Tout le monde se demande ce qu'il y a après la mort. Certains parlent d'une lumière blanche, symbole de l'accès dans l'au-delà. D'autres sont plus sceptiques, et affirment qu'après la mort, il n'y a que le vide. Le néant. Et le silence.

Anya ne pouvait valider aucune de ces deux théories. Ce qui l'entourait était sombre, mais il ne s'agissait pas d'un abîme sans fin. En fait, c'était un peu comme lorsqu'elle fermait les yeux sans dormir pour autant. Elle était consciente de ce qui l'entourait, mais ne parvenait pas à définir exactement ce que c'était, sinon de l'obscurité. Ses sensations, en revanche, semblaient être démultipliées. Un goût amer et métallique envahissait sa bouche toute entière. Une odeur de produits désinfectants mêlée à une effluve fruitée parvenait jusqu'à ses narines un peu dilatées. Une légère agitation se faisait entendre sur sa gauche, celle de pas claquant sur le sol. Et, du bout des doigts, elle pouvait sentir ce qui semblait être une couverture, et dont la douceur la détendit l'espace de quelques instants seulement. Jusqu'à ce qu'une voix inquiète parvienne à ses oreilles rendues subitement sensibles, sans qu'elle ne comprenne pourquoi.

« Elle va bientôt se réveiller ?

- Oui. Je crois d'ailleurs qu'elle est en train de se réveiller en ce moment même.

Le bruissement à peine perceptible de vêtements sur sa droite fit comprendre à Anya que la première personne qui avait parlé s'était penchée en avant, certainement au-dessus d'elle, afin de vérifier ce que venait de dire l'autre personne. La jeune fille cessa presque de respirer, de façon inconsciente, retenant son souffle. L'odeur fruitée recouvrait désormais entièrement l'odeur de désinfectant. Une odeur qui lui était familière, sans qu'elle ne parvienne à se rappeler où elle l'avait déjà sentie. Malgré elle, son corps se détendit à nouveau, mais cet instant de calme ne dura pas longtemps.

Son cerveau embrumé se remit progressivement à fonctionner normalement, laissant son cortex cérébral réactiver ses derniers souvenirs pour les lui rappeler clairement. Au départ, les images furent floues. Mais, petit à petit, elles se précisèrent, pour reconstituer la scène qui s'était déroulée quelques minutes avant qu'elle ne sombre. Elle se revit sortir de chez son oncle pour aller chercher du pop-corn, passer à la boutique près de son appartement, qui restait ouverte jusque tard dans la nuit, prendre un raccourci puis se retrouver finalement devant le pont Queensboro. Elle revoyait les hommes habillés en noirs, Flash, Spider-Man... Et, comme un souvenir qu'on aurait classé dans le tiroir « important », elle revoyait encore plus nettement la tâche de sang qui s'était formée au niveau de son ventre, avant de s'élargir et imbiber son tee-shirt gris. Elle entendait le coup de feu, qui avait brisé ses tympans et lui avait été fatal.

Elle était morte.

Pourtant, et cela même si elle n'avait pas un BAC +6 en médecine légale, elle était sûre à 200 % qu'elle était encore bien vivante à l'heure actuelle. Comme pour s'en assurer, elle déglutit lentement, puis bougea doucement les doigts de sa main droite, qui s'écartèrent de la couverture qu'on avait délicatement posée sur son corps. Si elle n'avait pas surpris l'échange des deux personnes qui se trouvaient avec elle, et si la couverture qui la recouvrait n'était pas aussi douce, elle aurait pu penser qu'on l'avait placée dans un sac mortuaire pour la conduire à la morgue. Ce qui était plutôt lugubre, comme pensée...

- Oh ! Elle a bougé ! Monsieur Legar, elle se réveille !

Cette voix... Elle la connaissait. Elle la connaissait même très bien. Des bruits de pas se firent de nouveau entendre sur sa gauche, l'alertant que l'autre personne se rapprochait d'elle. Mais elle n'en fit pas cas, et entrouvrit les lèvres, avant de murmurer un prénom du bout de celles-ci, si doucement qu'elle crut que les deux individus ne l'entendraient pas.

- Peter... ?

