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9 - Danger !

Elrohir peinait à cacher son inquiétude.
Il était tiraillé entre une angoisse sourde et un brin de colère piquant. Isil était encore parti, sans lui. Legolas manquait aussi à l'appel et il en venait à se demander s'ils n'étaient pas parti ensemble...
En tout les cas, Isil n'était plus au camp et personnes ne savaient quelle direction elle avait prit. Elle avait très bien put retourner seule dans les contreforts rocheux ou bien dans les plaines.
Équinoxe était toujours avec Eomer qui continuait les recherches de la femme disparue et la seule consolation d'Elrohir était que Le Warg semblait cette fois avoir suivi Isil.

– On ne sait même pas où ils sont parti, soupira Elladan. Ils auraient au moins put avertir.

– Ils sont peut-être parti chacun de leur côté ? Proposa Elrohir sans grande conviction.

– J'ai envoyé Isil avertir Legolas de la disparition de la femme, informa Aragorn. Ils doivent être ensemble. Soit ils sont dans les contreforts, soit dans les plaines, mais pour quelles raisons ?

Elrohir se retint de lui adresser un regard où risquerait de luire son agacement. Il ne comprenait pas ce qui avait put les pousser à ainsi partir sans rien dire et attendre dans le noir n'avait rien de plaisant. Et si jamais ils avaient besoin d'aide ?
Le souvenir de la menace de Rutz fit frémir Elrohir ce qui lui valut un regard interrogateur de la part de son frère. Il ne pouvait comprendre.

– Ils ont dû voir un truc, fit alors Gimli. Ce sont nos meilleures sentinelles, ils ont dû vouloir aller vérifier quelque chose.

Aragorn hocha la tête avant de reprendre tout bas.

– Espérons que ça ne soit rien de grave...

La tirade sonna comme un mauvais présage aux oreilles d'Elrohir qui ne put empêcher l'inquiétude d'agiter son cœur.
Il se passait certainement quelque chose.



******



– Quelque chose rôde, chuchote Legolas si près que je sens son souffle sur mon visage.

Sans blague...
Je tends mon esprit mais impossible de localiser cette « chose », c'est trop fugace, trop intermittent. Un frisson de peur me remonte lentement le long du dos tandis que l'humidité m'envahit par le bas. On est allongé dans l'herbe mouillée où plane un léger brouillard, on n'ose pas bouger. Pas tant qu'on ne sait pas à quoi on a affaire.
On attend en silence mais la peur me rend fébrile.

– On fait quoi ?

Legolas appose sa main humide sur ma bouche, je parle un peu trop fort.

– Je ne vois rien mais je commence à douter... et si ce n'était pas un aigle ?

Je secoue la tête pour me débarrasser de sa main.

– Et ça serait quoi alors ? Un dragon ?

Je dis ça par ironie mais si c'est le cas, on est vraiment mal... Legolas secoue la tête avant de se redresser sur ses coudes.

– Je crois qu'il n'y a rien à terre, on devrait bouger.

Ça sonne plus comme une question alors je hoche la tête, je n'ai aucune envie de passer ma nuit ici, allongée dans l'herbe mouillée.
On se redresse, d'abord à quatre pattes puis accroupit. Le Warg m'envoie son interrogation, il ne comprend pas ce que l'on fabrique. Je vais pour tenter de le rassurer quand à nouveau durant une fraction de secondes les étoiles se voilent. Cette fois, je comprends et je bondis sur Legolas pour le plaquer au sol. Il tombe à plat ventre, moi sur son dos, mais se passe de commentaire. Parfois j'admire sa nonchalance.

– C'est dans le ciel, chuchoté-je à son oreille. Ça nous survole.

Il hoche la tête avant de me pousser sur le côté, je dois l'écraser. Je rampe à ses côtés tandis que je sens la chose passer et repasser. Elle nous cherche.

– Ça sait qu'on est là, soufflé-je aussi bas que possible.

Dans la faible lueur des étoiles je vois Legolas tirer son arc en bois d'Ent. A mon grand étonnement, il encoche une flèche avant de s'accroupir et de tendre sa corde.

– Je la sens à peine, murmure t'il. Guidez-moi.

