Chapitre 14: Le voile est levé
Pdv Donnie:
J'étais dans mon labo. N'arrivant pas à fermer l'œil, je travaillais sur le rétro-mutagène. Par notre faute, une centaine de tubes de mutagène sont tombés dans la ville il y a peu. Des humains et des animaux se sont transformés par mégarde malheureusement. Et Shredder ainsi que les kraangs s'en servaient contre nous à présent. Voilà d'où venait l'araignée qui avait attaqué la ville et qui avait bien failli capturer Amy. Vu que c'était notre faute et qu'on avait merdé, avec les autres, on s'en voulait énormément et je voulais absolument réparer ça. En créant du rétro-mutagène, on pourrait retransformer tout le monde comme ils étaient avant et ainsi réparer notre faute. Et par la même occasion, annihiler les troupes de Shredder. Mais pour réussir tout ça, il fallait encore que j'y arrive. Le problème était que toutes mes tentatives échouaient. A chaque fois, le mélange implosait, ou carbonisait etc. Malgré toutes mes expériences, ça ne marchait pas. Et là, ma énième tentative venait de se congelée. Je lâcha un râle agacé et finit mon verre de soda tout en réfléchissant. Bon....peut-être que si j'ajoutais autre chose au mutagène, ça marcherait mais ça restait encore à voir. Je regarda l'heure en jetant un œil au cadran de ma mon montre. Il était minuit.
«Comme quoi, ça sert d'être insomniaque... » pensais-je en faisant la moue
Je me craqua les doigts et repris mes flacons pour mes expériences. Il fallait absolument que je trouve la formule du rétro-mutagène pour retransformer les habitants et peut-être même devenir humain. Je devais avouer que plusieurs fois, cela m'avait traversé l'esprit. Même encore à cet instant, j'y pensais. Je me demandais ce que ça faisait de pouvoir se promener dans les rues à découvert, tranquillement, sans que personne n'essaye de nous tuer. Je me demandais aussi ce que ça faisait d'avoir une petite-amie aussi, de vivre en société, d'avoir des amis etc. Brusquement, le visage d'Amy m'apparut et je me surpris à penser à sa chevelure blonde et à ses grands yeux. J'avais flashé sur elle dès le tout début mais je me forçais à ne pas y penser. Ca ne marcherait jamais, mieux vaut ne fallait pas rêver. Déjà à cause de mon aspect assez...spécial. Cependant, à chaque fois que je lui parlais, j'avais envie de lui montrer mon attirance. Et depuis hier, c'était encore pire vu que je la voyais en chair et en os. Je me retenais à grand peine de faire des grands sourires idiots sinon je savais que mes frères allaient se foutre de ma gueule à coup sûr. Comme d'habitude remarque. Je soupira, un peu découragé et fatigué avant de me remettre au travail. J'attrapa une fiole et m'apprêtait à verser un énième produit sur le mutagène quand tout à coup...
«Donnie ? »
Je sursauta sous la surprise et me retourna pour voir la fille de mes pensées, pieds nus et en pyjama à quelques mètres de moi. Qu'est ce qu'elle faisait debout à cette heure là d'ailleurs ?
«Tu ne dors pas ? » demandais-je en essayant de cacher ma gêne
Elle ramena ses bras dans le dos avant de rougir légèrement.
«Je n'arrive pas à dormir...J'ai trop de choses en tête ce soir... »
Ca ne m'étonnait pas trop. Vu tout ce qui se passait en ce moment, c'est normal que ça la perturbe.
«Je m'en doute. »
«Je peux rester avec toi ? »
Intérieurement je jubilais, extérieurement je me contenais, remarquant soudain qu'elle n'avait pas vraiment l'air bien. Elle devait avoir besoin de parler à mon avis. Je sortis une chaise et la mis à côté de moi en tapotant dessus.
«Oui bien sûr viens. »
Elle sourit un peu avant de rejoindre mon établi et de s'asseoir sur le siège à côté de moi.
«Est-ce que tu veux parler d'autre chose ou... ? » commençais-je
Elle m'arrêta d'un geste de la tête, fermant les yeux quelques secondes avant de les rouvrir.
