" Je vais donc dans ma chambre et m'endors directement, allongée sur mon lit, épuisée pas les événements. "

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Point de vue de Thomas

Je vais réveiller Élia en début de journée. Elle ouvre doucement les yeux quand je secoue tendrement son épaule.

- Hey, honey. Je lui souris.

Ses yeux sont rouges, elle a l'air si fatiguée et triste. Elle s'assoit sur le lit et je fais de même.

Elle a l'air préoccupée. Je la comprends, sa meilleure amie vient de mourrir, après la mort de son ex puis celle de son ami. Pourtant elle est toujours debout. Elle continue de vivre et d'être elle même. Elle est si forte.

- Where did you sleep? Sa voix est douce et endormie.

- I actually didn't sleep.

Elle hoche la tête et se lève.

- Well, just lie down, you have to rest. (Alors couche toi, tu dois te reposer.)

Je fais ce qu'elle me dit, épuisé. Elle me recouvre de couvertures et s'écarte. Je souris devant le premier geste puis l'interroge.

- Aren't you staying with me? (Tu ne restes pas avec moi?)

Elle fait non de la tête.

- I have something to do. (J'ai quelque chose à faire.) Sa voix est un peu tremblante, comme si elle s'empêchait constamment de pleurer.

Elle sort de la pièce sans trop faire de bruit. Je me demande bien ce qu'elle a à faire. Mes yeux se ferment vite et mon esprit s'envole doucement. Mais juste avant que je ne tombe dans les bras de Morphée, un cri d'exaspération me ramène à la vie réelle.

Je sors de la chambre et descends les escaliers. Je vais là où les bruits me mènent et me retrouve à l'arrière de la maison, dans le grand jardin.

Élia est là, une pelle à la main, en train de creuser le sol. Elle pleure et a du mal à manier l'outil.

C'est en voyant le corps de Marianna, enveloppé dans les dras tâchés de sang que je comprends ses intentions.

Je marche dans sa direction et elle me voit enfin. Elle arrête ce qu'elle fait et fond en larmes devant moi.

- Je... je suis désolée... Je voulais pas te réveiller. Je... j'y... j'y arrive pas.

Je retire la pelle de ses mains et la serre fort dans mes bras en la rassurant.

- C'est bon, t'en fais pas t'as pas à faire ça toute seule. Ne t'en fais pas. Je vais t'aider.

- Moi aussi. On va tous t'aider. Je lève la tête et vois Amalia, à la porte de la maison, les larmes aux yeux ; accompagnée de tout le reste du groupe. On se serre les coudes.

Élia essuie ses yeux et sourit à ses amis. Je la lâche et continue de creuser à sa place. Le reste du groupe vient ensuite m'aider avec des pelles que Cody est allé chercher. Moins  d'une heure après, le trou était assez grand pour le corps.

Malcolm et moi le déposons en douceur dans la tombe et nous rejoignons Élia sur le côté. Nous regardons tous le trou béant.

- Pourquoi on n'a pas fait un bûcher comme pour les autres? C'était plus simple.

Élia se tourne vers Ninon, qui ne sait décidément pas garder sa langue dans sa poche.

- J'en ai assez de voir mes amis partir en fumer.

Tout le monde est surpris par la réponse d'Élia, pleine de colère et de tristesse ; même Ninon ne trouve rien à répondre.

C'est alors qu'elle se baisse et attrape une poignée de terre.

- Adieu, Marianna.

Alors elle jette la terre dans le trou. Elle se retourne vers nous et nous remercie. Elle ne pleure plus, mais ne souris pas. C'est comme si toutes ses émotions l'avaient quittée. Comme si son coeur s'était déconnecté, pour éviter de souffrir plus qu'elle ne le fait déjà.

Elle part à l'intérieur et nous continuons de recouvrir le corps de terre. Quand nous finissons, tout le groupe se disperse, et je décide de préparer quelque chose pour le déjeuner. Il se passe tellement de choses que l'on saute la plupart des repas.

Étant donné que je ne suis pas vraiment bon cuisinier, je prends un une boîte de pâtes et les fait cuire. Les pâtes sont devenues la base de notre alimentation. Je mets la table pour six et appelle le reste du groupe. Seule Élia ne descend pas de sa chambre. Je décide de ne pas la déranger.

Nous mangeons en silence, sans que personne ne dise quoi que ce soit. Quand nous avons fini, il reste assez de pâtes pour Élia. Je mets tout dans une assiette et monte à l'étage. Je rentre dans la chambre et la vois assise près de la fenêtre, à regarder dans le vide.

- Élia?

