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Combat de coq




Comme je devais m'y attendre, je me retrouve encore une fois dans la voiture de Drew. Mais cette fois, Jules et Sophia sont avec nous. J'ai pris cette nouvelle avec un énorme soulagement jusqu'à ce que Sophia et Jules se mettent à parler de leur mariage. Là j'ai commencé à déprimer, puis à imaginer comment je pourrais sauter de la voiture en marche sans qu'ils ne le remarquent, avant de me surprendre à m'imaginer moi-même organiser mon mariage. C'est là que j'ai commencé à paniquer, deux minutes avant que nous n'arrivions au restaurant. Il m'a fallu tenir bon jusqu'à ce que la voiture s'arrête.

Drew s'arrête devant la porte de l'établissement qui est aussi un hôtel haut de gamme et un voiturier s'empresse de venir nous ouvrir la portière. Ses traits sont ceux des habitants d'Afrique du Nord, sa peau est comme du caramel et ses yeux chaud comme le chocolat. Avec un charmant sourire, il tend la main à Sophia pour l'aider à sortir de la voiture et n'a pas le temps de venir s'occuper de moi, car Drew s'en charge. L'air totalement serein, ce dernier me tend la main et m'adresse un sourire à faire battre votre cœur bien trop vite et perdre votre culotte. Je frissonne, rien qu'au contact de sa main. Mes joues s'enflamment instantanément et j'évite autant que je peux de croiser son regard. Je sais que je serais capable de me laisser tomber dans ses bras à la moindre occasion et cette idée m'énerve autant qu'elle me plait.

— Tu es vraiment superbe ce soir, il me chuchote à l'oreille.

Je frissonne de sentir son souffle contre ma peau.

— Merci, je marmonne les joues en feu.

Il refuse même de me rendre ma main. Troublée et un peu nerveuse, je suis les autres jusqu'à notre table tout en me disant que je ne tiens la main de Drew que pour éviter de tomber. Mais une part de moi est plus qu'heureuse de ce contact. Une part que j'aimerais bien faire taire parce qu'elle a tendance à me compliquer la vie ces derniers jours. Forcément, Drew s'assoit à côté de moi et je me retrouve en sandwich entre lui et Sophia qui me lance des petits regards complices et me donne des coups de coudes pendant tout le dîner. J'ai envie de l'étrangler.

Drew ne m'adresse pas la parole, il faut dire que je reste incroyablement silencieuse durant tout le dîner, mais je sens qu'il me regarde de temps à autres. Je crois même qu'il a fait exprès de me frôler la cuisse. J'en ai eu un long frisson qui m'a rappelé un peu trop vivement ce que nous avons fait dans sa chambre. Les frissons que j'ai eus quand il m'a passé les menottes. Mes pensées n'arrêtent pas de s'évader vers ces quelques moments ô combien intenses et plaisants que nous avons passés ensemble. Tout mon corps s'en souvient. La douceur de ses lèvres. La chaleur de son souffle. Le bruit de ses petits grognement de plaisir quand il était en moi. Et de l'avoir juste à côté de moi, sans pouvoir le toucher, m'est presque insupportable. Je sais qu'il ne s'en plaindrait pas, mais je ne pense pas que ce soit une bonne idée, surtout dans l'état actuel des choses. Je ne peux pas lui faire croire quelque chose que je ne peux pas lui promettre. Je ne veux pas le blesser plus que nécessaire, parce que si les sentiments qu'ils pensent avoir sont réels, alors je vais forcément le faire souffrir à un moment ou à un autre.

— Excusez-moi, je marmonne en me levant.

Les joues certainement trop rouges, je me lance vers les toilettes pour échapper à tout ça. J'ai chaud et je n'arrive pas à comprendre ce que mon cœur et ma tête me disent, parce qu'ils ne parlent définitivement pas le même langage que moi. Une dame d'un âge certain me sourit quand je me poste à côté d'elle devant le grand miroir baroque des toilettes. Je me remets un peu de rouge à lèvre et tamponne un peu d'eau sur mes joues pour faire partir les rougeurs presque aussi visibles que mon rouge à lèvre.

— Rien de telle qu'un beau rouge pour mettre un homme à ses pieds, me dit la dame d'un air complice en se remettant un rouge légèrement plus clair que le mien sur ses lèvres ridées.

Je lui souris en réponse et admire avec quelle grâce et assurance elle se tient là, à côté de moi. Elle dégage du respect et de l'élégance.

— Vous avez un rendez-vous galant ? elle me demande comme si nous étions devenues copines.

— Euh... non. Et vous ?

Elle rit. Je me rends compte de l'absurdité de ma question, mais j'ai paniquée. Et après tout, on peut toujours avoir un rendez-vous galant à quatre-vingt ans, non ?

— En quelque sorte. Cela fait cinquante-trois ans que je suis mariée, mais un petit rendez-vous en amoureux après tout ce temps et toujours aussi agréable.