J'hésite puis je m'accroupis à ses côtés. Je m'agrippe à son dos avant de tendre mon esprit. Je sens la créature faire des allers-retours, elle passe et repasse.

– Maintenant, lancé-je tout bas.

Aussitôt Legolas lâche sa corde propulsant sa flèche dans les airs, mais, à mon grand dam, celle-ci s'enflamme avant de se planter dans la chair nue d'une gigantesque créature ailée. Durant la fraction de seconde de clarté apporté par mon feu, j'ai pu voir la bête. Une chose monstrueuse, sorte de chauve-souris au long cou difforme, comme une erreur de la nature.

– Je l'ai eu, se réjouit Legolas.

Sa joie enfantine n'a pas le temps de me contaminer car soudain un hurlement de fureur déchire la nuit. Ce hurlement je le connais et il m'emplit déjà d'une peur sans nom : un Nazgûl !

– C'est l'ennemi ! S'écrit Legolas en bondissant sur ses pieds.

Et quel ennemi ! De toutes les engeances qui parcourent la Terre du Milieu nous voilà tombé sur l'une des pires.
Je sens mon corps se tétaniser tandis que des murmures lugubres envahissent mon esprit. Elle veut notre mort, et elle sait maintenant exactement où nous sommes !


******



L'inquiétude d'Elrohir ne faisait que croître. La nuit progressait et Isil et Legolas n'étaient toujours pas rentré. Et s'ils leur étaient arrivé malheur ?
Elrohir chassa cette pensée mais ne put rien contre l'angoisse qui l'accompagnait.
Il aurait voulu être à ses côtés à cet instant... soudain la peur le submergea, et si Rutz y était pour quelque chose ?
Ne pouvant rien faire d'autre, Elrohir décida d'en avoir le cœur net. Sans un mot pour son frère et les autres qui attendaient en silence, il se leva et partit dans le camp.
Il contournait une tente quand soudain il tomba sur une scène qui chassa toute son angoisse au profit d'une colère ardente.

– Quoi, tu vas me faire ta vierge effarouchée ? Tu vas me faire croire que t'es une Sainte-ni-touche ?

– Non, monseigneur, je... je veux juste faire mon travail et...

– Justement, t'as un devoir envers les hommes. Tu...

– Elle n'a aucun devoir envers vous !

Le garde et la femme apeurée se tournèrent vers Elrohir qui, énervé, s'avança. Le soulagement apparut sur le visage de la malheureuse qui en profita pour se dégager de l'emprise de Rutz et fila entre les tentes.

– Vous êtes vraiment le seigneur des emmerdements, souffla l'Homme en se redressant. Est-ce que je me mêles de vos affaires, moi ?

– Je me fiche de vous et de ce que vous pensez, répondit Elrohir en s'arrêtant devant l'Homme. Je ne peux plus vous laisser agir ainsi.

Rutz tiqua puis d'un geste vif sortit une dague avant de tracer un arc de cercle en direction de l'Elfe. Elrohir recula d'un bond mais la lame entailla le tissu de sa tunique au niveau de l'épaule. L'attaque était létale mais pas mortelle.
D'un geste rendu fluide par l'habitude, Elrohir tira son épée avant de pointer sa lame en direction de l'Homme. S'il voulait se battre, il était son Elfe.
Rutz le dévisagea un instant avant de reculer.

– Je ne veux pas vous tuer, fit-il en maintenant sa garde. Je veux détruire cette sorcière, je...

– Elle est bien plus forte que vous, le coupa Elrohir en conservant son calme. Elle ne se laissera pas avoir par vos lamentables subterfuges.

Rutz se contenta de rire mais Elrohir le sentait tendu. En alerte, ses yeux parcouraient les alentours, sûrement à la recherche d'une issue.

– Je ne suis pas pressé, reprit-il après un temps. Je n'ai rien à perdre dans l'histoire, puis dans la confusion des combats un accident est si vite arrivé. Vous le savez tout autant que moi.

Elrohir tiqua puis raffermit sa prise sur la garde de son épée, il comprenait la menace à peine dissimulée. Sa raison lui dictait de laisser courir, d'attendre le bon moment, mais son cœur lui hurlait de faire taire cet Homme qui menaçait son amour.
Elrohir décida d'occulter sa raison et de suivre son cœur. L'attaque fut rapide et précise. Le garde n'eut d'autre choix que de se jeter à terre pour éviter la lame qui visait sa jugulaire.

