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27 - Des légendes

J'ai sommeil mais aucune envie d'aller dans la tente que l'on m'a dédié.
En fait, je n'ai pas envie de me confronter à Eowyn...
Je traînasse avec les autres mais Elrohir finit par me conduire devant ladite tente.

– Essayez de dormir un peu, me souffle t'il.

– Et si elle vient me parler ?

– Dîtes lui que vous êtes fatiguée et avez besoin de repos.

– Et si elle boude ?

– Endormez-vous.

– Vous avez réponse à tous, c'est ça ?

Elrohir sourit devant mon air suspicieux.

– Allez-vous reposer.

Il dépose un doux baiser sur mes lèvres puis me pousse sans ménagement vers l'entrée de la tente. J'envisage de lui envoyer Le Warg en représailles mais déjà je suis dans la tente.

– Vous voilà, s'exclame Eowyn visiblement très heureuse de me voir. Je vous ai préparé une couche. Ici, ça vous va ?

Je regarde la couchette qu'elle désigne et qui croule sous les couvertures et les coussins, même Le Warg a droit à son petit nid douillet.

– Ça ne vous dérange pas qu'il reste ? Demandé-je mal aise devant tant d'attention.

– Pas du tout, au contraire. Vous voulez plus de couvertures ? Vous avez mangé ?

C'est carrément bizarre là...
Eowyn doit voir ma méfiance car elle se calme.

– N'y voyez pas là une tentative pour vous amadouer, vous avez vos raisons et moi les miennes.

– Quoique je fasse elles ne changeront pas ?

– Je ne suis pas du genre à revenir sur mes principes et encore moins sur les décisions que je prends.

Je souris, étrangement avoir percé l'abcès me permet de me détendre. Je vais m'asseoir sur ma couche si moelleuse qui je m'y enfonce.

– Vous irez donc au combat, repris-je en posant mon sac.

– C'est ma décision, je vous demande juste de ne rien dire aux autres.

– Ça serait plus sûr qu'ils le sachent, si jamais ça se passe mal...

Fée croasse alors et vient se lover sur mes jambes.

– Je ne préfère pas, reprend Eowyn tout bas. Ils refuseraient...

Je peux comprendre sa réticence mais je sais aussi qu'avoir des alliés est quelque chose de précieux. Hormis Merry, personne d'autre qu'Elrohir et moi sommes au courant et nous n'allons peut-être pas emprunter le même chemin. C'est dangereux mais cette décision n'est pas mienne. Je dois garder ce secret.
Ravie de ma sagesse toute neuve, je me laisse tomber sur mon lit. Ces derniers jours ont été éprouvants. Je suis tombée un nombre incalculable de fois et j'ai mal à peu près partout. J'ai vraiment besoin de me reposer et cette tente n'est pas si mal.
Je remercie intérieurement Elrohir de m'avoir forcé quand Eowyn reprend la parole.

– Eomer parle beaucoup de vous, de véritables éloges. On dit d'ailleurs que vous avez bravé tous les dangers pour voler de puissants artefacts à Saroumane, que vous avez ensuite portés aux Grands Elfes du Nord dans la belle cité de Fondcombe et ce aux périls de milles dangers.

Je me redresse brusquement, rouge comme une pivoine.

– On dit quoi ?! C'est qui qui dit ça ?

J'ai peut-être parlé plus fort que nécessaire car Eowyn a l'air surprise.

– Ce n'est pas vraiment ça, repris-je en essayant de me calmer. Déjà ce n'était pas des artefacts, c'était de simples documents...

Eowyn rit devant mon mal-être.

– Vous savez entre les légendes et les faits réels il y a un monde. Il ne faut pas tous croire mais, il est vrai que les dires qui vous entourent sont prenants.

– Qu'est-ce qu'on dit d'autres ?

– On dit que vous avez combattu et défait une cohorte d'Orques qui gardaient la Trouée du Rohan.

– J'ai fait qu'y passer au grand galop !

Eowyn rit de plus belle devant ma surprise.

– Ensuite vous avez tracée droit vers la cité des Elfes créant une nouvelle route visible de tous à la force de votre feu.

Cette fois, je ris aussi.