À sa droite, plus aucun bruit ne se faisait entendre. La personne qui s'était penchée au-dessus d'elle un peu plus tôt s'était figée, et semblait même retenir son souffle. Lentement, Anya rouvrit les yeux et les cligna plusieurs fois en raison de la forte lumière qui l'accueillit. Elle avait passé trop de temps dans le noir, il lui fallait maintenant s'adapter à la luminosité qui l'entourait. D'ailleurs, combien de temps était-elle restée endormie ? Une heure ? Deux ? Dix ? Une journée entière ? Elle n'en avait absolument aucune idée.

Son regard se posa d'abord sur le plafond au-dessus d'elle, qui la surplombait de plusieurs mètres. Il était gris, et elle remarqua qu'il s'agissait de tôles. Son regard glissa légèrement plus bas, et s'arrêta sur des cartons et de gros caissons disposés le long du mur du fond. Elle était dans un entrepôt. Mais que diable faisait-elle dans un entrepôt ? Lorsqu'elle était... morte, elle se trouvait sur la route, juste derrière une voiture rouge, elle s'en souvenait très bien. Ce qui signifiait que les deux personnes qui se trouvaient avec elle en ce moment même l'avaient conduite jusque ici. Pour quelle raison ? Et que lui était-il arrivé, bon sang ?

Soudain, tout le corps de la jeune fille aux origines mexicaines se tendit, et avant même que la personne à sa droite n'ait terminé son mouvement, elle se redressa en position assise comme un diable sortant de sa boîte, attrapa vivement son poignet et le serra, l'empêchant de partir. Ses yeux s'écarquillèrent lorsqu'elle réalisa avec quelle rapidité elle venait d'attraper ce fin poignet, qui avait tenté de se dérober. C'était comme si un sixième sens l'avait alertée, comme si une force qu'elle ne connaissait pas avait agit à sa place, avant qu'elle n'ait eu le temps de réaliser ce qui se passait.

Son regard surpris resta, le temps de sa réflexion, fixé sur le bras entièrement recouvert de rouge, puis il remonta au niveau du torse, pour s'arrêter sur le visage de la personne qui se tenait à ses côtés. Un masque également rouge recouvrait la tête de l'individu, dont les yeux blancs étaient écarquillés, lui indiquant qu'il avait été aussi surpris qu'elle. Tous deux se regardèrent un long moment, dans le plus grand des silences, avant que l'homme araignée ne retire son poignet de sa main, ne se gratte nerveusement derrière la tête, puis ne lève timidement la main dans sa direction, comme pour la saluer.

- Euh... Salut ! Enfin, je veux dire... Vous vous sentez bien mademoiselle ? J'ai cru que vous étiez morte, déclara-t-il en perdant le contrôle sur sa voix à la fin, qui devint plus aiguëe.

- Elle l'était. Je l'ai ramenée à la vie.

Anya tourna enfin la tête sur sa gauche, pour découvrir un homme de la cinquantaine environ vêtu entièrement de noir . Un long manteau anthracite au col relevé descendait jusqu'au niveau de ses mollets, cachant le haut des bottes noires, style aventurier, qu'il portait. Une large ceinture ébène à la boucle en métal mastoc retenait à la taille un pantalon souple également anthracite. Pour finir, une veste couleur aile de corbeau remontait jusqu'à son cou, masquant toute parcelle de peau. Le visage de cet homme, lugubre aux yeux d'Anya, était plutôt strict, à cause de sa mâchoire carrée, de son nez droit, de son front large, et de ses petits yeux surmontés de fins sourcils penchants. Pourtant, malgré son air ténébreux, une aura de sympathie émanait de lui, donnant presque confiance à Anya. L'homme la détailla en penchant légèrement la tête sur le côté, puis leva les deux mains en l'air avec douceur, afin de lui montrer qu'il ne lui voulait aucun mal.

- Anya, c'est ça ?

- Qu'est-ce qui m'est arrivé ? Et pourquoi m'avez-vous amenée ici ?

- Je ne pouvais pas te sauver en pleine rue, il me fallait être au calme et loin des regards indiscrets.

- Pour pouvoir faire de moi une morte-vivante ? rit nerveusement la jeune fille. C'est sûr, mieux vaut être caché pour pratiquer un rituel sectaire sur une morte !

Un silence embarrassé s'installa, et Spider-Man se dandina d'un pied sur l'autre, mal à l'aise. Son attitude attira de nouveau toute l'attention de la miraculée sur lui, et si elle avait eu des mitraillettes à la place des yeux, il ne faisait aucun doute qu'il serait mort sur-le-champ.

