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Partie IV : Destins liés - Chapitre 1 : Jusqu'au bout

Le lendemain, quand il se réveilla, elle n'était déjà plus à ses côtés. Il savait où elle était car c'était le jour des répétitions. Il savait qu'il devait vite y participer. Il avait besoin de la scène.

Vers 13 heures, ils s'arrêtèrent tous pour faire une pause. Malgré leurs regards, ils n'avaient pas eu le temps de se parler. Alors, il en profita quand elle fut seule : « Pour la fin d'aprèm, prépare-toi une valise, je t'emmène quelques jours dans les collines d'Aubagne », lui murmura-t-il.

« Mais c'est génial ! Merci beaucoup... Dis-moi qu'on y va avec la belle BMW noire décapotable de Jason... ». Elle adorait cette voiture mais depuis une histoire pas très claire de dérapages, Mékra refusait de le lui la prêter de nouveau. Il le savait, il avait déjà prévu le coup.

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Même si le trajet fut d'environ de 30 minutes, il ne s'ennuya pas une seule seconde. Parce qu'elle mettait toujours la collection de CD du groupe en s'ambiançant toute seule dessus. Malgré les nombreuses leçons de flow, elle n'arrivait toujours pas à suivre leur rythme de rap et cela le faisait sourire. Au bout d'un moment, ils atteignirent enfin une vieille maison de vacances au milieu de nul part, « en plein milieu de la Garrigue », s'était-elle amusée à imiter l'accent marseillais sur le dernier mot. Il ouvrit la porte, tout était poussiéreux.

Lui cligna des yeux, elle toussa mais de tendance toujours optimiste, elle déclara : « C'est vraiment magnifique, on dirait la maison de famille de Marcel Pagnol ! », lui dit-elle en ouvrant les volets. Il savait qu'elle adorait cet auteur, elle pouvait passer des après-midis entiers à lire ces histoires de famille, d'amour, d'honneur... Et il n'ignorait pas non plus qu'elle venait d'une région montagneuse donc elle était loin d'avoir peur de la chaleur caniculaire, des rochers et des sources à chercher.

Il l'aida à débarrasser les meubles de leur couverture et au moment où elle monta à l'étage pour continuer à aérer, il décida de la suivre. Un grand lit, une seule chambre. Mais cela ne parut pas la perturber quand elle se retourna pour la contempler.

« Ici, nous serons tranquilles. ». Ce fut la seule chose qu'il arriva à dire. Et comme à son habitude, il se calla contre l'encadrement de la porte.

« Tant mieux alors, mais tu n'as pas intérêt à ronfler, sinon tu dors sur le canapé ! », lui répondit-elle avec une voix chaleureuse et le sourire aux lèvres.

Voilà une des raisons pour lesquelles il l'aimait. Parce qu'elle savait détendre l'atmosphère. Il avait eu peur qu'elle se sente poussée à faire quelque chose avec lui. Non, au contraire, elle ne demandait qu'à passer du bon temps. Comme une gamine, elle monta sur le lit et commença à sauter dessus. « Je valide le confort ! Bon après, est-ce que l'homme avec qui je dormirai ce soir sera aussi agréable que l'est ce matelas ? ». Elle avait dit ça avec un œil et un sourire malicieux.

Pendant qu'elle s'asseyait à genoux sur le lit, il se rendit compte que mécaniquement, ses jambes s'étaient déplacées toutes seules pour aller la rejoindre. Il perdit pied face à cette invitation. Il lui prit le visage à deux mains et l'embrassa d'une manière presque bestiale. Il avait envie d'elle. Terriblement depuis l'épisode du bain de minuit, affreusement depuis leur retrouvaille dans le lit. C'était la première fois qu'il avait aussi hâte d'aller se coucher le soir. Mais avant...

« Apéro dans la piscine ? », lui implora-t-elle avec des yeux de chatons qu'elle savait si bien faire... Il détestait quand elle prenait cet air, parce qu'il trouvait que ce comportement ne lui ressemblait pas. Pfff... Il essayait surtout de se trouver une excuse. Il la trouvait mignonne.

