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13 - Scellé dans le sang

Je rumine mais c'est étrange comme je ne peux rester longtemps énervée contre Elrohir.
Ma colère se dissipe tandis que la nuit devient plus dense.
Il aurait dut m'en parler, se confier à moi, mais au fond n'ai-je pas fait la même chose avec Anar ? Le laisser volontairement dans l'ignorance dans le but de le préserver, quitte à le faire souffrir.
Non, je ne suis pas la mieux placé pour en vouloir à Elrohir.
Puis je n'aime pas m'engueuler avec lui, il a toujours des arguments qui se tiennent et on peut dire qu'il sait me tenir tête...
Après avoir rassuré Legolas et Gimli sur le fait qu'Elrohir est toujours de ce monde, on mange en silence. Je viens de terminer mon repas quand Elrohir vient me trouver. Il est hésitant, voir penaud, et ça me fait sourire, mais je le laisse quand même galérer un peu.

– Je... Je m'excuse, fait-il. Je n'ai pas prit la bonne décision, mais vous savoir en danger cela me ronge.

Je tiens encore quelques secondes avant de secouer la tête, vaincue. Je ne peux plus lui en vouloir.

– C'est justement pour cela que je vous ai endormi... Je ne supportais pas l'idée de vous savoir en danger.

Elrohir me sourit puis vient à mes côtés. Il a l'air soulagé que je n'ai plus envie de le brûler vif.

– Je me demande comment votre père fait pour envoyer si sereinement ses fils à la guerre ?

Elrohir se contente de hausser les épaules, comme si ce n'était pas important puis il reprend.

– Je veux tellement vous protéger que, au contraire, je fais tous pour nous éloigner, c'est idiot.

– J'avais remarqué, me moqué-je. Mais rassurez-vous, vous n'êtes pas prêt de vous débarrasser de moi.

Elrohir se penche alors pour m'embrasser tendrement.

– Je n'en ai aucunement l'intention, me souffle t'il au creux de l'oreille.

Sa proximité et son souffle qui glisse dans mon cou me font frissonner mais je sens mon feu s'agiter. C'est incroyable les sensations qu'il fait naître en moi.

– Pourquoi j'ai autant de mal à me contrôler, soupiré-je en me reculant. J'ai l'impression de régresser.

– Vous avez fait beaucoup de progrès, Isil. Vous ne m'avez pas brûlé sur place alors que je dépassais les limites du raisonnable.

Je ris puis je dépose un bref baiser sur ses lèvres. Elrohir se penche à nouveau pour m'embrasser et je réponds avec envie. Nos baisers ne tardent pas à prendre une dimension passionnelle qui nous échappe et Elrohir est obligé d'y couper court.
Je suis ardente mais j'en veux plus. De frustration, je me pince la lèvre ce qui fait sourire Elrohir. Il comprend mais on doit en rester là, ce n'est pas le moment.

– Je vais prendre le premier tour de garde, me souffle t'il. Puis je viendrais vous rejoindre pour la nuit, on ne sait jamais si on vous attaque dans votre sommeil.

Je doute de sa boutade mais je décide de faire comme si je trouvais cela hilarant. Je ris puis je le repousse en arrière. Elrohir s'en amuse puis dépose un rapide baiser sur mon front avant de s'en aller.




