Silhouette s'extirpe de sa cage,

Se tire d'un cauchemar pour un autre, le carnage.

La bête qui sommeille, l'arène l'acclame et la hue.

Le monstre libéré frappe et tue.

L'orgueil des hommes écrase le rêve délié,

Pantins sans scrupules aux visages oubliés.

Le sang, le leur, pourrait bien couler

Le jour où les ailes de Samaël verront tomber.

Seigneur des Ténèbres et ange déchu,

Son nom n'est ce que le sort lui a rendu.

On le scande comme une prière,

Celle d'une existence bien éphémère.

Les yeux se ferment, le destin s'arroge ses droits.

Il ne tient qu'à lui d'y prêter foi

Dans l'hémoglobine où son existence s'est élevée,

Pourrait bien s'achever le rêve d'un ange mal né.