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Quand il gagna la terrasse, il fut surpris de la voir déjà dans la piscine en maillot à deux pièces. Elle lui tournait le dos, admirant le paysage et le coucher de soleil. Il avait pris soin de lui aussi se changer et étrangement, décida de faire son gamin : il fit une bombe monumentale, l'arrosant elle, jusqu'à l'apéro resté sur les margelles. Quand il remonta à la surface, il ne put s'empêcher de rire aux éclats. Parce qu'il était bien, parce qu'il était heureux, parce qu'il était...

« Ah ouais, tu veux jouer à ça ?! », rétorqua-t-elle en essayant son air de racaille qui ne lui allait pas du tout. Et comme il ne la prenait jamais au sérieux quand elle le faisait, il rit.

Elle le coula. Elle avait pris de l'élan pour pousser sur ses épaules et le renvoyer au fond de l'eau. Il vit trouble mais fit confiance en ses mains pour la positionner sur son dos. Ils remontèrent à la surface morts de rire.

Puis, il décida de se mettre comme elle l'était avant qu'il ne déclenche la guerre. Il se positionna au bord de la piscine, avec sur son dos la femme qu'il aimait. Sa main gauche pendait sur son épaule tandis que l'autre serrait ses abdos.

Câline, elle commença à embrasser son dos, puis son cou et se fit violence pour ne pas se retourner afin qu'il l'embrasse et surtout dégrafe son haut. La lune avait déjà commencé à faire son apparition. « Une chance », se dit-il, « une aubaine », se déclara-t-elle. Quand elle se détacha de lui, il sut que c'était pour aller chercher les verres sur le rebord.

Et imitant la plupart des serveurs, elle dit d'un air pompeux : « Un whisky au chlore pour monsieur et une limonade à la même saveur pour mademoiselle. ».

« Par contre, j'exige que mon dessert soit servi dans ma chambre. », lui répondit-il avec les yeux les plus malicieux qu'il puisse faire.

« Rêve pas, tu vas partir en courant quand tu vas voir le dessert beaucoup trop gras et... ». Il ne lui laissa pas le temps de finir sa phrase, il la coula lui aussi.

« Arrête de dire des conneries. », commença-t-il à la gronder en la remontant aussitôt par la seule force de ses bras.

« C'est facile pour toi de dire ça...», hoqueta-t-elle en s'essuyant les yeux, « Regarde comme tu es beau ! Alors, d'accord, tes entraînements à la muscu y sont pour quelque chose mais moi, Tarik, t'as bien vu, je ne fais aucun sport, je ne me prive jamais de manger donc je suis pas sûre que tu te rendes comptes que... »

« T'es parfaite. ». Voilà, il l'avait dit, et il le pensait sincèrement. « Moi, ce dont je me rends compte, c'est que dès que je t'ai vu la première fois au bord de la scène, ton regard chocolat m'a transpercé ! C'est toi qui ne te rends pas compte de l'effet que tu me produis... Tu rappes alors que tu ne sais pas le faire, tu chantes mais faux, tu danses sur la scène comme si personne ne te regardait... Putain mais non, tu t'en rends vraiment pas compte en fait ! », commença-t-il à hurler, presque à bout de souffle après avoir fait cette déclaration qu'il ne pensait jamais dire.

Ils se tenaient l'un en face de l'autre, leurs cheveux dégoulinants, leur regard plantés dans les yeux de l'autre. Il sentait que le sien était plein de rage, parce qu'en plus, il avait serré les mâchoires. Mais elle, elle le regarda d'abord avec surprise, puis...

« Et toi, tu te rends pas compte que tu n'es qu'un pauvre fou... », avait-elle murmuré, posant son front contre le sien, posant toujours ses mains de part et d'autre de son visage.

« Je préfère être un fou avec toi plutôt qu'être un génie seul. Oui, tu as raison, je suis fou de toi, même si ça fait carrément cliché de le dire comme ça. Alors, combien de temps ça va durer tout ça ? Je n'en sais rien et je veux pas savoir. Ce que je veux, c'est de profiter de chaque instant avec toi, surtout quand on est seuls. ». Il avait posé ses mains sur sa taille fine.

« Alors moi aussi je vais dire quelque chose de cliché mais je ne suis pas simple à aimer. Si on s'attache même que physiquement l'un à l'autre, ça va être la catastrophe, je vais te demander toujours plus de contact après... ». Elle avait essayé de reculer mais il la tenait fermement.