Des étoiles brillent dans ses yeux tant elle a l'air heureuse. Est-ce encore possible d'être aussi amoureux après autant de temps ? Est-ce toujours possible de trouver un amour aussi fort que cela de nos jours ? J'aimerais que ce soit possible, j'aimerais vraiment. Mais je n'y crois pas. J'ai arrêté d'y croire il y a bien longtemps, quand j'ai compris que la plupart des hommes ne cherchaient que de la compagnie pour un soir ou quelques jours avant de changer de compagnie aussi vite que de caleçon.

Mes parents s'aimaient comme cette dame et son mari je crois. Après la mort de ma mère, mon père n'a pas cherché à se remarier, mais je suis certaine qu'il avait quelques flirts de temps à autres. Jamais une qu'il ait jugé utile de me présenter en tout cas. S'ils étaient toujours vivants, mes parents ressembleraient peut-être à cette dame et son mari. Mon cœur se serre à les imaginer ainsi, aujourd'hui, heureux et toujours amoureux. Vivants.

— Bonne soirée, elle me lance en s'éloignant vers la porte.

Je marmonne ma réponse parce que ma gorge est encombrée par une boule qui menace que me faire pleurer. Il faut que je me reprenne. Je dois surmonter tout ça et aller de l'avant. Je le sais, mais ce n'est pas facile. La peur de perdre quelqu'un d'autre me tord toujours l'estomac, c'est pour ça que je ne m'ouvre pas. Je ne veux pas devenir assez proche de quelqu'un pour que sa disparition ou son éloignement me fasse souffrir autant que la mort de mes parents. Mon père m'a aidé à surmonter la mort de ma mère malgré ma rébellion à l'époque. Je me suis colorée les cheveux de toutes les couleurs et claquais tout le temps les portes, mais il a toujours été là pour m'aider. Je me suis vite calmée, mais après sa mort à lui, je n'ai pas eu la chance d'avoir quelqu'un pour m'aider comme il l'a fait, parce que je n'avais plus personne. C'est pour ça que je suis partie. Et puis j'ai fait la connaissance de Sophia et Jenna et son mari au café. Ils sont devenus ce qui se rapproche le plus d'une famille pour moi, mais ce n'est pas pareil. Et je n'ai pas voulu leur laisser plus de place dans ma vie parce que j'ai peur de la souffrance de les perdre un jour. Je sais que c'est idiot, personne n'est à l'abri de ça, mais est-ce si absurde de vouloir s'en protéger ? Peut-être. Peut-être parce que vouloir s'en protéger vous empêche de vivre pleinement. J'ai beau regarder cette fille dans le miroir en face de moi, avec ses grands yeux bruns, son rouge à lèvre et ses cheveux bruns bouclés qui lui donne l'air d'une femme déterminée, je sais qu'à l'intérieur il n'y a rien que de la peur. Je ne veux pas avoir peur. Je veux vivre, vivre pleinement ma vie comme je le devrais. Je veux arrêter de me retrancher dans mon coin en attendant la catastrophe.

Je remets mon rouge à lèvre dans ma pochette et prend une grande inspiration. Je me suis absentée assez longtemps, il faut que j'y retourne si je ne veux pas voir Sophia débarquer en trombe pour me ramener de force. La tête baissée vers ma pochette que je fouille pour trouver mon téléphone, je sors dans le petit couloir et marche vers la salle. Sur l'écran de mon téléphone, je constate avec une petite déception que je n'ai pas de messages ou d'appel. Mais après tout, c'est moi qui n'ai pas répondu au dernier message d'Ethan. Et puis il doit être occupé.

— Tess ?

Cette voix masculine me parait un peu trop familière. Je me tourne vers le côté de la salle opposé à notre table, et vois Ethan débouler vers moi. Un léger sourire sur le visage, il porte un costume comme ce matin, noir cette fois avec une chemise blanche au col ouvert.

— Ethan, je souffle avec un sourire.

— Qu'est-ce que tu fais ici ?

Il a l'air ravi de me voir ce qui agrandit mon sourire.

— Je dîne avec mes amis.

Je pointe le pouce pardessus mon épaule dans la direction de notre table mais Ethan prend à peine trois secondes pour regarder avant de fixer ma main.

— Que t'est-il arrivé ? il demande le visage changé en une expression contrariée.

— Euh...

Je regarde ma main comme si elle allait répondre à ma place.

— Ce n'est rien, je reprends. Je me suis juste coupée. Je suis un peu maladroite parfois.

Je lui adresse un sourire nerveux dans l'espoir d'effacer cette ride de contrariété sur son visage. Il répond à mon sourire avant de plonger à nouveau son regard dans le mien.

— Tu es resplendissante.

Avant que je n'aie le temps de réagir, il prend ma main et la porte à ses lèvres. Il effleure mes doigts d'un léger baiser, faisant chauffer mes joues. Ça valait bien la peine d'aller aux toilettes pour faire partir le rouge que m'avait provoqué Drew.

