Nous allions fêter cela à un restaurant, avec mes parents, Délia et le professeur Chen. Je n'étais pas descendu de mon nuage de toute la journée oubliant d'aller voir le match, et la victoire, d'Alice. Je faisais toutes mes actions machinalement, perdu dans mes pensées. Je n'en revenais pas d'être en final, et je ne pus décrocher de toute la soirée un sourire narquois. Nous rentrions tard ce soir, et je me retrouvai seul, tous mes Pokemons étant en soin à l'infirmerie du centre Pokemon. Je me sentis seul, j'aurai voulu venir fêter avec eux notre victoire, mais ils avaient beaucoup donné de leurs personnes et devaient maintenant se reposer. Ce soir-là, je ne trouvai pas le sommeil. Il n'était pas rare de dormir seul le soir après avoir donné mes Pokemons à une infirmière Joëlle, mais ce soir-là était différent, et je sentis que j'avais besoin d'eux, pour une raison que j'ignore. Je sortis donc en pleine nuit, traversant la ville dans la nuit noire. En arrivant au centre, je trouvai naturellement porte close, mais j'eus la surprise de voir l'infirmière travailler aussi tard. Elle jetait les poubelles en sortant d'une porte dérobée au centre, et me reconnu dans la rue :
« Yves, que fais-tu ici ?
- Je voulais juste voir mes Pokemons, je suis pressé de les revoir après mon match. »

Elle m'indiqua avec son index de la suivre dans le centre. L'endroit était faiblement éclairé, et vide, aucun dresseur n'y dormait, interdiction faite pendant les jeux. Je vis des Leveinards s'activer dans les autres salles que je croisais, et l'infirmière me mena vers une grande salle de repos. Mes six Pokemons dormaient tranquillement, ronflant parfois. Je fondais de bonheur en les voyant ainsi, tous dormaient dans une position mignonne. Je ne pus m'empêcher de tous les embrasser, avant de les quitter, et de remercier Joëlle pour se privilège.
Le lendemain, je fus le premier au porte du centre, à son ouverture. Je me précipitai dans la chambre pour revoir mes Pokemons, qui ne se doutaient pas qu'ils avaient eut une visite pendant la nuit. Ils commençaient à se réveiller, mirent un peu de temps pour me reconnaître, mais n'hésitèrent pas en me voyant à me sauter dessus. Je fus écraser par des kilos de tendresses et d'amours, et apparement, tous s'étaient vite remis de leurs matchs.
« Ils vont tous mieux, me confirma Joëlle. Tu as encore deux jours avant ta finale, ils seront prêt d'ici là.
- Merci ! »

Toute la troupe sortirent du centre, laissant pantois les dresseurs qui y rentraient, et les passant dehors. Je m'attirai les touristes, qui me demandaient des autographes et des photos, demandant même des autographes de mes Pokemons. Je voulus dédier cette journée à mes Pokemons, que ce soit à eux d'être au centre de l'attention. Je leurs donnais ensuite quelques chose d'exceptionnel : je leurs donnai la journée de libre, à faire ce qu'ils voulaient, à condition de revenir à la chambre d'hôtel avant le couché du soleil. Draco prit son envol, Cara profita des points d'eau artificiels de la ville, Kadabra s'évapora, mais pas loin, puisque je le retrouvai quelques heures plus tard à méditer dans ma chambre. Machopeur fut aussi attiré par l'hôtel, je le retrouvai à la salle de sport à faire ce qu'il aime le plus, en compagnie de Tartard, et seul Metamorph ne voulait qu'une chose : moi, ou plutôt, la partie haute de mon corps. Pendant ce temps, je retrouvai mes parents à la terrasse d'un café :
« Yves, tu es matinal aujourd'hui, me fit constater mon père.
- J'ai voulu récupérer mes Pokemons ce matin, je les ai libéré pour la journée, à part un qui aime bien mes épaules, je répondis en caressant les bords de Metamorph
- À propos de cela, continua mon père, j'ai appris que l'enquête de la Silph Sarl a été classé sans suite, ils n'ont jamais retrouvé les Pokemons volées. »

Il me fit un clin d'œil complice, puis reprit une gorgé de café.
« Le président est très impressionné, il pense que tu as toutes tes chances pour la finale.
- On verra comment cela se fera. Ça sera dans le grand stade encore une fois ?
- Oui, et non, cela dépendra de la petite finale entre les perdants des demi, m'expliqua-t'il. Après la petite finale, le gagnant va tirer au hasard le type de terrain de la finale. Ce sont les quatre types des phases préparatoires, plus le terrain neutre des phases finales. Vous le saurez la veille de votre match. »

Il m'expliqua encore deux ou trois choses à savoir, puis nous quittions la table pour faire un peu de tourisme. Après le déjeuner, je retournai à la chambre, où je vis effectivement les deux Pokemons en muscles se défouler, et Kadabra flotter dans les airs, en tailleur, tel un moine tibétain. Je tuai le temps comme je pouvais, de toute façon, il n'y avait pas de match aujourd'hui.
Le soir venu, le soleil étant encore à bonne hauteur, je sortis dehors pour aller voir Sacha pour une fois, un peu perdu dans mes pensés quand je bousculai par inadvertance une personne. Je me précipitai pour la relever.
« Excuses-moi, j'espère que je ne t'ai pas fais mal.
- Non, ça va ! »

Je constatai alors que la fille que j'avais bousculé était Alice, la finaliste que je devrais battre. Elle savait qui j'étais aussi, ce qui entraina un moment de silence gênant, où chacun réfléchissait les actions à faire et les paroles à dire.
« Tu veux que te paye un soda pour me faire pardonner, je me lançai.
- Non, ce n'est pas grave tu n'as pas a t'excuser.
- Alors, je te l'offre pour notre victoire en finale.
- Je veux bien alors, elle accepta.»

Nous trouvions rapidement un bistrot où nous restaurer, et nous fîmes connaissance, timidement. Nous parlions de nos expériences, de nos Pokemons, et me révéla qu'elle était contente de pouvoir se battre avec une personne de la famille Braudet. Et c'est à ce moment-là précise que mes parents me repèrent à 500 mètres. Ils ne se gênèrent pas de s'incruster à notre table, et à discuter avec Alice, qui se demandaient si c'était une ruse de ma part pour l'intimider. Mes parents pouvaient être un peu trop direct, et cela faisait peur parfois. Je mis fin alors à la conversation, et je déclarai :
« Alice, tu n'avais pas des Pokemons à récupérer au centre ? »

J'appuyais mes propos avec un regard qui lui fit tout de suite comprendre l'utilité du mensonge.
« C'est vrai qu'il faut que j'aille les récupérer. Je te souhaite bon courage pour la suite, Yves !
- Merci, à toi aussi. »

Elle se leva et s'en alla, rassuré. J'eus pour la part un interrogatoire et des allusions de prétendu affinité avec Alice de la part de mes parents, qu'ils me rappelait aussi que j'aimais aussi Christine. Ce soir-là, mes parents étaient irritant, même si c'était juste pour savoir. Je gagnai rapidement ma chambre les laissant en amoureux, où je pus retrouver tous mes Pokemons au complet.
Le lendemain, j'assistai à la petite finale, pour déterminé la troisième place. Ce fut mon adversaire, Sophie qui l'emporta, et qui tira une boule dans un grand récipient de verre. Elle choisit le terrain eau. Alors, on évacua le terrain de toutes personnes encore présentes, et le terrain neutre se retira sur le coté, sous les gradins, pour laisser place à une grande piscine comme le stade des matchs eau. J'avais maintenant la possibilité d'utiliser Locklass,...
Le professeur Chen étant absent, ce fut son Système Automatique de Gestion des Pokeballs qui prit sa place de l'autre côté du videophone, appelé sommairement SAGP. Je choisis sur l'écran de sélection Locklass, et j'envoyai Machopeur, celui qui serait le moins à l'aise avec l'eau entre mes Pokemons. Ce sera mon seul changement, et j'espérai qu'il soit le bon.
Le jour suivant, le soir. J'étais resté toute la journée dans ma chambre, à me concentrer. J'avais mes six Pokeballs à ma ceinture, les six balles de mon revolver. Je me crus en plein far-west, un face-à-face de bandits, qui avaient le revolver à porté de mains. Il faudra être précis, il faudra être rapide, il faudra faire mal, c'est le seul moyen de gagner entre les deux meilleurs dresseurs de la ligue. J'attendis dans le long couloir qui menait vers le stade, entendant la foule, Richie et Sparky à mes côtés. Sparky vint spontanément sur mes cheveux, comme pour me rassurer. La tension était à son comble, en sortant de ce stade dans une heure, je serai peut-être le meilleur dresseur de la région.
« Ça va, me demanda Richie
- Oui, je pense. Je suis juste stressé. »

Puis, j'entendis le commentateur :
« Bonsoir à tous, cher public ! Voilà l'aboutissement de deux semaines acharnées de compétitions, deux semaines, où plus d'une centaines des meilleurs dresseurs de la région ont répondu présent. Et de cette centaine de dresseurs, deux sortent du lot, et vont s'affronter. Ce soir, il ne peut en rester qu'un, le champion de la ligue Pokemon»

Le public criait de plus belle
« D'un côté, nous avons le dresseur qui participe pour la première fois, mais qui a rejoint la finale avec panache. Il est issu d'une grande lignée de dresseurs Pokemon. Veilliez acclamer comme il se doit Yves Braudet, du Bourg Palette ! »

Je commençai à bouger, épaulé par Richie. Je fus saisi en entendant la foule acclamer mon nom. Je pris place sur le promontoire, qui s'éleva de quelques centimètres.
« À ma droite, une dresseuse plein de talent, qui a su se défaire de tous ses adversaires. Elle participe pour la seconde fois, après un échec au tour préliminaire la saison passée. Veuillez crier pour Alice Greatland ! »

Alice s'avança vers sa plateforme, et se mit à ma hauteur. Nous nous échangions un regard, le même, de stress, d'excitation, de respect envers l'adverse. L'arbitre leva ses drapeaux, et déclara :
« Ceci est la finale de la ligue indigo. Cela sera un match à six contre six, pas de temps limite. Veuillez préparer votre premier Pokemon pour le combat, et au top du président, de les envoyer sur le terrain. Tenez-vous prêt ! »