«J'ai juste besoin de me vider la tête et de penser à autre chose qu'à... »
Elle ne finit pas sa phrase et j'entendis très clairement sa voix trembler sur les derniers mots qui restaient bloqués dans sa gorge. Ses yeux se remplirent de larmes et je la vis faire la grimace, essayant de contenir ces dernières. Pour ma part, de la voir comme ça me faisait de la peine. Je ne savais pas vraiment si je devais faire quelque chose pour qu'elle évite de pleurer ou au contraire, la forcer à lâcher du leste là dessus. Quelques fois, ce n'était pas plus mal d'ouvrir les vannes. Mais je n'eus pas le temps de réfléchir plus qu'elle avait rouvert les yeux, affichant un sourire forcé pour me montrer que ça irait. Personnellement je le perçus autrement. Si elle ne pleurait pas encore, c'était qu'elle voulait le cacher. Soit parce qu'elle avait peur de passer pour une faible, soit parce qu'elle n'avait pas encore assez confiance en moi pour se lâcher devant moi. Dans les deux cas, je devais faire en sorte que ça aille mieux. Mon cerveau tournait à plein régime pour savoir comment faire diversion quand tout à coup je remarqua qu'elle scrutait le mutagène avec un drôle de regard.
Elle plissa les yeux, semblant essayer de déterminer quelle était la substance. Elle fit une moue dégoûtée en voyant le mutagène bouger et je ris un peu devant sa tête déconfite.
«C'est ça du mutagène ? » demande-t-elle.
«Oui c'est ça. C'est pas très beau hein... ? »
Elle fit la moue.
«Grave...on dirait du sang d'alien...ou un truc du genre. »
Je hoche la tête, amusé.
«Un peu oui. »
«Et tu fais quoi avec ça au beau milieu de la nuit ? »
«J'essaye de créer un antidote au mutagène et depuis deux trois semaines je bosse dessus. »
Elle acquiesça, impressionnée.
«Je peux t'aider à quelque chose ? » demanda-t-elle
J'aimerais bien ce serait sympa mais vu sa tenue, je ne pouvais pas lui dire oui. Elle n'avait pas de gants de protection et je n'en avais pas pour elle. De plus, si elle touchait le mutagène, je n'osais pas imaginer ce qui se passerait.
«Pour des raisons de sécurité, il ne vaut mieux pas non. Si tu touches le mutagène, c'est fini pour toi, sans vouloir te faire peur.»
«Ah...oui alors je vais peut-être juste regarder de loin alors. »
«Regarder tu peux, ça ne me dérange pas. Si jamais tu ne comprends pas ce que je fais, je pourrais t'expliquer. »
«Désolé mais mon cerveau n'est pas en état pour un cours de chimie à cette heure là donc je vais me contenter d'observer. » ricane-t-elle en mettant la tête dans ses bras pour s'appuyer contre le bureau
Je secoua la tête devant son humour avant de me remettre minutieusement au travail, une spectatrice à mes côtés. Après quelques gestes de ma part, cette dernière se redressa un peu pour mieux voir mes manipulations. Même si elle ne semblait pas forcément captivée, elle semblait comprendre ce que je faisais. J'essayais de faire réagir le mutagène en le chauffant un peu pour pouvoir décomposer les molécules du mutagène et ainsi voir quel produit utilisé pour le rétro-mutagène. Je mis le mutagène sur le chauffaud, mettant en route mon chronomètre. Le temps que cela chauffait, je me retourna vers elle, une question en tête.
«Je me demandais.... » fis je, gêné.
Elle fixa son regard bleu sur moi en souriant.
«Oui ? »
«Pourquoi tu n'a pas eu peur de moi la première fois que tu m'a vu ? A savoir...Hier.. »
Elle baissa la tête, semblant réfléchir. Je la voyais se mordre la lèvre inférieure, pensive. Peut-être qu'elle ne savait pas elle non plus ? Si elle non plus n'en avais aucune idée, ma question ne servait à rien. J'allais dire de laisser tomber quand elle releva la tête vers moi.
«Je....je ne sais pas...j'ai...eu la curieuse impression que je te connaissais mais....je n'avais pas peur, je me sentais même plus en sécurité que si tu avais été un humain. » fit Amy en tortillant ses doigts.
Elle était nerveuse ou c'est moi qui avait des troubles de la vue ? Enfin non...pas de la nervosité...on aurait dit...qu'elle était confuse....Elle cherchait à se souvenir.
«J'ai beau essayer de me rappeler mais rien. C'est comme si ma mémoire bloquait et plus étrange encore....et là tu n'as pas le droit de te moquer. »
Me moquer moi ? Si encore elle avait dit à Mikey ou Raph ils ne l'aurait pas écouter mais moi sérieux....Mais pour la rassurer, je posa ma main sur son épaule.
