34. Vérité
Pdv John
J'avais reçu un message de mon beau-père, ou plutôt mon ex beau-père. J'avais trouvé ça extrêmement louche. Peut-être qu'il voulait me tuer? Après tout, tel père, telle fille. Bon, l'expression, c'est « Tel père, tel fils », mais je suis certain que cela fonctionne aussi.
Malgré le gros risque de mourir, je suis quand même venu au rendez-vous. Suis-je suicidaire? Probablement. Je n'ai plus grand chose à perdre à part mes amis et mon père.
Je suis donc ici, en train d'attendre Georges, qui veut probablement ma mort. J'espère quand même sortir en vie d'ici.
J'attends quelques branches qui craquent et je me retourne. Anne et son père. Vont-ils me tuer tous les deux? Je n'espère pas.
—Papa? Que fait-on ici? Et John, pourquoi est-il là?
Anne a l'air très surprise de me voir. Alors, peut-être qu'elle ne sait pas encore qu'elle va devoir me tuer comme elle l'a fait avec Matthew. Va-t-elle avoir autant de plaisir quand elle va m'enfoncer un couteau dans le corps? Ou peut-être que j'aurai simplement une balle?
—J'ai des choses à vous expliquer.
Je lance un regard à Anne et je vois toute l'incompréhension dans son regard. Au moins, je ne suis pas le seul à ne rien comprendre.
—Venez vous asseoir les enfants, dit-il avec une mine sérieuse.
Nous nous dirigeons vers un rocher où nous nous installons.
—Ce que je vais dire va vous surprendre. Je vous demande de ne pas m'interrompre. C'est très sérieux. Vous allez avoir un choc. On reste calme s'il-vous-plaît.
—Papa, tu me fais peur.
Je ne dit rien, mais je m'inquiète aussi. Qu'a-t-il à dire de si important?
—Il y a quelques années, notre famille était des bandits, comme encore aujourd'hui. Ce qui était différent, c'était que nous étions pas seulement notre famille à travailler. Anne et Félix n'étaient pas encore nés, mais deux personnes travaillaient avec nous. Le premier de ces deux individus était Stanley, Brad Stanley. Il a arrêté, car il en avait assez de vivre dans le danger. Il voulait un vie plus tranquille, un peu comme toi Anne.
Anne ne voulait pas de la vie qu'elle avait?
—La deuxième personne était une femme extraordinaire, continua-t-il. Elle avait un talent fou. C'est une des meilleures personnes que je n'ai jamais connu. Elle me manque énormément.
Il marque une pause, faisant durer le suspense.
—Son prénom était Mérédith.
Son regard se tourne vers moi, attendant une réaction.
Mérédith. C'était le prénom de ma mère. Elle serait donc... Non. Il y a des centaines de Mérédith. Ça doit être une autre.
—Alors que John avait 4 ans et Anne 2 ans, nous sommes allés faire une mission. Nous devions voler des armes au gang des serpents.
—Le gang des serpents? dis-je.
—Oui. Ce sont nos ennemis, m'explique Anne. Matthew était dans ce gang.
—Comme je disais, nous étions en mission. Pendant que ma femme, Mérédith et moi allions chercher les armes, Stanley nous attendait un peu plus loin dans une camionnette. Malheureusement, la mission a mal tourné. Au début, tout allait bien. Nous avons récupéré les armes sans problème. Alors que nous sortions du bâtiment. Trois gardes sont apparus. Nous les avons tués. Nous avons couru le plus vite possible vers la camionnette avec notre butin dans les bras. Des tirs ont commencé à tomber autour de nous. D'autres gardes nous tiraient. Mérédith a été touché dans le bas du dos. Elle est tombé au sol et a lâché toutes les armes qu'elle avait dans les bras. J'ai donné quelques unes de mes armes à ma femme et j'ai laissé le reste au sol pour porter Mérédith. Nous avons finalement atteint Stanley, mais sans plusieurs armes et avec une de nous gravement blessée. Mérédith est morte sur la route.
Georges baisse les yeux. Ce ne sont pas des souvenirs heureux. J'ai presque envie de verser une larme.
—John, dit-il en me regardant droit dans les yeux. Cette femme, Mérédith, était ta mère.
Cette nouvelle me fit un choc, un gros choc. Anne me fixe elle aussi surprise.
Je ne m'y attendais pas. Même si la femme de l'histoire de Georges avait le même prénom que ma mère, je ne pensais pas que ce serait elle. Je n'ai jamais cru que ma mère était un... mons'... enfin... ce genre de personne.
Une main se posa sur mon épaule, celle du père d'Anne.
—Je suis certaine que cette nouvelle te fait un choc. Tu auras probablement besoin de temps pour te remettre de tout ça. Tu ferais mieux de retourner chez toi et de réfléchir dans le calme.
—Je... Mais... Mon père?
—Ton père était au courant des occupations de ta mère. Je ne crois pas qu'il était complètement d'accord avec tout ça, mais je sais qu'il aimait énormément ta mère et l'acceptait comme elle était. Maintenant, retourne chez toi. Tu devrais aussi parler à ton père.
—Je pense que je vais faire ça...
Je me lève, déboussolé. Cette nouvelle m'a fait l'effet d'un coup de poing. Je ne l'ai pas vu venir.
