Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

31 - Errance dans la noirceur

Un frisson me secoue tandis qu'un cor résonne dans mon esprit.

– Ils sont partis...

Aragorn m'adresse un regard par-dessus son épaule mais ne dit rien. Personne ne dit rien.
Je marche juste derrière notre futur Roi, Legolas et Gimli à ma suite et les jumeaux fermant la marche avec Le Warg. Le tunnel est sombre, seulement éclairé par d'étranges flammes bleues au ras de terre ce qui donne une ambiance spectrale au tout. Même les mines de la Moria m'apparaissent plus accueillante...
Soudain, et me faisant frémir, la torche d'Aragorn s'éteint. D'un geste je la rallume et une flopée de murmures envahissent mon esprit. Ils n'aiment pas cette lumière.
Dans le silence les plaintes des morts me heurtent les oreilles. Je fais tous pour ne pas les entendre mais certains mots s'élèvent : mourir, errance, dernier instant...
Je frissonne tellement qu'on dirait que j'ai des spasmes.

– C'est plutôt propre comme caverne, murmure Gimli tout bas. J'ai déjà vu pire...

Les chuchotements s'accentuent comme s'ils lui répondaient.

– Ça me fait penser à ma première chasse aux Gobelins... sauf qu'il n'y pas de Gobelins... Que des os bons à donner aux chiens.

La pression sur mon esprit s'accentue tandis que ce crétin de Nain offense les morts.

– Arrêtez de les provoquer, sifflé-je à voix basse.

– Provoquer qui ? S'exclame Gimli tandis qu'Aragorn me jette un nouveau regard par-dessus son épaule.

– Vous ne les entendez pas...

– Entendre qui ?

Mais que quelqu'un le fasse taire !
Elladan ou Elrohir doivent s'en charger car Gimli se tait enfin. J'essaye de me détendre tandis que l'on passe non loin d'un de ces étranges feux bleuâtres. On dirait une veillée mortuaire...
Cherchant désespérément un moyen d'occuper mon esprit inquiet, je me demande pourquoi les flammes ont cette couleur ?
A cause de poche de gaz ? Ou bien les os leur donnent-ils cette couleur ?
Je raconte n'importe quoi...
Soudain une étrange brume rampe au sol. Les autres doivent aussi la voir car ils tentent de l'éviter mais c'est peine perdue, elle nous barre le chemin. On patauge dans cet étrange brouillard jusqu'aux hanches. Par moment, j'y vois comme des mains qui tentent de nous enserrer.
C'est clairement pas normal...
Malgré tout on avance sans un mot, seul le souffle de Gimli trouble le silence.
Intriguée quant au raffut que fait ce Nain, je jette un regard en arrière.

– Ne regardez pas en bas, fait alors Aragorn.

En bonne idiote, je regarde aussitôt mes pieds tandis que Gimli marche une chose qui craque étrangement.
Enfin pas si étrange étant donné que l'on marche sur des os !

– Ho non...

– Fallait pas regarder, me souffle Legolas en me dépassant.

Je lui adresse un regard noir avant de tirer Gimli qui tente d'écraser sans bruit les os qui recouvrent le sol.

– Faites attention où vous mettez les pieds, lancé-je en lâchant le Nain.

– Et c'est vous qui me dîtes cela ?

Il n'a pas tort. Rien qu'imaginer tomber là-dedans... Je frémis de plus belle avant d'interdit à Le Warg de ramasser un os. Il fait mime de ne pas y avoir pensé et continu à avancer. Manquait plus qu'il profane ce lieu maudit.
On marche ce qui me paraît une éternité, bifurquant un peu au hasard des tunnels creusés à même la roche. C'est un véritable labyrinthe. Par contre, il y a des feux de partout et je commence à me demander qui les a allumés. Ils brûlent quand même pas depuis l'ère d'Isildur ?
Ce n'est pas possible... en même temps j'ai vécu tellement de choses impossibles que ça ne paraît pas si surprenant.
La torche d'Aragorn s'éteint à nouveau et je la rallume d'un simple geste mais on ne fait que quelques mètres avant qu'elle ne s'éteigne à nouveau.

– Ça ne sert à rien, soupire Aragorn avant de la jeter.

Le bruit de sa chute me paraît aussi assourdissante que celle du corps dans le puits de la Moria.
Au moins il nous reste ces étranges feux...

– On n'y voit plus rien, se plaint Gimli derrière moi.

– Ça va, c'est plutôt bien éclairé... soupiré-je. Enfin pour un endroit abandonné.

– C'est plus sombre que dans n'importe quelle mine, rétorque le Nain. Même la Moria me paraissait plus clair.

Ce n'est pas faux mais la route n'était pas balisée là-bas.

– C'est sûr qu'il y a mieux, concédé-je. Mais ces feux nous permettent au moins de distinguer les alentours.