«Non je te promets je ne me moque pas. »
Elle hocha la tête et se leva. Je la suivie jusqu'à la chambre d'ami dans le dojo. On lui avait aménager un petit coin dans le dojo pour qu'elle puisse dormir et poser ses affaires et ça avait l'air de lui convenir. Lorsque j'y entra, je remarqua une petite peluche posée sur le lit de camp. D'un peu plus près, je distinguais une tortue de mer...je souris à la petite référence et me tourna vers elle. Elle fouillait dans son sac pour trouver quelque chose. Après quelques secondes finalement, elle sortit, victorieuse, un bloc notes. Elle s'asseya sur le sol en face de moi et feuilleta les pages du bloc toujours aussi sérieuse avant de s'arrêter soudainement sur l'une d'entre elles.
«C'est bon j'ai trouvé... »
Je m'asseya en face d'elle.
«Qu'est ce que c'est ? »
«Mon carnet à dessin et avant que je te montre celui là, il faut que je te raconte pourquoi je l'ai dessiné »
Elle marqua une pause et moi j'attendais, un peu tendu. Quelque chose me disait que ça allait être flippant et très intéressant en même temps.
« Tu te rappelles des rêves que je faisais ? Ces rêves flous où il y avait une voix etc ? »
Je hocha la tête, un peu déconcerté. Je ne voyais pas où elle voulait en venir.
«Je t'ai dit que j'avais vu un inconnu dans un de mes rêves et que je l'avais dessiné. Malheureusement, la feuille avait disparu alors j'ai réussi à le refaire exactement comme l'autre. Jusqu'à présent, je n'avais pas conscience qui était cette personne mais à présent, je comprends. Et je pense que tu as le droit de voir ça »
Elle me tendit le carnet et j'en eu la mâchoire tombante. Sur la page, je me voyais, dessiné, à moitié en train de
disparaître, le pendentif dans la main.
«Ouah....alors c'était moi que tu entendais te parler ? Et tu m'as vu au final ? Mais comment c'est possible ? »
«Je ne sais pas du tout. Quand les rêves ont commencé, j'ai fini par en parler à mes amies. Elles m'ont dit que c'était sans doute un message de mon subconscient. Quand j'ai enfin compris hier et que j'ai fais le rapprochement entre mon rêve et toi, j'ai su que ce n'était pas une coïncidence. C'est en partie à cause de ça que je n'arrivais pas à dormir cette nuit... »
Elle se leva et fit les cents pas devant moi.
«Tu as fais le même rêve que moi pas vrai ? Tu me voyais sans même me connaître forcément on est d'accord ? Rien que ça déjà, ça n'est pas normal. Il se passe quelque chose »
«Oui tu as raison »
«Je n'ai pas été la seule à avoir cette impression de vous connaître pas vrai ? Vous aussi vous l'avez eu ? »
Je ne répondis pas tout de suite. Je me contentais de regarder le dessin, me disant qu'elle dessinait magnifiquement bien mais aussi parce que j'avais l'intime conviction de connaître cette scène. J'en étais sûr. L'ennui c'est que je n'arrivais pas à me souvenir. Amy avait raison. On avait eu les mêmes sensations. Celle de se connaître sans pouvoir se rappeler. J'avais beau essayer en ce moment-même, je n'y arrivais pas. Déçu de ne pas me rappeler, je me leva et tendit le dessin à Amy, toujours debout devant moi. Elle le prit avant de le ranger. J'allais lui poser une question quand soudain, un flash me vint à l'esprit. Je vis le visage d'Amy et de mes frères avec quelques années de moins. Le flash ne dura que quelques secondes mais sitôt le flash terminé, un mal de crâne m'assaillit de toute part et je m'effondra au sol, en gémissant de douleur.
Fin pdv Donnie
PDV Amy
Alors que je rangeais mon carnet à dessins, j'entendis un bruit sourd derrière moi. Je me retourna en sursaut pour voir mon ami au sol. Il se tordait littéralement de douleur.
«Donnie ?? Qu'est ce qui se passe ?! »
Il ne répondait, il se contentait de gémir en se tenant la tête. Je vis des larmes couler sur ses joues. Ca devait faire super mal. Paniquée, ne sachant pas quoi faire, je courus chercher les autres pour les réveiller.
«Léo !! Léo ! » criais je en tapant à sa porte de chambre.
Un grognement retentit et la porte s'ouvrit, sur lui, totalement endormi.
«Qu'est ce qui se passe ? »
Je l'attrapa par le bras pour le secouer un peu.
«C'est Donnie ! Faut que tu viennes vite ! » fis je en le tirant hors de sa chambre.
Il réagit aussitôt et ensembles on rentra dans le dojo pour nous occuper de Donnie, toujours au sol, et tremblant. Léo posa une main sur le front de son frère et moi je m'occupais de mouiller un gant pour le lui mettre sur la tête. Lorsque je posa le gant froid, Donnie grimaça quelques secondes mais il se détendit lentement, respirant à grandes bouffées, l'air de la pièce. Léo me regarda, inquiet.