« Mais tu ne comprends pas, c'est ce que je veux ! Une meuf attachante ! Je veux dire, une meuf qui s'inquiète pour moi ! Qui se demande pourquoi je ne suis pas à ses côtés alors que je devrais l'être, qui me force à extérioriser ce que je ressens et qui ne cessera que je veuille lui expliquer mon ambition à toujours vouloir évoluer dans ce monde de requin. Tu n'es pas collante, tu n'es pas possessive, tu n'es pas jalouse. Je te veux parce que tu es tout ce que je ne suis pas ! ». Il arrivait à court d'arguments, même s'il passait ses insomnies à essayer de trouver des raisons.

Il l'aimait mais il était malheureux qu'elle n'arrive pas à le comprendre. Un silence s'installa, mais bercé par l'eau de la fontaine, le chant des cigales et sa réponse qui les mit tous les deux d'accord : « Si l'un brise le cœur de l'autre, ce dernier sera obligé de faire pareil. ».

///

Ils décidèrent de sortir de la piscine en même temps, même si elle s'enroula tout de suite dans sa serviette. D'agacement, il leva les yeux au ciel mais après l'explication qu'ils avaient eue, il préféra aller seul dans la cuisine jeter dans l'évier les boissons imbuvables.

Il était dos à elle, les mains posés contre le bac, mais sentit sa présence. Elle resta plantée derrière lui, en plein milieu du salon. Depuis qu'ils s'étaient retrouvés seuls, c'était la première fois qu'ils étaient aussi gênés, même si la tension était plus que palpable. Chacun voulait que l'autre fasse le premier pas, lui saute dessus et qu'est-ce qui les empêchaient ? Leur foutue pudeur qui n'avait pourtant pas lieu d'être. Pas après ce qu'il venait de se passer, pas après tout ce qu'ils s'étaient dit et pas après tout ce qu'ils avaient vécu depuis toutes ces semaines.

Finalement, c'est elle qui s'avança. Elle se glissa entre lui et l'évier et s'assit dessus. Elle avait enfilé un long paréo rouge. Elle était dos à la lune et il vit la naissance de sa poitrine mais eut une réaction qui l'étonna : ils se prirent très longtemps dans les bras, elle osant même enrouler ses jambes comme il lui avait montré dans la mer. Il la serra fort, pendant que elle commençait à lui faire de longues caresses dans son dos.

« Arrête, tu sais très bien ce qu'il va se passer après si tu continues. », dit-il dans une voix que même lui ignorait si elle était maline ou menaçante.

« Oui je le sais et j'ai très envie... ». A ce moment-là, il perdit le contrôle. Tout le désir qu'il avait depuis hier plus exactement explosa. Ils s'embrassèrent de manière presque féroce, puis la souleva sans difficulté, monta les escaliers sans en avoir conscience et l'allongea sur le lit.

Elle riait. Beaucoup. Même quand elle était au lit. Est-ce réellement utile de décrire ce qu'il se passa ensuite ? Non. Parce que le principe de l'intimité est qu'elle ne concerne qu'une personne, voire deux quand cette dernière est consentante.

Découvrir cette femme était l'une des meilleures choses qu'il lui soit arrivée, parce qu'il se rendait compte de sa douceur, de ses caresses, de ses câlins, de ses baisers et surtout de ses regards. Il était chamboulé, perdu. Perdu dans ses sentiments, ses sensations et son propre être.

« Tarik ? », murmura-t-elle alors qu'elle était toujours couchée sur son corps, nue. Il la trouva divine.

« Ça va princesse. », lui répondit-il, en caressant du bout des doigts son dos car il savait que ce geste lui procurait des frissons. Puis, il la serra fort en mettant son nez dans sa chevelure.

« Tu es un pitoyable menteur Tarik Andrieu. », rétorqua-t-elle avec un sourire en coin. Il releva alors la tête pour pincer sa joue, geste habituel pour la faire taire quand il estimait qu'elle disait une connerie.

« Et toi une petite emmerdeuse qui va passer la nuit à dormir dans mes bras alors que perso, je ne vais pas pouvoir le faire parce que tu me perturbes beaucoup trop. », grogna-t-il.

Mais elle eut une réaction qui le surprit : elle se leva avec le drap house, lui laissant la couette et tira la langue : « Il fait près de 30 degrés dans cette chambre, je vais aller dormir dehors. ».

« Avoue, tu vas faire un bain de minuit car celui que je t'ai fait découvrir était presque parfait ! », répliqua-t-il.