La vie est difficile alors que la mort est simple. Les souvenirs sont entre les deux, parfois bons et nostalgiques, parfois si durs et tragiques.
Dans mes songes, je revois Radagast, mon premier ami. Nos longues discutions, nos plans,notre envie de bien faire. Savait-il à ce moment là qu'il allait mourir ?
Ai-je conscience que ma fin est proche ?
Ne peut-on échapper à une prophétie ?
N'avons-nous aucun contrôle sur notre destin ? Nos choix ne sont-ils que de simples illusions nous donnant l'impression de décider de notre vie ?
Peut-être.
A nouveau, j'entends les dernières paroles de Radagast, sa prophétie, sa mise en garde...
Tu es celle qui brille quand les Ténèbres règnent, mais quand ceux-ci sont vaincus, ta lumière s'éteint.
Je me réveille en sursaut. Enfin, je crois me réveiller...
Devant moi sont rassemblé mes amis. Ils sont silencieux, endeuillés devant une tombe récente.
Ma tombe.
Je suis à mes propres funérailles.
C'est super glauque...
Je me réveille pour de bon et je regarde tout autour de moi. Il fait nuit noire mais je distingue le camp plongé dans la tordeur. Je me lève, je n'ai plus sommeil et très envie d'aller me consoler dans les bras d'Elrohir. Je sais qu'il viendra me rejoindre quand il aura terminé son tour de garde, Legolas, Elladan et lui sont toujours en première ligne, mais je n'ai pas envie d'attendre.
Aussi quelle idée de rêver de sa propre mort ?
Alors que je franchis le premier cercle formé par les soldats du Rohan, des murmures me parviennent.

– Je ne sais pas ce qu'ils ont ? fait un premier. Ils sont déjà pouilleux et voilà qu'ils partent uriner à tour de rôle.

Un discret rire lui répond.

– Ils ont dut se refiler un sale truc. Hors de question que je les approche.

Leurs moqueries me font sourire, ça fonctionne.
Je me sens de suite mieux.
Arrivée près de l'entrée du camp, je regarde le pauvre chêne qui trône seul face à la nuit. Il me fait tellement de peine. Soudain le garde le plus proche de la sortie se retourne et me fait signe. C'est un des soldats de l'armée de Théoden, je me rappelle pas son nom, peut-être ne me l'a t'il jamais donné, mais il était coincé derrière les barricades par les Uruk que j'ai réduit en cendre à Fort-le-Cor. Je le pense de confiance.

– Dame Isil, fait-il alors que je m'approche. Pouvez-vous voir ce qu'il y a au pied de l'arbre ?

– Vous avez vu quelque chose ? M'enquis-je.

– Non, mais les ombres sous l'arbre son trop dense, quelque chose pourrait s'y cacher sans peine, et c'est un bon point de repère pour l'ennemi.

Je comprends leur prudence. D'un geste, j'envoie Le Warg qui parcourt la distance en quelques secondes.

– Tout va bien, rassurez-vous.

Les Hommes acquiescent puis me remercient. J'hésite un instant à aller voir Elrohir, je ne veux pas le déranger, puis je décide de retourner à ma couche, il viendra me retrouver de toute façon. Je n'ai qu'à attendre.
Soupirant de mon impatience, je retourne vers le centre du camp. Je passe à nouveau devant les sentinelles qui continuent à discuter à voix basse.

– Je ne les aime pas, ce ne sont pas des personnes de confiance. Moi, je ne comptes pas sur eux, je dirais même que je m'en méfies autant que des Orques.

– Je partage la même impression, ce ne sont pas des combattants, tout juste des opportunistes.
On devrait les envoyer en premier ligne.

