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bonus #1

Chapitre : 16 août 1969 (partie une)
Contexte : installés au fameux motel douteux perdu en plein campagne du Nebraska, les deux aventuriers s'apprêtent à passer leur première vraie nuit de repos depuis quelques jours. Un peu plus serein que lors de la journée, Sasuke prend le temps de contempler sa bien-aimée.

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C'est dans l'intimité d'une salle de bain noyée dans les vapeurs d'une douche récemment prise qu'un jeune homme contemplait la plus belle créature qui lui ait été donné d'observer. Une subtile fragrance florale subsistait dans l'atmosphère humide de la pièce, flottant alors jusqu'aux narines du brun qui s'emplit les poumons de ce doux parfum aux notes légèrement sucrées dont il ne pouvait dorénavant plus se passer.

La beauté faisant le bonheur de ses pupilles se tenait là, au travers de ce voile de buée, sa silhouette dénudée et ses longues mèches humides enveloppées dans une serviette râpeuse d'un blanc cassé, offrant un contraste avec la pâle lumière émanant de l'ampoule qui était suspendue au dessus du lavabo devant lequel se tenait la jeune femme. La salle d'eau était étriquée, le carrelage partiellement fendu, les murs d'un brun assombrissant l'entière de la pièce et le rideau de douche inlassablement - et ce de manière insupportable - collant ; le confort demeurait tout bonnement inexistant dans ce motel où ils avaient décidé de passer la nuit. Toutefois, dans ce cadre pour le moins pittoresque, la belle ne ressemblait que d'avantage à un ange tombé des cieux, surtout lorsque les pupilles du brun glissèrent sur la peau laiteuse de sa bien aimée qui se voyait doucement éclairée par la lueur jaunâtre et qu'il put constater la perfection immaculée de son épiderme.

Presque dos à lui, elle n'avait pas remarqué sa présence. En effet, ayant laissé la porte de la salle de bain ouverte, aucun grincement de gonds ou cliquetis de poignée n'aurait pu avertir la jeune femme que son amant était posté dans l'encadrement au bois vieilli de la porte, en train de détailler sa splendeur de ses pupilles ébènes. C'est ainsi que, dans la plus grande des méconnaissances du doux regard la contemplant, elle retira d'un simple geste la serviette entremêlée dans son interminable chevelure humide, faisant alors glisser le tissu râpeux sur le velours de sa peau et recueillant sur son passage les innombrables gouttelettes disposées sporadiquement sur ses épaules et sa nuque, ce qui permit aux mèches rosées d'être libérées de leur emprise. Instantanément, elles dévalèrent son dos d'une manière des plus sensuelles pour terminer leur course jusqu'à la chute de ses reins.

Après avoir reposé la serviette sur le piteux vasque en céramique d'un beige hideux, la rosée releva ses iris émeraudes en direction de l'éclat de miroir disposé à hauteur de son visage mais, constatant que la surface réfléchissante étant devenue totalement opaque en raison de la buée, elle entreprit de tracer du bout de son index des formes aléatoires sur la couche de buée, puis - réalisant que ces ébauches artistes ne menaient à rien - elle effaça le tout de la paume de sa main pour s'atteler à la tâche qu'était celle de démêler sa chevelure. Le brun détaillait le moindre de ses gestes avec un discret sourire sur ses pales lèvres, envoûté par la façon dont sa bien-aimée faisait glisser le peigne au travers des diverses nœuds s'étant formés dans ses longs cheveux et amusé en constatant qu'elle fredonnait de sa voix infiniment voluptueuse une mélodie qu'il avait composé pour elle il y avait quelques mois de cela.

- Tu es belle.

À l'entente de cette voix aux octaves magnifiquement graves, ladite belle sursauta légèrement et un frisson vint subtilement traverser son échine. Elle se retourna en direction de celui ayant prononcé ces mots, et sourit légèrement lorsqu'elle prit conscience que son amant, le dos appuyé contre l'encadrement de la porte, l'observait d'un regard infiniment doux. Au travers des pupilles sempiternellement opaques du brun, dans lesquelles la rosée avait appris à lire avec toute la patience du monde, elle arrivait à y déceler de l'amour, de la tendresse et - pour son plus grand bonheur - une immense quiétude.

Les compliments de la part du taciturne se faisaient extrêmement rare, et lorsqu'il lui en chuchotait un, il préférait souligner la grande bienveillance ou le charme tout particulier que possédait la femme qu'il aimait. Assurément, il la trouvait absolument sublime, mais il ne ressentait pas le besoin de l'exprimer à voix haute étant donné qu'il songeait que cela était - dans tous les cas - une évidence qui mettait tout le monde d'accord. Toutefois cette fois-ci, alors qu'il avait savouré ces quelques minutes d'un rare apaisement, l'envie de partager ses pensées avec sa dulcinée forma des paroles qui sortirent toutes seules de sa bouche.

Pour simple réponse à ces mots doux, un sourire vint courber les lèvres rosées de la muse et ce d'autant plus lorsque le virtuose combla les quelques pas les séparant, se plaçant alors derrière elle afin d'achever l'ouvrage qu'elle avait commencé : coiffer ses longues mèches rosées. Reprenant le peigne que la belle tenait dans sa main, le brun commença - avec une minutie et délicatesse toute particulière - à passer l'instrument en bois dans la chevelure de sa bien aimée.

Touchée par ce geste aussi inattendu qu'adorable, la jeune femme contempla silencieusement l'image qu'ils renvoyaient tous deux sur le miroir encore partiellement embué, détaillant avec une attention plus particulière la concentration tirant subtilement les traits du Uchiha.

Les jours précédents n'avaient été qu'une suite de péripéties toutes plus incongrues, fatigantes et désespérantes les unes que les autres pour les deux compagnons de route, si bien que de nombreuses fois l'envie de rebrousser chemin s'était faite sentir. Les nuits passées à errer, le froid, la faim, la sensation que jamais ils n'arriveraient à destination les avaient assaillis mais - pour autant - jamais une quelconque forme de tension entre eux n'était apparue. C'est ainsi qu'à cet instant là, plongés dans cette idylle - pourtant simple mais tant réconfortante - les amants s'accordèrent à penser qu'il n'y avait âme qui vive sur cette planète les faisant se sentir aussi bien que la présence de l'autre.

Ce moment, ils l'auraient souhaité éternel, ne doutant aucunement que la beauté de leur histoire résidait dans le fait qu'elle demeurait éphémère.

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