« Tu parles, je vais surtout me faire bouffer par les moustiques... », déclara-t-elle en commençant à s'éloigner.

« Mais en fait, t'étais sérieuse quand tu disais que t'allais dormir dehors alors que tu as un mec au superbe corps de dieu grec qui t'attend dans ton lit ? », bougonna-t-il.

« Tu devrais me remercier car demain matin au réveil, ça t'évitera de prendre peur quand tu verras une go avec elle, un corps de dieu bouddhiste... ». Elle n'eut même pas le temps de finir sa phrase qu'il se leva brutalement, le temps de mettre un caleçon, et qu'il partit en courant derrière elle pour la faire taire. Finalement, elle avait abandonné la course sur la terrasse en s'asseyant sur l'un des transats à genoux. Il se mit à sa hauteur et tira sur le drap house car il avait envie de l'embêter. « Arrête, je suis à oilp. ». Elle commença à bailler. Il n'arrivait pas à détacher son regard d'elle. Il était comme hypnotisé, il ne se reconnaissait plus mais en même temps, il avait l'impression de devenir un homme meilleur. Elle prit sa main, et s'allongea. Elle regardait les étoiles et sentant qu'il n'arrivait pas à détacher son regard d'elle, elle tourna la tête : « Tarik, je vais bientôt m'endormir. Tu veux quelque chose ? ». Non. Enfin si. Mais il ne parla pas et préféra agir. Il la leva, s'assit sur le transat et la calla contre son torse. Il attendit qu'elle s'endorme pour lui murmurer de sa voix la plus inaudible possible : « Je t'aime. ».

« Moi aussi. ». Le soleil venait à peine de se lever et c'est sa voix qui le réveilla, ainsi que ses caresses dans ses cheveux. Il ouvrit péniblement les yeux, déjà éblouis par la lumière du matin. Mais quand il la vit, mangeant une biscotte, il ronchonna :

« Hein ? ». Il remarqua qu'elle l'avait enveloppé du drap house et qu'elle avait enfilé une longue robe bleue.

« Je réponds à la dernière chose que tu m'as dite hier. », sourit-elle avec taquinerie. « Et ne me dis pas que c'est faux, parce que je peux reconnaître ta voix parmi 10 000 autres. ».

Il était dans la merde. Il pensa ça furtivement, parce qu'il ne pensait pas qu'elle avait entendu et surtout, il ne savait pas comment lui répondre : « T'as dû rêver. D'ailleurs, ça devient chelou que tu entends ma voix même quand tu dors. », ironisa-t-il.

« T'as peut-être raison... J'ai peut-être rêvé qu'un beau jeune homme, presque un prince tu vois, un prince d'Amérique et de Toscane, passe ici et m'emporte ailleurs... », rentra-t-elle, comme toujours, dans son jeu.

Ça l'énervait qu'elle lui tienne tête. Parce que personne n'avait l'habitude de le faire, surtout une femme. Surtout l'une des seules femmes qu'il ait aimées. Qu'il aime. Réalité, même si leur histoire n'avait rien de simple. Ils n'étaient pas destinés à se rencontrer, encore moins à se parler et surtout, encore moins à s'aimer. Il en avait marre de se prendre la tête dès le matin.

Il réfléchissait beaucoup trop, même si avec elle, il fallait agir vite : « Elle a déjà été écrite cette histoire. », râla-t-il. « Elle se déroule mal en plus. Et tu oublies que je suis loin d'être originaire d'Amérique et de Toscane et surtout, je ne suis pas un prince. En plus, tu l'as dit toi-même : ces histoires de prince, c'est de la merde. ».

Il se souvenait de ce moment car elle discutait avec Ken et comme d'habitude, le Crew n'était pas loin. C'était dans les premières semaines, elle essayait encore de faire connaissances avec les moins bavards d'entre nous, dont Mékra. Alors, elle l'avait imité, « C'est de la merde. », parce que Mékra avait les meilleures qualités : celles d'être franc, honnête et droit.

« Tu crois que ça existe encore aujourd'hui ? Je veux dire, deux personnes qui s'aiment tellement qu'elles n'ont plus envie de voir partir l'autre parce que sans cette dernière, la première n'est rien ? ». Elle l'avait regardé avec son regard mignon, celui qu'elle faisait sans même s'en rendre compte. Parce qu'elle était comme ça : elle s'inquiétait pour les personnes qu'elle aimait.