Ces soldats ne portent pas les mercenaires dans leurs cœurs, mais comment faire autrement ?
Ils sont détestable...
Les images de l'altercation entre Elrohir et Rutz me reviennent. Il veut me tuer et maintenant que la colère est passée, je dois avouer que je ne suis pas si sereine que ça. Certes, pas mal de personnes ont, à un moment où un autre, eut envie de me tuer mais lui il est dangereux, fourbe et vicieux.
J'ai tout intérêt à me méfier, puis il a osé s'en prendre à Elrohir, le narguer ouvertement, profitant de sa droiture et son self-contrôle.
Il mériterait que je tues sur le champ...
L'envie de passer à l'action n'avait jamais été aussi forte. Je repense à Aglaë, au mal qu'il a tenté de lui faire, et à celui qu'il a déjà fait.
Il n'est pas le seul Homme à se conduire ainsi envers les femmes mais je ne peux pas tous les punir, alors il paiera pour les autres.
Il ne paye rien pour attendre, Elrohir lui a lui-même dit, mais pourquoi attendre ?
J'arrive devant ma couche encore tiède mais j'hésite de plus belle. J'ai tellement envie d'aller le trouver, de le savoir hors d'état de nuire...
Je frissonne et je dois faire un effort pour contenir mon feu qui s'agite en moi.
Las, je me laisse tomber sur les couvertures. Je vais attendre sagement le retour d'Elrohir et on en décidera ensemble. Après le sermon que je lui ai fait, ça serait mal venu d'agir sans son consentement.
Je m'étire puis cherche une position agréable. J'en ai enfin trouvée une quand soudain Le Warg m'envoie des images et sa colère ravive la mienne : Rutz est sorti du camp, seul.
Je me pince la lèvre tant la tentation est forte.
Il fait nuit noire, tout le monde est tendu et lui, seul, dehors avec pour unique repère un arbre solitaire. L'hésitation et la tension me donnent des sueurs froides. Je pense sincèrement avoir changée mais il y a une chose immuable en moi, une chose qu'on ne pourra jamais m'ôter : je fais ce que j'ai à cœur de faire.
Sans un bruit, je me lève.
A pas de loup, je retourne à la sortie du camp. Je suis si concentrée que je n'entends même plus les plaintes murmurées des soldats.

– Je vais l'éloigner, par précaution, soufflé-je.

Je sors sous les regards des sentinelles qui n'ont pas le temps de me répondre et je vais rejoindre l'arbre. Du bout des doigts j'effleure son écorce et sa mélancolie me heurte. Il est vieux, seul et à l'agonie.

– Viens avec moi...


Usant de la partie la plus agréable de mon don, je l'aide à dénouer ses racines, à lâcher cette terre qu'il aime autant qu'il la haït. Il n'hésite pas vraiment, il n'en a plus la force. Il a besoin de se raccrocher à quelque chose et je représente cet espoir inattendu.
Lentement, bien plus que les arbres de ma forêt, il s'extirpe du sol puis rampe à mes côtés. On avance pas à pas, tâtonnant, cherchant un endroit meilleur.
Le chêne joue les difficiles mais finit par trouver son bonheur dans une terre plus fraîche et abrité des vents dominants.
Je n'en reviens pas de ce que je suis en train de faire. J'ai l'impression de me regarder en simple spectateur, je suis une autre Isil.
J'espère qu'Elrohir ne m'en voudra pas trop... Je ne peux pas laisser passer cette occasion, c'est peut-être la seule et unique.
Rongée par les remords, je m'adosse au chêne. Il est content et sa bienveillance est comme une baume sur mes angoisses.
Je sais que je ne suis pas parfaite. Je suis toujours en équilibre entre la lumière et les Ténèbres. Je penche tantôt d'un côté, tantôt de l'autre.
J'ai déjà tuée aussi. Des Orques, des Uruk-Hai, et aussi des humains. C'était sous le commandement de Saroumane mais cela ne change rien, ils sont morts de ma main.
Pourtant je ne me suis jamais considérée comme une meurtrière, je n'ai jamais tuée de sang froid.
Afin jusqu'à aujourd'hui...
La nuit est dense et j'entends au loin les remous de la rivière rendue vive par la rupture du barrage de Saroumane.
J'aime le son de l'eau ricochant et chantant contre les pierres, surtout quand je suis loin de ces eaux froides.
J'attends.
Je suis forte à ce jeu là, être une ombre dans les ombres. J'attends mon heure, l'heure où je devrais agir, celle où je vais définitivement déchirer mon innocence pour goûter l'affreux fruit du meurtre.
Mais qu'est-ce que je suis en train de faire ?
C'est pas moi ça...
Soudain un bruissement me tire de la litanie de mes pensées. Je me tends alors qu'une silhouette approche dans la nuit.
Tout contre le tronc, je suis invisible.
Soudain je le reconnais, et ça ne me plaît pas.

