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Chapitre 30: Quand les monstres arrivent...

Au repaire, l'ambiance était tendue. Alors qu'Amy reprenait peu à peu ses esprits, entourée de Mikey et des filles, Raphael, Donnie et Léo s'étaient rendus dans le labo. En cas d'urgence, ils avaient accès à la boîte mail personnelle du président. Une bonne chose car là, cela allait être utile. Le ninja au bandeau violet alluma ses ordinateurs et la caméra intégrée. Son aîné se plaça d'ailleurs devant, préparant silencieusement ce qu'il comptait dire.
 
« Prêt ? » demanda Donnie, une main sur la souris.
 
Léonardo garda un instant le silence avant de finalement relever la tête vers son frère et d'acquiescer. Ce dernier lança alors l'enregistrement.
 
A la maison blanche...
 
Il devait être 20h et pourtant, une poignée d'employés continuaient le travail durant quelques minutes avant de rentrer chez eux. Le président, quant à lui, avait été occupé toute la journée. Si bien, qu'il ne se reposait que lorsqu'il s'asseyait enfin dans son fauteuil, verre de whisky à la main. Enfin un peu de repos ! Alors qu'il songeait à se retirer dans ses appartements, quelqu'un toqua à la porte. Le président redressa la tête, fatigué. Le repos avait été de courte durée.
 
« Entrez »
 
La porte s'ouvrit sur sa secrétaire, une jeune femme de trente ans, habillée d'un tailleur noir très classe. En temps normal, elle avait toujours un magnifique sourire mais pour une fois, elle avait l'air paniquée. Une expression qui inquiéta immédiatement le président.
 
« Que se passe-t-il Sue ? » demanda-t-il, sourcils froncés.
 
« Il faut que vous voyiez ça. C'était dans votre messagerie personnelle » dit-elle en posant la tablette devant lui.
 
En voyant l'image, le président appuya immédiatement sur play. A l'écran, on y voyait l'un des mutants avec lequel il avait conclu leur accord : il conserve le secret de leur existence et eux collaborent de temps en temps avec l'armée pour aider la ville. Qu'ils envoient un message vidéo n'était pas habituel.
 
« Bonjour monsieur le président. Nous avions convenu avec vous un accord afin de protéger la ville alors si je vous contacte aujourd'hui, c'est parce qu'elle est en danger. New-York est en danger et le pays tout entier même. Il y a quelques jours, nous avons combattu le professeur Walter Davis, lequel nous a prévenu que la phase de test finale et qu'un ennemi puissant aller arriver. Au début, nous ne l'avons cru qu'à moitié mais depuis une semaine, Amy Stuart, notre amie et fille de Peter Stuart a de violentes prémonitions et visions et nous pensons que le danger est grand. Elle a dessiné ça après une vision il y a à peine quelques minutes...»
 
Le mutant marqua une pause avant que la caméra ne fasse un zoom et ne s'ajuste sur la feuille de papier en question. Dessus, on y voyait des corps entassés les uns sur les autres ainsi que deux énormes choses aux yeux jaunes, pleines de crocs, de griffes et menaçants. Une vraie vision d'horreur. Lorsque la feuille s'enleva de devant l'écran, Léonardo reprit.
 
« Je pense, monsieur, avec tout le respect que je vous dois, qu'il faut donner l'alerte et faire évacuer les habitants et les états voisins. Je ne sais pas ce qui arrive mais si ce sont des mutants de cette taille, voire bien plus grands, ils vont provoquer des ravages. N'hésitez pas à nous contacter en cas de besoin. De notre côté, nous comptons combattre évidemment contre ces monstres »
 
Le message s'arrêtait là. Heureusement car la situation était déjà grave. Les événements de l'année dernière l'avait déjà convaincu quant aux pouvoirs d'Amy Stuart, à l'existence des mutants, des extraterrestres alors si l'un de ses alliés, Léonardo envoyait ce genre de message, ce n'était pas une blague.
 
« Que fait-on monsieur le président ?  » demanda sa secrétaire, les doigts entremêlés par le stress.
 
« Convoquez-moi le chef d’État major. Nous allons créer une cellule de crise avec des scientifiques et instaurer des mesures de surveillance dans tout le pays afin de repérer ces mutants. Et nous allons procéder à l'évacuation des habitants »
 
« Bien monsieur le président » répondit son assistante avant de repartir immédiatement vers son bureau, mains serrées contre la poitrine.
 
