𝐂𝐞𝐫𝐭𝐚𝐢𝐧𝐬 𝐬𝐮𝐣𝐞𝐭𝐬 𝐩𝐞𝐮𝐯𝐞𝐧𝐭 𝐞̂𝐭𝐫𝐞 𝐬𝐞𝐧𝐬𝐢𝐛𝐥𝐞, 𝐣𝐞 𝐩𝐫𝐞́𝐟𝐞̀𝐫𝐞 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐥𝐞 𝐫𝐚𝐩𝐩𝐞𝐥𝐞𝐫 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐞́𝐯𝐢𝐭𝐞𝐫 𝐥'𝐞𝐟𝐟𝐞𝐭 𝐝𝐞 𝐬𝐮𝐫𝐩𝐫𝐢𝐬𝐞. 𝐉𝐞 𝐫𝐚𝐩𝐩𝐞𝐥 𝐪𝐮𝐞 𝐜𝐞𝐥𝐚 𝐫𝐞𝐥𝐞̀𝐯𝐞 𝐬𝐞𝐮𝐥𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐝'𝐮𝐧𝐞 𝐟𝐢𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧, 𝐞𝐭 𝐧𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐜𝐞𝐫𝐧𝐞 𝐞𝐧 𝐚𝐮𝐜𝐮𝐧 𝐜𝐚𝐬 𝐥𝐞𝐬 𝐜𝐫𝐨𝐲𝐚𝐧𝐜𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐥'𝐚𝐮𝐭𝐞𝐮𝐫. 

NDA : Cet intervalle, aussi court soit-il, est tout aussi important qu'un chapitre. Il permet d'avoir des informations sur certains personnages ainsi que les liens qui le raccrochent à d'autres. Je vous prie de ne pas le passer. Rappelez-vous bien que chaque détail compte.

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Ce soir-là, il avait bien mérité ses coups. La sensation était quelque peu amère, mais Jimin le savait, il n'avait pas tenu son rôle. Et ce châtiment, il l'avait mérité.

Le jeune blond se regardait dans le miroir : il avait encore une fois attisé les foudres de son mentor. De son supérieur.

Mais le pire n'avait pas été les coups.

La douleur n'était pas celle des bleus qui se reflétaient sur tout son corps.

La vraie douleur, la seule, venait de celui qui le lui avait infligé.

Parce que celui qui avait donné les coups n'était nul autre que la personne qu'il aimait. Et c'était là peut-être l'unique raison pour laquelle Jimin les acceptait en silence.

Celui qui aimait tant se mouvoir, regardait son reflet dans la glace. Son épiderme de porcelaine était parsemé d'ecchymoses et de marques pourpres partout. Il y en avait absolument partout.

Non, ce n'étaient pas ses fichues marques qui faisaient couler ses larmes sur ses douces joues roses.

Sa main effleurait chaque bleu les uns après les autres, ainsi que les quelques traces de lacérations qui avaient laissé place aux cicatrices.

Le plus malheureux dans tout ça, le plus douloureux dans cette histoire, c'était que son auteur n'en avait pas le choix.

Yoongi n'avait jamais eu le choix.

« Je suis tellement désolé...»

*

Jimin avait toujours été un être hors du temps, tant sa beauté dépassait tous les standards permis. Il était adulé et aimé, rien que pour son beau visage comparable à celui d'un ange. Un ange qu'il n'avait jamais été.

Bien qu'il avait été aimé et chéri par ses parents, Jimin était bien conscient qu'en tant que sous-fifre du mal, il était dévoué à être à son service. Notamment et tout particulièrement au service de celui qu'il avait toujours vu comme "un ami", celui dont on n'osait pas prononcer le nom.

Jimin était depuis toujours un être piégé entre la balance du bien et du mal.

Son seul et unique ami lui était si cher, si précieux. Il était celui avec qui il partageait la plupart de son temps, même si parfois, cela était à contre-cœur.

À contre cœur, parce qu'à cause de lui, Jimin se laissait sombrer dans la noirceur. Ce dernier le manipulait et le contrôlait à sa guise, puisque c'était la seule chose qui l'amusait. Faire le mal.

Aveuglé par l'amour qu'il lui portait, contraint de céder à tous ses désirs dû à sa dévotion, Jimin n'avait jamais connu la notion de choix.

