• Chapitre 8 •
"05h59, Thomas ne devrait pas tarder. Et soudainement, la sonnette de la maison retentit. Pile à l'heure."
○○○
J'ouvre la porte, et je le vois. Ces cheveux blonds sont toujours aussi courts, ces épaules ,toujours aussi larges, son sourire, toujours aussi charmant, et ses yeux, toujours asi bleus.
Je le détaille un instant alors qu'il fait de même.
- Thomas ! Je lui saute dans les bras comme si ma vie en dépendait. Il me soulève du sol et me serre fort, comme pour m'empêcher de partir. Il glisse une main dans mes cheveux et plonge ma tête dans son cou.
- I can see that you're still so beautiful !
Thomas et moi avons l'habitude de parler anglais ensemble, comme il vient en fait d'Angleterre. Ainsi nous communiquions sans que Théo puisse nous comprendre, tant il était nul en langues.
J'aplatie alors mes lèvres contre sa joue et lui réponds :
- I can see that you're still charming !
- Oh, Élia, I missed you so much!
- I don't want to be separated from you anymore. Never.
- I'll never leave that far again. Never again. I promise.
Après notre embrassade, mon ami me lâche enfin et commence à se présenter à tout le groupe.
C'est alors que j'aperçois une silhouette prés de la vieille voiture rouge de Thomas.
J'attire l'attention de celui-ci alors qu'il fait connaissance.
Quand j'ai son entière attention, je désigne la silhouette d'un signe de tête et interroge mon ami du regard.
- Oh ! I found him on the road, he was alone. He hasn't spoken yet..
- I'll go see him.
- Okay, be careful.
Je hoche la tête et descends l'allée afin de me rapprocher de l'individu, adossé à la voiture, tourné vers la route. Je ne vois pas son visage. Ses cheveux sont très noirs et bouclés. Il a l'air assez musclé et un peu matte de peau.
- Salut ! Il ne me répond pas.
Je contourne la voiture et afin de me rapprocher un peu plus et de voir son visage.
Quand je suis à ses côtés, je reconnais ses yeux, cette bouche, cette expression d'inquiétude sur son visage qui créer un petit pli sur son front.
- Cody? Dites moi que je rêve. Ce garçon est encore plus beau que dans mes souvenirs !
Il tourne enfin la tête vers moi et ces yeux sombres s'illuminent.
- Élia !? Il dit ça comme si on venait de le soulagé d'un poids. Il s'avance vers moi et me détaille de haut en bas. Je suis un peu gênée par son regard insistant et me sens rougir un peu.
Il me regarde ensuite droit dans les yeux et avance vers moi avant de me prendre dans ses bras. Je me sens d'abord un peu gênée mais prends vite goût à son étreinte et enroule à mon tour doucement mes bras autour de son corps musclé. Il me lâche et son sourire rayonne de plus belle.
- Wouaw! Combien de temps qu'on ne s'est pas vus? 3 ans? 4 ans?
- Quatre! Depuis notre dernière colonie de vacances, j'étais en sixième! Je lui réponds toute excité.
- Comment va ton frère? Il est là ?
Et mon sourire s'évanouit.
- Oh... Je vois... Il comprend que Théo n'est pas des nôtres. Vous... Vous savez pourquoi la plupart des gens ont disparu ? J'ai croisé que ce mec de puis hier matin... dit-il en désignant Thomas d'un signe de tête.
- Heu.. non, on n'en sait rien, on est totalement perdus, on ne sait pas trop quoi penser...
- Je vois...
- Viens, on va à l'intérieur.
Nous nous dirigeons donc vers le reste du groupe.
Tout le monde se présente et nous nous rejoignons tous dans le salon où la fête a eu lieu.
Malcolm prend la parole :
- Okay avant de faire quoi que se soit, il faut re-répartir les chambres. On est maintenant 9. En attendant que les chambres du deuxième étage soient en état, on doit se répartir dans 4 chambres.
- Je reste avec mon frère, dis Ninon avant que le reste ne réagisse. On garde la même chambre si ça vous dit?