Le président, quant à lui, se leva, mains dans le dos. Il observa un instant le paysage par la fenêtre avant de se frotter la nuque, inquiet. La nuit allait être longue...

************************************
A peine quelques heures plus tard, au repaire, tous les téléphones se mirent à vibrer, affichant un message gouvernemental
 
« Merci pour votre message, nous allons donné l'alerte. Vous êtes convoqués de toute urgence à la maison blanche pour un briefing »
 
En voyant ça, Léonardo prit immédiatement ses katanas avant de lancer un regard à ses frères.
 
« Bon, ils ont compris. Il faut qu'on y aille »
 
« Pas le temps de prendre le Shellraiser. J'espère qu'Amy s'est remise » répondit Raphael.
 
Donnie hocha la tête, perplexe. Il espérait aussi car là, c'était malheureusement urgent. De retour dans la salle principale, ils la virent justement penchée sur son téléphone. Elle avait l'air d'aller mieux.
 
« Tu te sens d'attaque pour nous y emmener ? » demanda Joyce
 
« Oui ça va aller » dit-elle en rangeant son téléphone et en fermant les yeux pour se concentrer.
 
Le leader tourna ensuite la tête vers Jade et Andy, d'un air grave. Il aurait aimé leur laisser plus de temps mais malheureusement, la situation avait changé. C'était maintenant ou jamais.
 
« Les filles, le temps presse. La question qu'on va vous poser maintenant, j'aurais aimé vous la poser quand vous serez prêtes mais....Vous avez un choix à faire. Évacuer avec vos familles ou rester ici et combattre avec nous. Quelque soit le choix que vous faîtes, on vous soutiendra mais il faut que vous sachiez que la deuxième option sera risquée. Dangereuse même. On peut vous apprendre les bases en très peu de temps et évidemment on sera là pour vous aider mais il n'en est pas moins risqué »
 
Les deux jeunes filles se regardèrent paniquées. La situation craignait vraiment. Andy, elle, savait que son père, officier de la marine, combattrait et que sa mère et ses frères et sœurs devraient partir pour être protégés. Le fait est, que si son père combattait et son petit-ami aussi, alors pour elle le choix était fait. Jade, quant à elle, souhaitait mettre sa mère à l'abri avant tout. Même si elles n'étaient pas en bon terme, même après tout ce qu'il s'était passé, elle tenait à elle. En revanche, elle ne voulait pas laisser ses amis. Ils l'aidaient, l'aimaient et s'occupaient d'elle comme personne avant ça. Hors de question de les abandonner.
 
« On reste. On prend part au combat » répondirent-elles en même temps sans même s'être concertés.
 
Malgré tout, un petit sourire éclaira le visage du reste du groupe. Ils étaient quelque peu rassurés. A plusieurs, ils avaient plus de chances.
 
« Bon alors tout le monde prend son manteau et en avant » répondit Hayden en faisant un clin d'oeil à ses amies.
 
Aussitôt, Jade et Andy obtempérèrent, enfilant leurs manteaux et prenant leurs sacs à la va vite. Une fois prêt, le petit groupe monta immédiatement à la surface et Amy se transforma avant de se tourner vers ses amis. Elle claqua des doigts et aussitôt des bulles d'air apparurent autour de chacun d'entre eux.
 
« Je vais essayer de ne pas aller trop vite, je ne voudrais pas que vous ayez le mal de l'air »
 
« Oui ce serait génial, je ne suis pas très à l'aise en avion n'empêche...» répondit Andy en faisant la moue.
 
« Oh mais c'est encore mieux que l'avion ! » s'exclama Hayden alors qu'Amy décollait du sol avec eux.
 
La mutante s'élevait jusqu'aux nuages avant de se mettre petit à petit à accélérer pour atteindre une vitesse suffisante. A vol d'oiseau, ils devraient être à Washington D.C d'ici une heure. Peut-être moins....
 
« Ça vous plaît les filles ?? » lança-t-elle aux deux nouvelles recrues alors qu'ils survolaient Manhattan.
 
« Oui c'est trop bien ahah !» répondit Jade, les bras tendus comme Peter Pan.
 
Son enthousiasme eu au moins le mérite de faire du bien aux ninjas, quelque peu tendus par la situation. Enfin surtout Mikey, qui, visiblement, n'aimait pas trop l'altitude. Le pauvre était encore plus vert que d'habitude. Heureusement pour lui, ils arrivèrent plus vite que ce qu'ils ne pensaient. A 15 h, ils se posèrent devant la Maison blanche. Devant cette dernière, un petit groupe de militaires les attendaient. A leur venue, ils s'avancèrent avant de faire un salut militaire. L'un d'entre eux annonça leur arrivée dans un talkie-walkie.
 
