T'avais tout détruit. Je t'ai détesté, on t'as tous détestés. T'avais tout ruiné, comment rester de marbre face à cela ?

Puis t'es revenu. Tu t'es excusé, chose rare venant de toi je suppose. Tu nous as supplié de te pardonner, que tu pouvais passe un pacte avec nous si il le fallait. Tu te rappelles ? Tu avais l'air tellement dévasté ce jour là, je ne te reconnaissais pas. Et notre pardon, tu l'as eu. Ton premier sourire en tant qu'humain. Il m'est resté en tête, aujourd'hui encore. Quand je l'ai vu, j'espérais qu'une chose : qu'il me soit destiné.

Pathétique non ? Tu avais tout détruit et j'espérais que tu souriais pour moi.

Puis on t'as hébergé. Et des conneries, qu'est-ce que t'en as fais, tu te rappelles quand tu avais imbibé les chaussons d'Oncle Stan avec de la glue ? On avait tellement ri ce jour-là. T'effrayais les clients avec Mabel aussi. Je vous ai repris plusieurs fois pour vous dire d'arrêter mais t'étais plus têtu qu'une mule et les ordres, t'aimais pas ça. Tu ne les aimes toujours pas d'ailleurs. On s'est même disputés à cause de ça, tu te souviens ? Non ? Réfléchis un peu.

C'est bon ?

<< - Je ne t'obéirais pas ! Je suis pas ton putain d'chien !

- Mais merde ! T'as failli crever en te battant comme un con contre cette bête hideuse ! J'ai le droit de m'inquiéter ! Donc tu n'iras plus dans la forêt pendant 2 semaines, c'est clair ?!

- NON C'EST PAS CLAIR ! COMMENT OSES-TU ME DONNER DES ORDRES A MOI, DÉMON DE RANG S ? TU N'ES QU'UN VULGAIRE HUMAIN FRAGILE !

- MAIS JE M'INQUIÈTE MERDE ! JE VEUX PAS QUE TU CRÈVES ! 

- JE SUIS IMMORTEL !

- ET MOI J'SUIS UN HUMAIN, UNE SOUS-RACE COMPARÉ A TOI, JE SAIS ! TU PEUX BIEN ME FAIRE LA GUEULE, TANT QUE TU NE SORS PAS POUR FAIRE DES CONNERIES, CA ME VA !

- POURQUOI EST-CE QUE TU T'INQUIÈTES TOUT LE TEMPS POUR MOI ? JE NE SUIS PAS UN GOSSE ! JE SAIS ME DÉBROUILLER, JE SAIS VIVRE PUTAIN !

- TU VEUX SAVOIR POURQUOI ? PARCE QUE JE T'AIME BORDEL ! >>

Tu t'étais arrêté dans tes mouvements en me regardant surpris et les sourcils toujours froncés. Puis tu m'avais embrassé. Tout ce que j'avais ressenti à ce moment là était inexplicable. Les sensations se mélangeait toutes entres elles. Passant par une pression sur ma cage thoracique puis à celle de papillons dans le ventre. J'étais bien. Tellement bien. Quand tu sortais le soir dans la forêt, ça m'en rendait malade. Tu étais immortel mais si fragile pour moi que j'osais à peine te toucher de peur de te casser quelque chose, comme le boulet que je suis. Une oeuvre d'art dans les galeries. Voilà ce que t'étais pour moi. Quelque chose avec une telle valeur que l'abîmait ne serait-ce qu'un tout petit peu t'étais fatal. Pourtant, je suis l'humain dans l'histoire. Je dois avoir les pieds trop à terre, je suppose.

Tu rentrais comme si de rien n'était, parfois tâché de sang, mais toujours en souriant.

Psychotique, joyeux, je-cache-quelque-chose-mais-tu-ne-seras-pas-ce-que-c'est, faux, rassurant, etc...

Tout, absolument tout les sourires y passés. Mais ton préféré, c'était celui plein de malice, d'arrogance, celui qui te rabaisse d'un seul coup. Tu as toujours eu cet envie de supériorité. Rien que ta présence est pleine de prestance. Elle remplit une seule pièce à elle seule. T'aimais bien quand les gens te regardaient avec respect et terreur.

T'étais le parfait connard.

Mais avec moi, c'était pas pareil. Tu étais aussi débordant d'amour qu'un nounours dégoulinant de guimauve. Tu aimais et aime encore m'embêter, mais tu connaissais tes limites. Et tu me manipulais si facilement avec ta bouille d'ange. Puis, sans que je m'en rende compte, j'ai développé une dépendance envers toi. Ça me prenait aux tripes mais je m'en foutais et m'en fout encore d'ailleurs.