– Un étranger tuant un soldat du Rohan serait mal vu, cria t'il en se redressant à grand peine.

– Je me fiche de ce que l'on pense de moi, répondit Elrohir en se remettant en garde. Je fais ce que j'ai à cœur de faire.

Cette fois l'attaque viserait le cœur. Un coup net et précis. Une vie se terminant sur le métal froid d'une lame.
Ce n'était pas ce qui était prévu, mais Elrohir ne pouvait prendre le risque de le laisser plus longtemps en vie.
La détermination chassant les doutes, Elrohir se prépara à l'attaque éminente. Il allait asséner le coup fatal quand soudain un hurlement déchira le silence de la nuit.
Les Hommes et les chevaux s'agitèrent tandis que l'Elfe sentait son cœur rater un battement : un Nazgûl !
Et Isil qui n'était toujours pas rentrée !




*****



J'ai déjà vécu la peur mais rarement à ce niveau d'intensité. La vraie terreur m'était finalement inconnue.
Je sais que c'est complètement idiot de rester planté là à regarder le ciel, mais je ne peux rien faire d'autre.
J'aimerais me jeter à terre, m'enfuir à toutes jambes, mais je reste plantée là.
Je suis tétanisée et la peur de Le Warg s'ajoute à la mienne, m'écrasant d'autant plus. Soudain je ressens la furie de la créature que Legolas a blessé. Elle est furieuse. Elle veut notre mort !
Soudain on me tire brusquement en arrière. Je m'étale de tous mon long tandis que Legolas me secoue et me presse de me relever. Il est à deux doigts de me traîner au sol quand je reprends enfin possession de mon corps.
On se carapate comme des lapins en fuite et on dévale la pente pour retourner vers la rivière. Je sens la fureur de la bête gonfler dans mon esprit tandis qu'elle nous poursuit. Je présume que Legolas la ressent aussi au vu de comment il me tire en avant.
On arrive enfin en bordure de la rivière. Sans ménagement, Legolas me tire sous un renfoncement boueux. Le Warg nous y rejoint et on se tasse sur le fond tandis que la créature arpente les cieux à notre recherche. Sans cette cachette de fortune, nous étions à sa merci...

– On a tiré sur un Nazgûl, soufflé-je atterrée. On l'a tiré comme un vulgaire pigeon...

– J'en suis aussi surprit que vous, me répond Legolas tendu. Au moins, nous savons qu'ils'agit d'ennemis.

Quel lot de consolation...
Je secoue la tête pour chasser mon cynisme.

– Il faut rentrer et vite... Ils sont trop proche du camp et s'ils ignoraient notre présence, ce qui était sans doute le cas, maintenant ils savent qu'on est ici.

– Je suis d'accord, acquiesce Legolas tout bas. Mais je crains qu'on nous cherche, surtout que, sans le vouloir, on vient de mettre un coup de pied dans la fourmilière...

– Franchement, je préfère qu'ils nous trouvent en terrain découvert plutôt qu'acculé ici.

Legolas met un temps à répondre.

– En effet... puis le camp doit être en alerte maintenant, ils ont aussi dû entendre le cri.

Je frémis en pensant à Elrohir, il doit se demander ce que je fiche encore.
Sans oser bouger, on attend. Le silence est pesant mais je ne ressens plus rien. Quoique ce soit, on dirait que c'est parti. Ma respiration s'est calmée mais mon cœur bat toujours trop rapidement. J'ai peur. Le Warg se blottit contre moi et enfouit son museau boueux au creux de mon cou. L'humidité imprègne mes vêtements et le froid me transit peu à peu mais je n'ose pas bouger.
Legolas finit par se redresser puis sort avec prudence de notre abri de fortune tandis que je le regarde apeuré. Il scrute un long moment le ciel avant de me faire signe de le rejoindre. Malgré moi je secoue la tête, je ne suis pas si mal ici...
Legolas insiste et je finis par céder. Je ne peux pas rester là comme une gamine capricieuse. Je sors à mon tour mais je reste accroupi, prête à retourner dans mon trou.
Legolas examine les alentours avant de prendre la direction de la rivière. Je vais pour le suivre quand un bruit d'éclaboussures d'eau nous parvient. Legolas se glisse contre une grosse pierre tandis que je m'écrase au sol et que Le Warg retourne dans le renfoncement boueux.
C'est tout proche et ça fait un boucan de tous les diables. J'entends alors un sifflement puis une odeur de putréfaction envahit l'air avant qu'un étrange courant d'air nous balaye. L'odeur s'éloigne tandis que les étoiles perdent de leurs éclats.
Cette chose, quelle qu'elle soit, était au sol et vient de repartir dans les airs. Ça nous cherche.
La peur me broie le ventre mais je suis Legolas qui retraverse la rivière. On progresse de cachette en cachette, sentant parfois une ombre planer au dessus de nos têtes. Je commence à me demander si rentrer, et mener cette créature au camp, est une bonne idée. J'hésite un instant à envoyer Le Warg les prévenir mais celui-ci refuse, il a trop peur.