«Qu'est ce qui s'est passé ? »
«Je ne sais pas, on parlait de quelque chose quand il s'est effondré sur le sol. Je crois qu'il à eut des maux de tête... »
Je me sentais quand même responsable...c'était peut-être de ma faute ? Après tout, c'est après avoir vu le dessin qu'il avait eut ça. Je baissa la tête, honteuse quand j'entendis des pas venir vers nous. La porte du dojo s'ouvrit sur les deux autres frères, affolés. Lorsqu'ils virent Donnie par terre, ils coururent vers lui.
«Donnie ! » cria Mikey.
«Pas si fort.... » grimace Donnie sous les cris de son frère.
«Doucement Mikey...arrête de crier. » fis je, calmement avant que Raph ne s'en charge à sa manière.
Le ninja hocha la tête, compréhensif et s'asseya à côté de moi. Léo expliqua rapidement les événements tandis que Donnie se calmait, tête posée sur mes genoux. J'hésitais à leur parler de ce qui s'était réellement passer...Est-ce qu'ils n'allaient pas trouver ça bizarre ? Peut-être même qu'ils n'allaient pas me croire ? Alors que je me démenais avec mes pensées, je jeta un coup d'oeil à mon ami mal en point, allongé sur le sol. Vu son état, finalement il valait mieux les prévenir.
«Euh...faut que je vous explique ce qu'il s'est réellement passé... »
Léo et Raph s'asséyèrent en face de moi sans en demander plus. Je raconta exactement la même chose qu'à Donnie en omettant aucun détail et en leur montrant également mon dessin. Je ne savais pas bien si ils me croyaient ou non mais ils prenaient en tout cas ça au sérieux. Pendant toute mon explication, Raph et Léo étaient restés bras croisés, air sérieux. Lorsque j'eus terminer, un silence de plomb s'abattit sur notre petit groupe. Seul la respiration de Donnie troublait le silence...Pour ma part, j'étais assez gênée, attendant leur conclusion qui tardait à venir. Au bout de quelques minutes, Raph se leva, visiblement énervé.
«Je n'y crois pas c'est vraiment trop bizarre.... »
«Raph...pourquoi elle mentirait ? » demande Léo
«Je ne sais pas...peut-être pour faire son intéressante...mais en tout cas je ne crois pas aux rêves prémonitoires et aux coïncidences... » fit il en tournant les talons, énervé.
Je baissa les bras, déconcertée. Déjà, pourquoi, il se mettait en colère ? Je n'avais rien dit de mal pourtant....Léo me fit signe de ne pas m'inquiéter tandis que tous, on fixait Raph sortir de la salle. C'est comme ça que l'on vit un bras se tendre vers Raph pour lui barrer la sortie. Il se prit le bras en pleine tête et tomba au sol ce qui arracha un rire de Mikey. Raph lui lança un regard noir avant de se relever poing tendu dans sa direction. Aussitôt, son frère s'arrêta de rire et tous on devint livides. Raph lâcha un ricanement fier avant de se rendre compte que ce n'était pas de lui dont Mikey avait peur en cet instant. C'était surtout le rat derrière lui, et qui fixait très sérieusement Mikey qui le terrorisait....Pour ma part, je n'étais pas surprise. Voici donc le fameux Maître Splinter dont Léo avait parler. Doucement, je dégagea mes genoux et me leva pour m'avancer devant le rat. Je fis un salut japonais, remarquant son kimono et donc son rang haut placé. Il me le rendit en souriant gentiment.
«Relève toi mon enfant » me dit il
J'obéis, souriante.
«Merci...monsieur..? »
A part cette forme de politesse je ne voyais pas quoi dire d'autre mais apparemment ça eut le mérite de détendre l'atmosphère car Raph rejoignit ses frères dans leur petit ricanement. Splinter quant à lui, fit taire les chuchotements d'une seule phrase.
«Amy Stuart...tu as bien grandi depuis la dernière fois où l'on s'est vus »
Je me figea nette, bouche bée. Pardon ?? Il me connaissait ? Qu'est ce que c'était que ce délire ? Je me retourna vers les tortues, abasourdie. Les quatre frères étaient aussi décomposés que moi. Ca avait même réveiller Donnie de son semi-sommeil. Devant nos têtes, Splinter se permit un petit rire avant de reprendre son sérieux. Léo se leva et s'approcha de nous.