– J'ai jamais fait ça, puis les chemins vers Imladris sont censés être secrets, si j'avais fait cela le seigneur Elrond m'aurait mis d'office à la porte.

On s'esclaffe comme des gamines.
Jamais je n'aurais cru avoir des légendes sur mon compte, surtout que j'ai pas fait grand-chose qui mérite de rester dans les annales.

– Il est vrai que les faits sont parfois déformés, concède Eowyn.

– Là, c'est carrément inventé.

On repart à rire de plus belle.

– En tous les cas, vous ne pouvez pas nier votre exploit face au Troll et celui-ci aussi subira les déformations des légendes.

– J'en reviens pas, moi dans les légendes. C'est le monde à l'envers.

– Pourquoi donc cela vous étonne ? Me demande alors Eowyn. Vous êtes forte et déterminée, vous pliez le monde à votre volonté et vous vous imposez, parfois même face aux Hommes et aux Grands de ce monde. A mes yeux, vous êtes déjà un être de légende.

Je me calme puis je m'assois correctement sur le bord de ma couche.

– Je ne suis que moi, répondis-je en secouant la tête. J'ai mes forces et mes faiblesses, mes moments de doute et bons nombres d'émois. Si je dois faire partie des légendes alors tout le monde le doit. Vous ne devez pas m'envier car vous valez autant que moi.

Eowyn me dévisage perplexe puis hoche lentement la tête.

– Merci de ces douces paroles mais à mes yeux vous restez un être exceptionnel. Chaque jour je m'efforce de graver tous nos instants de vie dans ma mémoire car quand le temps passera, vous, Isil, vous demeurerez mais moi, Eowyn, je m'effacerai pour disparaître à jamais. Je veux dans mes vieux jours me rappeler que j'ai côtoyée un temps un être extraordinaire. Quelqu'un capable d'accomplir des exploits tout en restant humble, de tuer et de rire aux éclats à l'aube d'une guerre, de haïr et aussi d'aimer. Oui, à mes yeux, Isil, vous êtes un modèle.

Je reste silencieuse. Que suis-je face à elle ? Face à tant de vertu et de compréhension du monde ? Que vaut mon éternité face à tant clairvoyance ?
Rien.
Lentement, je me lève. Je m'avance, m'agenouille devant la Dame du Rohan puis je lui prends les mains.

– Peut-être que je vivrais plus longtemps que vous, que beaucoup se rappelleront de moi et oublieront la Dame du Rohan, mais pas moi. On ne peut oublier les gens qui sont prêts à tous pour aider les leurs. A votre manière et à mes yeux, Eowyn, vous êtes aussi un être de légende.

Il y a un temps de silence qui rend cet instant plus solennel.
Elle m'admire pour ce que j'ai fait et moi pour ce qu'elle s'apprête à faire.
Nous sommes aussi différentes que le jour et la nuit, pas toujours en accord, mais qui oserait dire que l'une vaut mieux que l'autre ?
En fait, il y a autant de légendes qu'il y a d'êtres vivants en terre du milieu, qu'ils soient Hobbits, Nains, Elfes ou Hommes, nous sommes tous des légendes.

– Merci, souffle alors Eowyn.

Je me contente de lui sourire car je suis sincère et à cet instant aucun mot n'est utile.