« Ok c'est bon vous pouvez nous suivre » fit ce dernier après quelques secondes.
 
Le petit groupe suivi, les filles devant. A l'idée que les employés de la maison blanche ne les voient, les ninjas n'étaient pas vraiment à l'aise. En même temps, ils n'avaient pas trop le choix. Heureusement que les personnes proches du président connaissaient leur existence. Ça aidait un petit peu. D'ailleurs, lorsqu'ils passèrent dans les couloirs, une haie se forma pour les laisser passer. Des murmures retentissaient de ci de là, ainsi que des exclamations de stupeur. Les ninjas serrèrent d'ailleurs quelques mains, en réponse à des employés reconnaissants d'avoir sauver New-York et peut-être même le monde entier. Au bout du couloir, ils prirent l'ascenseur et descendirent sous terre dans l'immense QG, aménagé en cas de crise sous la maison blanche. Autant dire qu'il était agité. Des gens se pressaient aux quatre coins de la salle et le président, ainsi que le chef d’État major se tenaient en son centre. Ils avaient l'air de converser sur un sujet grave mais cela s'arrêta bien vite lorsqu'un militaire s'avança vers eux avec le groupe sur ses talons.
 
« Monsieur le Président, chef, ils sont arrivés »
 
Aussitôt, les deux hommes se tournèrent vers le groupe. Le chef d’État major, bien qu'impressionné de les voir pour la première fois, ne fit aucun commentaire.
 
« Merci d'avoir fait aussi vite »
 
« Merci à vous président. Que prévoyez-vous alors ? » demanda Léonardo.
 
« Le plan d'évacuation va être lancé dès ce soir et nous ferons évacuer les familles des vos amies en priorité. Nous avons également recruter des scientifiques en tout genre afin de surveiller toutes les anormalités qui se passe dans le pays : activité sismique, faune et flore. Pour l'instant, nous n'avons rien trouver mais cela ne saurait tarder je le crains »
 
« Si je peux vous aider, ce serait avec plaisir monsieur le président » répondit immédiatement Donnatello en s'avançant jusqu'à lui.
 
« Certainement. Merci à toi. Tu peux te joindre à notre équipe sans problème » répondit le président avant de se tourner vers les filles et les deux autres frères « Pendant ce temps, je pense qu'il vaut mieux vous préparez »
 
« Si vous le permettez, nous allons nous entraîner ici. Nous avons deux nouvelles alliées mais elles sont encore inexpérimentées » fit Raphael en présentant Andy et Jade de la main.
 
« Aucun problème. Je mets certains de mes hommes à disposition »
 
« Parfait »
 
« Andy ! »
 
Au son de cette voix, la rousse se retourna, apercevant son père, devant elle.
 
« Papa »
 
« Qu'est-ce que tu fais là ? Je te croyais avec ta mère »
 
Soudain, l'officier aperçut les mutants et les jeunes filles. Il se stoppa net dans son élan. Il ne fallut pas longtemps pour qu'il comprenne.
 
« Ne me dis pas que tu es avec eux ? »
 
Devant son ton méprisant, Andy retroussa son nez et fronça les sourcils. Et Mikey rentra lentement la tête dans sa carapace, inquiet. Quand elle prenait cette expression, en général c'était très mauvais signe.
 
« Que ça te plaise ou non, oui papa, ce sont mes amis. Et je compte bien combattre à leurs côtés »
 
« Il en est hors de question ! Tu pars avec ta mère, ton frère et ta soeur » ordonna l'officier, sans se soucier des gens autour d'eux.
 
Ces derniers tentaient de travailler sans vraiment y prêter attention mais difficile de ne pas entendre le commandant Wegels lorsqu'il haussait le ton.
 
« NON ! Tu as beau être mon père, si tu te bats et que mes amis le font aussi, je serais de la partie ! Tu ne peux pas m'en empêcher »
 
Cette fois-ci, impossible ne pas regarder cette scène. Andy Wegels avait autant de tempérament que son père et la preuve en était là. Durant quelques minutes, un silence s'imposa entre le père et la fille mais lorsque le commandant remarqua que tous les observaient, il finit par laisser tomber le premier.
 
« D'accord, tu as gagné. Je te laisse faire mais...Deux remarques : tu ne prends aucun risque inconsidéré....» commença-t-il.
 