Il y a un blanc durant lequel Aragorn et Legolas, devant moi, s'arrêtent pour m'adresser un regard surprit.

– Quel feu ? Demande alors Gimli.

Je m'arrête à mon tour et le Nain me rentre dedans, m'obligeant à tituber en avant. Il se fout de moi ? Je me retourne pour le voir me fixer avec des yeux écarquillés, il n'y voit vraiment rien.

– Isil, quel feu ? Reprend la douce voix d'Elrohir.

Je lève le regard sur lui, il a les sourcils froncés, il ne voit pas de quoi je parle. Il ne voit pas court...

– Ces feux là, fis-je en indiquant le foyer le plus proche. Vous ne les voyez pas ?

Legolas se tourne vers la direction que j'indique avant de secouer la tête.

– Je ne vois rien d'autre que la noirceur des ténèbres ambiants.

Je tique tandis que mon cœur bondit dans ma poitrine. Qu'est-ce qui se passe ?

– Quel feu, Isil ?! Insiste Gimli.

Soudain je sens une pression tout autour de moi, comme si on m'enserrait. Puis un souffle à mon oreille.
Elle voit... Elle entend... Elle sait...
La panique m'envahit en même temps que mille murmures. Je tourne sur moi-même tandis que mon esprit terrifié me fait voir mille et une silhouettes tapis dans les ombres, prêtes à nous tomber dessus.
Soudain on m'attrape par le bras. Je manque envoyer un coup de coude quand je vois que ce n'est qu'Elrohir.

– Calmez-vous, me souffle t'il. Il est normal d'avoir peur mais apaisez-vous. Vous êtes notre lueur dans ces ténèbres.

J'appose mon front contre son torse et je tâche de me calmer avant de piquer une crise de nerf mais les voix sont si insistantes.

– Sans vous, nous sommes dans le noir, murmure Elrohir à mon oreille. Soyez notre lumière.

Je ferme les yeux, serre les paupières et tente de repousser cette pression morbide sur mon esprit. Je me réfugie au plus profond de mon âme. J'effleure l'esprit de Le Warg qui tente du mieux qu'il peut de me soutenir puis je visualise la flamme qui vit dans mon cœur.
Mon cœur qui brille de mille lueurs.
Je suis une lumière. La Lune Ardente qui brille dans les Ténèbres les plus profonds. Je n'ai pas à avoir peur des morts, c'est à eux de me craindre. Moi j'ai choisi la loyauté et l'honneur de risquer ma vie pour une cause qui me tient à cœur.
Je fais ce que j'ai à cœur de faire... Briller.
Je reprends mes esprits dans les bras d'Elrohir qui continu à me murmurer des paroles rassurantes. Il est mon phare dans cette tempête.

– Quel feu ? Chuchote Gimli aussi en proie à la peur.

Je me redresse, inspire puis frappe le sol du pied aussi fort que je le peux. Aussitôt les étranges feux fantômes sont transformés en vrai feu, mon feu.
La lumière jaillit, chassant les ombres et les murmures. Le tunnel se dévoile devant nous puis un pont surplombant les abysses dont les parois sont creusées d'une multitude de niche : des sépultures.

– Nous sommes dans une nécropole, lance Aragorn en regardant en direction du pont.

– Je préférais quand je n'y voyais rien, soupire alors Gimli.

Je me retourne pour lui en coller une quand je remarque les silhouettes derrière nous. Des hommes en armures, de chevaux... Tous morts.

– Que voyez-vous ? Me demande Elladan qui est resté en arrière, tout près des âmes en errance.

– Il ne vaut mieux pas que vous le sachiez, répondis-je tout bas. Mais avancez donc.

Elladan ne se fait pas prier et s'empresse de nous rejoindre.





On continue notre lente progression et je vois de plus en plus de silhouettes se mouvoir en silence autour de nous.

– Je les entrevois aussi, reprend Legolas après un temps. Des Hommes, des archers, des chevaux... Tous morts.

Étrangement, savoir que je ne suis plus la seule ne me rassure pas tant que ça...
Après avoir traversé le lugubre pont, les morts se font plus oppressants comme s'ils tentaient de nous bloquer la voie. C'est peut-être là leur but ?
Inquiète à cette idée, j'accentue le feu à côté d'Aragorn. La réaction est immédiate, les morts se lamentent mais reculent tandis que notre futur roi m'adresse un regard interrogateur.

– Continuez. Je veille.

Aragorn hoche la tête et reprendre sa progression. Il ne voit pas ce que je vois mais je ne laisserai pas ces morts s'approcher. Mes amis sont vulnérables à cet instant et les protéger est le rôle que j'ai choisi.
Notre progression accélère et on arrive à une grande salle où, dans le fond, un trône semble avoir été creusé à même la roche. Je regarde un peu autour de nous en évitant de regarder en arrière, je n'ai pas envie de voir ce qui nous suit.

– Un cul de sac ? Demande Gimli.

