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11 Août

Sa main glisse sous mon tee-shirt pour venir caresser ma peau, sa jambe s'entrelace entre les miennes et son nez frotte contre mon cou, son souffle percutant ma chair. Rouge d'embarras, je me tortille du mieux que je le peux en sentant cette chaleur caractéristique naître dans mon bas-ventre, s'additionnant avec celle que nous procure le climat espagnol.

— Arrête..., je grommelle en tentant de m'éclipser.

— Je veux dormir comme ça, geint-il en embrassant ma nuque.

Un frisson remonte le long de mon échine et je garde à grande peine mon calme. Je n'appelle pas ce qu'il est en train de faire, dormir. J'attrape son poignet que je repousse pour la millième fois et roule de l'autre côté du lit. Agacé, il dit :

— Aïdan !

— Il fait chaud, je réponds en me départissant du drap qui nous recouvrait, cherchant un peu d'air frais pour rafraîchir toute cette folie qui me prend.

— Mais je veux dormir en te tenant.

Je souris légèrement, trouvant qu'il agit comme un petit enfant à qui l'on aurait confisqué son jouet fétiche. Moi, en l'occurrence.

— Je vais suer si tu me touches, je réponds en sachant que même en dormant ainsi je risque d'être tout collant au réveil.

— Je m'en fiche.

— Pas moi !

Ne se préoccupant pas de mes états d'âmes, il me ramène contre lui et m'emprisonne de ses bras. Je me débats quelques minutes, mais abandonne rapidement en comprenant qu'il ne changera pas d'avis.

Plus têtue que lui, tu meurs ! je songe avec un rictus agacé. Ramenant l'oreiller sous ma tête, je me résigne à fermer les yeux pour dormir quand sa main glisse contre mon torse, s'amusant avec mon téton. Je creuse le ventre et sent mon estomac se nouer tandis que ma respiration se coupe. Chuchotant comme si quiconque pouvait nous entendre, je râle :

— Qu'est-ce que tu fais ?!

— Rien, dit-il innocemment sans pour autant s'arrêter.

Son nez caresse ma nuque avant que ses dents ne viennent mordiller ma peau, y laissant une empreinte rouge. Je gémis de douleur avant de lui donner un coup de coude dans l'abdomen, mais bien que cela le fasse reculer, il ne s'arrête pas. Son autre main glisse sur ma hanche alors qu'il embrasse mon cou et je me crispe quand ses doigts se referment sur la bosse visible à travers mon caleçon. Putain ! Je le déteste, je songe en me tortillant.

Mauvaise idée.

Cela ne fait qu'empirer ce qu'il me fait ressentir. Ses doigts jouent avec mon érection et je sens son sourire contre ma peau.

— Arrête, je lui dis, l'esprit embrumé.

La fatigue de la journée semble pratiquement s'envoler sous ses caresses. Je suis électrisé alors qu'il ne fait que commencer.

— Tu ne le veux vraiment pas ? susurre-t-il au creux de mon oreille.

Je frisonne tandis qu'il passe sa main sous le tissu de mon sous-vêtements, saisissant ma verge d'une poigne ferme. Je lâche un glapissement avant de me plaquer une main contre la bouche. Je déteste vraiment celui que je deviens quand il me touche. C'est tellement gênant ! Son index et son pouce joue avec mes tétons, les rendent dur alors que son autre main fait des vas-et-vient autour de mon sexe. La respiration plus hachée, j'essaye de garder un semblant de dignité, mais c'est compliqué lorsque je suis attisé de partout.

Ses lèvres dévorent chaque bout de peau à découvert, je le sens laisser des suçons çà et là comme pour notifier au monde entier que je lui appartiens - et cela ne m'étonnerais même pas de savoir qu'il en a eu l'idée après que cette inconnue m'ait abordé -, ses mains caressent langoureusement mon corps pour me réchauffer, pour me titiller et son érection colle mes fesses.

— A..., je souffle avant de bafouiller, Alex... a-arrête...

— Si tu veux vraiment que j'arrête, enlève ma main, répond-il en mordant mon oreille, m'arrachant un autre soupir.

Ses doigts glissent sur l'élastique de mon boxer et il l'enlève doucement ce qui lui offre un accès plus facile à mon sexe. Je m'apprête à parler quand il insère deux doigts dans ma bouche pour me faire taire.