Et le drame arriva. Mabel, ma sœur jumelle, mourut dans un accident de voiture. Un cerf était apparu devant elle et elle avait freiné dans un élan de panique, ce qui la fit glisser sur le béton de la route encore glissant d'il y a quelques heures de par la pluie. Puis une voiture en contre-sens lui rentra dedans.

Tu te rappelles ? J'avais tellement pleuré ce jour là. Tu essayais de me réconforter mais ça ne marchait qu'à moitié. Je venais de perdre une partie de moi, mon unique reflet dans le miroir. La douleur que je ressentais dans le fond de ma gorge m'oppressait. J'avais tellement de mal à respirer. Et tu m'avais sourit. Encore et encore. Ton sourire qui me réchauffait le cœur.

Puis, malheur sur malheur, ma mère attrapa un cancer. Tragique n'est-ce pas ? Elle en mourut également, mais tu le sais déjà, puisque tu étais là. J'étais retourner dans ma ville natal en ta compagnie pour aller la voir. Et peu de temps après mon départ pour retourner à Gravity Falls, elle rendit son dernier souffle dans cette chambre triste et blanche. J'avais beaucoup pleuré aussi, retrouvant la douleur dans le bas de ma gorge. Et tu avais encore souri.

Et jamais deux sans trois, mh ? Mon père, ne supportant pas la mort des deux femmes de sa vie, sombra dans l'alcool. Mais tu le sais ça aussi, tu t'asseyais à côté de moi quand mon paternel m'appelait, totalement saoul. Il répétait sans cesse la même chose et pleurait. Je pleurais avec lui, et tu m'avais encore souri.

Et il se donna la mort. Tu souriais encore, me prenant dans tes bras.

Ensuite, encore un drame. Je suis maudit, je crois. Oncle Stan et Oncle Ford moururent également pendant leur voyage qu'ils avaient entamés il y a peu. La tempête les a emmener avec elle. Quelle cruauté. 

Et tu avais encore souri, essayant de me redonner goût à la vie quand il ne restait plus que toi et ta gueule d'ange. Toi et toi seul. Tu étais et es devenu mon pilier, la chose qui me raccrochait à la vie. Tu me tenais. Je tombais et tu me relevais sans cesse, me poussant à me battre. Tu étais passé de Démon destructeur à Bill Cipher, mon petit ami.

Et les conneries, t'en faisais encore. Et je riais, je riais car j'avais mal. J'avais peur que, malgré ton immortalité, tu ne meurs également et m'abandonne à mon triste sort. Je voulais que tu me tiennes pour toujours dans tes bras quand je m'écroulais encore une fois face à ce fil qu'on appelle la vie. Mon fil a moi était devenu si fin que je ne pouvais plus marcher seul dessus.

Je voulais aussi sentir encore et encore la chaleur qui gagnait mon corps quand tu me touchais, m'embrassais.

Mais la douleur me faisait si mal. Mon cœur était compressé en permanence. Je ne mangeais plus, ne dormais presque plus et faisais souvent des malaises. Je n'avais plus le goût de vivre. Tu t'étais énervé contre moi à cause de ça d'ailleurs. Tu avais pleuré ce jour-là. Tu t'en souviens ? Je t'ai réconforté comme je le pouvais et tu avais encore souri. C'était devenu un rituel entre nous.

Et un jour, tu m'as laissé seul. Seul avec mes démons intérieurs qui se déchaînaient. Les voix se déchiraient dans ma tête, m'ordonnant de mettre fin à cette douleur insupportable. Et tu dois bien t'en douter, c'est ce que j'ai fais.

Je me suis donc coupé les veines et je t'ai écris une lettre en me battant pour la terminer.Mais je crois que j'ai fais une erreur. Je veux vivre pleins de choses avec toi. Fonder une famille comme j'en rêvais secrètement, me marier avec toi, avoir un chat, un chien, tout ce que tu veux. Mais je veux rire, pleurer, crier, chanter, danser avec toi. Je veux vivre et rendre mon dernier souffle avec toi. Je t'aime, dépêche toi de rentrer, le sang coule abondamment et je n'arrive pas à le stopper. J'ai la tête qui tourne. 

Donc, sachant que tu ne m'obéis jamais :

Je t'ordonnes de ne pas me sauver.

La pensée que j'ai avant de me sentir partir, c'est toi, toi et ton sourire. Il m'énerve. Mais je l'aime, ton putain d'sourire.

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J'ai pas relu, ni corrigé. Désolée des fautes.

Petit OS triste.

Ou pas.

C'est à vous d'imaginez la fin.

Est-ce une Sad ou Happy End ?

C'nul comme OS mais j'avais cette idée en tête.