- Et lui ? demanda-t-elle en le désignant du pouce sans faire preuve de politesse et en se tournant de nouveau vers le gothique ambulant. Pourquoi il est là ?

- Sympa..., marmonna le concerné derrière son masque.

- Il a tenu à s'assurer que tu allais bien.

- Eh bien, je vais bien. Du moins, aussi bien qu'une fille qui vient de se prendre une balle en plein estomac et qui est morte avant de ressusciter.

Sitôt ces paroles prononcées, elle souleva la couverture qui recouvrait son corps, fit de même avec le tee-shirt propre qu'on lui avait mis, puis baissa la tête vers son ventre dénudé, et constata avec stupeur que plus aucune trace de sang ne le recouvrait. Du bout des doigts, elle palpa la peau mate à l'endroit où devrait se trouver un trou béant, mais où, à la place, seuls ses abdominaux témoins d'années d'entraînement transparaissaient. Elle resta un instant pantoise face à ce spectacle des plus irréel, avant que son regard ne soit attiré par une forme étrange sur son avant-bras droit. Un petit cri choqué lui échappa, et elle dut s'accrocher fermement au rebord du lit métallique sur lequel elle se tenait de sa main gauche pour éviter de basculer et de tomber à la renverse.

- C'est quoi cette horreur ?!

Ni Salazar version réelle, ni Spider-Man ne semblèrent surpris. En fait, ils ne jetèrent qu'un bref regard au tatouage qui était apparu sur l'avant-bras de la miraculée, comme si c'était quelque chose de normal, et comme s'il avait toujours été là. Or, Anya n'avait jamais voulu de tatouage ou, en tout cas, elle s'était fait la promesse de ne pas en faire avant ses 18 ans, qui marqueraient son passage à l'âge adulte. Et surtout, Anya détestait les araignées, du plus profond de son âme.

Heureusement pour elle, le tatouage n'était pas de type réaliste. Il lui évoquait plus un dessin aztèque, avec la forme ronde du corps de l'araignée, les pattes courbées de façon artistique, et l'abdomen et les pédipalpes tracées également de manière artistique et arrondie. Ce qui étonna un peu plus Anya (et manqua de la faire défaillir), ce fut la couleur du tatouage. Il n'était pas noir, comme la plupart des œuvres gravées sur la peau à l'encre, mais bleu céruléen. Une couleur qui était peu commune, pour un tatouage, d'après ce qu'elle en savait.

Automatiquement, son regard horrifié et meurtrier se posa sur les deux personnes qui étaient avec elle. Spider-Man ne dit rien, et se contenta de hausser les épaules. Elle porta alors toute son attention sur l'homme ténébreux, et l'interrogea silencieusement du regard. Son horreur et sa colère s'étaient momentanément évanouies pour laisser la place à une profonde curiosité et à une certaine appréhension. Comment cet homme avait-il pu la ramener à la vie ? Et surtout, pourquoi avait-il fait cela ? Comme s'il pouvait lire dans ses pensées, il prit la parole pour répondre aux questions silencieuses qui se bousculaient dans sa tête, les bras croisés contre sa poitrine.

- J'allais intervenir dans l'agression qui avait lieu sur le pont lorsque je t'ai vue. Spider-Man est arrivé juste après. J'ai admiré le courage dont tu as fait preuve pour mettre cet adolescent en sûreté, avant de fouiller dans ton sac pour récupérer ton téléphone et alerter les policiers pour qu'ils viennent en aide à Spider-Man, à temps. Alors quand cet homme t'a tiré dessus, je me suis senti obligé de te venir en aide, et de te « ramener à la vie », déclara-t-il en accentuant les derniers mots pour signifier qu'il ne s'agissait que d'une façon de parler. Spider-Man a tenu à m'aider, et on t'a emmenée afin de te sauver en toute tranquillité, et afin de ne pas attirer la curiosité des gens. Nul doute que les journalistes se seraient empressés d'ébruiter l'affaire, s'ils avaient vu une jeune fille à l'estomac perforé ressusciter brusquement, grâce à un type aux mains dorées.

Sur ces mots, l'homme décroisa ses bras et tendit sa main droite sur le côté, laissant apparaître quelques étincelles couleur ocre qui laissèrent Anya bouche bée. Elle le regarda former une toile d'araignée dans les airs, du bout de son doigt où pétillaient plusieurs étincelles, avant qu'il ne fasse disparaître l'illusion aussi rapidement qu'elle était apparue. Il se tourna de nouveau vers elle, et son regard redevint chaleureux, comme un peu plus tôt, lorsqu'elle s'était réveillée et qu'il avait voulu la rassurer.

