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1 - Au commencement


Je sais que je ne suis pas parfaite.
Je suis toujours en équilibre entre la lumières et les Ténèbres. Je penche tantôt d'un côté, tantôt de l'autre.
J'ai déjà tuée aussi. Des Orques, des Uruk-Hai, et aussi des humains. C'était sous le commandement de Saroumane mais cela ne change rien, ils sont morts de ma main.
Pourtant je ne suis jamais considérée comme une meurtrière, je n'ai jamais tuée de sang froid.
Afin jusqu'à aujourd'hui...

La nuit est dense. Je me tiens sous le couvert d'un antique chêne qui irradie de bienveillance, il se sent mieux ici. Au loin, j'entends les remous de la rivière rendue vive par la rupture du barrage et les pluies récentes. J'aime le son de l'eau ricochant et chantant contre les pierres.
J'attends.
Je suis une ombre dans la nuit, j'attends mon heure. L'heure où je devrais agir, celle où je vais définitivement déchirer mon innocence pour goûter l'affreux fruit du meurtre.
Un bruissement me tire de la litanie de mes pensées. Je me tends alors qu'une silhouette approche dans la nuit.
Tout contre le tronc, je suis invisible. Une ombre dans les ombres.
Soudain je le reconnais, et ça ne me plaît pas.

– Vous feriez mieux de partir.

La silhouette se tourne vers moi avant de répondre.

– Non. Je veux rester.

Elle s'approche à pas mesuré tandis que je reste immobile.

– Je sais ce que vous allez faire, et je veux être à vos côtés.

De mieux en mieux... pourtant j'hésite. C'est tellement tentant même si je sais que je ne dois pas accepter.
Je vais pour répondre quand une autre silhouette approche. Elle est encore loin mais mes yeux d'Elfe et les plantes me permettent de la discerner sans mal.
Je quitte le tronc du chêne qui continue à m'envoyer sa bienveillance, cela créé un décalage en vue de ce que je m'apprête à faire. Je dépasse la première silhouette sans un mot, et elle se contente de me suivre du regard.
J'avance d'un pas sûr malgré mon cœur hésitant. Ma raison me cri de renoncer mais ma haine m'incite à continuer.
Soudain la lune perce l'épais manteau des nuages, m'éclairant comme un halo divin. Je regarde un instant la pâle lumière couler sur ma peau avant de me reconcentrer sur la silhouette qui approche.
Elle m'a vu, elle s'arrête. Sage décision.

– C'est un piège, peste une voix, son bien désagréable dans la plénitude de la nuit.

Je m'arrête à mon tour et la lune ne semble pas vouloir me lâcher.

– Vous avez fait bouger l'arbre pour me faire perdre mes repaires. Vous vouliez m'attirer dans ce traquenard !

– Je vous avais prévenu, réponds-je avec calme. Et je tiens mes promesses.

Je l'entends cracher avant de reprendre.

– Je ne me laisserai pas tuer si facilement.

Il tire son épée avant de brailler.

– Venez vous battre !

– Vous êtes pitoyable, soupiré-je.

– Et vous, vous n'êtes qu'un monstre, une erreur de la nature qui se pense mieux que les autres !

Je souris.

– Je ne prétends pas être meilleure, bien au contraire car tuer ne me dérange pas plus que ça.

Un rire moqueur s'élève dans la nuit.

– Vous allez me tuer ? Vous n'en êtes pas capable !

– Je dois avouer que je n'ai pas envie de me salir, pas pour une vermine dans votre genre.

Soudain il cri et s'élance vers moi. Je fais face tandis que sa silhouette d'homme se fait plus nette alors qu'il approche de la zone qu'illumine la douce lueur de la lune.
Soudain un bruit de course et un souffle rauque perturbent la nuit. L'homme s'arrête alors qu'une ombre me dépasse et lui fonce dessus. J'imagine qu'il ne voit que l'éclat d'ambre de son regard...
Il tente alors de faire demi tour et de s'enfuir.

– Ça ne sert plus à rien... soufflé- je presque avec regret. Votre sort est scellé.

La bête bondit sur l'homme qui n'a même pas le temps de crier. Son crâne est brisé d'un coup de mâchoire.
La lune se retire alors.
C'est terminé.
J'en frissonne. Je n'ai rien ressenti, pas de honte, pas de peine ou de culpabilité. Rien...
Je me déteste. Je suis exactement ce que je refusais d'être.
Une silhouette me dépasse alors et je tressaille tant je l'avais oubliée.

– Vous allez où ?

– Il faut se débarrasser du corps. Personne ne doit savoir.

Pragmatique...
Je me contente de hocher la tête tandis que la lune perce à nouveau le couvert des nuages. Elle dévoile alors Elrohir, le visage grave.
Je le rejoins, puis lentement je lui prends la main avant d'avancer vers Le Warg qui profite de son repas.
On vient de sceller notre couple dans le sang.
C'est horrible...


