NORA : J'ai juste envie de rire, de rire, de rire ! Je me sens tellement pleine de joie !

JULES : Juste autant que n'importe quand ces trois dernières années, à ce que j'ai cru comprendre.

NORA : Disons qu'aujourd'hui j'arrive à penser seulement à tout ce qui va bien, sans que toutes les petites contrariétés de la vie ne viennent se faufiler. Aujourd'hui j'arrive à laisser toutes les petites anxiétés derrière la porte.

JULES : Et pourtant on ne cesse de t'entendre douter.

NORA : Ça c'est pas la même chose. Ça c'est que du positif.

JULES : On devait pas aller couper le gâteau ?

NORA : Je voudrais que cette journée ne finisse jamais.

JULES : Je croyais que tu voulais rentrer dans notre petit monde, loin de tout ce monde.

NORA : Oui mais non. Oui je veux être seule avec toi mais non je ne veux pas que s'arrête cette journée où je fais l'expérience d'un monde qui nous ressemble quand même un peu plus à toi et moi. D'un monde où j'ai tout les droits, à commencer par celui d'être moi.

JULES : Mais Nora, tu t'accordes ce droit tous les jours.

NORA : Oui mais c'est différent quand c'est moi qui me l'accorde et quand c'est le monde qui me l'accorde.

JULES : Pour l'instant, ce monde t'accorde le droit de couper le gâteau.

NORA : Et si je ne voulais pas ?

JULES : Pourquoi poser la question vu que tu veux ?

NORA : Par pur esprit de contradiction.

JULES : Oh que je t'aime !

NORA : Je sais que tu aimes mon esprit de contradiction. Alors s'il te plait, laisse-moi avoir le dernier mot.

Sur ce, l'histoire s'achève, laissant à Nora ce dernier mot qui lui tient tant à cœur.
Oh, mince ! Je viens de le lui prendre !