- Parfait. Je propose que Malcolm et Amalia de mettent ensembles par ce que c'est tout simplement une évidence. Je les regarde tous les deux rougir comme des tomates avant d'esquisser finalement.
- D'accord je dormirai avec Amalia... Je le coupe avant qu'il ne puisse finir :
- Et pour le reste c'est vite réglé, Antonin et Marianna, en bon traîtres qu'ils sont, s'installeront à l'étage. Je reste en-bas avec Cody et Thomas. Antonin et Marianna lancent des regards pleins de culpabilité.
- Bon parfait, je crois que ça, c'est réglé. Maintenant, il faut se répartir les tâches. Si on doit rester ici pour longtemps, il faut qu'on s'organise. Un groupe va aller chercher à manger, le frigo et vide et la plupart d'entre nous n'a rien mangé depuis hier matin.
- Je veux bien y aller, se propose Ninon.
- Je viens avec toi, je meurs de faim. Réplique Antonin.
- Okay prenez la voiture qu'on a volée.
Ils partent donc pour nous ravitailler.
- On a besoin de vêtements. Les miens sont pleins de sang. Je vais passer dans chacune de nos maisons pour prendre quelques fringues. Je propose.
- Bonne idée. Thomas, tu veux bien aller avec elle?
- Bien sûr, assure-t-il en enroulant son bras autour de mes épaules.
- Parfait, nous on va continuer les travaux dans les chambres.
- Bonne idée. À toute à l'heure!
Et nous laissons donc Anna, Ama, Cody, Émile et Malcolm et nous nous dirigeons vers la voiture de Thomas.
- The same old car... yeah?
- It works, it's not a Ferrari but it works.
Je rigole et m'installe sur le siège passager.
- Let's goooooo! Thomas met la musique à fond et on commence à danser dans tous les sens. Il a de bons goûts musicaux, je dois l'admettre. Et sa présence me fait tout simplement oublier tout le reste. Seul e la joie reste fixée dans mon cœur.
Après quelques minutes de routes, je lui indique de s'arrêter devant maison d'Amalia. On rentre dans la maison déjà ouverte, et je me dirige vers sa chambre pour récupérer des vêtements.
Thomas, lui, va donc vagabonder dans la maison afin de trouver quelques trucs qui nous seraient utiles.
Je remplis un sac de sport de vêtements choisis au hasard et rejoint mon meilleur ami dans le salon.
- Look what I found ! Il lève le bras et tend deux chargeurs de téléphone.
- You're such a genius.
- I thought you already knew that! Dit-il en rigolant.
Nous sortons de la maison et effectuons le même programme dans la maison de Marianna et celle des frère et sœur.
Nous arrivons donc devant celle d'Antonin. J'entre accompagnée de Thomas et commençons notre tournée habituelle. Je vais dans la chambre et prends quelques habits en plus.
Je rejoins Thomas dans la cuisine et vois la tâche de sang et le verre brisé, derrière l'îlot central, tels que je les avais laissés.
Mon cœur se resserre et les larmes me montent aux yeux. Il y a toujours le verre de vin vide que j'avais bu. Et le sopalin qui m'avait servi à éponger un peu de sang. Le liquide rouge avait séché et prenait une couleur noirâtre.
- Are you alright, bae?
- Yeah... mais ma voix me trahit. Alors je décide de continuer pour me persuader que c'est bien la vérité. Yeah, it's alright I'm fine.
Thomas se poste devant moi et enroule ses bras autour de mon corps tremblant.
- Can we go, now? Ma voix est presque inaudible.
- Of course, let's go.
Nous sortons alors de la maison sans oublier ce que nous sommes venu chercher. Nous nous raccrochons de la voiture et Thomas me demande :
- Hey ! Wanna drive?
- What? I can not drive. Je réponds en rigolant.
- Really? Okay! Let's teach you how to.
Il me lance ses clefs et je les rattrape de justesse.
- What? No no no, I'm not driving this car, right now.
- Oh! Come on princess! You're gonna be awesome!
