VANESSA : Et sinon les préparatifs du mariage ça avance bien ? On peut t'aider s'il reste encore des choses à faire d'ici Mardi.

JULES : C'est Nora. Ça fait des mois qu'elle stresse alors l'avantage c'est que tout est fini en avance.

NORA : Ce qui ne l'empêche pas de stresser encore.

JULES : Pourtant ce n'est pas faute de l'avoir aidée. Mais il faut absolument qu'elle repasse derrière tout et continue de réfléchir pour voir si il n'y a pas une chose à laquelle elle aurait oublié de penser, une éventualité qu'elle n'aurait pas anticipée.

EMILE : L'atterrissage d'extra-terrestres au milieu du jardin tu l'as envisagé ?

NORA : Tu rigoles mais oui ! Je veux dire, c'est pas l'éventualité la plus originale qui soit. En fait c'est même la première à laquelle pensent tout ceux qui se moquent de moi, à commencer par moi-même. Donc la réponse est : si des extra-terrestres atterrissent au milieu du jardin je les invite à la fête. D'ailleurs j'ai préparé des rations supplémentaires exprès pour eux.

JULES : Et ce n'est même pas une plaisanterie.

NORA : Enfin, évidemment, les rations supplémentaires pourraient avoir d'autres usages que les extra-terrestres.

VANESSA : Mais si les extra-terrestres n'aiment pas le menu que tu as choisi ?

NORA : Alors là je suis fichue ! Justement, vous voyez, c'est pour ça que je stresse !

JULES : Il y a trois choix différents pour chaque plat mais même comme ça elle a peur qu'il reste des insatisfaits.

NORA : Bah oui quoi ! Moi il y a bien plus que trois plats que je n'aime pas !

FLORIAN : Raisonnement statistiquement imparable !

NORA : Oh c'est bon Florian. Je sais ce que tu penses : il faut que dans le calcul de probabilité je prenne aussi en compte le nombre de plats existant sur terre, et le nombre d'invités, et calculer de telle et telle manière. D'ailleurs j'ai pensé à le faire. Mais je me suis abstenue, en guise de thérapie contre mon besoin de tout prévoir.

VANESSA : Dit plutôt ton besoin de tout contrôler.

NORA : Oui si tu veux. Mais n'empêche vous verrez que j'aurais raison. Statistiquement, il y a forcément quelque chose qui va clocher. Peut-être pas sur le menu mais sur autre chose alors. Il y a juste tellement de choses qui pourraient clocher !

JULES : Et aucune d'elles ne gâchera la fête.

NORA : Certes. Mais si je peux réduire au maximum les petits incidents c'est toujours mieux.

JULES : Sauf que t'angoisser pour ceux que tu n'as pas pu réduire ne sert à rien.

NORA : Certes. Mais au moins ça veut dire que je m'en soucie. Et puis, si j'ai le malheur que quelque chose se passe mal, j'aurais pour me consoler la satisfaction d'avoir eu raison.

VANESSA : Imparable.