« Je n'en sais rien et en plus, tu me demandes ça à moi. Je n'ai jamais vraiment connu de relation sérieuse car le verbe aimer et toutes ses actions, ça reste flou pour moi. Pour l'instant, je n'ai été aimé que par deux personnes : mon père et mon frère. Quand des go ont décidé de se mettre avec moi, j'étais une galère pour elles. Parce qu'en réalité, je m'en foutais. Je m'en carrais de ces tasses-pé. Je voyais bien qu'elles étaient là parce que j'étais le plus fort et il ne vaut mieux pas que je te raconte quand j'ai commencé à être célèbre... Personne ne me connaît. Même moi, parfois, je me perds entre Tarik et mon blaze. » Jamais autant il n'avait parlé et surtout confié qu'avec elle. Surtout le matin. Elle bouleversait sa façon de vivre.

« Moi, je t'aime en tous les cas. Alors, peut-être que c'est trop tôt pour toi pour l'entendre mais hier... ». Elle avait tenu bon à le regarder. Et il se surprit lui-même à ne pas avoir détourné son regard depuis qu'il avait ouvert les yeux.

Il décida de se lancer car il n'y avait que ça à faire : « D'accord, j'avoue, tu n'as pas rêvé. » Il était en caleçon, mais il commençait à avoir très chaud. Le regard qu'elle lui portait, un regard presque de reconnaissance, n'arrangea pas sa situation. « Il faut que tu saches que je ne vais pas te le dire tous les jours mais crois-moi, je ferai de mon mieux pour te le prouver tous les jours. Hier soir, je n'aurais jamais cru que j'aurais été autant capable de t'avouer mes sentiments mais t'as dû m'envouter, c'est pas possible. », avoua-t-il avec un sourire en lui caressant sa joue.

Malgré toutes les épreuves qu'elle avait traversées, il restait en elle une certaine douceur, une bienveillance dans ses yeux et dans ses gestes.

Il vivait des moments hors-du-temps, avec une paix dans le cœur si durement acquise. Et aujourd'hui, le fait qu'elle lui ai appris à pardonner son passé faisait de lui un homme meilleur.

///

Les jours suivants furent hors-du-temps. L'été, elle avait l'habitude de se lever très tôt pour profiter de la fraîcheur. Le matin, elle mettait une robe légère, enfilait son chapeau de paille et prenait son panier en osier pour aller faire quelques courses au marché. Elle croyait qu'il dormait mais il avait toujours eu le sommeil léger. Instinct de survie. Comme Mowgli.

Il la voyait partir et c'était vrai qu'elle ressemblait à une héroïne des romans de Pagnol. Quand elle revenait, il était en général dans la cuisine en train de boire son café et même s'il l'engueulait, elle lui rapportait du pain frais tous les jours. Il la disputait car il ne savait pas comment lui prouver qu'il l'aimait. Mais elle devait le savoir. Parce qu'à chaque fois qu'elle demandait quelque chose, il était là. S'il devait décrire l'attachement qu'il avait pour elle, il ne saurait le faire.

Mais un soir, après un après-midi passée à gambader dans les collines, à la regarder caresser les chèvres et parler au berger, il eut un coup de blues. Mais au lieu de s'orienter vers elle, il préféra écrire un mot à son frère : « Parce que ça peut que se vivre ce genre de truc. Mais je ne sais pas comment la garder, j'ai peur qu'elle s'en aille à cause de ce que je suis. ».

Parce qu'il avait remarqué qu'il ne pouvait pas s'empêcher de toujours vouloir tout savoir et il n'arrivait pas à s'imaginer vivre sans elle. Ses sentiments étaient inexplicables et indescriptibles.

« Tu sais ce qu'il te reste à faire : QLF. ». L'épouser ? Bien sûr qu'il y pensait. Depuis la première fois qu'il l'avait embrassé. Et quand elle avait accepté de partager son corps, pour lui, elle était devenue sa femme. Puis, sans qu'il ne put se l'expliquer, il eut tout à coup dans la tête la mélodie de Zoulou Tchaing : Ce monde serait moche sans toi, et j'refuse le paradis si t'y es pas. Putain, ton cœur est fort... J't'aime, j't'aime, j't'aime. J'rêve d'effacer tes cicatrices.

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