*****


Quelques jours plus tôt

J'ai froid.
Pour être plus précise je subit l'humidité froide de mon environnement... Il faut dire qu'il ne c'est pas arrêté de pleuvoir depuis notre départ de Fangorn.
La pesanteur moite m'écœure et j'ajuste ma cape sur mes épaules avant de regarder autour de moi. Tout le monde est morose, comme le paysage qui nous entoure.
On est au pas car une bonne partie des femmes suivent leurs hommes jusqu'au dernier camp. Eowyn m'a expliqué que c'était là une coutume du Rohan mais je trouve ça bizarre.
Je ne comprends pas la nécessité de mettre en danger tant de personne désarmés... Ça me dépasse mais je ne dis rien.
J'ai quittée la belle armure que mon frère m'a offert pour remettre des vêtements plus adaptés à ces pluies de printemps comme ils disent. Chez moi « Printemps » rime avec douceur et sérénité, ici c'est pluie et boue.
Je soupire, projetant des gouttelettes d'eau devant moi. Legolas se retourne pour m'adresser un sourire moqueur mais se passe de commentaire. Il sait que ce n'est pas le moment de m'enquiquiner. Je me tourne pour épier Elrohir qui semble plongé dans ses pensées, complètement indifférent à ce qui l'entoure et à la pluie qui coule sur son visage.
Parfois, je l'envie vraiment...
Le bruit spongieux des pas des chevaux me donnent la nausée, le terrain est si boueux et glissant que marcher leur demande un effort. Je jette un regard à Symbel qui me suit dignement malgré le lourd chargement qu'on lui a sanglé sur le dos. Je déplore de le voir réduit en un simple cheval de bat mais lui est content de son sort.
Parfois, je l'envie aussi...
Soudain un cheval glisse. Il tente de rétablir son équilibre mais c'est peine perdu sur ce terrain et il chute entraînant son cavalier avec lui. Des gens accourent pour aider le soldat et sa monture tandis que nous, tête de file, on continue notre route.

– On perd du temps et des forces avec cette maudite pluie, peste Eomer juste devant.

– On ne peut rien contre les caprices de la nature, tempère Théoden avec calme. Ce n'est pas la meilleure saison pour prendre la route mais avons-nous le choix ?

Eomer soupire mais ne répond pas. Si il y a bien une chose que nous n'avons pas, c'est le choix.
Je réajuste encore ma cape quand soudain je suis ballottée dans tous les sens par Équinoxe qui se secoue sans ménagement, m'arrosant au passage. Je resserre ma prise sur les rênes pour lui signifier mon mécontentement mais cet idiot redresse brusquement la tête m'envoyant sa crinière dégoulinant d'eau en pleine figure.

– T'arrêtes tes bêtises ! Grondé-je en m'essuyant le visage.

J'entends un léger rire et je vois qu'Elrohir me regarde. Je lui sourire non sans parvenir à m'empêcher de rougir. Cette proximité et cette distance que l'on garde entre nous en public me met encore mal à l'aise.

– Combien de jours de marche il nous reste ? Demande alors Gimli en selle derrière Legolas.

– Bien cinq jours encore, soupire Eomer. Si on n erencontre rien sur la route. Je crains les risques d'une charge sur un tel terrain.

– Il n'y a pas de raison que l'emplacement du dernier camp soit occupé, répond Théoden, le regard au loin. Nous verrons bien sur place.

Je me tourne en direction du Gondor. J'aimerai voir le royaume dont on longe les terrains mais les nuages sont trop bas pour que je vois ne serait-ce que l'horizon. Mon cœur se serre alors.

– J'espère que ça va pour Gandalf, soupiré-je.

– Ne vous inquiétez pas pour lui, fait Aragorn avec douceur. C'est un magicien après tout.

– Alors je m'inquiète pour Pippin...

Aragorn m'adresse un sourire avant de hausser les épaules. Il n'en sait pas plus que moi mais il sait mieux dissimuler son angoisse.
Incapable de tenir en place, je me retourne pour essayer de voir Merry. Les autres ont bien tentés de le convaincre de rester à Edoras par laquelle on est passé pour récupérer une bonne partie du convoi mais rien n'y a fait. Le Hobbit est venu avec nous. Je crois qu'Aragorn a dans l'idée de le laisser au dernier camp, loin des combats, mais je doute qu'il y parvienne.
Merry ira sur le champ de bataille avec ou sans son aide.
Je cherche le jeune Hobbit du regard dans la foule, mais malgré la hauteur que me procure Équinoxe, je ne parviens pas à le trouver. J'espère que ça va pour lui.
Équinoxe m'envoie alors son mécontentement, je le déstabilise à me tordre ainsi. Je vais pour me remettre bien en selle quand je perçois du mouvement sur les collines au loin. Surprise puis alertée, je me dresse sur mes étriers surprenant Équinoxe qui hennit, agitant les chevaux alentours.

– Que se passe t'il ? S'enquit Eomer.

J'en sais trop rien mais par précaution je décide d'y envoyer Le Warg. Il jaillit de sous Équinoxe et court jusqu'aux collines. Legolas le suit alors puis les jumeaux en font de même. Ils ont confiance en moi.

– J'ai vu du mouvement sur les collines, expliqué-je en me remettant en selle.

Elle est mouillée et je grimace, puis je talonne Équinoxe qui sort du convoi. Il trotte et rattrape les autres sans difficultés. Ils ne sont guère allé loin, Le Warg s'étant arrêté en bas de la colline. Il se tourne vers moi et m'envoie la raison de son arrêt.

– Ça sent l'Orque, pesté-je.

Eomer, qui m'a suivit, siffle et aussitôt des cavaliers partent à l'assaut de la colline. Les chevaux peinent à monter mais la détermination des Hommes les poussent en avant. Je frémis en reconnaissant le garde. Je le fixe, espérant de tout cœur qu'il meure. Il ne mérite pas de vivre, il ne devrait pas avoir le droit d'exister. ..
Soudain Elrohir se plante devant moi. Surprise, je le dévisage avant de comprendre : il veut que je reste calme. Que je me tienne tranquille.
Il croit quoi ? Que je vais le charger et le tuer comme ça.
Je lui souris, lui assurant que j'ai l'intention de rester sage puis je vais rejoindre le convoi qui continue sa lente progression.
Notre lente marche vers l'inconnu.



Fin du chapitre

Une petite mise en bouche qui commence dans la noirceur.
Mais comment Isil va t'elle en arriver là ?

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