Je retournai avec Auguste à l'hôtel. Je me couchai sans dessert, comme un enfant qui serait puni. Ce soir, je dormis, accompagné de mes Pokemons. Je ne pensai pas encore à l'énigme, j'étais déjà heureux d'avoir retrouvé Auguste, et que ce dernier ait accepté le match. Je me lassai envahir par la chaleur de mes draps.
Le lendemain, je me réveillai avec du monde sur le lit. Reptincel s'était glissé dans les draps avec moi, Cara et Ptitard se trouvait de l'autre côté, Roucoups se lovait à mes pieds, et Metamorph s'étalait sur le lit. Tout ce joli monde me bloquait dans le lit, et je ne pouvais pas bouger un orteil sans créer une réaction en chaîne. Je restai là, pendant une demi-heure, écouter les petits bruits de bouches, les légères respirations, les petits mouvements incontrôlés,... Je pensai alors que j'avais de la chance de les avoir. Je descendis alors un peu plus tard qu'à l'habitude. Je croisai Auguste, ramenant un panier de pain, du beurre, de la confiture et du miel, ainsi qu'une carafe de jus d'orange :
« Eh bien, que de monde, m'indiqua Auguste en me voyant accompagné.
- Désolé, j'ai pris l'habitude de les sortir quand je dors dans un centre Pokemon.
- C'est rare de voir un dresseur aussi proche de ses Pokemons.
- On à tendance à me le faire remarquer, je souris, gêné. »

Je petit-jeunai, et je m'entrainai avec mes Pokemons juste à côté de l'hôtel, et sous l'œil spectateur d'Auguste. De toute façon, j'avais le temps avant de trouver la solution de la devinette. Cara et Ptitard se combattaient à coup de jet d'eau, Reptincel se battait contre son double, et Roucoups retrouva Piafabec, que j'avais récupéré ce matin après une petite foulé revigorante au centre Pokemon. Je remarquai ainsi que Metamorph créait des copies plus grandes de ses adversaires, au point que Reptincel se battait avec un double avec une tête de plus que lui. Si cela peut être un avantage pour impressionner l'adversaire ou pour un combat au corps-à-corps, face à mon Reptincel, qui jouait de rapidité, cette avantage le ralentissait. Cela n'empêchait pas à Metamorph de combattre avec force et détermination, et de surprendre Reptincel. Je regardai ainsi mes petits monstres, qui ne l'étaient plus depuis longtemps. Je fis cela, faisant des pauses, et m'impliquant personnellement quand il le fallait, jusqu'au couché du soleil. Je pus enfin goûter à ce tiramisu en fin de repas, et le faire goûter aussi au combattant du jour avec des petites portions pour chacun. Pendant ce temps, Auguste appris coup sur coup par deux appels téléphoniques que son assurance le rembourserait sans problème suite à la destruction de son arène, et que Jenny poursuivait toujours le jeune au Tortank. Je me couchai avec mes Pokemons, tout en réfléchissant. Je cherchai un objet, plus grand que n'importe quel bâtiment, et qui change de taille au cours de la journée, en disparaissant deux fois. Je n'avais pas tout compris à l'énigme, je la trouvai sans queue ni tête. Mais je supposai qu'Auguste ne soit pas du genre à changer d'avis ou de laisser tomber. Je m'endormis alors, en espérant pouvoir trouver la solution rapidement.
Le lendemain, je descendis en ville pour donner mes Pokemons au centre Pokemon, pour qu'ils puissent se reposer. Elle fut ravi d'avoir du travail autre que la gestion de touristes dans son hall d'entrée. Je croisai un vidéophone libre, cela me fit penser que cela faisait longtemps que je n'avais pas donné de nouvelle au professeur, l'envois du Piafabec étant fait automatique.
« Bonjour Yves, ça va ?
- Tout va bien, je lui répondis. Je suis à Cramois'ile, j'ai rencontré le champion, je le défierai pour un badge.
- Le champion Auguste ? J'ai appris que son arène, précisa-t'il en me montrant un article dans le journal. Tu vas le combattre quand même ?
- C'est lui qui me l'a proposé, il doit avoir un plan. Il faut juste que je trouve la solution à une énigme.
- Ah, c'est vrai qu'il est aussi appelé "le maître des devinettes". Dis-moi l'enigme. »