– Vous feriez mieux de partir.

La silhouette se tourne vers moi avant de répondre.

– Non. Je veux rester.

Elle s'approche à pas mesuré tandis que je reste immobile.

– Je sais ce que vous allez faire, et je veux être à vos côtés.

De mieux en mieux... pourtant j'hésite. Elrohir sait toucher mes points sensible. C'est tellement tentant même si je sais que je ne dois pas accepter.
Je vais pour répondre quand une autre silhouette approche. Elle est encore loin mais mes yeux d'Elfe et les plantes me permettent de la discerner sans mal.
Je quitte le tronc du chêne qui continue à m'envoyer sa bienveillance, cela créé un décalage en vue de ce que je m'apprête à faire. Je dépasse Elrohir sans un mot, et il se contente de me suivre du regard.
J'avance d'un pas sûr malgré mon cœur hésitant. Ma raison me cri de renoncer mais ma haine m'incite à continuer.
Soudain la lune perce l'épais manteau des nuages, m'éclairant comme un halo divin. Je regarde un instant la pâle lumière couler sur ma peau avant de me reconcentrer sur la silhouette qui approche.
Elle m'a vu, elle s'arrête. Sage décision.

– C'est un piège, peste une voix, son bien désagréable dans la plénitude de la nuit.

Je m'arrête à mon tour et la lune ne semble pas vouloir me lâcher.

– Vous avez fait bouger l'arbre pour me faire perdre mes repaires. Vous vouliez m'attirer dans ce traquenard !

– Je vous avais prévenu, répondis-je avec calme. Et je tiens mes promesses.

Je l'entends cracher avant de reprendre.

– Je ne me laisserai pas tuer si facilement.

Rutz tire son épée avant de brailler.

– Venez vous battre !

– Vous êtes pitoyable, soupiré-je.

– Et vous, vous n'êtes qu'un monstre, une erreur de la nature qui se pense mieux que les autres !

Je souris.

– Je ne prétends pas être meilleure, bien au contraire car tuer ne me dérange pas plus que ça.

Un rire moqueur s'élève dans la nuit.

– Vous allez me tuer ? Vous n'en êtes pas capable !

– Je dois avouer que je n'ai pas envie de me salir, pas pour une vermine dans votre genre.

Soudain il cri et s'élance vers moi. Je fais face tandis que sa silhouette d'homme se fait plus nette alors qu'il approche de la zone qu'illumine la douce lueur de la lune.
Soudain un bruit de course et un souffle rauque perturbent la nuit. L'Homme s'arrête alors qu'une ombre me dépasse et lui fonce dessus. J'imagine qu'il ne voit que l'éclat d'ambre de son regard...
Il tente alors de faire demi tour et de s'enfuir.

– Ça ne sert plus à rien... soufflé- je presque avec regret. Votre sort est scellé.

La bête bondit sur l'homme qui n'a même pas le temps de crier. Son crâne est brisé d'un coup de mâchoire.
La lune se retire alors.
C'est terminé.
J'en frissonne. Je n'ai rien ressenti, pas de honte, pas de peine ou de culpabilité. Rien...
Je me déteste. Je suis exactement ce que je refusais d'être.
Elrohir me dépasse alors et je tressaille tant je l'avais oubliée.

– Vous allez où ?

– Il faut se débarrasser du corps. Personne ne doit savoir.

Pragmatique...
Je me contente de hocher la tête tandis que la lune perce à nouveau le couvert des nuages. Elle dévoile alors Elrohir, le visage grave.
Je le rejoins, puis lentement je lui prends la main avant d'avancer vers Le Warg qui profite de son repas.
On vient de sceller notre couple dans le sang.
C'est horrible...



Fin du chapitre
Isil et Elrohir viennent d'éliminer Rutz.
Est-ce vraiment une bonne chose ? Tuer ainsi est-il vraiment sans conséquence ?
Isil ne vient-elle pas de commettre un acte qui risque de la plonger dans les Ténèbres ?

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