- J'ai transféré une partie de ma magie dans ton corps, et j'ai fait appel à une entité puissante afin de te ramener à la vie. Ce « transfert » t'a laissé une marque, le tatouage que tu as sur l'avant-bras. Et avec lui, de nouvelles capacités que tu ne devrais pas tarder à découvrir et à expérimenter.

- Qui êtes-vous ? Et pourquoi avoir fait cela ?

- Je m'appelle Miguel Legar. Et j'ai fait ça uniquement pour te sauver la vie, et parce que tu as l'air courageuse et que ton heure n'était pas encore venue. Et aussi parce qu'il m'a supplié pour le faire, ajouta-t-il en désignant Spider-Man, qui sembla vouloir se cacher au fond d'un trou de souris.

- Je ne pouvais pas la laisser mourir ! s'écria-t-il finalement d'un air offusqué, mais Anya savait très bien pourquoi il avait tant tenu à ce qu'elle ne meurt pas.

- Pourquoi m'avez-vous vraiment sauvée ? demanda de nouveau la miraculée en ignorant Spider-Man.

Miguel se pinça les lèvres, et elle put voir au fond de son regard sombre qu'il hésitait à lui révéler la vérité. La raison pour laquelle il l'avait sauvée. La véritable raison, celle qu'elle voulait entendre. Finalement, un soupir résigné franchit la barrière de ses lèvres, et il passa une main dans ses cheveux lisses couleur de jais.

- Je te le dirai lorsque le moment sera venu. Pour l'heure, tu devrais rentrer chez toi te reposer. Si tu as des questions, ou que tu as besoin de moi... J'ai noté mon numéro de téléphone et mon adresse sur ce bout de papier.

Il sortit un papier de la poche de son pantalon et le lui tendit. Anya le prit délicatement entre ses doigts fins et lit le numéro et l'adresse inscrits dessus avant de relever la tête en direction de son sauveur.

- Merci. Merci beaucoup, dit-elle, la voix et le regard emplis de gratitude.

Miguel se contenta de hocher humblement la tête, comme ce qu'il avait fait ne relevait pas de l'extraordinaire et qu'il faisait cela tous les jours. Anya glissa le papier sur lequel étaient inscrites ses coordonnées dans la poche de son pantalon, puis fit pivoter son buste et ses jambes, de sorte à se retrouver au bord du lit métallique, les pieds suspendus dans le vide, à quelques centimètres du sol. Elle les posa finalement à terre et se tint bientôt debout, gardant tout de même une main sur le bord du lit, pour s'assurer qu'elle ne tomberait pas. Spider-Man fit un pas en avant, prêt à la soutenir, mais le regard noir qu'elle lui lança suffit à l'en dissuader et le fit déglutir péniblement. Anya ne l'appréciait pas particulièrement depuis les événements de l'aéroport qui avaient fait de son père un fugitif et l'avait poussé à couper tout lien avec sa famille – et donc avec elle. Mais maintenant, elle l'appréciait encore moins. Ou, en tout cas, elle était déçue et énervée contre lui.

- J'aurais voulu te raccompagner chez toi, m'assurer que tu rentres bien, annonça Miguel derrière elle. Mais je crains d'avoir une chose importante à faire, et je ne peux pas y déroger.

- Ce n'est rien. Je vais me débrouiller pour rentrer, ne vous en faites pas. Merci encore pour... Tout.

Miguel hocha la tête, échangea un regard avec le justicier masqué qui se tenait non loin de la rescapée, puis agita ses mains dans les airs, et disparut. Comme par magie. Anya resta stoïque durant quelques secondes, à fixer le vide et à tenter de comprendre comment ce genre de choses pouvaient être possible. Puis elle se rappela qu'elle avait rencontré deux Avengers aux pouvoirs surréalistes quelques années auparavant, lors de l'affaire Ultron. Deux dieux nordiques. L'un contrôlait la foudre, l'autre le temps. Rien n'était impossible, ou surprenant, quand on avait croisé des personnes aussi étranges, pas même la magie.

Elle sortit de sa rêverie en entendant Spider-Man se racler doucement la gorge, comme pour lui rappeler sa présence.