Je lui énonçai la devinette. Il réfléchit, passant sa main dans ses cheveux grisonnants, et son visage s'illumina :
« Ah, je vois.
- Vous savez la réponse ? S'il vous plaît, vous pouvez me la donner ?
- Non, je suis désolé, se ferma le professeur. L'énigme a été posé à toi, à toi de la résoudre. Tout ce que je peux te dire, c'est que la réponse n'est pas si dur. Ne réfléchis pas trop, et tu trouvera. Le plus dur sera de combattre ses Pokemons feu, il est réputé pour en avoir des puissants. Je vois que tu as récupéré ton Piafabec, il te manque un Pokemon ?
- J'ai laissé Machopeur à un théâtre flottant. »

Je lui racontai alors la traversé de Parmanie à Cramois'ile. Il fut content d'apprendre cette histoire, et nous discutions encore un peu avant de raccrocher. Pendant ce temps, Metamorph s'était régénère très rapidement, peu être grâce, ou à cause, de tout les tests qu'il avait subits. Je le fis sortir, pour une petite promenade, le temps de retrouver mes Pokemons en forme. Il était midi, je mangeai en terrasse d'un restaurant, avec un faux Reptincel, qui profitait du soleil de midi. Ensuite, je continuai la balade avec Metamorph toujours transformé. Je regardai la mer, les bateaux de plaisance et les jets, les baigneurs et les surfeurs, sous la surveillance de surveillants de plage à jumelles. J'allai m'allonger un peu sur le sable chaud quand j'entendis des cris. En me retournant, je vis un Tortank et un blondinet courir vers moi.
« Espèce de connard, tu vas regretter de m'avoir humilié, et d'avoir retourné mes amis contre moi. Hydrocanon Tortank ! »

Le puissant jet d'eau me frôla, et vint s'échouer sur une vigie de maître nageur, qui dû plonger à terre pour éviter d'être blesser. Metamorph me protégea alors, en se mettant devant moi, et copia Tortank. Déjà que celui du gamin faisait la taille d'un adulte, le miens dépassait les deux mètres. Le blondinet fut impressionné, et le combat des deux colosses tournaient en faveur du plus gros. En deux ou trois prises de catch, le vrai Tortank déclara forfait, et tomba inconscient. La police arriva à temps pour arrêter le petit chef. Il me lança de colère :
« Tu crois que ça est fini ? Si je te revois, tu es un homme mort, et tu ne réussiras pas à te protéger dans l'ombre de ton Pokemon. »

Quelque chose en moi s'alluma. Je me précipitai vers la voiture de police avant qu'elle embarque le gars.
« Que viens-tu de dire, je lui demandai.
- Je t'ai dit de surveiller tes fesses, me répondit ce dernier avec arrogance.
- Non à la fin, redis-moi ta phrase !
- J'ai dû dire quelque chose comme " tu ne resteras pas dans l'ombre de ton Pokemon".
- Merci, merci beaucoup ! »

Il me regarda bizarrement en me voyant lui serrer la main. je me précipitai vers l'hôtel, avec Metamorph sur la tête. J'ouvris précipitamment la porte d'entrée, et je me présentai devant Auguste, qui me demanda :
« Ça va ?
- L'ombre, la réponse est l'ombre, je lui répondis, a bout de souffle. L'ombre est plus grand que l'objet d'origine tôt le matin et tard le soir. Elle disparaît quand le soleil est à son zénith, et il n'y a pas d'ombre sans soleil, comme durant la nuit. La réponse est : l'ombre.
- Bravo, me félicita Auguste en applaudissant dans ces mains. Tu as donc le droit à me combattre. Demain, à 10h, je serai sur la plage à t'attendre pour un combat à un contre un. D'ici la, entraînes-toi bien, car je ne te ferai pas de cadeau ! »

Je tombai à genou quand il s'éclipsa dans les cuisines. J'avais couru comme un dératé jusqu'ici pour lui dire la solution. Je rassurai Metamorph qui s'inquiétait, tout en le remerciant de mon sauvetage sur la plage. Je devais alors m'entrainer. J'entrainai alors Cara toute la journée, à combattre contre ses autres congénères. Ça sera lui que j'enverrai au front, le professeur Chen m'avait donné un indice en me disant que ses Pokemons était de type feu. Je n'aurai pas le droit à l'erreur...
Le lendemain, je récupérai Cara au centre Pokemon après un repos salutaire de ce dernier, et je rejoins la plage. À ma grande surprise, Auguste avait fait les choses en grands. La plage avait été privatisé pour l'occasion, le sable faisait place à de larges plaques de plastiques amovibles pour créer un faux plancher. Tout autour, les touristes de tout poils trépignaient de voir le combat, comme une attraction supplémentaire qui complèterait leur voyage, et l'agent Jenny était au centre, en devenant l'arbitre du match. Le plus frappant, c'est que je vis le vrai visage, sans lunette, sans perruque, et je me rendis compte soudainement de son âge, par sa calvitie, limité par ses cheveux gris sur les tempes, et ses rides autour des yeux.
« Bien, vous n'êtes pas en retard Mr Braudet, alors, mettons-nous en place.
- Champion Auguste, appelez-moi Yves, puisque nous devenons adversaire, je me dois de vous donner au moins mon prénom.
- Très bien Yves, nous allons commencer. »

Nous nous mettons face à face, tandis que Jenny énonça les règles :
« Messieurs, ce combat compte pour l'obtention du badge Volcan. Yves Braudet, le challenger, affronte le champion de Cramois'ile Auguste, dans un affrontement à un Pokemon chacun. Il n'y aura pas de limite de temps, mais une limite de terrain. Si un Pokemon reste plus de cinq secondes hors de l'arène, il sera déclaré disqualifié, et l'adversaire vainqueur. Etes-vous d'accord ?
- Oui, nous répondions.
- Très bien, alors sortez votre Pokemon !
- Magmar, c'est à toi de jouer ! »

Auguste fut sortir un Magmar, un Pokemon rouge et jaune, d'ou sortait des flammes sur la tête et la queue. D'ici je pus sentir sa chaleur. Je me renseignai auprès de Dexter :
" MAGMAR, POKEMON CRACHE-FEU. ON DIT QUE CE POKEMON SORTIRAI DE LA LAVE DE VOLCAN. IL EST SOUVENT COMPARER AU FLAMMES ET À LA CHALEUR QUE DÉGAGE UN SOLEIL. "

« Ce que dit ton Pokédex est tout à fait vrai, me précisa Auguste. J'ai rencontré et capturé ce Magmar alors qu'il sortait de la lave du volcan de Cramois'ile. Tu as là devant toi un adversaire plus que redoutable.
- Je me doutai que vous choisiriez un Pokemon feu, nous allons voir s'il résistera à mon Pokemon eau. Cara, c'est à toi ! »

Carabaffe sortit, prêt à en découdre. Les deux adversaires se regardèrent, se jugèrent du regard.

