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🕷 06 - Une journée de réflexion 🕷

Peter Parker était Spider-Man. 

Son meilleur ami était le justicier masqué du Queens. 

C'était cette constatation aussi surprenante qu'attristante qui tournait en boucle dans la tête de Anya, depuis qu'elle était montée dans la voiture de son oncle et s'était éloignée de l'endroit où on l'avait ramenée à la vie. Cet entrepôt désaffecté, où elle avait fait la rencontre d'un homme étrange mais bienveillant, et où elle avait découvert le secret de son ami au visage d'ange. Un secret qu'elle aurait tout aussi bien pu ne jamais découvrir, si la voix de Peter ne l'avait pas trahi. Et si elle n'avait pas vu le costume qu'il avait affirmé être un pyjama, lorsqu'elle était entrée dans sa chambre sans prévenir, quelques jours plus tôt. 

Elle ne savait pas ce qui était le mieux : savoir que Peter était Spider-Man, ou ne rien savoir du tout ? D'un côté, elle aurait préféré que ce secret ne lui soit jamais révélé, mais de l'autre... Elle était en quelque sorte soulagée de le savoir, bien que le principal concerné ne le lui ait pas dévoilé lui-même. Peter n'avait plus de secret à lui cacher, du moins pas à ce qu'elle sache, et elle préférait que ce soit ainsi. Ce n'était pas qu'elle veuille tout savoir sur sa vie, Peter n'avait pas à tout lui dire, après tout. Chacun possédait son jardin secret, elle-même ne racontait pas toujours tout à son oncle par exemple. Mais un secret aussi lourd à porter... C'était toujours mieux lorsqu'on le confiait à quelqu'un. Elle le savait, parce que cela avait été son cas lorsqu'elle avait avoué à Peter et Ned que son véritable nom n'était pas Corazon, mais Barton. Elle avait été soulagée de confier cela à des personnes de confiance. Ils savaient qui elle était, réellement, et avec eux, elle pouvait ainsi être elle-même. Totalement elle-même. De plus, si elle préférait être au courant par rapport au secret de son meilleur ami, c'était pour la simple et bonne raison qu'elle n'aimait pas lorsqu'ils se cachaient des choses ou se mentaient. Ils avaient toujours été honnêtes l'un envers l'autre, et elle ne voulait pas que cela change. 

Peter comptait pour elle. Énormément. Il avait été là lorsqu'elle en avait eu le plus besoin, et elle savait qu'il serait toujours là à l'avenir. Parce que c'était quelqu'un de bien. Parce que Peter Parker était sans nulle doute la personne la plus attentionnée et merveilleusement adorable que le monde ait jamais connu. Sans aucune exagération. Certes, elle lui en voulait de lui avoir caché cela, alors qu'elle lui avait raconté qu'elle était profondément attristée, voire en colère, pour le combat qui avait divisé les Avengers et avait par la suite éloigné son père d'elle, un an plus tôt. Mais elle ne pouvait pas tirer un trait sur leur amitié, simplement pour ça. 

Elle ne le pardonnerait pas de suite, car elle lui en voulait véritablement. Mais elle ne lui tournerait pas le dos définitivement. Elle savait d'ores et déjà qu'il suffirait au jeune homme de lui adresser l'un de ses adorables sourires, ou de lui proposer une soirée cinéma chez lui pour qu'elle craque et le pardonne plus vite qu'elle ne le voudrait. Et elle voyait déjà Ned tenter de les réconcilier, sans connaître la raison pour laquelle ils ne se parlaient plus. À moins qu'il ne sache pour la deuxième identité de son meilleur ami... 

L'esprit embrouillé, Anya se passa une main sur le visage, assise à son bureau. Son oncle l'avait consignée à l'appartement pour la journée et s'était chargé d'appeler le lycée pour les informer qu'elle ne viendrait ni aujourd'hui, ni le lendemain. Il voulait qu'elle se repose, qu'elle prenne tout le temps qu'il lui faudrait, exactement. Il ne savait pas ce qui était véritablement arrivé à sa nièce, et celle-ci ne pouvait de toute manière pas lui raconter la vérité. Il n'y croirait tout simplement pas, ou ne ferait que s'inquiéter davantage, et elle ne le voulait pas. Anya avait tout bonnement refusé de lui parler de ce qu'il s'était passé, ayant déjà elle-même du mal à croire à ce qu'il lui était arrivé, et se voyant mal lui raconter un mensonge. Elle avait toujours été une piètre menteuse... 

Résultat de son mutisme : son oncle avait commencé à imaginer des scénarios qu'aucun parent ne souhaiterait un jour avoir à imaginer au sujet de sa descendance. Anya l'avait tout de même rassuré en lui disant que les personnes qui l'avaient kidnappée n'avaient pas abusé d'elle. Un kidnapping. C'était ce à quoi pensait la police, et son oncle, et c'était très bien comme ça. Personne n'avait fait le lien entre la fusillade qui avait eut lieu sur le pont de New-York et sa disparition soudaine, ce qui l'arrangeait bien. Comment expliquer à des policiers déjà agacés par la recherche qu'ils avaient dû effectuer pour la retrouver pendant leur service qu'elle était morte, avant d'être ramenée à la vie par un gothique aux pouvoirs étranges ? Ce n'était tout simplement pas possible. 

- J'aimerais tellement que tu sois là papa..., souffla-t-elle en prenant sa tête entre ses mains. J'aurais pu tout te dire, à toi...

Mais il n'était pas là. Tout comme sa mère, sa petite sœur, et ses deux petits frères. Ils lui manquaient cruellement. Quoi qu'elle fasse, elle ne pouvait s'empêcher de penser à eux, et de se poser mille questions à leur sujet. Où étaient-ils ? Etaient-ils en sécurité ? Que faisaient-ils ? Leur manquait-elle ? De nombreuses questions, qui la rendaient un peu plus folle de tristesse et d'inquiétude chaque jour qui passait. À l'aéroport, elle s'était promis de ne plus jamais rester impuissante, mais elle se rendait compte, un peu plus chaque jour, qu'elle l'était toujours, et qu'elle ne pouvait rien y faire. Elle ne possédait pas de super-pouvoirs, comme Thor ou Némésis, n'avait pas été entraînée au combat comme Natasha, ou ne possédait pas l'extraordinaire intelligence de Tony Stark. Elle était douée, oui. Mais pas autant que lui, et ça ne serait sans doute jamais le cas. Malgré sa stupidité à certains moments, Tony était sans nul doute l'homme le plus intelligent que la Terre ait jamais connu après son père, Howard Stark.

Comprenant qu'elle n'arriverait à rien aujourd'hui, et que les exercices qu'elle avait entamé dans le but de penser un peu à autre chose ne servaient à rien, Anya posa le stylo qu'elle tenait dans sa main sur son bureau en bois, et se cala en soupirant au fond de sa chaise à roulettes, qui recula et vint buter contre son lit. Après avoir toqué deux coups à la porte, son oncle choisit ce moment pour entrer. Il passa sa tête au crâne dégarni par l'entrebâillement de la porte, et détailla sa nièce, comme à chaque fois qu'il venait la voir. Depuis qu'elle s'était réveillée ce matin, Anya n'était sortie qu'une fois de sa chambre, pour satisfaire ses besoins humains. Elle n'avait même pas voulu manger à midi, malgré les tentatives de son oncle, qui lui avait proposé du chili con carne, son plat préféré. Elle avait besoin de rester seule un moment, de se retrouver elle-même et réfléchir aux derniers événements. Mais en voyant la mine inquiète de son oncle, elle se dit que cela n'avait sans doute que trop duré. 

- Tu ne veux toujours pas manger ? Il y a de quoi dans le frigo, et je peux t'amener à manger ici si tu veux.

- Non, merci. Je n'ai pas faim pour l'instant, même si je pense que d'ici ce soir, je me jetterai sur les restes de ton délicieux chili.

Elle tenta un petit sourire, et fut soulagée de voir son oncle se détendre un peu. Lui causer du souci était bien la dernière chose qu'elle voulait, et elle lui en avait déjà énormément causé la nuit dernière. Si elle continuait comme ça, il risquait de lui pousser des cheveux blancs...

Gil avisa finalement la place qu'elle occupait, ainsi que le cahier d'exercices qui trônait sur son bureau, et fronça les sourcils avant de lâcher un soupir. N'importe qui d'autre se serait demandé ce qu'elle faisait avec un cahier de cours ouvert devant elle, alors qu'elle était censée se reposer et séchait les cours. Pas lui. Il savait très bien que lorsqu'elle travaillait, c'était pour se vider l'esprit, ou se l'emplir de toute autre chose que de tracas. Il entra donc dans la chambre, et vint s'asseoir sur le lit de sa nièce, avant de lui faire signe de le rejoindre. Anya s'exécuta docilement et se passa une main dans les cheveux, alors qu'un silence pesant s'installait dans la pièce. C'est finalement son oncle qui le rompit, après s'être essuyé les mains sur son pantalon et s'être raclé la gorge. 

- Tu ne veux toujours pas parler de ce qu'il s'est passé ?

Anya secoua la tête, une boule de culpabilité lui obstruant la gorge. Elle ne pouvait pas lui dire. Elle ne pouvait rien lui dire... Son oncle poussa un énième soupir, tandis qu'elle gardait le regard rivé sur ses mains, qu'elle triturait nerveusement. Elle prit une profonde inspiration, et avant que son oncle n'ait pu lui poser une nouvelle question, elle déclara : 

- Spider-Man est venue me délivrer. C'est lui qui m'a permis de m'enfuir.

Comme elle s'y attendait, les yeux de son oncle s'écarquillèrent à cette annonce inattendue. Il ne répondit pas de suite, observant d'abord son expression faciale, certainement à la recherche de la moindre colère à l'égard du héros masqué, pour ce qu'il s'était passé à l'aéroport, ou une quelconque autre émotion. Peut-être de la gratitude. Au lieu de ça, il se retrouva face à un parfait masque d'impassibilité, que sa nièce conserva aussi solidement que s'il s'agissait d'un masque de super-héros. Et les déclarations ne s'arrêtèrent pas là. 

- Je retournerai en cours demain, déclara Anya en tournant la tête vers lui.

- An', je ne sais pas si...

- Je vais bien. J'ai besoin de retourner en cours. Ça me permettra de me changer les idées. Et puis, comme ça, tu ne m'auras pas dans les pattes pendant la journée. Et je pourrais te rapporter des anecdotes croustillantes que tu pourras rédiger dans tes articles. Je serais ta commère.

Cette touche d'humour parvint à arracher un rire à son oncle, ce qui lui redonna un peu le sourire. Finalement, après un instant de silence, Anya se tourna de sorte à venir prendre son oncle dans ses bras. Celui-ci sembla d'abord surpris, mais répondit bien vite à son étreinte. Anya appréciait les câlins, car ils permettaient de transmettre aisément des émotions, sans avoir forcément besoin de parler : l'amour, le réconfort, ou encore la tristesse. Cependant, elle comprenait la surprise de son oncle, qui avait pourtant l'habitude de ses démonstrations d'affection : depuis la veille, elle n'avait pratiquement rien dit, et s'était renfermée sur elle-même, alors qu'elle était d'ordinaire si pétillante et si expressive. Gil avait donc toutes les raisons d'être surpris et inquiet à la fois. 

- Merci, pour tout ce que tu as fait pour moi depuis l'année dernière..., lui glissa-t-elle.

- Tu n'as pas à me remercier Anya. C'est un plaisir de t'avoir ici avec moi. Tu sais, les journées sont parfois longues, tout seul.

Sa nièce hocha la tête, compréhensive. Oui, elle le savait. Son oncle n'avait pas eu la chance de fonder une famille comme c'était le cas de son frère, et il avait perdu sa femme d'une maladie peu de temps après leur mariage. Depuis, il était seul, dans un appartement un peu trop grand pour lui. L'arrivée d'Anya chez lui avait été comme une sorte de renouveau, et avait radicalement changé sa vie. Et ce n'était certainement que le début... 

- C'est sûr qu'avec moi, tu n'as pas le temps de t'ennuyer.

- Je ne te le fais pas dire !

Tous deux lâchèrent un rire, et se détachèrent l'un de l'autre. C'est ce moment que choisit le ventre d'Anya pour se réveiller et se mettre à gargouiller bruyamment. Le chili con carne de son oncle l'appelait ! Elle suivit donc Gil jusqu'à la cuisine, où ils dînèrent ensemble. Bien que les soucis de la jeune fille n'aient pas totalement disparu et soient encore bien présents dans son esprit, ce dîner lui permit de les écarter pendant un temps déterminé. Elle aurait même pu les oublier si Peter ne lui avait pas envoyé un message qui la fit difficilement déglutir et lui fit monter les larmes aux yeux.

« Hey ! Tu n'es pas venue en cours aujourd'hui, et même si je sais que tu ne veux plus me parler... Je voulais te dire que je te les ai pris. Et que je m'inquiète pour toi. Repose-toi bien. On se revoit demain, j'espère. MJ a demandé de tes nouvelles, et Ned aussi. Je leur ai dit que tu reviendrais certainement bientôt. Bon, je te laisse... Bonne soirée An'. Et si tu veux en parler... Fais-moi signe. »

Bien sûr qu'ils en parleraient. Tôt ou tard. Mais pas pour l'instant. Elle attendrait un peu. Et puis, elle finirait par craquer, et ils auraient cette discussion.






Chapitre simpliste, où il ne se passe rien, mais ça fait du bien d'en écrire de temps en temps. Et puis, il faut bien développer quelques points ^^ du coup, je pense que les prochains chapitres seront assez calmes, j'aimerais mettre en avant les relations que Anya entretient avec Gil, Peter, Ned et MJ avant que tout s'accélère. C'est important quand même, de voir sa vie en dehors de tout ce bordel qui a commencé et va continuer prochainement.

N'hésitez pas à me dire ce que vous avez pensé de ce chapitre, à me donnez vos impressions, etc. Et simple curiosité : quelle relation aimeriez-vous voir un peu plus développée dans cette histoire ?

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