Je dois parler à mon père au plus vite. Je veux avoir sa version des faits.
Je gare ma voiture dans l'allée.
—Papa? je l'appelle en entrant.
Mon père est dans le salon en écoutant un film.
—Je dois te parler.
—Euh... D'accord, vas-y.
—C'est sérieux. Allons dans ton bureau.
—Il y a seulement Julie dans la maison John. Nous pouvons parler ici.
—Je veux parler de maman. C'est important, dis-je en frottant mes mains, signe que je suis nerveux.
Il se lève enfin, non sans me lancer un regard interrogateur. Il ne comprend rien, comme moi il y a quelques dizaines de minutes.
—Papa, commençai-je alors qu'il ferme la porte. Nous avons déjà parlé de maman quelques fois. Je sais que ce n'est pas ton sujet préféré, mais tu dois vraiment m'écouter. J'ai besoin de réponses à mes questions.
Mon père hoche la tête en serrant les lèvres. Il déteste parler de ma mère. Cela lui rappelle des souvenirs douloureux. Je sais comment il l'aimait, même si, depuis qu'il sort avec Julie, je trouve qu'il a remplacé un peu ma mère avec elle.
—Tu ne m'as jamais dit la vérité sur maman.
—La vérité?
—Le fait qu'elle était une criminelle. Je suis au courant pour ses activités illégales.
Mon père ouvre la bouche. Je ne crois pas qu'il s'attendait à ce que je parle de ça. Il baissa le regard.
—Je... Je... Je sais que je ne t'ai jamais avouer cela. Comprends moi, tu aimais tellement ta mère. C'était presque ton idole. Je ne voulais pas briser la vision parfaite que tu avais d'elle. Je ne sais pas si je te l'aurais dit un jour. Je me disais que ce n'était pas nécessaire puisque qu'elle n'était plus là, il continua en encrant son regard dans le mien. Ta mère était une femme merveilleuse. Malgré le fait que je n'acceptais pas ce qu'elle faisait, je l'aimais énormément. C'était une femme bien. Elle t'aimait plus que tout. Elle s'occupait de toi comme une mère normale. Ta mère m'a dit un jour qu'elle pensait arrêter tout ça. Elle ne voulait en aucun cas que tu sois mêlé à tout ça. Malgré tout, tu as quand même été mêlé à ceci sans que tu ne le veules. Les parents d'Anne sont des gens charmants, mais ils ne sont pas parfaits. Je sais qu'eux et Mérédith était très proches. Je suis désolé que tu es appris tout ça de cette manière. J'imagine que c'est Anne qui t'a appris la vérité?
—En fait, c'est son père. Anne n'était pas au courant.
Mon père hocha la tête.
—J'espère sincèrement que la vérité ne changera en aucun cas la vision que tu as de ta mère. C'était une femme gentille et douce.
—La nouvelle me fait un choc. J'ai déjà de la difficulté à accepter la vérité sur Anne et sa famille, mais maman reste ma mère et je l'ai toujours adoré. Et je l'aime toujours autant.
Mon père me sourit.
—Je l'aime toujours autant moi aussi.
Nous nous sourions tous les deux.
Je quitte mon père et me dirige dans ma chambre. Je m'installe sur mon lit et fait le point dans mon esprit. Ma mère était une criminelle. Elle travaillait avec les parents d'Anne et un certain Brad Stanley. Une balle tirée par le gang des serpents l'a tué. Apprendre que Matthew faisait parti du gang qui a tué maman rend sa mort bien moins triste. Peut-être qu'il le méritait après tout. Je n'arrive quand même pas à accepter qu'Anne est tué plusieurs personnes. Je trouve ça vraiment cruel. Ma mère a sûrement déjà aussi tué des gens. Je pense que ça ne me dérange moins. C'est ma mère. En plus, même si c'est difficile à dire, elle n'est plus là. Je préfère me souvenir de la gentille personne qu'elle était plutôt que la nouvelle partie d'elle que j'ai connu aujourd'hui.
Je ne sais pas si je veux pardonner à Anne. Je l'aime vraiment beaucoup, mais j'ai besoin de temps. Peut-être un jour, mais pour le moment, je ne peux pas.
Il faudra être patient..
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Heyy! Comment allez-vous?
Et oui, un nouveau chapitre! Il a pris du temps à sortir! Je suis désolé! Je suis en vacances et avec le concours, c'est encore plus difficile de prendre le temps pour écrire!
J'espère que vous l'avez aimé!!
On en apprend beaucoup dans ce chapitre!
Auriez-vous pensé que Mérédith était la mère de John?
Avez-vous aimé en apprendre plus sur le passé de la famille d'Anne et de la mère de John?
Je ne sais pas quand sortira le prochain chapitre! Bientôt! J'espère...
Je vais tout faire pour cecilelbl sinon y'a des gros risques qu'elle me tue dans mon sommeil!
À notez que je publie ce chapitre mardi (heure du Québec), mais mercredi (heure de France) DONNNC je suis en avance sur ce que j'avais dit non?!
Merci d'avoir lu et à la prochaine!
4 août 2020
-Xxxx
🦃🦃
Pas de question à se poser sur ces magnifiques emojis! 🤫
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