« Messieurs, tenez-vous prêt,.... Que le combat commence !
- Cara, Charge. »

Il s'exécuta. Il chargea son adversaire qui restait concentré. Il devait préparer une contre-attaque.
« Saute, et Pistolet à eau.
- Magmar, Déflagration. »

L'attaque passa à côté, par les talents d'esquive de Cara. Il continua son action en l'air, et envoya l'eau. Il toucha son adversaire, mais je remarqua beaucoup de fumée, beaucoup trop. Auguste s'esclaffa un court instant, et m'avertit :
« Les attaques eau ne servent à rien. Son corps est comme la lave, l'eau qui la touche se transforme instantanément en vapeur. Tu as fais le mauvais choix, prendre ton Metamorph aurait été plus logique, et cela va te coûter la victoire. Magmar, Poing de feu. »

Il embrasa son poing, et ne rata pas Cara, qui finissait son attaque. Ce dernier rebondit sur le bord du terrain, avant d'en sortir. Il eut juste le temps de rentrer avant le décompte de Jenny. L'attaque l'avait brulé, et il grimaçait de douleur, mais il résistait encore. J'essayai alors Hydrocanon, son attaque eau la plus puissante. Un torrent se déversa, plongeant l'arène dans le brouillard. Nous attendions que la brume se disperse, et je pus constater qu'il était toujours là, sans une égratignure. Je devais donc revoir ma tactique.
« Cara, Hâte.
- Magmar, Lance-flammes. »

Heureusement, Cara était rapide, et esquivait les attaques de Magmar. Il ne restait plus qu'a le fatiguer.
« Magmar, Déflagration ! »

Il envoya l'enfer de feu sur le terrain, et Cara fut touché au dos. Il souffrait le martyre, et stoppa son attaque.
« Yves, il est temps d'arrêter non ? Ton Carabaffe souffre de ses brûlures, et tes attaques ne font rien à Magmar. Il n'y a pas de honte à arrêter quand il encore temps. »

Je me mordis les lèvres. Il avait raison, nous échangions un regard avec Cara, qui rallait de douleur. Il voyait que j'allais déclarer forfait, et il ne voulut pas avoir la même frustration qu'au match contre un Bulbizarre dans la forêt. Avant que je ne puisse dire un mot, il continua l'attaque Hâte. Je ne l'avais jamais vu aussi rapide, il allait au bout de ses forces. Je ne savais pas s'il fallait renoncer, et risquer de le froisser, ou le laisser continuer, et le laisser s'épuiser pour rien. Et là, un miracle se produisit, par une lueur aveuglante. Carabaffe se poussa à bout, jusqu'à obtenir sa forme ultime : Tortank sortit, majestueux, imposant, et lança une attaque Hydrocanon par ses deux énormes canons. Je n'avais rien à lui dire, il savait déjà quoi faire, et ce que je lui aurais dit. L'effet de brouillard fut immédiat, mais cette fois, des tremblement de terre, dû à la démarche lourde de Cara, obligea Auguste à se méfier. Mais Tortank sortit de l'ombre, pour donna un violent coup de poing à Magmar. Tout l'assistance fut impressionner de la puissance, en lançant un "oh". Magmar translata dans les airs sur quelques mètres, avant de se retrouver dans le sable, inconscient. Je ne voulais pas m'imaginer la puissance du coup de Tortank pour arriver à cette conclusion. Je n'en revenais pas quand Jenny me désigna vainqueur, et quand Auguste ramena Magmar dans sa maison. C'était si improbable, si soudain, moi qui était prêt à abandonner, Cara venait de me donner une leçon que je n'étais pas prêt d'oublier : tant que nous sommes toujours debout, il y a un espoir. Je vins voir Tortank, qui posa un genou à terre de fatigue. En me voyant, il se coucha sur moi de joie, mais cette fois, il était trop lourd pour moi. Je le caressai pour le remercier de m'avoir donner la victoire, et je le renvoyai dans sa Pokeball, sous les applaudissements nourries des spectateurs.
« Ton Cara est un sacrée combattant, me félicita Auguste. Pour un Pokemon eau, il a la même flamme qui brule que dans un Pokemon feu. Grace à lui, tu peux jouir de ce badge Volcan. Félicitation à toi et Tortank ! »

Je récupérai de badge, une flamme rouge et jaune à trois bouts, le cinquième, qui était chaud au touché. Ma visite à Cramois'ile s'achevait sans doute aujourd'hui, avec un nouveau badge, et une grosse tortue bleu avec des canons.