Je capitule et m'installe derrière le volant.
Il m'explique en détails ce que je dois faire et me rassure. Mon coeur bat à cent à l'heure.
- Alright... je me parle à moi même. Let's go, Élia, you're gonna kill it.
J'allume le moteur et passe la première. Doucement, j'avance et me met en confiance.
- See that? You're a pro! Oh, so proud of you, my love! Thomas est encore plus sur-excité que moi. Et ce petit surnom m'arrache un sourire sincère. Je tourne les yeux vers lui, et son regard me transperce. Il est si profond, si bleu. Puis je me reconcentre sur le trajet.
Je rencontre un bus à un moment. Il a l'air tout aussi vide que celui qui nous avait amenés au lycée. Toutes les choses habituelles sont restées.
Mais heureusement qu'il n'y a personne d'autre sur la route sinon, ça ferai longtemps qu'on serait pris une voiture de plein fouet. Mais me sentant en confiance, j'accélère de plus en plus et je prends finalement goût à la conduite. Thomas remet de la musique et monte le son à fond.
Je m'arrête enfin en face de chez moi et je descends de la voiture en rigolant à une des blagues pourries de mon compagnon de voyage.
Mais quand je me trouve devant la grande porte d'entrée, mon sourire s'évanouit. Une sensation de froid m'envahit et un frisson parcours ma colone vertébrale de bas en haut.
Ma main frôle la poignée et ce frisson se prolonge dans tous mes membres. J'abaisse la poignée et nous pénétrons dans la maison.
Tout dans la pièce me rappelle ma famille. Je suis prise d'un pincement au cœur en plus de la nostalgie que je ressens déjà.
- Let's end this quickly. Thomas approuve et nous partons dans ma chambre. Mon lit est fait, rien ne traîne par terre. Tout est exactement comme je l'avais laissé. Tout est parfait.
Je remplis mon sac de sport bleu de vêtements quelconques.
- You should take this one. Mon ami me tend un des pull de mon frère. C'est un pull tricoté, blanc, et souple. Il est très confortable et je le volais tout le temps à Théo. Je me sens bien dedans.
- Thank you, je murmure en souriant timidement.
Je m'assois sur le lit un instant et Thomas vient me rejoindre en silence. Je pose ma tête sur son épaule.
- Thank you for everything...
- Your brother would kill me if he'd know that I don't take care of you correctly.
Je sourie avec une certaine amertume, il me prend dans ses bras, et allonge nos deux corps tout doucement sur le lit. Nous nous retrouvons enlacés, l'un à côté de l'autre ; l'un dans les bras de l'autre.
Mes yeux se ferment et je sens ses lèvres déposer un doux baiser sur ma joue et je me laisse tomber peu à peu dans les bras de Morphée.
Je me réveille doucement dans la voiture, côté passager, Thomas au volant.
- Hey, how are you?
- Fine... How long did I sleep?
- Not enough, obviously... You should sleep more, bae.
- You know that I need your arms to have a real long night sleep! Nous rigolons tous les deux à ma remarque. Et je vois alors que nous sommes arrivés. J'aperçois déjà la voiture du principal du lycée, ce qui veut dire que les autres sont rentrés aussi.
Nous rentrons à l'intérieur chargés de tous les sacs que nous avons remplis.
- Okay, tout est là. On a pris un peu au hasard. On refera peut-être un tour dans plusieurs jours s'il manque quelque chose.
- Parfait merci. Le repas est bientôt prêt.
Nous rejoignons donc le reste du groupe dans la salle à manger. Tous semblent heureux et sereins. Tout le monde sourit, en mettant la table, ou en surveillant le repas chauffer.
Une odeur plutôt agréable m'attire et je souris devant ce beau tableau. Je sens alors Thomas derrière moi, rapprocher ses lèvres de mon oreille.
- I think we're going to be fine.
Je souris à sa remarque. Oui, il a raison, on va s'en sortir, tous ensembles.
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Salut le peuple!
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Dites moi ce que vous en pensez comme d'habitude !
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Jeune femme de la lune 🌙
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