35. Amoureuse
Elle est arrivée
Sa huitième lettre.
Sentir la brume sur un corps écorché
Lentement caresser les gouttelettes dorées
Que les étoiles et l'aube ont enfantées
Et ses mots tendrement s'installent
Dans mon cœur chaviré.
Respirer le monde entier et son inanité.
Beauté inestimable
Qui susurre à mon cœur.
Sentir la brume sur un cœur en errance
Voir peu à peu naître les visages du silence
Tendre caresse
De doigts habiles et fins
Oubliés, comme des souvenirs d'enfance
Qui se dessinent et s'habillent des traits de l'innocence
Ses vers m'enveloppent
Et s'emparent avec tendresse et cruauté
De mon âme
Sentir la brume sur un cœur mortifié
Et sentir son sang de nouveau ce corps irriguer
Marée infinie des joyaux nocturnes
Qui langoureusement prive
Les marins de la vie
Ouvrir les yeux, et enfin laisser mourir des
Rêves ésotériques, chimères abandonnées.
Sentir son cœur touché
Par la plus singulière des beautés
Serait-ce... ?
Sentir la brume sur une âme amoureuse
Et enfin délaisser ses vanités capricieuses
Mirer le ciel et sa lueur fabuleuse...
Enfin quoi ! Ça y est ?
Serais-je donc
N'avez vous seulement une fois constaté comme la brume est blanche ?
...
Tombée amoureuse ?
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