Elle se retourne vers moi, les yeux rouges et gonflés, et me sourit. Un sourire crispé qui trahit la détresse qu'elle ressent.

- Je t'ai apporté à manger.

- Merci.

Je lui tends l'assiette mais elle la pose directement sur la table de nuit.

- Élia, tu dois manger.

- J'ai pas vraiment faim, là.

- Écoute, si tu continues comme ça, tu vas être plus fine qu'une feuille de papier.

Elle grimace à l'entente de ma métaphore médiocre.

- Mange. S'il-te-plaît, avant tu adorais manger. Tu n'arrêtais pas de manger, sans même prendre un gramme.

Elle souris en regardant dans le vide et dit en rigolant.

- Et ça énervait tellement Marianna.

J'aime tellement la voir sourire. Elle est si belle et merveilleuse quand elle laisse ses yeux s'illuminer et sa bouche se fendre en un sourire franc et sincère. Même si aujourd'hui, ses yeux sont humides.

- You are beautiful. Elle sourit de plus belle, les joues rougissantes. You are so special, so perfect. I love the way you smile. I love the way you love. I don't deserve you. I don't deserve your love.
(Tu es magnifique. Toi est si spéciale, si parfaite. J'aime la façon dont tu souris. La façon dont tu aimes. Je ne te mérite même pas. Et je ne mérite pas ton amour.)

Son sourire se fane un moment mais revient vite, plus moqueur et amusé que précédemment.

- It's not your job to decide who deserve my love. (Ça n'est pas à toi de décider à qui je dois donner mon amour.) Dit-elle tout en rapprochant son visage du mien, ses yeux passant de mes yeux à mes lèvres. Je prends donc un ton aguicheur.

- Oh... so, what is my job?(Oh... alors c'est quoi, mon job?) Je la défie du regard.

Elle réfléchis un instant et finit pas dire.

- To give me love. I just want your love. (De me donner ton amour. Tout ce que je veux, c'est ton amour.)

Je souris et rapproche ma tête d'elle. Je regarde ses lèvres, elles se tordent en un sourire gêné.

Je me rapproche un peu plus et nos lèvres se rejoignent une nouvelle fois. Chaque baiser avec elle est plus intense, et plus aimant que le précédent.

Je pose une main sur sa joue et me penche un peu plus sur elle pour approfondir ce baiser, mais elle pose ses mains sur mon torse et me repousse doucement.

Mes sourcils se froncent en l'interrogeant du regard. Elle semble de plus en plus gênée, et embêtée. Elle n'ose même pas parler.

Je lui demande alors, mon visage toujours aussi proche du sien :

- What's wrong? (Qu'est ce qu'il ne va pas?)

- Heu... I, I just... elle réfléchis un moment et trouve vite un moyen de changer de sujet. Actually, I'm starving. (En fait, je suis affamée.) Elle prend l'assiette de la table de nuit et engouffre plusieurs fourchettes pleines de pâtes dans sa bouche, sans même mâcher.

Je la regarde donc galérer à avaler toutes ces pâtes. Elle est vraiment bizarre aujourd'hui.

Quand elle finit, elle repose son assiette et se tortille dans tous les sens, comme pour éviter mon regard.

- Élia, qu'est ce que tu me caches?

- Quoi? Je vois pas de quoi tu parles, on se dit tout toi et moi. Elle a l'air de plus en plus embêtée.

Je hausse les sourcils et la regarde dans les yeux. Elle sait que j'ai vu son mensonge.

- Élia, tu peux tout me dire, tu le sais.

Elle réfléchis un moment, toujours en évitant mon regard. Piégée, elle se décide enfin à parler.

- Tu dois me promettre de ne pas t'énerver.

Je fronce les sourcils et mon regard devient dur. Je hoche la tête et la laisse continuer.

- Je... elle baisse la tête, je connais cette expression sur son visage. Elle a honte et son regard est rongé par la culpabilité. Non laisse tomber, c'est rien. Finit-elle en se levant.

- Élia! Putain Élia dis-moi! Mais mes mots ne l'arrêtent pas. Elle sort de la chambre, me laissant seul avec mes pensée.

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Salut le peuple!

Je suis désoléeeeeee !!!!
J'ai peu posté ces derniers temps. En plus d'une casse de téléphone, je ne trouve aucune inspiration, et je ne trouve pas de temps pour me poser et continuer mon histoire.

Pardonnez mon irrégularité !!

N'oubliez pas de taper sur la petite étoile en bas à gauche et de commenter ce que vous voulez ! J'accepte toute critique constructive.

Quoi qu'il en soit, je vous souhaite plein de bonheur.

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Jeune femme de la lune 🌙