***



La noirceur est reine.
Tous se déforme, se tord, même l'espace et le temps semble se distendre.
Il y a des ombres, des silhouettes transparentes qui errent tout autour de moi. Ils murmurent des paroles et des chants lugubres. Par moment, ils me voient et ils n'aiment pas cela.
Je ne suis pas de leur monde. Pas encore.
Perçant mes cauchemars, je me réveille.
L'aube ne pointe pas encore.
Je soupire puis je tente de me rendormir mais mon cerveau agité ne me laisse aucun répit.
J'ai peur. Je ne veux pas aller sur ce sentier maudit, mais j'ai promis.
Je me met sur le dos et je regarde le haut de la tente que je distingue à peine à travers les Ténèbres. Ils sont encore plus denses...
Toute cette noirceur joue sur notre moral et nos cœurs.
J'ai peur. Peur pour la suite. Peur pour le chemin que l'on va peut-être devoir prendre.
Je m'étais promis de ne pas y aller mais visiblement j'ai du mal à tenir mes promesses, même envers moi-même.
Soudain j'entends un râle suivit de nombreux murmures fugaces. Je me fige puis je tends l'oreille mais tout est calme, seule la peur est toujours là.
Et si Elrohir avait raison ?
Si j'étais... plus sensible que la moyenne ?
Je refuse d'y penser, j'ai assez de fardeau sans me découvrir un don pour le spiritisme.
Las, je me lève dans l'idée d'aller rejoindre les autres. Le Warg ne daigne même pas bouger, il est tellement bien sur sa couche.
Je sors dans la nuit et l'air frais me fait du bien, malgré les Ténèbres toujours plus denses. Pensive, je prends le chemin vers le dernier feu.
Je marche d'un pas décidé dans le camp somnolant. Je suis si accaparée à apaiser mes pensées que je manque ne pas la remarquer. Cette silhouette opaque qui erre tout comme moi.
Je lui jette un regard furtif mais quand nos yeux se croisent mon sang se glace.
Cette chose n'est clairement pas de notre monde.
Alertée, je me fige mais la silhouette m'imite puis s'avance lentement. Par moment, elle prend forme et j'entraperçois un homme, un soldat, avec une armure en lambeau et en état de décomposition avancé.
Un long frisson me remonte le dos tandis qu'il tend ses mains vers moi.
Il m'a vu et il sait que je le vois aussi.
Je ne sais pas ce que c'est ou plutôt je refuse de le formuler mais ça avance vers moi et je dois réagir.
La peur me rend fébrile et par instinct je lève mon bras devant moi. Aussitôt mes mains s'enflamment, irradiant de lumière autour de moi. La chose a disparue.
Incrédule, je reste là à observer les ténèbres de la nuit, il n'y a plus rien.
Mon cœur tambourine dans ma poitrine tandis que j'abaisse mes mains. Par prudence, je regarde tout autour de moi, j'ai l'impression de voir des silhouettes translucides dans chaque coin d'ombre... Par moment, j'y aperçois du mouvement. C'est fugace mais terrifiant.
Mon courage m'ayant fui, je décide de faire demi-tour et de retourner sagement dans ma tente, le temps que le jour se lève.
Je fais volteface pour me retrouver face à un être plongé dans les Ténèbres. Je retiens de peu un cri de surprise et je tends mes mains devant moi, prête à m'enflammer, sauf que je heurte un plastron.
Un peu hébété, je regarde l'homme gagner en netteté.

– Elladan ! Qu'est-ce que vous faîtes à errer dans le noir ?!

L'Elfe me dévisage, partagé entre surprit et déconvenue.

– Comme vous, j'imagine... J'ai vu une lueur et...

– Désolée, soupiré-je. Vous m'avez fait peur, j'ai vu... Je ne sais pas ce que j'ai vu mais c'était effrayant.

Je tourne la tête vers l'endroit où se tenait l'étrange silhouette. Soudain Elladan me prend la main et m'entraîne à sa suite. Je le suis en m'efforçant de maîtriser mon feu qui couve sous ma peau.
Quand on arrive aux abords du dernier feu et de son aura lumineuse, je ne peux m'empêcher de me sentir soulagé.

– Qui a t'il ? S'enquit Elrohir en nous voyant arriver.

Je lâche la main d'Elladan pour venir m'asseoir à ses côtés.

– Je... Je vois des choses étranges...

Cet aveux me fait rougir mais personne n'en rit.

– Ce n'est rien, commence Elrohir avant de se reprendre. Enfin, on ne risque rien. On les sent aussi, mais ils ne peuvent nous atteindre.

Je me retiens de lui dire que quoique ce soit, ça m'a clairement vu et je me concentre sur le feu. Tant qu'il brûle je ne crains rien.

– Je ne sens rien moi, fait alors Gimli. Et j'aimerai bien les voir.

Pour une fois, je l'envie. Je voudrais être à sa place ou celle des Hommes inconscients de ce qui leur rode autour. Les ténèbres se font à nouveau plus intenses. Je refuse de les voir mais je sais qu'ils sont là. Je me concentre et fait croitre le feu. Legolas tique alors.

– Vous faîtes reculer les Ténèbres, fait-il avec une surprise que je ne comprends pas.

– C'est un feu, ça fait de la lumière...

Legolas me sourit puis secoue la tête.

– Pas les ténèbres de la nuit, les autres. Les vrais Ténèbres qui viennent du Mordor et qui progressent chaque jour un peu plus. Vous parvenez à présents à les tenir à distance. C'est une capacité rare.

– Et bien utile ces temps-ci, ajoute Gimli satisfait.

C'est vrai que je sens moins ce poids sur mon cœur, je n'avais jamais fait attention à cela, pourtant je soupire.

– Après le distributeur d'eau chaude, me voilà en lampe tempête.

Un éclat de rire traverse notre petit groupe et Elrohir me serre la main. Ça me fait du bien de les voir se détendre. On est tellement sous pression que la moindre accalmie fait un bien fou.


On replonge dans le silence mais il est moins pesant.
Quoique j'ai fait, les âmes errantes sont parties, au moins pour un temps. Je me laisse envahir par la somnolence et mon esprit divague, loin des évènements qui se présagent, j'aurai tout le temps d'y penser plus tard.
Lentement, l'Est se colore et l'aube pointe.
Tout aussi doucement le camp s'anime. La relève se fait, les cuisiniers se mettent en action, tout prend vie avec la lumière du jour, même si elle est toujours voilée par les Ténèbres.
Le Warg finit par arriver. Il m'envoie un affectueux coup de museau puis m'avertit que le Grand Elfe arrive. Je tourne la tête pour voir Elrond s'avancer vers nous. Les jumeaux le voient aussi et se lèvent prestement.
Je souris. Face à leur père ils ne sont encore que de jeunes adultes.

– Je vais m'en aller, fit-il avec le calme qui est le sien. Je ne peux demeurer longtemps loin de nos terres, surtout que de grandes choses se préparent ici. Soyez prudent.

– Nous le serons, père, répond Elladan.

Elrond se contente d'acquiescer puis son regard glisse sur moi. Je m'attends à ce qu'il me parle mais il se contente d'un signe de tête puis salue simplement Legolas et Gimli.
En silence, je le suis avec ses fils vers la sortie du camp. Je suppose qu'il a déjà parlé à Aragorn, histoire de tenter une dernière fois de le convaincre. L'aube arrive, Aragorn ne va plus tarder à rendre sa décision. J'en frissonne et Elrohir m'adresse un sourire. Je lui réponds quand Elrond s'arrête une dernière fois.

– Prenez soin de vous. Vos avenirs me sont voilés mais ça ne veut pas dire que la fin est proche. Le dénouement n'est plus très loin, en bien ou en mal, je ne saurais le dire. Quoi qu'il en soit, je suis fier de vous. Vous représentez dignement votre lignée et les Elfes d'Imladris, sachez-le.
Les jumeaux se contentent de hocher la tête mais je sens l'impact de ces mots sur leur cœur, même si ça sonne comme un Adieu.

Elrond reporte alors son attention sur moi et me regarde enfin vraiment.

– Isil, je vous remercie de ce que vous avez fait et de ce que vous vous apprêtez à faire encore.

Ces paroles à double sens me troublent. Il dit ne pas voir mon avenir mais on dirait qu'il sait... Il sait comment je vais finir cette histoire.
Pour cacher mon frisson, je passe ma main sur mon cou comme pour me masser puis je joue avec la lanière du collier envoyé par mon frère. Le regard d'Elrond s'arrête alors sur la pierre que je porte en pendentif.

– Une pierre de pouvoir, reprend Elrond avec une once de surprise. C'est un artefact aussi rare que puissant, voire dangereux.

– On se demandait justement ce que c'était, enchaîne Elrohir. Isil l'a trouvé dans les mines de la Moria.

– Les Nains étaient en admiration devant la puissance d'une si petite chose, mais mis entre de mauvaises mains, elles peuvent anéantir bien des vies.

Je rougis, ne sachant comment le prendre. Elrond tapote alors du doigt sur la pierre qui irradie alors de feu.