– Il y a de l'air plus frais qui vient de la droite, répond Legolas. Sans doute le tunnel sort-il de l'autre côté de la montagne.

Déjà ?
C'est plutôt simple, je pensais qu'on aurait... plus d'ennuis.
Un rire répond à mes interrogations mentales. Je me retourne vers le trône et je frémis en voyant une pâle silhouette debout juste à côté. Je n'ai pas besoin de longtemps pour comprendre qui il est : le Roi fantôme.

– Il est là...

Aragorn et Legolas se tournent à leur tour vers le trône mais visiblement ils ne le voient toujours pas. Le Warg se plaque contre mes jambes tandis que j'espère de tout cœur qu'Elrohir me reprenne la main. J'ai grand besoin de soutien.

– Le passage est clos, ici s'arrête votre chemin.

Comme c'est réjouissant... Les orbites brillantes du Roi fantôme sont braquées sur moi et comme je ne sais pas quoi lui répondre, je me contente de hausser les épaules.
Mauvaise idée car il quitte l'estrade de son trône pour venir droit sur moi.

– Qui êtes-vous ? Et comment nous voyez-vous ?

Il risque de mal le prendre si je lui réponds que je n'en ai pas la moindre idée et au vu de comment les morts sont en train de nous encercler, je vais devoir faire bien attention à ce que je réponds.
D'un geste, j'amplifie les feux pour faire reculer le gros des troupes mais cela n'a aucun effet sur leur Roi qui avance toujours.

– Qui êtes-vous pour oser profaner ce lieu avec votre feu ?

Il n'est pas content mais je ne me démonte pas.

– Je suis Isil Uruitë, la Lune Ardente de Fangorn, et je...

– Lune Ardente..
. me coupe le Roi. Vous allez donc vous éteindre en ces lieux.

Je vais pour répliquer quand il se met à rire. Un rire moqueur et méprisant. Il ne me prend pas au sérieux, et ça m'agace. La peur s'évapore face à une douce colère qui m'envahit lentement. Je m'en délecte.
Continu à rire, va s'y, charge mon arme la plus puissante : La colère.
Et quand je suis en colère, je n'ai plus peur de rien.

– Je ne risque pas de m'éteindre, surtout pas face à vous ! Répliqué-je avec défi. Je vous rappelle que moi je suis vivante et vous, vous n'êtes que des souvenirs d'un passé oublié.

Je vois Legolas me faire les gros yeux tandis que Gimli pousse un juron. Le Warg m'envoie son incompréhension alors que le Roi fantôme se contente de me fixer.

– Vous êtes folle de...


– Parfaitement !

Je laisse mon feu jaillir puis prendre possession de mon corps. Me voilà bien énervé.
Les morts reculent et même le Roi esquisse un mouvement.

– J'escorte un messager et vous feriez mieux d'écouter ce qu'il a à vous dire.

Le Roi siffle de colère mais Aragorn arrive.

– Respectez votre serment fait au Gondor !

Le Roi fantôme se tourne vers lui mais il ne peut le voir.

– Il n'y a plus de Roi au Gondor.


Visiblement, il ne l'entend pas non plus.

– Il dit qu'il n'y a plus de Roi au Gondor, répété-je moqueuse.

– Si... il y a un Roi, et il vous offre une chance de vous repaître de votre lâcheté.

A nouveau le Roi fantôme rit, il ne nous prend pas au sérieux.

– Vous n'êtes rien...


– Alors pourquoi ne pas vous montrer à leur yeux, répliqué-je. Avez-vous peur ?

– Ce n'est pas moi qui tremble, Lune Ardente.


– Si je tremble, c'est de colère ! Rien ne me dégoûte plus que la lâcheté !

Le Roi fantôme tire brusquement son épée et aussitôt des légions de morts apparaissent tout autour de nous. Au vu du sursaut des autres, ils les voient aussi.
Les morts nous encerclent à nouveau et j'use de tout mon pouvoir pour amplifier les feux et les tenir éloigner mais ils sont trop nombreux.
Le Roi fantôme rit face à notre situation désespérée.

– Une Elfe magicienne sera un trophée dans mon armée, fait-il tandis que les morts s'agitent.

Ils bravent mes feux et avancent. J'entends les autres tirer leurs armes tandis que je me concentre pour déployer mon feu autour de nous.

– Vous n'approcherez pas mes amis, pas tant que je vivrais.

Soudain le Roi fantôme est là, tout à côté de moi. Je sens son souffle glacé sur ma peau mais je n'ai pas le temps de bouger.

– Ça peut vite se régler.

Soudain la noirceur s'abat sur nous. Tout n'est plus que néant.




Fin du chapitre
Le groupe rencontre le Roi fantôme mais il ne semble pas très coopératif.
Comment arriveront-ils à le convaincre ?
Quel sera le rôle d'Isil là-dedans ?

Vos avis en commentaire ^_^



Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro