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30 - La revoir saine et sauve

L'aube pointant, Merry réajusta son casque avant d'avancer d'un pas plein d'assurance malgré ses doutes.
Il s'approcha du cavalier mais celui-ci secoua la tête avant même qu'il ne lui pose la question. Personne ne voulait s'encombrer d'un Semi-Homme.
La colère et la déception se battaient en lui. Il voulait aider, il voulait combattre, pas être mis ainsi de côté comme un objet trop fragile. La déception finit par l'emporter et Merry se laissa tomber sur une caisse.

– Puisque je te dis qu'ils sont partis, fit un Homme tout proche. Partis sans un regard en arrière, ils nous abandonnent.

– Avec tout ce que l'on a vécu ensemble, je n'y crois pas, répondit un autre Homme qui vérifiait les sabots des chevaux. Ils doivent avoir un énième allié à nous apporter.

– Ils sont partis sur le Chemin des Morts. Il n'y a rien par là-bas... et nul n'en revient.

– Alors ils seront les premiers ! S'écria Merry en se relevant d'un bond comme frappé par un fouet invisible.

Les deux Hommes se tournèrent vers le Hobbit avant d'échanger un regard gêné. Merry croisa les bras pour cacher ses tremblements.

– Ils sauront en revenir et avec de l'aide, j'en suis certain.

Le premier Homme tiqua tandis que le second eut un sourire convaincu. Merry se sentit envahit d'une nouvelle force. Si ses amis avaient pris la décision de partir sur ce chemin au péril de leurs vies, lui aussi devait tout faire pour aller sur le champ de bataille.
Le Hobbit tourna les talons et repartit à l'assaut du camp. Il n'avait fait que quelques pas quand un cor résonna, annonçant le départ proche.
Merry s'agita, il devait au plus vite trouver un cavalier acceptant de l'emmener !
Soudain un jeune soldat l'empoigna par le bras et l'entraîna à sa suite.

– Rassurez-vous, Maître Mériadoc, nous allons trouver un cheval...

– Savez-vous où on peut en trouver un ? S'enquit le Hobbit.

Eowyn secoua la tête, cela n'allait pas être tâche aisée.
Un second cor résonna alors qu'ils cherchaient vainement.

– Plus qu'un et nous partons, s'alarma Eowyn.

– Ne pourrions-nous pas suivre les cavaliers à pied ?

– Cela reviendrait à mourir seul et en plein nature... Jamais nous n'arriverons à suivre la charge des cavaliers.

Merry frissonna quand un hennissement retentit alors, tout proche. Eowyn et le Hobbit se retournèrent pour voir un jeune cheval isabelle s'avancer vers eux.
Paré d'un harnachement de guerre, Symbel vint à eux.

– Isil... soufflèrent Merry et Eowyn d'une même voix.

Le petit cheval frotta son front contre l'épaule d'Eowyn puis lui présenta son flanc. Sans une hésitation, la Dame du Rohan mit le pied à l'étrier et se hissa sur le dos du cheval avant de tendre la main à Merry. Le Hobbit s'installa devant Eowyn, le cœur battant.
Ils allaient partir en guerre.
Soudain Symbel fit quelques pas de trot pour se glisser derrière un chariot.
Eowyn regarda par-dessus son épaule. Elle frémit en voyant Équinoxe, le pas résonnant, fendre la foule qui s'agitait de plus belle. Équipé d'une lourde armure qui le rendait encore plus impressionnant, le grand cheval noir regardait droit devant lui, imposant sa puissance et sa détermination : il partait en guerre.
Jonché sur son dos, Eomer observait ses Hommes finir de se préparer avec l'air grave de celui qui sait que les combats seront difficiles : ils partaient en guerre.
Accaparé par leurs responsabilités, ni Équinoxe, ni Eomer ne virent le petit cheval et ses étranges cavaliers. Ils passèrent à côté, entraînant l'armée dans leur sillage.
Eowyn talonna Symbel qui rejoint le flot de cavaliers qui sous les ordres commençaient à former la colonne.
Sous les hennissements et le piétinement des nombreux chevaux, le dernier cor résonna.
L'armée du Rohan partait en guerre.



*****




Même de jour le chemin est lugubre.
Je pense que de nuit je me serai évanouis de terreur, ce qui au fond ne serait pas si mal...
Ça m'éviterait de voir, ou d'imaginer, des formes nous épiant tapis dans toutes les ombres.
On avance en silence, seul le bruit des sabots et des pas légers de Le Warg résonnent dans cette gorge.
L'ambiance est pesante. La montagne se fait d'autant plus menaçante et les murmures plus audibles. Comme je n'ai aucune envie de savoir ce qu'ils disent, je fais tous pour ne pas écouter mais ce silence ne m'aide pas...

- Quelle sorte d'armée se tarderait dans un endroit pareil ? Fait alors Gimli.

Sa voix me paraît si forte dans le silence pesant que je ne peux m'empêcher de resserrer ma prise sur Aragorn. Je ne sais si c'est volontaire mais sa main effleure mon bras et ça me rassure un peu.

– Une armée maudite, répond Legolas d'une voix grave que je lui connais peu. Il y a fort longtemps les Hommes des montagnes prêtèrent serment au dernier Roi du Gondor. Ils lui jurèrent allégeance, promettant de l'aider au combat, mais quand l'heure fut venu, quand le Gondor eut besoin de leur aide, ils s'enfuirent, disparaissant dans les ténèbres de la montagne.

C'est étrange comme l'histoire racontée par Elrohir m'avait inquiété alors que la même racontée par Legolas me terrifie...

– Alors Isildur les maudirent, souhaitant qu'ils n'aient aucun répit jusqu'à l'accomplissement de leur serment.

La conclusion me fait frissonner, si bien qu'Aragorn me jette un regard par-dessus son épaule. Je me force à le rassurer d'un sourire quand un râle d'outre-tombe souffle dans mes oreilles. Visiblement, je suis la seule à l'entendre. Terrifiée, je colle mon front contre le dos de notre ex-rôdeur. Je ne veux pas voir...

– Êtes-vous certain qu'ils répondront à notre requête ? Soufflé-je alors.

Ma voix me semble si forte que j'en grimace. Je n'ai pas le temps de m'en inquiéter d'avantage car déjà Aragorn secoue la tête.

– Je n'ai aucune certitude.

– Génial, échappé-je.

Aragorn m'adresse un nouveau regard par-dessus son épaule mais je l'esquive en me reportant sur Elrohir qui me dévisage du style : arrêtez de parler, ça ira mieux.
Alors je soupire.

– Ils ont fui pour ne pas remplir un serment, fait alors Gimli d'une voix qui me paraît toujours trop forte. Espérons qu'ils soient plus prompts à l'honorer cette fois-ci.

Les murmures semblent s'accentuer tandis que j'adresse un regard noir au Nain.

– Nous le saurons rapidement, soupire Legolas. Ou bien nous intégrerons leurs légions.

Je tourne vivement la tête puis lui adresser aussi un regard noir, mais son sérieux m'inquiète. Il ne rigole pas en disant cela...
Mais qu'est-ce que je fous là ?
Soudain un cri me fait sursauter, affolant les chevaux. Aussitôt une pique me vrille le crâne où je porte mes mains.

– Isil ? S'enquit Elrohir en s'approchant.

– C'est dans ma tête... On arrive.

Malgré mes tremblements, je tends la main vers le fond de la gorge que l'on remonte depuis ce qui me paraît une éternité. Les autres se tournent vers ce que j'indique : un passage menant à une faille dans la montagne, au portail des Morts.
Comme les chevaux ne veulent plus avancer, on met pied à terre. Elrohir me prend la main et je crois que je la serre un peu trop fort mais j'ai peur.
Ce hurlement que j'ai entendu est-il une prémices de ce qui nous attend sous terre ?
Peut-être...
A mon grand étonnement, on arrive sans encombre devant un portail tout aussi lugubre que le chemin qui y mène. Des crânes l'ornent et des gravures peu réjouissantes couvrent les pierres.

– La chaleur de mon sang semble s'être dérobé, souffle Gimli en plaçant sa hache devant lui comme un bouclier.

– La voie est close, lit Legolas. Elle fut faite par ceux qui sont mort et les morts la garde. La voie est close.

Je vais pour frissonner quand j'aperçois une silhouette vaguement humaine accourir du tréfonds du boyau de la montagne. Je me détourne pour me réfugier contre Elrohir tandis qu'un courant d'air charriant des râles inhumains jaillit du portail. Aussitôt la terreur de Le Warg me heurte et s'ajoute à celle des chevaux qui paniquent.
Écrasée par cette peur viscérale, je m'embrase, obligeant Elrohir à reculer prestement. Les chevaux se cabrent alors puis fuient au grand galop. Alors que je me fais envoyer bouler en essayant de les convaincre de rester, je remarque que les ténèbres sont moins denses et les murmures se sont tuent. Les morts auraient-ils peur de mon feu ?

– Isil, apaisez-vous, me fait Aragorn comme si tout cela était normal.

Je ravale mon amertume et je m'efforce de me calmer. Le feu s'éteint mais j'ai du mal à l'empêcher de couver sous ma peau, j'ai les nerfs à vif.
Soudain les pensées affolées de Le Warg me heurtent. Je me retourne pour le voir terré contre un arbre mort. Il est terrifié. Il est tenté de suivre les chevaux dans leur fuite, son instinct lui dicte de s'en aller, de partir loin de cet endroit maudit.
La peur est plus forte que tout.

– Si tu le souhaites, tu peux partir, soufflé-je en m'agenouillant. Rien ne te t'oblige à braver tout cela.

Le Warg redresse ses oreilles formant ce pli que j'aime tant sur son front. Il hésite, gémit puis recule. C'est plus qu'il ne peut le supporter.

– Tu as largement prouvé ton courage, Le Warg, fait alors Aragorn avec douceur. Il est justifié que ton cœur ait peur de ces ténèbres. Tu es arrivé à tes limites mais soit fier de tes exploits.

Gimli hoche vigoureusement la tête tandis que les Elfes acquiescent à l'unisson.

– Aucune chaîne ne te retient, repris-je en me redressant. Retourne au camp et reste-s'y. Je viendrais te chercher quand...

Je n'ai pas les mots pour terminer cette phrase.
Le Warg gémit, avance de quelques pas, mais sa peur est trop grande. Il recule à nouveau, ventre au sol. Il me lance qu'il ne veut pas me perdre.
Et cette fois, je n'ai rien à lui répondre...

– Va s'y...

Le Warg gémit de plus belle puis recule encore. Il va partir. Il doit partir.
Peinée mais compréhensive, je me retourne vers le portail. Il va falloir qu'on entre. Resté planté là à réfléchir est pire que tous.
Elrohir me serre la main mais alors Le Warg vient se coller à ma jambe. Il ne veut pas me perdre, ou sinon il veut être là.
Je vais pour lui répondre qu'il n'a rien à prouver, qu'il peut s'en aller le cœur serein, mais il se détourne de moi pour venir frapper du museau la main d'Aragorn. Le futur Roi le regarde un instant puis le caresse rapidement avant de tirer son épée.

– Je ne crains pas la mort.

Surprise, je regarde Aragorn s'engouffrer dans le tunnel. Rapidement Legolas le suit ainsi qu'Elladan. Seul Gimli et moi semblons moins téméraire.

– Voilà bien une chose inouïe, clame le Nain. Un Elfe accepterait d'aller sous terre et un Nain ne l'oserait pas... Rooh, je n'ai jamais entendu cela !

Malgré la situation, j'ai un petit rire. Je lâche la main d'Elrohir pour prendre celle de Gimli.

– Une fois le premier pas fait, ça doit être plus simple, espéré-je.

Gimli hoche la tête puis, main dans la main, on franchit le portail. On est ami, on fait front ensemble.
Le Warg nous suit accolé à Elrohir qui ferme la marche.



***



L'agitation dans son cœur redoubla soudain.
Assis au piano, Anar se leva.

– La leçon est terminée ? S'étonna Erwin.

Le jeune Elfe baissa le regard sur le garçon.

– Oui... tu progresses vite, tu as bien droit à un peu repos.

Erwin se leva d'un bond.

– J'adore ces leçons de musique, mais... Hery, le fils du forgeron, dit avoir trouvé un crapaud à trois pattes, j'ai vraiment envie de voir ça !

Anar eut un rire.

– Je ne peux rivaliser avec un crapaud à trois pattes. Va s'y donc.

Le sourire d'Erwin s'élargit d'autant plus. Il remercia plus que nécessaire Anar avant de filer à toutes jambes.
Amusé, l'Elfe le suit au rez-de-chaussée. Le jeune garçon venait de sortir en trombe du jardin quand des hommes arrivèrent vêtus de pièces d'armures dépareillés. Anar les connaissait, il s'agissait de paysans devenus hommes en armes par nécessité.

– Un problème ? S'enquit l'Elfe.

– Les feux... les feux d'alarme du Gondor sont allumés !

Un frisson remonta dans le dos d'Anar.

– L'acte final de cette guerre est engagé...

La peur envahit son cœur tandis que l'image d'Isil envahissait son esprit. Il avait peur pour elle, pour le rôle qu'elle allait jouer et de comment cela allait se terminer pour elle.
Anar avait peur du présent et il redoutait encore plus l'avenir, mais il avait perdu le contrôle.
Sa sœur était livrée à elle-même, lancée sur le chemin d'une destinée qui lui était inconnue.
Lui, ne pouvait que prier une quelconque entité de bien vouloir lui ramener Isil saine et sauve.
Revoir Isil saine et sauve...


Fin du chapitre
Isil entre dans les entrailles de la montagne tandis qu'Équinoxe mène les cavaliers du Rohan à la bataille.
De part et d'autre d'horribles combats se profilent.
Qui en sortira vainqueur ? Et qui en sortira vaincu ?

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