– C'est ça, compris-je. C'est cela qui a causé l'embrassement au contact de mon feu.

– Elle est chargée de votre feu et d'un plus sombre, plus néfaste.

– Celui d'un Balrog.

Elrond hausse un sourcil mais soudain un croassement retentit. Je lève la tête pour voir Fée fondre sur moi. Je l'attrape au vol puis le petit oiseau se jonche sur mon épaule avant d'y sautiller gaiement. Elle me livre alors son message.

– Aragorn veut nous voir, fis-je face au regard suspicieux d'Elrohir.

Tous acquiescent puis Elrond se met en selle.

– Gardez précieusement cette pierre, Isil, elle pourrait bien vous sauver la vie.

– J'en prendrais grand soin, répondis-je en prenant la bride du cheval. Je peux vous demander une faveur ?

Les jumeaux tiquent, surprit de mon audace.

– Je vous écoute, me répond alors Elrond.

Je suis aussi surprise qu'Elladan et Elrohir dont je sens le regard dans mon dos mais je m'efforce de ne rien laisser paraître.

– Pouvez-vous passer par Fangorn sur le chemin du retour ? Il y a à présent une route sûre, et vous pourrez y demander un Elfe du nom de Feaurl.

Elrond me sourit, il voit où je veux en venir.

– Quel est le message ?

Je rougis, voilà que j'use d'un des plus grands seigneurs Elfique comme messager.

– Dîtes lui qu'il a réussi sa mission, il comprendra. Et si vous pouviez aussi ramener Fée, ça lui éviterait un long et périlleux voyage.

Je conclus mon ultime acte d'audace de mon plus ravissant sourire. Dans mon dos, je sens toujours le poids du regard des jumeaux.
A mon grand soulagement, Elrond accepte. J'en informe la petite corneille tandis qu'il adresse une dernière remontrance à ses fils, pour la forme.

– Je ne pensais jamais avoir à vivre tout cela, soupire Elrond en conclusion. Vous deux qui fuguez et Arwen qui quitte notre peuple... Il faudra remettre tout cela en place à votre retour.

Les jumeaux trouvent soudain un grand intérêt pour le sol et je suis la seule à regarder Elrond engager sa monture sur l'étroit sentier en lacet.

– Qu'est-ce qui l'a voulu dire par : Arwen quitte notre peuple ? Demandé-je après un temps.

Un voile de tristesse glisse sur les visages des jumeaux.

– Arwen a perdu son immortalité, souffle Elladan en confidence.

– Quoi ? M'affolai-je. C'est possible ça ?

Perdre son immortalité, quelle étrange chose !
Il y a un temps de stupeur puis les jumeaux se mettent à rire. Décontenancée, je ne peux que les regarder et attendre des explications.

– C'est une capacité des Semi-Elfes, concède Elrohir. Nous sommes immortels mais nous pouvons aussi choisir une vie de mortel, certes plus longue que celle des Hommes mais avec une fin.

– Un peu comme Aragorn qui est plus vieux qu'il n'y paraît, compris-je.

Je jette alors un regard suspicieux à Elrohir qui se remet à rire.

– Je ne comptes pas abandonner mon immortalité, rassurez-vous, Isil.

– J'espère bien... En tout cas, Arwen fait preuve d'un grand courage. Ce n'est pas un choix aisé à faire.

– On peut faire beaucoup de chose par amour, fait Elrohir tout bas.

Je rougis, touchée par ses paroles.

– Oui, comme s'enfuir sous le nez de son père.

Les jumeaux se marrent jusqu'à ce qu'Elladan ne reprenne.

– Vous êtes mal placée pour nous faire des remontrances.

– En effet. Mais on donne une bien piètre image des Elfes. Tous des fugueurs.

On rit de plus belle. Ça me fait du bien, un peu comme un baume au cœur avant des événements que je pressens intenses, peut-être même fatals...




Fin du chapitre
Isil prend l'ampleur des récits qui courent sur elle tandis que la noirceur se fait de plus en plus pesante.
Toutes les pièces sont en place, la partie va pouvoir commencer.

^_^

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