«Maître...si vous pouviez vous expliquer...comment vous connaissez Amy ? »
Le rat sortit sans un mot du dojo et on le suivit jusque dans l'espace télé. Il nous fit signe de nous asseoir devant cette dernière. On se contenta d'obéir, muets, le cœur battant sous l'attente. Il s'éloigna quelques minutes pour revenir avec une cassette dans la main.
«Avant toute chose...sachez que je n'ai pas eut le choix. J'avais promis à un vieil ami de garder le secret. Maintenant que vous avez retrouvé Amy et que chacun de vous commence à se souvenir, il est temps de vous révéler la vérité... »
Il inséra calmement la cassette dans le lecteur. L'écran se brouilla quelques instants avant de faire apparaître une image. Cette dernière me coupa littéralement le souffle...
On y voyait une photo de nous 5, souriants et plus jeunes. On se tourna tous vers Maitre Splinter, interloqués.
«Alors on se connaissait? » demandais je.
Le rat ne dit rien et se contenta de passer. La vidéo démarra et je vis mon père, et Splinter sur l'écran. Ca m'arracha un sanglot étouffé. Je porta mes mains sur ma bouche pour me retenir de pleurer.
«Bonjour Amy et les garçons. Si vous voyez ce message, c'est que vous êtes en âge de comprendre ce que nous allons vous révéler ici et maintenant »
Le rat sur la vidéo ne parlait pas. Il laissait son collègue le faire.
«Nous avons effacé vos mémoires pour vous protéger d'un danger nommé Shredder. Vous le connaîtrez sans doute plus tard mais lui, son clan et les kraangs, se sont alliés »
«Le fait est mes fils.. » dit Splinter «Que Shredder est très dangereux et que je ne peux me permettre de vous mêler à notre alliance pour lutter contre lui avec le père d'Amy. Lui et moi, allons vous effacez la mémoire. Vous ne saurez pas qui est Amy et elle, ne vous connaîtra pas non plus. C'était comme si vous ne vous étiez jamais connus »
«Sachez aussi qu'on est peinés par cette décision mais comprenez bien que nous n'avons pas le choix et si un jour, vous retrouvez la mémoire, Amy sera prête à vous revoir. Protégez la je vous en supplie et prenez soin de vous »
«Ce message est pour vous informer lorsque tous les deux nous jugeront que vous êtes prêts à recouvrer vos souvenirs et que vous ne risquez plus rien. En attendant, après que ce message vous sera diffusé, nous nous engageons tous les deux à répondre à vos questions et à tout vous révéler... »
Le message était fini et la télévision se brouilla à nouveau, devenant noire. Un long silence planait sur notre petit groupe. Pour ma part, je ne pouvais pas m'empêcher de pleurer en silence, retenant les hoquets et les douloureux sanglots qui envahissaient ma gorge. Ca faisait beaucoup trop. Beaucoup trop à digérer en si peu de temps. Je n'aimais pas quand quelqu'un me voyait comme ça, alors je me cachais au maximum mais là j'avais craqué. C'était trop, beaucoup trop.
«Pardon...pardon...par...don... »
Je hoquetais tellement fort que je n'arrivais même plus à respirer. Digérer tout ça en seulement quelques semaines : d'abord les attaques incessantes, l'araignée géante, la peur, l'angoisse, puis toutes ces informations que je devais intégrer sur les aliens, le mutagène, les mutants, le combat dans lequel j'étais à présent engagé. Alors...Maintenant, de voir mon père sur un écran, cela m'avait achevé. Il était mort il y a deux ans environ et pour moi le deuil n'était pas encore fini. Tandis que je me mordais les lèvres pour me retenir, une main se posa dans mon dos. Je ne réagis pas vraiment, mais j'entendis une voix rassurante.
«Ne te retiens pas de pleurer...Au contraire, lâche tout. Ca ira mieux après. »
Cette phrase là me suffit pour me convaincre. Immédiatement j'ouvris la bouche et pleura comme jamais, sanglotant comme un bébé. La main dans mon dos se retira et je me jeta au cou de Léo. Je le sentis me serrer pour me calmer. Ca avait beau marcher, je devais avouer que je n'avais pas pleurer durant un certain moment alors là mes nerfs lâchaient complètement. Je crois bien qu'il me fallut bien cinq minutes pour me calmer. Après quoi, épuisée, je ferma les yeux et je m'endormis la tête contre la carapace de ce dernier, qui m'avait gardé contre lui pendant tout ce temps. Je sentis juste quelqu'un m'emmener et me déposer sur mon futon avant de me border, s'en allant à pas de loups pour me laisser dormir....
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro