiosité évidemment XD).

Je crois bien que cette lettre risque de se montrer fort courte.... En effet, tout ce que j'aimerais te dire, c'est très... disons... limité. Non pas que tu ne m'intéresses pas ! (Oulah, je risque de regretter cette phrase...) Au contraire, si je prends l'initiative (folle. Oui, l'idée est folle quand il s'agit de te contacter toi...) de t'écrire, c'est parce que tu fais partie, à mon sens, des personnes particulières que j'ai pu rencontrer (naaan, je veux pas lui dire fascinante. Mais si... pas le choix...) et fascinantes.

Oui, bon, je vais tout avouer et parler à cœur ouvert désormais. Tu étais ma plus grande fascination. Je dois ressembler à un fou mais bon, je m'en moque bien. Je me suis toujours senti si faible près de toi, si vulnérable. Toutefois je me suis habituée à cette idée de faiblesse, et je ne me laisse plus être l'homme raide dingue de toi que j'étais.

Si tu l'avais voulu, vraiment voulu, tu aurais pu faire vaciller la détermination qui m'anime – celle de ne plus chavirer. Je veux nager dans le bonheur mais toi, tu es une mer tempétueuse : une vaste étendue d'eau, salée et agitée. Je ne veux plus me noyer de ta présence qui ne survenait que par de rares vagues. Je crois que je peux affirmer que je ne suis plus enivré... Par conséquent, tout ce que j'aurais voulu te dire, c'est que tu aurais pu m'emmener au large si tu l'avais réellement voulu. A l'époque, j'aurais été ravi de découvrir ton monde.

Il y a eu ce jour où tu m'as demandé un service louche, puis ce jour où ce fut de l'argent. Tu m'as recontactés il y a peu, deux ans après m'avoir abandonné sans explication. Lorsque l'on discutait, tu as aussitôt découvert mon plus terrible secret. Il ne t'a fallut qu'une fraction de seconde – juste le temps nécessaire pour interpréter mon langage corporelle et mes réactions. Et c'est tout en connaissant ce même secret que tu m'as formulé ces services.

Tout ce que j'aurais voulu te dire, c'est que si tu m'avais ouvert ton cœur et dis honnêtement les choses, j'aurais peut-être céder. J'aurais voulu te le dire, dans un autre monde. Car il n'est pas question de te laisser te fourvoyer davantage ! Je ne t'avais dit que j'étais devenu joueur ? Tu n'en étais pas convaincu ? Ne t'en fais pas, j'attendrais deux ans encore pour te recontacter, tout comme tu l'as fait. Et à ce moment donné, tu verras cette lettre.

Aujourd'hui, je sais très bien quel genre de relation je souhaite : une vraie, non dictée par un désir commun palpable mais un amour profond et réel. Des étincelles ne sont que des étincelles : scintillantes et bien trop brèves et furtives. C'est dommage pour toi, j'étais probablement la seule personne qui voulait voir ce qui se cachait derrière ton image d'homme ténébreux. Finalement, même si je t'éclairais, ça ne servirait à rien : c'est ton cœur qui est noir, sombre et vide. Tu es un paradoxe : malin, rusé mais... vide. Au fond, tu n'es personne pour tout le monde, et pour moi seulement un souvenir un peu trop flou, trop lointain. Ni plus ni moins qu'un mirage. Il est temps de mettre un point final à cette lettre car après tout, j'ai été trop gentil en te délivrant des mots dont le sens t'est ininterprétable.

Timéo Glas, une vague image du passé.

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