— Merci, je souffle. Et toi, qu'est-ce que tu fais ici ?

Il fait une grimace mais ne me lâche pas la main.

— Dîner d'affaire.

— Tu ne devais pas être en vacances ? je demande les sourcils légèrement froncés mais le ton léger.

Il soupire et fait une grimace de désespoir.

— Je ne me suis pas enfuis assez loin.

Je ris et il lâche enfin ma main juste avant que je n'en sente une autre sur mon épaule.

— Tess, tu es là, fait Drew en me tirant légèrement pour me coller contre lui.

Un bras plutôt possessif passé autour de mes épaules, il cherche clairement à faire passer un message.

— Oh euh... bonsoir, dit Ethan en lui tendant la main poliment. On s'est déjà vu, non ?

Drew lui serre la main, j'en profite pour m'écarter.

— Tout à fait, il lui répond d'une voix légèrement tendue.

Je panique un peu.

— Euh... Ethan, je te présente Drew, je dis d'une voix robotique. Drew, voici Ethan.

Même s'ils sourient poliment tous les deux, je peux presque voir des éclairs sortir de leurs yeux alors qu'ils se toisent. J'ai envie de lever les yeux au ciel et leur dire qu'ils sont ridicules, mais je crains de donner le top départ des hostilités.

— Vous êtes un ami de Tess, c'est ça ? demande Ethan tout à fait à l'aise.

— Vous êtes son copain de lecture, c'est ça ?

Je lève les sourcils devant leur échange aussi banal que tendu. Ils ne se rendent sans doute même plus compte que je suis toujours là.

— Tess est bien trop belle et intéressante pour pouvoir garder le nez plongé dans un livre en sa présence, rétorque Ethan en me lançant cette fois un petit regard séducteur.

Oh non, ils ne vont pas se défier ici quand même ? Si le sol pouvait s'ouvrir maintenant et m'engloutir j'en serais ravie. Je baisse les yeux vers le sol, mais rien ne se passe. Evidemment, ça serait trop beau que pour une fois les choses se passent comme je le souhaite.

— Je ne peux pas vous contredire sur ce point, elle peut combler un homme rien qu'en lui souriant.

Drew me sourit comme s'il voulait que je me glisse tout de suite dans son lit. Oh s'il vous plait ! C'est n'importe quoi ! Ils n'ont pas trouvé plus absurdes comme compliments ? J'ai l'impression qu'ils se moquent tout les deux de moi. Je n'ai pas l'intention d'assister à cette mascarade plus longtemps.

— J'ai été ravie de te voir Ethan, je dis à leur plus grande surprise.

Ethan prend un air presque paniqué et se tourne vers moi pour prendre ma main. Du coin de l'oeil, je surveille la réaction de Drew. Il ne bouge pas, les mâchoires serrées.

— Moi aussi, j'ai hâte d'être à vendredi, me répond Ethan en faisant un pas vers moi pour déposer un baiser sur ma joue.

Il s'y attarde plus que nécessaire. Le regard furieux de Drew me glace. Pitié, je n'ai pas envie qu'il le frappe. J'adresse un sourire gêné à Ethan puis me recule.

— Nos amis nous attendent, je souffle pour toute excuse avant de tourner les talons.

Je croise le regarde de Sophia, éberluée, puis me rend compte qu'ils nous regardent tous les quatre. Drew pose une main au bas de mon dos alors que nous marchons jusqu'à notre table. Au moins il ne l'a pas frappé, mais je retire tout de même sa main. Il n'a pas le droit de faire ça. Je ne lui appartiens pas et son comportement a été tout aussi idiot que celui d'un ados.

— C'est lui Ethan ? s'étonne Elise.

J'ai à peine poser mes fesses sur ma chaise qu'ils me toisent tous comme si je détenais toutes les réponses à leurs problèmes. Avec un soupire, je hoche la tête alors que Drew émet un léger grognement.

— La vache, c'est vrai qu'il est beau, commente Sophia.

Cette fois Jules se joint au grognement de Drew. Je lève les yeux au ciel et donne un léger coup de pied à Sophia. Elle prend la main de Jules, l'air de n'avoir rien sentis, et la ramène à ses lèvres.

— Tu sais que je ne suis qu'à toi, mon amour, elle minaude.

En d'autres circonstances, je me serais tournée vers Drew et aurais fait semblant de vomir, nous aurions tous les deux ris et nous serions passés à autre chose. Là, je me raidie, détourne le regard et vois Ethan passer avec trois autres hommes pour se diriger vers la sortie.

— Je n'aime pas jouer la rabat-joie, intervient Elise, mais si tout le monde est prêt, j'aimerais bien rentrer, je suis épuisée.

Je hoche frénétiquement la tête, heureuse de pouvoir m'enfuir. Plus vite nous serons rentrés, plus vite je pourrais m'enfermer dans ma chambre, seule.

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