- Je vais vous ramener. Au cas où, ajouta-t-il en voyant qu'elle était sur le point de protester. Vous habitez dans le coin ?

- Non, j'habite en Norvège.

Les yeux mécaniques du justicier masqué du Queens s'agrandirent, et il pencha légèrement la tête sur le côté, avant de plisser les yeux et pointer l'index dans sa direction.

- Ah ah ! C'est très drôle ça ! J'aime bien votre humour.

La jeune fille leva les yeux au ciel, excédée. Elle venait de revenir à la vie, et était toute chamboulée par ce qui lui était arrivé en quelques heures seulement, au point d'en attraper une migraine. Et voilà qu'elle devait se coltiner le héros le plus bavard et insupportable de tout New-York ! Sans lui demander son avis, elle avança de quelques pas, se dirigeant vers la large porte de l'entrepôt, bien décidée à quitter cet endroit au plus vite. Quelques courbatures se faisaient ressentir dans son corps, comme si elle avait fait une séance de sport intensive, mais elle n'était tout de même pas handicapée. Et puis, elle pouvait toujours appeler son oncle pour qu'il vienne la récupérer.

Son oncle, qui n'avait plus de nouvelles d'elle depuis la veille, et qui devait être mort d'inquiétude... Elle était sûre qu'il avait dû appeler la police en voyant qu'elle ne revenait pas, et qu'une brigade devait actuellement être à sa recherche. Mais même si elle voulait l'appeler pour le prévenir que tout allait bien, qu'elle allait bien, elle ne le pouvait pas. Son sac à dos était certainement resté sur le trottoir, avec son téléphone à l'intérieur...

- Hum... C'est à vous ça, non ? Je me suis dit qu'il valait mieux le ramasser et vous le donner à votre réveil.

Anya se retourna pour voir Spider-Man tenir son sac à dos d'une main, qu'il avait levé à hauteur de son visage. Le visage fermé, la tête baissée pour éviter de croiser son regard, elle s'avança dans sa direction et récupéra son sac sans un mot. Pas un merci. Pas un sourire. Elle qui d'ordinaire était si souriante et si gentille, elle ne se reconnaissait plus... Un silence s'éternisa entre l'araignée et elle, celui-ci ne sachant pas quoi faire ou quoi dire, ayant certainement peur de faire quelque chose de mal, étant donné qu'il s'était fait rabroué un peu plus tôt.

Anya sentit ses yeux lui piquer, et s'emplir de larmes. Des larmes de tristesse, mais également de déception et de colère. À l'instant même où Spider-Man s'apprêtait à lui demander à nouveau d'une voix plus douce où elle habitait, elle releva vers lui son regard embué et brillant de tristesse, le coupant net dans son élan. Le justicier tendit lentement le bras vers elle et hésita à poser sa main sur son épaule, avant de finalement se décider, avec une infinie délicatesse.

- Ça ne va pas ? demanda-t-il d'une voix douce.

- Pourquoi tu ne m'as rien dit ? Pourquoi tu m'as caché la vérité, Peter Parker ?

Je vais dire une chose que je dis très rarement : damn, les gars, je suis fière de mon chapitre ! 😂 j'y ai passé plus de deux heures dessus, mais ça en valait la peine. Je trouve que mes phrases sont mieux tournées que d'ordinaire, et j'ai quand même pas mal détaillé (ce que j'essaie toujours de faire au mieux). En plus, j'ai pu caler une petite référence à POTC avec Salazar héhé 😃

Bref, passé ce petit moment de gloire personnelle, qu'en avez-vous pensé ? ^^ Miguel ? Anya qui revient en un seul morceau et se sent étrange ? Peter qui s'est fait griller de suite, comme un bleu ? x)

J'ai pas encore fait son aes, car le personnage est assez complexe, mais sachez que pour Miguel Legar, j'ai choisi Keanu Reeves dans le rôle, car c'est celui qui se rapproche le plus, physiquement, du personnage. Du moins dans son interprétation de John Wick.

Et il se pourrait aussi qu'un autre méchant fasse irruption dans l'histoire, ce qui n'était pas prévu à la base. Car je me suis rendu compte, en lisant les vieux comics, qu'il était lié au Chasseur, méchant de l'histoire qui arrivera plus tard. Si vous avez lu les comics, vous devez savoir de qui je parle je pense ^^ bref, je verrais. On a encore un peu de temps avant d'arriver au stade « méchants » 😉