« Compris...»
 
« Et vous...» fit ensuite le commandant en direction des mutants « Vous avez intérêt à la protéger...Ou je vous arrache vos carapaces une à une...» menaça-t-il, d'un regard noir avant de tourner les talons, laissant le petit groupe avec le président.
 
Autant dire que la menace avait jeté un froid. Les quatre frères faisaient la moue, très peu rassurés. Mikey, de son côté, grimaçait. Heureusement qu'elle ne lui avait pas dit « Au fait papa, tu seras gentil de ne pas insulter mon petit-ami aussi...». Finalement, l'envie de rencontrer son père en bon et dû forme n'était plus d'actualité.
 
« Bon...Veuillez m'excuser, je n'avais pas prévu que mon père soit là...» fit Andy, quelque peu gênée en se retournant vers le président et les autres.
 
« Mademoiselle Wegels, étant donné que vous êtes sous ma responsabilité et celle de notre armée, je vais vous équiper en conséquence. Cela vaut d'ailleurs pour vous trois également jeunes filles » répondit le chef d’État Major en allant au devant des filles et de Raphael et Mikey tandis que Léo et Donnie, quant à eux, restaient dans la salle principale avec le président et le reste de l'équipe.
 
Le responsable des armées les amena jusqu'à l'armurerie et la salle d'entraînement. Il leur donna de quoi se changer pour s'entraîner. Le commandant avança également l'idée que toutes, apprennent à tirer. Après quoi, il était prévu que les deux mutants aident leurs nouvelles amies à apprendre les bases du combat. Amy et les filles aideraient également. La maîtrise des armes sera évidemment de la partie. Une fois prêtes, les deux nouvelles purent choisir leurs armes. Puisque la rousse faisait du tir à l'arc, lorsqu'elle en trouva un, elle s'en saisit ainsi que des flèches et Jade quant à elle, porta son choix sur une paire de revolver. Un choix qui n'étonnait personne vu comment elle avait tiré sur la plante carnivore durant sa soirée. La fin d'après-midi et une bonne partie de la soirée fut consacrée à l'entraînement avant que les filles ne s'endorment d'épuisement sur un banc. Amy, de son côté, s'était entraîné dans une autre salle, renforcée pour l'occasion. Elle avait donné de son maximum, se battant contre un ennemi virtuel, faisant a peu près la même taille et avec la même puissance – approximative – de leurs futurs ennemis. Autant dire qu'elle avait eu du mal mais bien heureusement, la présence de ses amis derrière la vitre, la motivèrent suffisamment pour qu'elle réussisse. Le lendemain, elle comptait bien poursuivre ses efforts et Jade et Andy étaient motivées également. Andy avait prouvé son talent au tir à l'arc et avait déjà quelques bases de combat grâce à son père. Jade, quant à elle, était une formidable tireuse selon le chef d’État major. En revanche, puisqu'elle n'avait aucune idée de comment se battre, Raphael et Joyce l'avaient pris sous leur aile tandis qu'Hayden et Mikey coachaient Andy. Même si leurs ennemis arrivaient demain, dans 3 jours ou plus, ils seraient tout de même parés.
 
Le soir même...
 
Vers 20 h, des sirènes se mirent à retentir dans tout New-York. La plupart des habitants, rentrés chez eux et en train de dîner, ouvrirent aussitôt leurs fenêtres, scrutant le paysage avec inquiétude. Dans la grande avenue, tous les passants s'arrêtèrent en voyant la diffusion sur tous les écrans, de leur président. Le sentiment de ces derniers, que ce soit chez eux ou dans la rue, était la même. La curiosité et l'inquiétude.
 
« Bonsoir. Si je m'adresse à vous ce soir, c'est avant tout pour vous annoncer une nouvelle menace. Il y a quelques heures, on m'a confirmé que des mutants se dirigeaient vers la ville. Par conséquent, j'ai lancé une procédure d'évacuation afin de vous envoyer en lieu sûr. Notre armée va défendre la ville mais de votre côté, vous devez vous tenir prêts pour l'évacuation. Elle commencera dès ce soir et vous serez amenés dans des bunkers souterrains dans les états voisins. Un sac par personne est autorisé. N'emportez rien de trop volumineux et restez groupés. Aucun civil ne sera autorisé à rester. Je vous demande de garder votre calme durant la procédure et de respecter les consignes de sécurité et d'ordre, émises par notre armée. Merci à vous »
 
Immédiatement après l'annonce, tous se ruèrent chez eux pour préparer leurs familles et leurs affaires. Une heure à peine plus tard, les rues étaient pleines de monde et l'armée avait balisé des rues entières pour faire parvenir les habitants jusqu'à l'aéroport où des avions, hélicoptères et bus scolaires avaient été réquisitionnés.
 
Depuis le QG, à la maison blanche, le président, son équipe de cris et Donnatello ainsi que Léonardo suivaient tout ça avec attention.
 
« J'espère qu'il n'y aura pas de débordement...Combien d'habitants à faire évacuer ? » demanda d'ailleurs l'aîné, très peu rassuré.
 
« Près de 8,5 millions....» répondit aussitôt son frère.
 
« A moins d'avoir bien deux jours devant nous, nous n'aurons pas le temps...» commenta Léo, fatigué après tant d'heures passées sur le qui vive.
 
« Toujours rien ? » demanda le président à l'équipe scientifique.
 
« Non...» répondit un sismologue « A part un étrange bruit sur les radars...Rien du tout...»
 
Donnie fut le seul à réagir. Un bruit ? Immédiatement, il se précipita vers l'expert et tendit la main vers lui pour prendre le casque.
 
« Faites-moi écouter...»
 
Boom...Boom...Boom....Ce bruit...On aurait dit un battement de cœur ? En tout cas, c'était sans doute différent de ce qu'Amy entendait.
 
« Faites-le diffuser sur l'écran principal » recommanda le petit génie avant que toute l'équipe tendait à présent l'oreille.
 
Le bruit retentit dans tout le QG, alertant hommes et femmes. Le président, baissa un instant la tête, réfléchissant à ce que cela pouvait être quand l'expert en question avança une information importante.
 
« Ce bruit a été capté par une de nos bouées, au large de l'Océan Indien »
 
« Un mutant marin ? » demanda Léo « Pouvez-vous le marquer via un repère géographique ? »
 
Sans répondre, l'expert obtempéra. Sur l'immense planisphère numérique, le petit point rouge se déplaçait tranquillement, mètre par mètre.
 
« Si sa trajectoire est la bonne et vu la vitesse à laquelle il avance, s'il est très grand, il devrait atteindre l'Hudson River d'ici demain après-midi...» précisa un mathématicien de sa propre initiative.
 
Un silence pesant s'affaissa sur l'assemblée. C'était trop court. Ils n'allaient pas empêcher les pertes humaines. L'évacuation ne sera jamais terminée avant demain. Tout à coup, Amy débarqua dans la pièce centrale, accompagnée d'un soldat.
 
« Monsieur le président, je les entends encore, ils ne sont pas loin...»
 
« Oui nous en avons repéré un qui se dirige vers nous depuis l'océan »
 
« Et moi j'en entends un autre plus proche de nous que le deuxième » annonce la mutante, très peu rassurée « C'est un loup je crois...»
 
Les ninjas firent la moue. Allons bon...Un loup géant maintenant. Ils n'étaient pas pressés de voir ce qui allait sortir de l'eau alors.
 
« Mouvement détecté dans les forêts de Yellowstone ! » s'exclama soudainement une femme en diffusant les images de leurs drones sur l'écran principal.
 
Même de nuit, on pouvait distinguer qu'au sol, entre les arbres, courrait une immense bête à poils gris. Le loup en question.
 
« Mon dieu quelle horreur...» gémit une femme, sur le côté.
 
Des murmures retentirent un peu partout dans la salle et cela se comprenait. Avoir affaire à un loup mutant de dix mètres de haut n'était pas chose courante.
 
« J'ose espérer que vous serez prête mademoiselle Stuart » fit le président à son attention.
 
« Je le serais »
 
« Il devrait être sur New-York demain après-midi aussi...»
 
« Bien alors dans ce cas, on va essayer de gagner du temps et lui envoyer des petits cadeaux » proposa un commandant en chef militaire.
 
« Faites, je vous laisse la liberté d'action mais surtout ne vous approchez pas de lui et privilégiez la sécurité de nos hommes avant tout je vous prie » ordonna le président.
 
Le commandant le salua aussitôt et fonça, ainsi que ses hommes, vers la sortie. De leur côté, Donnie, Léo et Amy convinrent d'un accord. Ils allaient rester ici jusqu'à demain matin avant de retourner sur New-York pour se préparer et mettre au point leur stratégie de défense. Pour l'heure, il fallait absolument en trouver un, peaufiner la théorie et se reposer. Demain, allait être une longue, très longue journée.

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