On marche en silence, tendu, se jetant par moment au sol, et frôlant la panique. Je suis docilement Legolas qui m'adresse des regards encourageants mais la peur que je lis aussi dans son regard n'arrange pas les choses.
J'ai l'impression que l'on marche depuis des heures. J'ai peur, j'ai froid, je veux que tout cela cesse. C'est un peu comme si on aspirait toute ma détermination et mon courage au détriment d'une peur viscérale. J'ai l'impression que je ne vivrais plus jamais de moments heureux et même les souvenirs des moments passés avec Elrohir me semblent ternes.
Je sais maintenant ce que sont les vrais Ténèbres, ceux qui rongent l'âme et détruisent tout envie de résister, de vivre...
C'est horrible, et je ne sais pas comment lutter. Ce n'est pas là un ennemi tangible, une chose que je peux bousculer et renverser avec ma hargne habituelle. Non, là on s'attaque directement à mon âme et à mon cœur.
Mon cœur qui brille de milles lueurs...
Où est-ce que j'ai entendu ça ?
Soudain Legolas s'arrête et je lui rentre dedans.

– Désolée, je...

Je me tais en voyant la raison de son arrêt. Une petite chaumière. Misérable et blottie contre une motte de terre comme si elle espérait qu'on ne la remarquerait pas...

– On a du dévier, souffle Legolas en se remettant en marche. J'ai du mal à m'orienter, les étoiles sont voilées et...

Il se fige à nouveau mais cette fois je l'imite aussitôt. Devant la porte de la maisonnette brûle une bougie. C'est carrément lugubre là.

– On dirait une veillée mortuaire, échappé-je avec des notes d'hystérie dans la voix.

Legolas se contente de hocher la tête avant de passer devant la maison en effectuant un large cercle pour ne pas passer trop près de la bougie et de son aura de lumière. On va pour tourner à l'angle de la maison quand soudain il tend son bras pour m'empêcher de passer.

– Ne regardez pas.

Trop tard...
A travers le regard de Le Warg, je vois des tombes fraîches. Quelqu'un a récemment enterré ses morts et mit cette bougie pour le salue de leurs âmes.

– Je veux partir !

La panique m'envahit brusquement et soudain je sens mon feu s'agiter. Il remue et gonfle en moi au point de rendre ma poitrine douloureuse. Je me plie en deux pour tenter de le retenir, ce n'est pas le moment.
Je me sens devenir ardente, il court sous ma peau, cherche une échappatoire que je refuse de lui donner. Je plaque mes mains sur ma poitrine pour ne pas le laisser jaillir sur Legolas qui me fixe, désemparé.
Un gémissement de douleur franchit mes lèvres tandis que mes jambes flanchent. Mes genoux heurtent le sol et tandis que la douleur remonte le long de mes os, je prends conscience que je vais perdre le contrôle. Cette fois je n'arriverais pas à me retenir.
C'est trop tard !




Fin du chapitre
Isil et Legolas prennent conscience de la proximité de l'Ennemi, et quel ennemi, tandis qu'Elrohir se heurte au côté le plus sombre des Hommes.
Comment chacun va t'il gérer la peur engendrée par ce danger ? 
Vont-ils parvenir à se retrouver ou s'éloigner d'autant plus ?
Et Isil va t'elle, encore, prendre le contrôle ?

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