Alors il se contentait d'obéir. Puisque c'est ce qui le faisait sourire.

Jimin n'avait jamais eu peur de la violence, puisqu'il avait baigné dedans depuis toujours.

Lorsque son seul ami se faisait battre, lorsqu'il assistait à ces scènes qui l'horrifiaient au plus haut point, Jimin se portait toujours volontaire pour prendre les coups à sa place.

Au début, il n'avait aucune reconnaissance. C'était toujours pareil : une bêtise, une punition, l'horreur.

Jimin avait tout fait afin de le protéger coûte que coûte, même si cela signifiait de devoir défier plus puissant que lui.

Puis un beau jour, son ami vint à lui tandis que son corps fatigué et meurtri gisait encore sur les dalles gelées.

« Ça fait mal ? » lui avait-il demandé.

« Ça fera toujours moins mal que de te voir le subir. »

Ce jour-là, son ami qui n'avait alors encore jamais montré un seul signe d'altruisme, était venu panser ses plaies. Il l'avait soigné et ce fut certainement l'un des plus beaux jours de sa vie.

Il y avait bien une chose qui rendait Jimin heureux, autre que l'existence de cet ami que l'on pouvait qualifier d'étrange.

Cette chose, c'était l'amour inconditionnel qu'il portait à celui auquel il était destiné.

Ce petit garçon aux cheveux verts n'avait jamais fait l'unanimité à la maison, mais c'était un destin auquel le blond ne pouvait échapper. Encore une fois, il n'avait jamais été question de choix.

Jimin n'avait jamais eu le choix.

Pour lui, la définition du bonheur se limitait à six petites lettres qu'il gravait parfois sur des pierres : Yoongi.

Contrairement à lui, il était un être renfermé, silencieux et au tempérament de feu. Leurs conversations tournaient toujours au fiasco, mais par-dessus tout, ils s'aimaient.

Cet amour, c'était le seul secret que Jimin avait pour son ami. Le seul. Mais il ne se doutait pas qu'il était bien plus malin, et qu'il savait tout.

Oui, la violence et le chaos étaient des choses que le blond avait toujours connues. Il était né et avait grandi avec, et il était pleinement conscient qu'il mourrait sans pouvoir s'en séparer.

Les coups, les cris, les pleurs, il n'en avait plus peur.

La seule et unique douleur que Jimin avait connue, celle qui lui avait déchiré le cœur à travers la poitrine, avait été la séparation.

On l'avait lâchement arraché de force à son âme sœur, et ce jour-là, Jimin su qu'il avait toujours été maudit.

De toute manière, il en était l'essence même, non ?

Depuis ce jour, Jimin s'était construit un masque. Ce masque, il aimait à penser qu'il n'était que le pur et simple reflet de ce qu'il était réellement. De ce qu'il refusait d'admettre.

Alors il sortait. Il brisait les règles, encore et toujours, se laissant aller aux différents plaisirs de la luxure.

Des hommes, des femmes.

Il jonglait avec ces êtres, espérant que peut-être, ils pourraient lui apporter le réconfort et la tendresse qu'on lui avait arrachés. Sans aucune pitié. Sans aucune considération.

Jimin était bel et bien conscient que chacun avait à tenir son rôle. Il n'en oubliait pas sa seule et unique vraie mission : le protéger.

Il avait tenu une promesse, et quand bien même l'envie de l'envoyer valser lui trottait dans un coin de la tête : il obéissait.

Puisqu'il était destiné à le faire, obéir.

Être au service du mal n'avait jamais été aussi difficile. Et pour cause, le jeune homme avait fini par se laisser tenter par tout type de drogue possible, dans le seul et unique but de pouvoir oublier. Ne serait-ce qu'un court et unique instant.

Oublier que la personne qu'il aimait le plus au monde ne le regarderait plus jamais comme avant.

Oublier qu'il ne pouvait plus se permettre de goûter au doux parfum de ses lèvres.

Oublier qu'il ne lui était plus permis de connaître la chaleur de ses bras.

Oublier qui il était.

Oublier ce qu'il était. 

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On se retrouve samedi pour l'update de la semaine, j'espère que cette petite surprise vous aura fait plaisir. 

Prenez soin de vous ♥