J'ai l'impression que chaque fois que ses doigts remontent le long de ma hampe avant de venir percuter mes bourses, un millier de décharges électriques parcourt mon corps. Chaque geste qu'il effectue m'envoie dans un monde cotonneux où seul le mot désir y réside.

Soudain, je sens quelque chose de chaud contre mes fesses et je panique légèrement quand celle-ci vient effleurer mes boules. Je baisse la tête pour observer ce qu'il fait et suffoque pratiquement en apercevant son propre pénis se frotter entre mes jambes.

— Qu'est-ce..., je bouge ma langue afin de parler, mais je ne fais qu'humidifier ses doigts.

J'écarte sa main et bloque mon souffle quand son sexe vient frôler le mien. Un frisson s'empare de moi et il me faut quelques secondes pour me reconnecter à la réalité.

— Arrête... qu'est-ce que tu fais ?! je demande, la respiration ébranlée.

Sa main continue de jouer avec mon sexe, son pouce titillant ma fente par moment. Ses lèvres échouent dans mon cou avant qu'il ne tourne ma tête dans sa direction, du bout de ses doigts. Sa langue vient alors s'enrouler autour de la mienne tandis qu'il continue de me branler, reculant et percutant mon postérieur dans un même rythme, nos deux verges entrant en collision.

Essoufflé, j'inspire quand il s'écarte alors qu'il repars à l'assaut de ma bouche, déterminé à me faire taire. Je gémis contre sa bouche et serre les jambes quand une autre vague de plaisir m'envahit. Une de ses mains écarte mes cuisses avant qu'il ne viennes coller nos deux phallus entre eux.

— Aide-moi..., souffle-t-il après m'avoir embrassé comme un fou.

— J... tu veux que je fasses quoi ?! je demande sur un ton que je voudrais excédé, mais qui se révèle plutôt faible tant je tremble sous ses doigts.

Il dirige ma main vers nos deux sexes et nous continuons de nous masturber, ses dents se plantant dans la chair de mon épaule. Je gémis un peu plus et quand je vois venir l'orgasme, je tente de le prévenir.

— Je vais... Alex, j...

Mes muscles se crispent en même temps que les siens et nous jouissons devant nous. Essoufflé, je regarde d'un air absent la semence qui s'étale sur le drap et souris en sentant le souffle de mon petit ami contre ma peau. Une fois remis de ses esprits, Alex lèche mon épaule en s'excusant d'avoir mordu aussi fort.

— T'es un sauvage, tu le sais ça ?

Il rit et s'empare de mouchoirs pour que nous nous nettoyons. Toujours un peu embarrassé une fois que nous l'avons fais, j'évite son regard et m'empresse de remettre mon caleçon. On enlève le drap pour la nuit et je viens replonger sur le lit, fatigué.

Alex me colle à lui après m'avoir arraché un baiser et garde ses mains nouées sur mon estomac.

— On peut dormir ou tu vas encore... ?

Je ne termine pas ma phrase, mais le sous-entendus y est bien présent. Il dépose un baiser contre ma peau et dépose son menton dans le creux de mon cou.

— Te toucher, Aïdan. Tu peux le dire, ce n'est pas un mot interdit.

Je rougis et remercie l'obscurité de la chambre de cacher ma gêne.

— Ferme-là et dort, j'intime.

Il rit et récupère mon menton avant de déposer un chaste baiser sur mes lèvres.

— Bonne nuit, mon ange...

Je rougis un peu, grogne quelque chose d'inintelligible et ferme les yeux dans l'espoir que le sommeil vienne me récupérer rapidement.


















Marchant main dans la main dans le parc Güell, j'observe les mosaïques avec intérêt, mon smartphone à la main quand j'en trouve d'assez belle pour les immortaliser. Alex a récupérer un prospectus à l'entrée qui explique l'histoire de ce jardin public, mais je ne suis pas certain qu'il parvienne à le déchiffrer.

— Il a été commandé en mille neuf cent par Eusebi Güell qui était un riche noble de Barcelone à Antoni Gaudí. Artiste, du coup. L'architecture a été inspiré par la nature. Avec ce concept, il voulait exprimer l'omniprésence de la volonté divine dans ce parc. Il voulait recréer le style typique des quartiers résidentiels britanniques d'où le nom anglais "Park".

Je lui jette un regard surpris et observe par dessus le prospectus avant de sourire narquoisement en constatant qu'il a utilisé Google traduction.

— J'ai cru, pendant un instant, que tu étais vraiment un génie.

— Je t'emmerde Aïdan, réplique-t-il en me pinçant les côtes. Estime-toi heureux d'avoir un petit ami qui possède un cerveau. Ça rattrape tes défaillances.

Je fronce les sourcils et son sourire s'évanouit peu à peu avant qu'il ne s'excuse, nous stoppant dans notre marche.

— C'était une blague Aïdan.

— Je sais, pas besoin de t'excuser, je répond d'un ton désinvolte.

— Arrête, je vois bien que je t'ai vexé.

Il semble vraiment avoir pris à cœur ce que je lui ai la veille et ce fait me permet d'esquisser un sourire. J'effectue une pression sur sa main et l'oblige à répondre notre route.

— Je m'en fiche Alex.

— C'est ça et...

— Je t'ai dis que je m'en moquais ! je coupe en levant les yeux au ciel. Je me demandes seulement si ton si génial cerveau peut nous trouver cette foutue salamandre parce que je suis en train de fondre au soleil.

Il plisse les yeux comme pour m'analyser, puis finis par passer outre. On s'arrête sous un arbre tandis qu'il déplie le plan, essayant de nous repérer. On refait lentement le chemin du bout de notre index avant de trouver la statue qui n'est qu'à quelques mètres.

Je reste fasciné devant la salamandre lorsque nous arrivons en face d'elle. Sur un socle entre les escaliers, elle est faite de différentes nuances de bleus, d'orange, de vert et de jaune, ouvrant sa gueule vers nous alors que ses pattes sont incrustées sur les rebords.

Je sors mon téléphone et en prend une photo avant qu'Alex ne m'agrippe pour que l'on prenne un selfie. Je fais la tête quelques secondes, histoire de le faire mariner, mais finis par sourire face à l'appareil. Il contemple les photos afin de déterminer si nous devons en reprendre et j'observe les touristes qui s'arrêtent pour immortaliser le paysage à travers leur smartphone. Finalement, nous ne sommes plus vraiment capable d'apprécier la beauté des yeux sans avoir le réflexe vicieux d'en garder un souvenir.

— On en refait une ? me demande-t-il bien qu'il tende déjà le bras devant nous.

— T'en as fais je sais pas combien depuis qu'on est arrivé, je râle tout en me positionnant dans le cadre. Tu peux pas arrêter deux secondes ?

— Je veux des souvenirs, est-ce mal ?

— Non, mais plutôt que de prendre tout et n'importe quoi en photo, tu peux aussi profiter, je répond en souriant à l'appareil.

Dans le reflet de l'écran, je le vois se tourner vers moi et froncer les sourcils, son souffle chaud échouant contre mon oreille.

— T'es en train de dire que tu es « n'importe quoi » ? Et je profite, babe.

Je lève les yeux au ciel et soupire avant de lui attraper le menton afin de le diriger en direction de l'appareil. Il sourit narquoisement et me dit avant d'appuyer sur le bouton :

— Ne fais pas de sourire forcé, c'est moche.

Je prend un air offusqué et le réprimande en sachant que le cliché sera gâché.

— C'est toi qui m'oblige à prendre cinquante mille photos ! J'ai mal aux zygomatiques à force de sourire.

— C'est parce que ce n'est pas naturel, réplique-t-il en sautant à terre.

Je le foudroie du regard, mais il se contente d'un sourire provoquant tout en me tendant la main. Je le rejoins et la lui attrape avant de mordre sa paume et de m'enfuir en entendant son cri de douleur.

— Aïdan ! Petit con.

— Moi aussi j't'aime ! je ris en collant ma main à ma bouche avant d'envoyer un bisous dans l'air, fuyant à toute jambe.

Je sais que je ne lui ai pas dit clairement « je t'aime », mais mon cœur bat tout de même la chamade alors que mes joues rougissent. Heureusement, il fait chaud et je cours, il pensera donc que je me suis un peu trop dépensé et que mon corps l'exprime ainsi. En collant les mots entre eux, je le fais passer pour une simple blague et cela m'empêche ainsi de le lui avouer, mais il va bien falloir - un jour - que je me jette à l'eau. Même si cela me paralyse.

Escaladant des escaliers, je m'arrête devant une fontaine à la tête de dragon, m'y appuyant pour retrouver mon souffle. La respiration saccadée et dégoulinant de sueur, j'essuie maladroitement l'eau salée qui s'échappe de mes pores tout en observant mon petit ami gravir les marches au ralentis. La chaleur nous endort autant l'un que l'autre. Il s'arrête à côté de moi en reprenant son souffle et s'asperge le visage grâce à l'eau avant de m'éclabousser. Je ne proteste même pas tant cela me rafraîchis l'espace de quelques secondes.

On se repose prêt de la fontaine sans émettre le moindre son. Ce silence n'a rien de gênant, au contraire. C'est comme si nous n'avions pas besoin de mots pour nous comprendre. Je n'aurais pas cru que passer une semaine avec lui sans obligations, sans présence autre que la nôtre serait aussi agréable. J'ai l'impression d'être dans un autre monde. Un univers qui n'appartient qu'à nous.

Ses doigts viennent jouer avec les miens et je lui souris légèrement avant de contempler l'horizon, enlevant mon bob pour m'éventer avec.

— Tu transpire des cheveux, me fait-il remarquer.

Je rougis et le fusille du regard, me demandant pourquoi il est obligé de mentionner ce fait. Cela est déjà assez gênant en soit.

— Je sais, je réplique.

— T'es gêné ? C'est bon, c'est normal. Tout être humain transpire, se moque-t-il.

— Ferme-là, Einstein. On y vas.

Il rit légèrement et m'emboîte le pas, nouant son auriculaire au mien. J'observe nos deux doigts liés et m'attarde sur le sourire renversant qu'il m'envoie. Je rougis et détourne le regard, descendant les allées pour quitter ce lieu.

On prend les transports en commun pour retourner dans notre rue, mais désireux de ne pas s'enfermer dans l'appartement alors que les températures commencent doucement à baisser, nous optons pour un restaurant. Mon ventre gargouille et je rougis devant les serveur qui sourit.

Nous prenons place en terrasse et je remercie silencieusement le propriétaire d'avoir installé des parasols un peu partout. J'enlève mon couvre-chef, ébouriffe mes cheveux dans le but d'enlever cette sensation de poisseur et me saisit de la carte avant de la contempler avec effarement.

— Euh... c'est en espagnol, je fais remarquer.

Alex feuillette le menu et grimace avant de sortir son smartphone.

— Ils ont pas mis d'anglais à la fin. On va devoir utiliser Google !

— Ça va prendre quinze ans de tout écrire, je me plains.

— Mais non, regarde.

Il m'indique l'application qu'il a téléchargé hier soir et sélectionne le mode photo. En positionnant correctement l'appareil et en surlignant les mots que l'on souhaite traduire, le traducteur fait cela tout seul à condition qu'il y ait internet.

Je jette mon dévolu sur des empenadas, ces feuilletés sous formes de chaussons farcit à la viande, à la pomme de terre et à l'œuf qui me donnent l'eau à la bouche. Alex se décide pour un plat de patatas bravas qui ne consiste qu'en de simple pomme de terres coupées en cubes ou frites, assaisonnées de gousse d'ail et de sauce brava.

J'attends en me servant de l'eau, désaltérant mon petit corps qui réclame sa portion de la journée.

— Tu avais déjà voyagé dans un autre pays ? demande-t-il en portant son propre verre à sa bouche.

— Non. On partait en vacances qu'en France. La Bretagne... la Vendée... et toi ?

— Pas vraiment. Nos vacances se résumaient à prier... je ne sais pas si je peux appeler les réunions religieuses des vacances.

Je grimace en imaginant des inconnus former un cercle dans une pièce fermée, priant toute la journée. Je suppose que mon image est bien loin de la réalité, mais je suis ravis de ne pas avoir une mère aussi croyante.

— De toute façon, je travaille pendant les vacances maintenant, donc...

Il laisse flotter dans l'air la fin de sa phrase et je ne relève pas. Je sais qu'il a demandé ce mois de congé à son patron parce qu'il n'a jamais prit une seule vacances depuis qu'il a commencé. Ce dernier le lui a octroyé, étant donné qu'il avait fait pas mal d'heure supplémentaires tout en étant efficace et consciencieux. Il doit être ravis de pouvoir jouir d'un certain repos.

— D'ailleurs... en parlant de vacances... tu veux toujours venir avec nous dans le sud ?

— Bien sûr Aïdan, répond-il aussitôt. Deux semaines avec toi, ça ne se refusent pas !

Je souris légèrement et secoue la tête devant tant d'énergie. Le serveur revient et dépose nos assiettes devant nous, l'odeur titillant mes narines. Je me lèche les babines et commence déjà découper mes empenadas.

— Ça a l'air bon, ton truc.

— Hum.

J'engloutis la première bouchée et hoche vigoureusement la tête quand le goût salé éclate dans ma bouche. Je prend soin de déguster mon repas, l'observant souffler sur ses patates.

— Tu veux goûter ? me demande-t-il en tendant sa fourchette.

Je rougis légèrement à l'idée que l'on nous voit manger comme cela et secoue la tête de gauche à droite.

— Non, ton truc est hyper épicé.

Il esquisse un sourire en coin et gobe sa portion avant de s'attaquer à la suivante. Au bout d'un moment, il me vole un morceau que j'étais en train de couper et se lèche les lèvres une fois en bouche.

— C'est super bon ce que tu as pris ! s'exclame-t-il en rapprochant sa fourchette une seconde fois.

Je tape dessus de mon instrument et le prévient silencieusement de ne pas recommencer. Joueur, il tente de m'en voler un autre morceau, mais je finis par lui donner un coup de pied dans le tibias, histoire de le faire cesser son petit manège. Il grimace et vient se masser la jambe avant de se plaindre :

— Tu m'as fais trop mal.

— Désolé..., mais c'est ma nourriture.

Il arque un sourcil et rit avant de répliquer sur un ton malicieux :

— T'es pas très partageur.

— Je ne pioche pas dans ton assiette donc fais en de même. Goûter, ça ne veut pas dire tout prendre !

— Mais c'est juste meilleur quand ça vient de toi.

Je lui lance un regard étrange avant de soupirer. Je prend une bouchée de mon feuilleté et rétorque tout en le pointant du bout de ma fourchette :

— T'es hyper ringard comme mec.

— Ou juste hyper amoureux, réplique-t-il avec un sourire satisfait.

Je rougis sur le champs et décide d'ignorer sa remarque en me plongeant dans la dégustation de mon repas. Excellent empenadas.

— Pourquoi t'as eu l'idée de l'Espagne ? Et pas d'un autre pays ?

Je hausse les épaules en guise de réponse et finit par ouvrir la bouche en apercevant son regard insistant.

— J'en sais rien... je voulais partir en vacances et c'était un peu la destination cliché avec la plage, le soleil et tout...

— Pourtant tu n'aimes pas l'été.

— C'est vrai, parce qu'il fait trop chaud, je capitule avant de planter mes iris dans les siens si profond. Mais je voulais juste passer du temps avec toi.

— Dis plutôt que tu voulais me mater en maillot de bain, réplique-t-il avec un clin d'œil.

Je rougis légèrement et vient me racler le fond de la gorge dans l'espoir vain que ma gêne s'en aille.

— C'est plutôt l'inverse, je rétorque en cherchant le peu d'assurance que j'ai.

Il ricane et hausse les épaules, non sans démentir. Ce qui ne fait que rendre mon visage un peu plus cramoisie.

— Oh ! je m'exclame en me souvenant de quelque chose. Il y aura aussi Jacques avec nous finalement. Pour la semaine pro.

Ses sourcils se froncent et j'aperçois, l'espace de quelques minutes, le mécontentement se peindre sur son visage.

— Pourquoi ? me demande-t-il, presque agressif.

J'arque un sourcil devant son comportement, mais décide de ne pas m'y attarder. Je suppose que l'on a tous des gens que l'on apprécie plus ou moins. Se connaissent-ils ?

— Nathan l'a invité, je répond en haussant les épaules.

— Mais il n'est le petit ami de personne.

Je hoche la tête tout aussi perdu que lui. Je sais que le châtain l'a invité en tant qu'amis, mais la possibilité que ce soit lui qui lui fasses se poser toutes ces questions me turlupinent. Curieux, je demande :

— Tu connais Jacques ?

— Non, répond-il sèchement.

J'ouvre la bouche puis la referme lentement, comprenant que je m'engage sur un terrain glissant. Je ne comprends pas la source de sa colère, mais il semble ne pas vouloir en dire davantage puisqu'il change de sujet.

— Ça te dirais d'aller au zoo demain ?

— Euh... ouais, mais c'est pas trop cher ?

— Ça va, les prix sont raisonnables.

Il me fait défiler de nombreuses photos d'animaux en tout genre et je finis convaincu. Après tout, qui n'aime pas passer du temps dans des zoos ? La diversité des espèces est juste quelque chose de merveilleux à observer. Si l'on met de côté le fait qu'ils soient prisonniers de leur cage sans aucun moyen de retrouver le monde sauvage.

— J'irais bien à la plage après demain ou demain soir ?

— On verra si on est trop fatigué.

— Ok.

Il me sourit et termine son repas avant de commander une glace. J'en fais de même et m'avachi un peu sur la chaise, épuisé.

— Tu as vraiment la condition physique d'un grand-père, se moque-t-il.

Je lui fais une grimace en guise de réponse et vient tirer sur mon débardeur dans l'espoir vain qu'un coup de vent me rafraîchira. J'intercepte le regard fiévreux qu'Alex pose sur mon corps et rougit, avant de reprendre une position plus correcte non sans esquiver ses yeux.

— Comment tu vas faire pour tes rendez-vous chez le psy ? Si t'enchaînes comme ça deux semaines de vacs.

— On a reporté au vingt-huit et c'est une séance double..., je réponds en grimaçant.

L'idée de me retrouver dans la même pièce que ma mère pour écouter ses états d'âmes ne m'enchante guère, cependant j'ai bien compris qu'il s'agissait là d'une étape importante pour nous réconcilier.

— T'as jamais essayé de faire une séance double avec Henry ?

— Pourquoi faire ? je rétorque, sur la défensive.

Il hausse les épaules et termine son verre avant d'expliquer le fond de sa pensée :

— Pour trouver un moyen de mieux vous entendre ?

— Pas besoin, je rétorque sèchement.

— Pas envie ou pas besoin ? C'est different.

Je fixe ses prunelles d'un bleu merveilleux et me demande ce à quoi il joue. Sans se départir de son insolent sourire, il soutient mon regard tout en reposant son verre. Je sais qu'il a conscience de ma colère, pourtant il insiste. Quitte à tirer sur la corde.

— Je t'ai dit que je voulais qu'on parle, donc maintenant je ne vais plus me défiler à chaque fois que tu me lance un regard noir.

Je fronce les sourcils, plisse le nez et croise les bras avant de détourner la tête. J'agis comme un enfant, j'en ai conscience, mais pourquoi s'entête-t-il toujours à me sortir de mes gonds ?

— Ne te méfie pas de moi, Aïdan. Tu... tu devrais me faire confiance.

Son hésitation n'est pas tombée dans l'oreille d'un sourd, ce qui a le don de contracter mon ventre. Je l'ai blessé en étant honnête. Pourtant, je sais que cette facette de ma personnalité n'a rien avoir avec lui. Si je m'écoute, je dirais que je lui fais à quatre vingt dix pour cent confiance. Les dix autres restants ne résultant que de mon incapacité à faire face à ma peur.

— Je n'en ai pas envie, je réponds du bout des lèvres.

— Pourquoi ?

— N'insiste pas Alex.

Je passe une main dans mes cheveux avant de la déposer contre mon genoux qui tressaute sous la table. Quand donc arrives ces maudites glaces ?

— Est-ce qu'un jour tu m'en parleras ?

Je le fixe en silence, observant l'inquiétude qui l'habite. Comme si mes mots avaient brisé le peu de confiance en lui qu'il avait. Ce qui n'est évidement pas le cas puisque je n'ai jamais rencontré une personne aussi narcissique de ma vie.

— Peut-être, je lâche du bout des lèvres.

Le serveur revient avec nos coupes glacées et je me jette pratiquement dessus, désireux de mettre fin à cette conversation. Il semble avoir compris ou du moins se satisfait-il de cette réponse pour le moment puisqu'il n'insiste pas.

Nous terminons notre repas, repus. Je paye l'addition en spécifiant que je l'invite et nous rentrons tranquillement à l'appartement. Je m'étale sur le canapé en poussant un soupir de bien-être et observe mon petit ami se servir un grand verre d'eau. Je lorgne quelques minutes sur ses abdominaux qui s'échappent de sa chemise et je suis prêt à parier qu'il fait exprès de se vêtir aussi légèrement dans le but de m'asticoter. Et ça a tellement d'effet..., je songe en me relevant, décidé à prendre ma douche.

— Je vais me laver.

— Tu veux que je t'accompagnes ? me demande-t-il, joueur.

Je rougis et secoue la tête avant de fuir en direction de la salle de bain. Soit il sait l'effet que me font ses mots, soit il prend juste un malin plaisir à me taquiner. Dans les deux cas, j'aimerais qu'il arrête parce que des images indécentes ne cessent d'affluer dans mon esprit. Je me libère de mes entraves et file sous le jet d'eau froide qui me fait lâcher un soupir d'aise. Bon sang ! Quelle idée d'avoir choisi un pays aussi chaud, je songe en malaxant mes cheveux.

Je reste relativement longtemps sous le jet, désireux de jouir d'un peu de fraîcheur avant de revenir dans la fournaise des lieux. Une fois mon corps nettoyé, je décide de rester deux minutes supplémentaires quand la porte s'ouvre soudainement. Je me replie aussitôt sur moi-même, cherchant à me soustraire du regard d'Alex qui récupère son chargeur.

— Barre-toi ! je m'exclame en rougissant.

— C'est bon Aïdan, j'ai déjà vu ton pénis, se moque-t-il en faisant mine de s'approcher.

Je tente de me faire tout petit et agrippe un shampoing que je lance dans sa direction.

— Sérieux Alex, casse-toi !

Il m'observe sans comprendre et je ne fais que rougir, incapable d'arrêter la gêne qui s'étale sur mon visage. Ne comprend-il pas que je suis pudique ? Et que l'on ne s'est pas encore vu intégralement nu ?! Cette situation m'embarrasse tout simplement.

— Tu sais, j'ai aussi u...

— Alex Dubray ! je rugis quand il met un autre pied devant lui. Barre-toi avant que je te frappes.

Il reste immobile pendant des secondes qui m'apparaissent comme des minutes et finit par faire demi-tour. Avant de fermer la porte, il hausse ses sourcils de façon suggestive et demande d'une voix malicieuse :

— Tu te branlais ?

J'attrape un autre gel douche et le jette contre la porte qui se ferme sous son rire rauque. Sale petit... ! Je plaque mon front contre le rebord du bain et grommelle dans ma barbe inexistante.

— C'est tellement gênant...

Je sais bien que nous devrons nous voir entièrement - bientôt, sûrement - mais c'est tellement stressant. Et embarrassant. À côté de son torse quelque peu musclé, je n'ai rien. Absolument rien. Je suis petit, également, bien que je déteste l'avouer et j'ai l'air d'un enfant à côté de lui. D'autant plus qu'il a du voir plus de pénis que moi dans toute sa vie.

Je pousse un soupir et éteint l'eau avant de sortir de la douche, franchissant les mètres qui me séparent de la porte pour la verrouiller.

Je crois que cela aurait été moins embarrassant s'il avait été nu, lui aussi.

Ou pas.

Je pense que j'aurais viré au rouge pivoine en regardant son sexe.

C'est tellement différent de nos moments de branlette.

Ce n'est vraiment pas la même chose.

J'angoisse de passer à l'acte, pourtant j'en meurs d'envie. Mais j'ai peur de mal m'y prendre. Et si Alex trouvait que je n'étais pas doué ? Irait-il voir ailleurs ?

Je pousse un autre soupire et m'enveloppe dans ma serviette.

Il faut vraiment que j'arrête d'angoisser pour tout et pour rien.















~~~
Whaaaa.... 😩 Il ne me reste que 3 jours avant la rentrée 😭😭

Plus j'écris et plus je me dis que je serais triste quand la fin de leur histoire arrivera... 😭 Mais on ne pourra pas continue indéfiniment avec eux 🤷🏼‍♀️

Que pensez-vous de ce chapitre ? Vous avez des avis à partager ? Et rangez moi vos pelles s'il vous plaît merci 😊

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